jeudi 30 avril 2009

"Sell in May and go away": vrai ou faux cette année?

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Une idée répandue veut que les six mois de mai à la fin octobre, offrent à l’investisseur des performances nettement inférieures aux six mois qui vont du début novembre à la fin avril. D’où la maxime « Sell in May and go away » : « Vend en mai et puis part ». Le tableau ci-dessous révèle que les rendements des mois de mai à la fin octobre sont effectivement, en moyenne, inférieurs à ceux des mois de novembre à la fin avril. Vaut-il la peine alors, de vendre une partie de ses actions à cette période de l’année que nous débutons, pour ramener la somme obtenue à l’automne sur le marché boursier?


En se basant sur le S&P 500, une étude (Sell in May and Go Away: Fact or Fallacy?) a révélé que si, depuis 1950, un investisseur avait vendu toutes ses actions au début mai et qu'il avait investi temporairement la somme dans le marché monétaire jusqu'à la fin octobre, pour revenir dans le marché des actions en novembre, il serait parvenu à obtenir un rendement annuel moyen de 11,2%. En contrepartie, celui qui serait resté calmement présent dans le marché des actions à l'année, même durant le semestre faible (mai-octobre), aurait obtenu un rendement annuel moyen de 11,9%. Le rendement des actions de mai à la fin octobre, bien que plus faible que celui obtenu durant l'autre partie de l'année, étant quand même plus fort que celui du marché monétaire.

Cette petite différence de 0,7% par année, en faveur d'une présence continue sur le marché des actions contre la théorie du "Sell in May and go away", semble peu importante, mais sur une longue période, la différence est énorme. Ainsi, celui qui depuis 1950, en utilisant la stratégie du "Sell in May and go away", aurait investi $1,000 à chaque année, en alternant les actions du S&P 500 avec le marché monétaire d'un semestre à l'autre, aurait eu accès à une somme de $4,677,821 à la fin 2007 avec son rendement annuel de 11,2%. Avec le même investissement annuel de $1,000, celui qui serait resté sagement dans le marché des actions, sans s'agiter continuellement, grâce à son rendement annuel de 11,9%, aurait pu compter sur la rondelette somme de $6,379,526 à la fin de la période. Une différence de $1,701,705 en s'évitant le stress d'un mouvement continue du marché des actions aux marchés monétaires et vice versa. Et c'est sans compter, les frais de transactions et l'impact négatif sur la taxation d'une stratégie de ventes régulières (déclarations fréquentes de gains de capital).

Ceci étant dit, cette année, nous avons assisté depuis le 6 mars à un important redressement des marchés: l'indice S&P 500 a remonté de près de 31%, passant de 666 points à 872 points. Une telle hausse à l'approche de l'été devrait normalement laissé craindre une correction vers le bas durant la saison estivale. Mais il ne faut pas perdre de vue que malgré la hausse récente, le S&P 500 demeure inférieure de près de 40% du point où il se situait le 19 mai 2008 (1440 points).

Deux scénarios sont possibles. Le premier: le rattrapage entrepris pourrait peut-être perdre de la vigueur, mais tout de même se continuer doucement durant l'été, parce que l'évaluation des actions avait glissé nettement en dessous de leur valeur réelle en début d'année. Deuxième scénario: le redressement s'essoufle et l'on entre dans une phase de stagnation ou de recul, en attendant que les indices de reprise économique deviennent plus clairs à l'automne. À vous de choisir.
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mardi 28 avril 2009

École de la bourse

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Le site boursier Morningstar.com offre certains services pour lesquels il faut payer: par exemple, l'accès aux analyses de quelques 2000 entreprises couvertes par son équipe d'analystes. Par contre, vous trouverez sur ce site beaucoup d'information mise à votre disposition gratuitement: bilans financiers des dix dernières années pour toutes les entreprises présentes sur les bourses américaines, une section d'interprétation des données, les ratios clefs (marges de profits, ROE, taux de croissance, etc), profil de chaque entreprise (snapshot), analyses sur vidéos de certaines entreprises...

Parmi les services gratuits, un est particulièrement intéressant pour celui qui débute et qui souhaite apprendre les bases de cet univers relativement complexe qu'est l'investissement boursier. Si vous lisez l'anglais, vous pouvez ainsi suivre une formation découpée en plusieurs modules (actions, fonds de placements, portefeuille boursier, obligations). Chacun de ces modules est divisé en niveaux (100, 200, 300...), divisés en une série de cours thématiques divisés à leur tour en plusieurs sections. Chaque cours contient une série d'explications suivies d'un quiz pour vérifier votre compréhension (pour accéder aux quiz, vous devez vous inscrire ici free access et choisir un mot de passe pour accéder au site, c'est gratuit).


