vendredi 28 juillet 2017

MarketBeat: beaucoup d'information utile pour l'investisseur


Un de mes sites favoris est définitivement MarketBeat. Ce site gagne à être connu et exploré, on y trouve beaucoup d'information utile pour l'investisseur: calendrier des rapports trimestriels par entreprise, pourcentage des ventes à découvert par titre (short ratio), évaluation des analystes, estimation des bénéfices, historique des dividendes et plein d'autres informations que je vous laisse découvrir. Vous n'avez qu'à saisir les code de l'entreprise qui vous intéresse pour accéder à l'information qui la concerne. 

mardi 25 juillet 2017

Les leçons de l'investisseur: ne pas se précipiter pour vendre rapidement ses actions suite à une offre d'achat

Lorsque qu’une compagnie que l’on possède est l’objet d’une offre d’achat d’un investisseur privé ou d’une autre entreprise publique, cela ne signifie en rien qu’elle sera effectivement vendue à cet acheteur et surtout, au prix proposé au départ. Certains petits investisseurs devant une première offre vendent rapidement leurs actions, même à un prix inférieur à celui de l’acheteur potentiel, pour pouvoir ramener leurs jetons immédiatement sur un autre numéro.

Bien souvent pourtant, devant la réticence des actionnaires, cet acheteur potentiel sera forcé de faire une meilleure offre éventuellement. Parfois un autre acheteur (white knight) viendra faire une meilleure offre que l’offre initiale du premier acheteur.

En mai 2005, j’ai appris à mes dépens cette leçon : j’avais acheté un mois plutôt des actions de Maytag (13,75$), le fabricant d’appareils électroménagers qui était alors en difficulté, je me disais que le « brand » de qualité de cette entreprise valait à lui seul une petite fortune. Dans les semaines qui ont suivies mon achat, l’action a descendu dans les 12$, semant le doute dans mon esprit. En mai 2005, se pointe un acheteur, Ripplewood Holdings qui offre 14$ l’action. Tout heureux de pouvoir ramasser ma mise et de la réinvestir sur un autre numéro, je me précipite et vend mes actions dès les jours qui suivent cette offre : j’obtiens 15$, preuve que certains se doutaient que la partie n’était pas jouée. Une entreprise chinoise Qindao Haier Ltd se pointe effectivement quelque temps après et offre 16$ l’action. Puis, arrive Whirlpool Corp avec une offre de 17$. La surenchère s’est terminée quelques mois plus tard en faveur de Whirlpool qui a dû payer 21$ l’action. J’ai regretté amèrement de ne pas avoir pu apprécier de voir ses nombreux courtisans se disputer la main d’une entreprise que j’avais achetée à rabais quelques mois plus tôt.  

La première offre d’un acquéreur potentiel, n’est qu’une première offre… De plus, attendre lors des offres d’achat que le tout se réalise permet d’éviter les frais de vente et d’obtenir le plein prix de rachat, ce qui donne un rendement difficile à battre pour quelques mois d’attente.

Coût de l’apprentissage : Maytag qui reçoit une offre de rachat à 14$, vendue de façon précipitée à 15$ et qui recevra éventuellement une troisième offre de rachat, celle-là de plus de 21,00. 

Cette mauvaise expérience que j'avais vécue il y a plusieurs années, ne m'a pas empêché de répéter l'expérience la semaine dernière avec les actions que je possédais dans la compagnie Tembec (TMB-TSX). L'entreprise avait reçu il y a quelques semaines une offre d'achat d'une compagnie américaine, Rayonier Advanced Materials, qui équivalait à $4.05 l'action. Un important actionnaire de l'entreprise insatisfait de l'offre a entrepris une campagne pour la faire rejeter. Vendredi dernier, voyant le titre à $4.25 et me disant que si la vente échouait le titre retournerait à $3, j'ai vendu toutes mes actions. Lundi matin à l'ouverture une nouvelle offre équivalent à $4.75 était annoncée! L'impatience à la bourse n'a pas sa place. 

When you lose, dont’t lose the lesson!