Si vous préférez un livre en français pour apprendre à vous débrouiller en bourse, je vous suggère Investir à la bourse et s'enrichir de Bernard Mooney (Les Éditions Quebecor)

Autre source pédagogique: le site web de la firme de courtage Disnat, en particulier son Centre du savoir et, spécifiquement, la section "Notions de base"
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dimanche 26 avril 2009

Savoir quand vendre

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Pat Dorsey dans son livre « The five rules for successful stock investing » identifie les cinq règles qui doivent guider l’investisseur:
  1. Faire ses devoirs, aller chercher le maximum d’information (Do your homework)
  2. Trouver des entreprises qui sont entourées d’une tranchée qui les protège de la compétition (Economic moats)
  3. Établir une marge de sécurité dans le prix d’achat (Margin of safety)
  4. Investir pour le long terme (Hold for the Long Haul)
  5. Savoir quand vendre (Know when to sell)
De ces cinq règles, la plus difficile à assimiler pour moi est la dernière. Alors qu’il nous prêche d’investir pour le long terme dans sa quatrième règle, Dorsey insiste, dans la règle suivante, qu’il faut quand même savoir quand vendre. Cela peut sembler paradoxal. L’auteur mentionne que dans l’idéal on devrait effectivement garder nos investissements pendant des décennies mais que dans les faits, il y a des situations qui exigent de l’investisseur qu’il déroge à cette règle et qu’il sache vendre. Voici les situations où la vente est souhaitable selon lui :
  1. Le scénario qui a justifié l’achat ne tient plus : les raisons qui vous avaient amené à acheter un titre ne sont plus valables. L’analyse que vous aviez faite au départ s’avère erronée (ex. perspectives de croissance des ventes ou de production constante de flux de trésorerie postifs). Il faut savoir reconnaître son erreur et vendre. D’où l’importance de rédiger pour chaque achat, le scénario qui le justifie.
  2. Les fondamentaux de l’entreprise se sont détériorés (ex. le niveau d'endettement de l'entreprise s'est élevé au fil des ans).
  3. Le marché vous offre un prix démesurément généreux par rapport à la valeur intrinsèque de l’entreprise. On n’a qu’à penser aux prix de vente de certaines entreprises techno au début de 2000. Mr. Market était alors dans sa phase d’optimisme délirant et il fallait savoir en profiter pour vendre ces titres au prix définitivement gonflé (vendre les actions de Nortel à $120 en 2000 était une très bonne idée!).
  4. Une occasion d’acheter un titre à bon marché qui a le potentiel pour offrir un rendement supérieur se présente mais vous ne disposez pas de liquidité : vendre alors une entreprise qui offre un rendement anémique pour saisir cette opportunité, est justifié.
  5. Un titre représente un pourcentage très élevé de votre portefeuille (10 à 15%, voir plus). Il est peut être plus prudent de réduire son poids si l’on peut obtenir un prix raisonnable et prendre cette somme pour se diversifier dans d’autres titres. Une trop grande concentration peut vous rendre vulnérable. Il faut éviter d’avoir trop d’œufs dans un même panier.

Deux réalités exquises

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Parfois, nous ne sommes pas assez reconnaissants pour ce que la vie nous amène de bon. On se plaint du temps qu'il fait, de l'élimination des Canadiens de Montréal ou autres sujets sans importance qui parviennent à affecter notre moral. Alors, juste pour le plaisir de réaliser pleinement deux réalités exquises, je vous les rappelle:

1. Georges Bush, son administration médiocre et le Parti Républicain n'occupent plus la Maison Blanche. La démagogie de la droite religieuse et guerrière ne sévit plus à la gouvernance des USA.

2. Barack Obama, le magnifique, est président des États-Unis d'Amérique depuis 100 jours. Durant ces 100 jours, il a déjà entrepris de nombreuses réformes qui vont transformer son pays, le réconcilier avec le reste de la planète et avoir sur cette dernière un impact majeur.

Longue vie à Barack Obama!

It was a creed written into the founding documents that declared the destiny of a nation.
Yes we can.
It was whispered by slaves and abolitionists as they blazed a trail toward freedom through the darkest of nights.
Yes we can.
It was sung by immigrants as they struck out from distant shores and pioneers who pushed westward against an unforgiving wilderness.
Yes we can.
It was the call of workers who organized; women who reached for the ballots; a President who chose the moon as our new frontier; and a King who took us to the mountain top and pointed the way to the Promised Land.
Yes we can to justice and equality.
Yes we can to opportunity and prosperity.
Yes we can heal this nation.
Yes we can repair this world. Yes we can.
We know the battle ahead will be long, but always remember that no matter what obstacles stand in our way, nothing can stand in the way of the power of millions of voices calling for change.
We have been told we cannot do this by a chorus of cynics who will only grow louder and more dissonant in the weeks to come.
We've been asked to pause for a reality check.
We've been warned against offering the people of this nation false hope.
But in the unlikely story that is America, there has never been anything false about hope.
For when we have faced down impossible odds; when we've been told that we're not ready, or that we shouldn't try, or that we can't, generations of Americans have responded with a simple creed that sums up the spirit of a people.
Yes we can.
And so tomorrow, as we take this campaign South and West; as we learn that the struggles of the textile worker in Spartanburg are not so different than the plight of the dishwasher in Las Vegas; that the hopes of the little girl who goes to a crumbling school in Dillon are the same as the dreams of the boy who learns on the streets of LA; we will remember that there is something happening in America; that we are not as divided as our politics suggests; that we are one people; we are one nation; and together, we will begin the next great chapter in America's story with three words that will ring from coast to coast; from sea to shining sea.
Yes. We. Can.

- Barack Obama (New Hampshire, 8 janvier 2008)
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vendredi 24 avril 2009

Bourse et jardin: deux univers avec de nombreuses ressemblances

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Je n'ai pas que la bourse comme intérêt dans la vie, heureusement pour moi, j'ai d'autres passions un peu moins stressantes: une d'entre elles, c'est le jardinage. Je perçois cependant beaucoup de similitudes entre ces deux univers.

Un bon jardinier, comme un bon investisseur, se devra d'être patient, informé et travaillant. Un jardin, les premières années, donne souvent des résultats modestes, tout comme un portefeuille boursier, et puis le jardin prendra de la maturité et progressivement les fruits de votre dur labeur apparaîtront et viendront vous récompenser pour l'effort investi.

Le jardinier devra d'abord s'informer sur les plantes qu'il souhaite intégrer à ses plates-bandes, avant de les acheter: quelles sont leurs caractéristiques, lesquelles traverseront le mieux le temps, lesquelles auront la plus forte croissance, lesquelles résisteront le mieux aux maladies... L'investisseur fera de même avant de garnir son portefeuille boursier de compagnies.

Et puis, dans un centre horticole, tout comme dans le marché boursier, vous vous retrouvez devant une multitude de variétés et de possibilités, il faut arriver à un agencement qui assurera équilibre, croissance et diversité. Vos plates-bandes ne peuvent pas contenir que des plantes vedettes (entreprises technos), spectaculaires à la floraison mais dont le feuillage peut se détériorer rapidement par la suite et dont la durée de vie sera peut-être courte. Vous devrez y inclure des plantes un peu plus rugueuses, à la floraison plus modeste mais au feuillage vigoureux, des "blue chips" qui seront là, année après année, peu importe la rigueur des hivers.

Pour que le coup d'oeil soit agréable, vous ne pourrez vous limiter à quatre ou cinq plantes, vous devrez apporter à vos plates-bandes une diversité qui assurera un étalement des floraisons et qui protégera votre jardin contre les périodes de monotonie (cycles sectoriels et économiques). Vous prendrez soin d'inclure à votre jardin des plantes de diverses tailles pour créer un tout harmonieux, tout comme l'investisseur avisé ne se limitera pas à une catégorie d'entreprises, mais inclura à la fois de grandes compagnies établies et des plus petites au développement prometteur, car les unes et les autres ont leur place dans un portefeuille équilibré.

Comme on peut le constater, on retrouve beaucoup de ressemblances entre ces deux univers. On prévoit jusqu'à 25 degrés en fin de semaine, le printemps est là! À vos pelles investisseurs, je veux dire, jardiniers...
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mercredi 22 avril 2009

Dure, dure, la vie de blogueur...

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Vraiment, je n'ose plus rien dire: tout ce que j'affirme cette semaine se retourne contre moi! D'abord, ma prédiction samedi sur la hausse prochaine du cours du pétrole, suivie lundi d'une baisse de 8.8% en un jour du prix du baril... Puis, aujourd'hui, voici que Crocs à qui j'annonçais des jours difficiles ce matin avec l'arrivée des copies chinoises en magasin, en profite pour remonter de 22% en un jour! Décidément, cette semaine, les astres sont mal enlignés pour votre modeste blogueur. Et si je m'ouvrais à la place un blogue sur l'horticulture...
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CROCS: le danger d'investir dans une compagnie à produit vedette unique

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Crocs Inc (CROX-Nasdaq, $1.91), le fabricant des étranges chaussures en plastique est l'exemple type de l'entreprise qui connaît soudain une montée spectaculaire, suite à l'engouement des consommateurs pour un produit vedette. Cette compagnie a donc vu son titre passé de $13 à son arrivée en bourse au début 2006, à plus de $73, vingt mois plus tard, à l'automne 2007!

Comme si certains investisseurs étaient persuadés que tous les habitants de la planète allaient se convertir au port de la bizarroïde chaussure... Tel ne fut pas le cas bien sûr et le titre est redescendu de son nuage d'abrupte façon en 2008: il s'est retrouvé à $0.79 en novembre dernier, suite à plusieurs prévisions et résultats trimestriels décevants. La déception des investisseurs fut grande surtout du côté des taux de croissance qui avaient été l'assise de la spéculation sur ce titre. Le titre de Crocs a effectué une remontée depuis et son cours actuel ($1.91) est beaucoup plus près de la valeur réelle de l'entreprise.

Je soulignais en avril 2008 que Crocs met en évidence le danger d'investir dans une entreprise qui n'est basée que sur un produit vedette. Les modes en consommation passent tôt ou tard et le château de cartes peut s'écrouler rapidement. D'autant plus que les fabricants chinois ne tardent jamais à mettre sur le marché une copie similaire, à moindre prix, qui fera rapidement fondre les généreuses marges bénéficiaires des premiers temps. Malgré mes propres mises en garde, je me suis laissé tenter par ce titre et j'ai acheté des actions lorsqu'elles sont descendues sous les $4, je pensais qu'elles avaient alors atteint un point d'entrée intéressant...

Et bien, en faisant mes emplettes samedi, j'ai pu constater que la menace chinoise s'était concrétisée. J'ai aperçu chez Dollarama, des copies quasi exactes des fameuses sandales, "Made in China", qui se vendent pour un très abordable $2. Le même après-midi, je me suis retrouvé devant un étalage du produit original chez Costco: les tailles pour enfants se vendaient $20, pour adultes, $25. On aura beau dire que le produit original a des qualités antidérapantes supérieures ou qu'il ne provoque pas de problèmes de transpiration, je doute que la plupart des consommateurs se laissent convaincre: l'argument d'un prix dix fois inférieur, est un argument massue!

Crocs est mieux d'avoir des designers très imaginatifs car ça va lui prendre bientôt un autre produit miracle pour survivre à une telle attaque du rouleau compresseur chinois...
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lundi 20 avril 2009

Quelle prédiction! Quel pif!

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La bourse m'a appris la modestie une fois de plus aujourd'hui... Samedi après-midi, je demande à mes lecteurs si c'est le temps de retourner vers les pétrolières... Je me risque à une prévision: le cours du baril de pétrole est à la veille d'entamer une remontée entraînant les titres pétroliers dans son sillon... Quelle prédiction! Aujourd'hui le cours du baril de pétrole a chuté de 8,8% en une seule journée pour se retrouver à $45! De quoi me donner envie de fermer mon blogue et de laisser la place à d'autres...

Faut dire qu'un cocktail de nouvelles a contribué à cette baisse soudaine du pétrole. Bank of America a averti les marchés que les pertes dues à des mauvais prêts hypothécaires iraient en augmentant, pas en diminuant: la nouvelle a entraîné plusieurs titres financiers vers des chutes spectaculaires. La crainte d'un prolongement de la crise financière et de la récession a précipité les marchés boursiers vers le bas, fait remonter le dollar US comme valeur refuge et conséquemment, a contribué à la baisse la valeur du baril de pétrole. Comme si ce n'était pas assez: le département de l'Énergie aux États-Unis révélait au même moment que les inventaires étaient à leur niveau le plus élevé en deux décennies. La cerise sur le sundae: les contrats de livraison pour mai expirent mardi et les spéculateurs qui ne sont pas intéressés à prendre possession de véritables barils de pétrole, se sont vus forcés de vendre leurs barils-papiers au plus pressant dans ce contexte difficile....

Le timing pour une telle prédiction était donc lamentable. Ceci dit, je n'ai pas changé d'idée sur le fond: le baril de pétrole repartira bientôt vers le haut et les titres pétroliers avec, dès les premiers signes d'une reprise économique à l'horizon... Bon, la question est de savoir si la récession prendra fin avec l'année 2009 ou si elle se poursuivra en 2010...
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Inside the Meltdown: un reportage exceptionnel sur la crise du système financier américain

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Frontline, la prestigieuse émission d'enquête de la Public Broadcasting Service (PBS), diffusait en février dernier un reportage d'une très grande qualité sur la crise qui a failli mener à l'effondrement du système financier américain: Inside the Meltdown. Véritable thriller où se mêlent et s'affrontent les principaux acteurs financiers et politiques, confrontés à une crise sans précédent. Ce reportage permet de mieux comprendre, avec du recul, comment la crise s'est développée et comment l'économie et le système financier américains se sont trouvés devant la perspective d'un effondrement complet. À visionner sans faute, pour comprendre ce qui s'est passé durant cette crise de l'automne 2008.

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samedi 18 avril 2009

Est-ce le temps d'investir dans les pétrolières?

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Est-ce le temps d'investir dans les pétrolières? Est-ce qu'elles ont atteint leur creux et se préparent à remonter?

Il y a un an le coût du baril de pétrole venait de défoncer les $100 US et se dirigeait allègrement vers son sommet de $146 atteint au début juillet. Cette flambée du pétrole s'expliquait certes par la montée de la demande provenant des économies émergentes, mais était grossièrement amplifiée par les spéculateurs du NYMEX qui s'échangeaient férocement les barils-papier. Au milieu de cette folie spéculative, certains avançaient que l'on se dirigeait vers le baril à $200 US! On établissait également un lien entre la valeur de la monnaie américaine et la hausse du pétrole: plus le USD baisserait, plus le coût du baril monterait.

On connaît la suite: la bulle pétrolière s'est dégonflée de façon spectaculaire lorsqu'il est apparu de plus en plus évident que l'économie mondiale se dirigeait vers une importante récession qui ferait chuter la demande pour l'or noir. Après avoir atteint $146 en juillet, le prix du baril de pétrole s'est ainsi retrouvé à $33 au début 2009. Imaginez, un chute de 77% de la valeur du baril en six mois! C'est ça, des économies livrées à la merci des spéculateurs professionnels! Il faut dire que la hausse de la valeur du USD qui s'est transformé en valeur-refuge avec la montée de la récession, a également contribué à cette chute du cours du baril.

Qu'en est-il aujourd'hui? Certes, la récession n'est pas terminée et la demande mondiale pour le pétrole pourrait continuer à chuter d'ici la fin de l'année. Peut-on s'attendre à ce que le cours du pétrole qui se situe dans les $50 actuellement, stagne et même recule à nouveau? C'est possible, si la récession s'étire en 2010... Je n'ai que ma modeste opinion de simple investisseur là-dessus, la vôtre est aussi bonne que la mienne...

Tout dépend donc du moment de la reprise économique. Parce qu'au moment de la reprise, réapparaîtra le spectre d'une demande énergétique mondiale alimentée par la croissance des économies émergentes (Chine, Inde, Brésil...) et, bien sûr, les cours seront enflammés à nouveau par les charognards de spéculateurs qui séviront de plus belle au NYMEX.

Si, comme moi, vous pensez que l'économie américaine sortira de la récession vers la fin de l'année, alors, le baril se prépare à entamer un mouvement à la hausse. Les spéculateurs s'y prennent plusieurs mois à l'avance, au premier signal d'une reprise à l'horizon, ils déposeront leurs jetons sur la table et le cours du pétrole repartira à la hausse. D'autant plus que le dollar américain donne des signes d'affaiblissement qui pourraient l'amener à chuter dans les prochains mois et donc, à contribuer à la remontée de l'or noir.

Est-ce le temps de regarder à nouveau du côté des titres pétroliers? Qu'en pensez-vous? Plusieurs de ces titres se transigent actuellement à la moitié de leur cours de l'an dernier et offrent ainsi d'avantageux yields sur leurs dividendes. Si ce secteur vous intéresse, une des difficultés est de comparer le potentiel des ressources énergétiques possédées par chaque entreprise: ce n'est vraiment pas évident pour un non-initié. Une solution pour contourner cette difficulté: acheter un indice ou un fonds qui regroupe différents titres pétroliers.

Voici mes choix pour ce secteur. Ils ne sont pas le fruit d'une analyse comparative exhaustive, mais d'un survol rapide: ce ne sont donc que des possibilités que je vous soumets, à vous d'y voir de plus près:
  • Royal Dutch Shell PLC (RDS.A-NYSE, $42,96): généreux dividende, bonne situation financière, multiple prix/bénéfices prévus pour l'an prochain de X 6,7 et prix/valeur aux livres de 1.0
  • British Petroleum (BP-NYSE, $40,13): paie un généreux dividende à ses actionnaires et a investi dans de nouvelles formes d'énergies prometteuses (ex. éolienne et solaire)
  • ConocoPhillips (COP-NYSE, $40,17): avec un multiple prix/bénéfices prévus pour l'an prochain de X 7.4, un yield de 4,7% pour son dividende et prix/valeur aux livres de 1.1
  • StatoilHydro (STO-NYSE, $18,12): une compagnie détenue en bonne partie par l'état norvégien, qui retourne régulièrement à ses actionnaires une part substantielle de ses bénéfices.
  • Total SA (TOT-NYSE, $47,24): pétrolière française qui a un multiple prix/bénéfices prévus pour l'an prochain de X 7,6. et un bon bilan financier

vendredi 17 avril 2009

Dans les cas de Chapitre 11, faut-il se précipiter vers la sortie?

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Comme c'est le cas dans la plupart des situations où une compagnie se place sous le Chapitre 11 pour se protéger contre la faillite et s'entendre avec ses créanciers: Quebecor World (IQW-TSX), l'imprimeur, est en voie de parvenir à un accord avec ses créanciers qui ne donnera plus, apparemment, aucune valeur aux anciennes actions suite à ce processus de recapitalisation et de désendettement.

J'ai commencé à acheter des actions de cette compagnie il y a quelques années, quand elle était considérée être un des joyaux du Québec Inc. et que ses actions se transigeaient à plus de $20 l'unité, elles s'échangeaient aux environs de $0.02 hier, lorsque l'entreprise a annoncé que les actions cesseraient bientôt de se transiger à la bourse de Toronto.

Durant mes sept années en bourse, j'ai vécu plusieurs situations semblables d'entreprises qui se réfugiaient sous la protection du Chapitre 11 pour se protéger de ses créanciers. À chaque fois, après l'annonce, il y avait toujours arrivée d'acheteurs optimistes qui faisaient remonter l'action de quelques sous pendant une journée ou deux, spéculateurs espérant que la restructuration du capital redonnerait une certaine valeur aux actions déjà existantes. Puis, quasi immanquablement, en quelques jours, les volumes sur ces titres moribonds chutaient et le cours se retrouvait pratiquement à zéro.

Il apparaît donc qu'il faut vendre au plus vite au moment du sursaut qui suit l'annonce. Je n'ai vécu qu'une situation où la restructuration du capital a prévu une place significative, mais tout de même modeste, aux actions déjà existantes: celle de Mirant aux États-Unis (conversion d'un faible pourcentage des anciennes actions en nouvelles et octroi de warrants). Connaissez-vous d'autres cas où il était avantageux de garder ce type d'actions, au lieu de s'en débarrasser au plus vite? Peut-on perdre une somme intéressante en liquidant immédiatement ces restes qui, dès l'annonce du Chapitre 11, n'ont déjà plus une grande valeur? Faut-il s'accrocher désespérément ou prendre la petite somme qui reste? Je serais curieux d'avoir des exemples de mes lecteurs. Parce que de nombreuses autres situations semblables s'en viennent: Abitibi-Bowater hier, probablement General Motors bientôt...
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jeudi 16 avril 2009

Que pensez-vous du titre de Telus?

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L'opérateur de services de télécommunication Telus Corporation (T-TSX, $29.96) voit le cours de son action être à son plus bas niveau depuis 2004: l'entreprise a averti les marchés la semaine dernière que ses prochains résultats trimestriels (1er trimestre) seraient inférieurs à ses prévisions. Telus subit les contrecoups du ralentissement de l'économie canadienne et de la hausse du taux de chômage.

C'est du côté du téléphone cellulaire que la situation se détériore le plus. Le volume de la croissance de nouveaux clients ralentit (48 000 de plus au 1er trimestre, une baisse de croissance de 46% en comparaison de la croissance de l'an dernier). Les revenus par client sont également en baisse à $58, une diminution de 5,6% par rapport à l'an dernier: ses clients sont plus prudents et économes dans l'utilisation de leur cellulaire. Le nombre de clients qui se désabonnent ("churn") augmente aussi, il atteint 1,6% par mois. Les entreprises réduisent également leurs dépenses devant la perspective d'une baisse de leur chiffre d'affaire.

La situation du côté des services filaires semble relativement stable pour l'instant, quoique que la compétition croissante des câbleurs avec leur offre de téléphonie via internet (IP) est toujours menaçante. Pour contrecarrer ces tendances négatives du côté de la téléphonie, Telus investie davantage dans son offre de services de télévision numérique et sur le renforcement de son réseau internet.

Pour résumer, voici les arguments positifs et négatifs à considérer avant de décider d'investir dans Telus Corporation:


Éléments positifs:
  • Le marché canadien de la téléphonie demeure dominé par trois joueurs (Telus, Rogers et Bell), malgré les changements apportés à la réglementation qui augmenteront la compétition au cours des prochaines années. Les coûts associés au démarrage de telles entreprises sont élevés et protègent donc jusqu'à un certain point cet oligopole. Cette concentration protège mieux les prix et les revenus par client au Canada que dans d'autres pays où la compétition est plus grande.
  • La gestion de Telus est de qualité: l'entreprise est reconnue pour avoir de très bonnes pratiques comptables et de gestion de ses ressources humaines. Son bilan financier est sain. De plus, contrairement à Bell, son service à la clientèle a une bonne réputation.
  • Telus favorise ses actionnaires depuis des années: en offrant un généreux dividende (6,3% au cours actuel) et en rachetant régulièrement de ses actions, ce qui réduit le nombre d'actions en circulation.
  • Le taux de pénétration de 60% du téléphone sans-fil au Canada laisse de la place à une croissance additionnelle du nombre d'abonnés, en particulier lorsque le ralentissement économique sera chose du passé.

Éléments négatifs:

  • Le ralentissement économique canadien pourrait se continuer jusqu'en 2010 et l'impact négatif observé sur la consommation de services de télécommunication, en particulier du cellulaire, pourrait s'amplifier davantage au cours des prochains trimestres.
  • La compétition croissante de la téléphonie IP dans le marché de la téléphonie filaire devrait continuer à grignoter mensuellement des clients à cette technologie traditionnelle.
  • Telus devra investir de façon importante si elle veut continuer sa percée du côté des services de télévision.
  • Les assouplissement récents du CRTC qui forcent les grandes entreprises à partager leurs tours avec de nouveaux joueurs devraient maintenir une pression sur les prix.

Pour ma part, je serais porté à croire que Telus Corporation offre une occasion intéressante de placement avec un horizon moyen terme: avec un cours qui équivaut à 8.5 X ses bénéfices de la présente année, le prix pour l'investisseur m'apparaît attrayant. La prudence s'impose cependant à l'investisseur qui doit considérer le risque d'une plus grande détérioration de la consommation des services de téléphonie cellulaire avec la dégradation de l'économie canadienne, il devra faire ses recherches et non pas se fier à ma modeste opinion...

Pour vous aider à vous faire votre propre opinion, vous pouvez consulter la présentation du dernier rapport trimestriel et des résultats annuels de Telus Corporation en 2008.

Rapport annuel 2008 de Telus Corporation

lundi 13 avril 2009

Revue des sites boursiers

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Ma liste des meilleurs sites qui traitent de la bourse comprend maintenant une soixantaine de suggestions. Vous retrouvez cette liste, avec les liens internet pour chacun d'eux, dans la colonne de gauche. Ce n'est donc pas le choix qui manque. Le défi c'est de cibler les meilleurs sources qui vous permettront d'accéder à l'information la plus pertinente, celle qui vous aidera à vous y retrouver dans cet univers complexe de la finance et des marchés boursiers.

Ma liste des "top sites boursiers" ci-dessous exclus les blogs boursiers (ex. Forcast Invest, Café de la Bourse...) qui feront l'objet d'un "top blogs boursiers" dans une prochaine chronique. Mes préférences ont peu changées depuis les dernières années, je suis un lecteur assez régulier des sites suivants (en cliquant sur le titre du site, vous allez y accéder par un lien):

Top 7 des sites québécois et canadiens:
La Presse Affaires: beaucoup à cause de ses blogueurs et commentateurs de premier niveau (Cousineau, Dufour, Girard, Rochon...).
Les Affaires.com : très bonne couverture de l'actualité et une forte équipe de commentateurs (Mooney, Vézina, Les investigateurs financiers...).
Argent - Quebecor Media: actualité, vidéos et son Forum qui est le plus fréquenté au Québec, on y retrouve une faune de boursicoteurs assez colorée...
L'heure des comptes: les entrevues de l'émission radio sur internet.
Globeinvestor.com: j'aime bien le tableau des entreprises qui composent le S&P/TSX Composite, on peut le remanier pour faire des sélections en un clic, du type par ordre des gagnants et perdants du jour.
Business News Network: pour sa section TV Clips où on peut visionner la plupart des entrevues qui passent sur ce canal financier de télé.
Financial Post: assez complet, actualités, opinions et vidéos.

Top 7 des sites américains:
Marketwatch.com: celui que je fréquente sur une base régulière depuis des années pour les actualités, on peut également se faire un tableau très pratique de suivi de notre portefeuille qui contiendra autant des titres américains que canadiens (CA + code).
Morningstar.com: pour les statistiques sur les entreprises (dix ans) et les analyses pour plusieurs d'entre elles (section payante).
Bloomberg.com : parce que c'est Bloomberg...
Business Week: beaucoup de contenu, d'analyses en profondeur, le tout gratuitement. Pourquoi achèterait-on la revue? Tout est là...
The Wall Street Journal: la référence des marchés financiers et, en prime, une bonne partie de ce site incontournable est gratuite...
Barron's: revue qui beaucoup d'influence, une mention favorable dans le numéro du samedi provoque souvent une hausse du titre le lundi matin.
MSN Money: de bonnes analyses, entre autres celles de Jim Jubak.

Top 7 des sites européens:
Cantos.com: pour les vidéos, des entrevues éclairantes avec des dirigeants d'entreprises, des analystes, des économistes...
Boursorama: site complet, actualités, opinions, conseils boursiers, forum...
Financial Times: quotidien financier très influent fondée en 1888, une institution...
ABC Bourse : pour les analyses et la très éducative section "Apprendre la bourse".
La Tribune.fr : beaucoup d'actualités et commentaires.
Vernimmen.net: pour le glossaire des termes financiers, difficile d'être plus complet.
Euroland: des fiches par entreprises qui offrent beaucoup d'informations corporatives pertinentes.

Si vous avez des suggestions, faites-moi en part en utilisant la section commentaire.
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samedi 11 avril 2009

Emploi au Canada: l'impact du ralentissement américain se fait maintenant sentir

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L'économie canadienne étant à la remorque de l'économie américaine, il y a toujours un décalage entre la situation de la seconde et son impact sur la première. L'économie canadienne est entrée plus tard en récession, elle devrait également prendre un trimestre ou deux de plus pour en ressortir.

L'emploi au Canada commence à ressentir pleinement l'impact du ralentissement économique qui frappe notre voisin américain depuis quelques trimestres. Le Canada a perdu 61,300 emplois en mars, ce qui a fait grimper le taux de chômage à 8%, son niveau le plus élevé en sept ans. Depuis octobre 2008, c'est plus de 350,000 emplois qui ont disparus. Au mois de mars, les pertes d'emploi se sont concentrés dans le secteur de la production des biens, de la construction et et des ressources naturelles. Le secteur manufacturier a perdu un autre 34,000 postes en mars.

Bien que certains entrevoient déjà une amélioration aux USA dès l'automne prochain (lien: La récession terminée en septembre, selon des analystes), l'économie canadienne pourrait s'enliser davantage d'ici la fin de l'année et ne voir une amélioration que vers le milieu de 2010. Ce décalage invite donc l'investisseur à une certaine prudence face à certains titres canadiens de consommation discrétionnaire qui pourraient connaître des résultats décevants d'ici la fin 2009. Un chômeur y pensera par deux fois avant de renouveler sa garde-robe ou de s'acheter le dernier gadget électronique!
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mercredi 8 avril 2009

Orientation des marchés: affrontement entre Jim Cramer et Nouriel Roubini

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Jim Cramer, le célèbre analyste et vedette télé de CNBC, traverse une période difficile. Il s'est d'abord fait ridiculiser par Jon Stewart du Daily Show qui, en lui rappelant ses mauvaises prédictions des dernières années dans un reportage incisif, a miné considérablement sa crédibilité. Voici qu'il subit maintenant les foudres de Nouriel Roubini, le célèbre économiste que certains surnomment "Dr Doom" pour la justesse de ses prévisions économiques. M. Roubini avait annoncé dès 2006 que la pire récession des dernières quarante années se dirigeait vers les États-Unis (Lien: Nouriel Roubini, l’homme qui avait prédit la crise...) . Il avait également prédit l'effondrement du système financier américain.

Or, Nouriel Roubini s'en prend aujourd'hui à Jim Cramer qu'il accuse d'être un "bouffon" qui induit actuellement les gens en erreur en prétendant que le marché baissier est terminé et que nous sommes entrés dans un "bull market" (marché haussier). Car M. Roubini est persuadé que la remontée des marchés depuis le 9 mars n'est qu'un "bear market rally", un sursaut à l'intérieur d'un marché baissier, sursaut typique qui suit habituellement les interventions gouvernementales en période de crise. Il est persuadé que les marchés vont revisiter et tester le creux atteint au début mars, parce que les nouvelles macro-économiques à venir vont être pires que ce qui est présentement envisagé, que les résultats trimestriels vont décevoir et que les difficultés des banques ne sont pas terminées. Pour l'économiste, une fois que les investisseurs vont avoir eu ce rappel à la réalité (reality check), les marchés vont se remettre à déprimer.

M. Roubini rappelle que M. Cramer a déjà annoncé à six occasions la fin de ce marché baissier et qu'à chaque fois, il était dans l'erreur: il lui recommande donc de se taire. Jim Cramer réplique que si l'indice Dow Jones retournait à nouveau sous les 7000 points, on assisterait rapidement à une forte remontée car il y aurait une arrivée massive d'acheteurs qui ne voudraient pas manquer cette fois, cette seconde opportunité (après celle du début mars).

Qui croire? La trajectoire des marchés boursiers, plus que jamais, apparaît difficile à prévoir. Pour ma part, et ce n'est que la modeste opinion d'un simple investisseur, je crois que nous ne retournerons pas sous les 7000 points pour l'indice Dow Jones: les interventions massives et concertées des gouvernements relanceront l'économie dès 2010. Puisqu'on dit que les marchés anticipent l'évolution de l'économie environ six mois à l'avance, la reprise boursière actuelle serait le reflet de ce scénario. Mais ce n'est que ma modeste opinion, la vôtre vaut la mienne, l'avenir dira qui a vu juste.

N.B. Mon message est en partie une traduction d'un texte paru sur Globeinvestor.com que vous pouvez consulter ici : Dr. Doom lashes out at CNBC's Cramer.
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lundi 6 avril 2009

En prenant un café ensemble...

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Ce que vous pouvez lire sur ce blog ne sont que des commentaires sans prétention sur les marchés boursiers et les entreprises. Je ne suis pas un expert, je ne suis qu'un simple investisseur qui essaie de s'y retrouver dans cet univers complexe et en perpétuel mouvement.

Je sais que certains d'entre vous sont des lecteurs plus réguliers, d'une certaine façon, je vous considère un peu comme des amis. Mes propos sont donc l'équivalent de ceux que je tiendrais à un ami qui partage avec moi un intérêt pour ce domaine de l'activité humaine. C'est un peu, comme si on prenait un café ensemble et qu'on s'échangeait des réflexions, encore une fois, sans prétention.


Alors, disons qu'on a décidé d'aller prendre un café ce matin, je vous dirais amicalement que j'ai identifié des entreprises qui m'apparaissent encore sous-évaluées malgré la remontée récente des bourses. Idéalement, un petit repli des marchés les rendrait encore plus attrayantes... mais ce repli tarde à venir.

Je ne vais pas expliquer pourquoi je pense que chacune d'elles offre ce potentiel. Je vous laisse le soin de les regarder de plus près. Peut-être, à notre prochain café, c'est vous qui allez me dire de ne pas toucher à ça, pour telle ou telle raison que vous avez trouvée en y regardant de plus près. Votre point de vue est aussi valable que le mien, on n'en sera pas moins, bons amis...

Marché canadien:
Bombardier (BBD.B-TSX) - $3.32
Rona (RON-TSX) - $12.98
Saputo Inc. (SAP-TSX) - $21.12
Telus Corporation (T-TSX) - $35.19

Marché US:
Alcoa (AA-NYSE) - $8.17
Office Depot, (ODP-NYSE) - $1.79
Valero Energy (VLO-NYSE) - $19.84

Supervalu Inc (SVU-NYSE) - $15.00
Western Union (WU-NYSE) - $13.82
Boeing (BA-NYSE) - $37.69
Textron (TXT-NTSE) - $7.42
Wyndham Worldwide Corp (WYN-NYSE) - $6.10
Mirant Corp New (MIR-NYSE) - $12.38

Marché européen:
British Telecom (BT-NYSE) - $11.89
Thomson (TMS-NYSE) - $1.02
Wolseley (WOSCY-OTC) - $4.00

European Aero Defense Space Co. (EADSY-OTC) - $13.02
Deutsche Telekom AG (DT-NYSE) - $12.76
France Telecom (FTE-NYSE) - $22.73
Aegon (AEG-NYSE) - $4.49
ING Groep NV (ING-NYSE) - $7.37

Marché sud-américain:
Embraer-Empresa Brasileira (ERJ-NYSE) - $15.62
Tam Sa (TAM-NYSE) - $6.01
Gerdau (GGB-NYSE) - $6.61

Sadia S A (SDA - NYSE) - $4.30
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dimanche 5 avril 2009

De bons placements récemment...

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Il n'est pas difficile de bien paraître comme sélecteur de titres quand les marchés sont en hausse comme c'est le cas récemment: lorsque la marée monte, tous les poissons montent. Tout de même, j'ai fais quelques placements au cours des dernières semaines qui me remontent le moral d'investisseur. Bien sûr, je ne vous parle que de mes bons coups...

Voici quelques uns de ces placements, dans l'ordre: nom de l'entreprise, code boursier, prix payé, cours actuel et pourcentage de croissance. Ces titres qui ont fortement augmenté après avoir touché le fond, ne sont peut-être plus des bons choix maintenant: le balancier boursier pourrait les faire reculer de quelques pas dans les prochaines semaines, alors prudence...

Bank of Ireland (IRE-NYSE), $0.87/$4.52 + 419%
Sprint Nextell (S-NYSE), $1.88/$4.25, + 126%
Bank of America (BAC-NYSE), $4.22/$7.60, +80%
Lloyds Banking Group (LYG-NYSE), $2.80/$4.67, +67%
Radian Group (RDN-NYSE), $1.35/$2.00, + 48%
Nissan (NSANY-Nasdaq), $6.42/$9.39, + 46%
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Espérer un recul temporaire des marchés...

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C'est un peu paradoxal, après des mois a espérer une remontée boursière, je prendrais bien un petit recul temporaire des marchés. Genre, un retour de l'indice Dow Jones vers les 7200 points. C'est que j'aimerais bien y entrer modestement, avec quelques petits investissements sur certains titres que je possède déjà et qui ont été sérieusement malmenés au cours des derniers dix-huit mois.

L'indice Dow Jones vient de remonter de près de 25% en quatre semaines, malgré une récession mondiale qui prend racines. Les 633,000 pertes d'emploi en mars et le taux de chômage à 8.5% aux États-Unis ne semblent pas arrêter la vigueur retrouvée des investisseurs. La confiance qu'inspire l'administration Obama doit y être pour beaucoup: enfin, les États-Unis sont dirigés par un président intelligent qui a une vision pour l'avenir de son pays. Mais tout de même, avec le début, la semaine prochaine, de la publication des résultats financiers pour le premier trimestre de l'année... ne devrait-on pas assister à un refroidissement temporaire des ardeurs?

Allez, un petit recul, on entre, et puis on repart définitivement vers le haut!
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