vendredi 21 septembre 2018

Est-ce vraiment ce que j'ai trouvé de mieux?

Il y a environ 9,000 entreprises sur lesquelles un investisseur canadien pourrait décider d'investir aujourd'hui: Toronto Stock Exchange (1500), Toronto Stock Exchange Venture (1600), New York Stock Exchange (2800), Nasdaq (3300).

Il y a de tout là-dedans, peut-être le prochain Amazon, mais aussi plusieurs dizaines d'entreprises qui auront fait faillite dans quelques années. Alors, maintenant quand je pense à investir dans une entreprise, je me pose la question suivante: dans cet immense bassin d'entreprises, est-ce vraiment ce que j'ai trouvé de mieux?

Ça peut paraître bête comme question, mais ça permet de tasser des entreprises qui vivotent depuis des années (ex. Sherritt International, S-TSX), ou qui ont régulièrement déçu les investisseurs (ex. Colabor Group - GCL-TSX), ou qui ne sont que des promesses de "grand soir à venir" à la recherche de financement (dans le domaine des biotechnologies, on en compte des centaines...), ou qui ne sont attrayantes que parce que leur cours est beaucoup plus bas que ce qu'il a déjà été (j'ai investie jadis dans Nortel à $2 en me disant que le titre avait déjà été à $100....). Il faut se dire que notre argent, fruit de notre travail, mérite notre respect et que l'on ne l'investit pas dans n'importe quoi comme si on achetait un billet de loterie au dépanneur du coin. Avec 9,000 entreprises accessibles, on peut et on doit être sélectif.  

mercredi 5 septembre 2018

Est-ce le temps d'investir dans les titres argentins?

L'Argentine traverse une période difficile, une inflation mal contrôlée (30% sur une base annuelle) jumelée à un déficit budgétaire important ont entraîné la chute de son pesos qui a perdu 50% de sa valeur en un an et a forcé la banque centrale à augmenter drastiquement son taux directeur à plus de 40%. L'Argentine a fait un appel à l'aide au Fonds monétaire international (FMI) qui lui a accordé un prêt de 50 milliards (USD) pour stabiliser son pesos, prêt assujetti à la mise en place de mesures d'austérité pour réduire son déficit budgétaire. Le gouvernement de centre-droit a donc décrété en début de semaine différentes mesures pour redresser la situation, dont la réduction des dépenses publiques et du nombre de ministères de 22 à 12. Ces mesures d'austérité nécessaires pourraient cependant amener une récession. Ce n'est pas évident de sortir d'une spirale économique négative...

J'avais investi il y a quelques années dans quatre compagnies argentines qui étaient à leur plus bas et qui m'ont donné un très bon rendement lors du redressement économique qui a suivi (BFR-NYSE, TGS-NYSE, YPF-NYSE et TEO-NYSE). Investir en Amérique latine c'est un peu comme investir dans les richesses naturelles, il faut savoir sortir quand les marchés sont hauts car des chutes importantes sont quasi inévitables tellement le climat politique est instable. Je n'ai malheureusement vendu que 15% de mes actions à leur plus haut et j'ai regardé passivement le reste descendre pour perdre plus de 60% de leur valeur en comparaison des sommets de l'an dernier par la suite...

Après les déclarations raisonnables du gouvernement de centre-droit et les mesures qu'il a mises en place, je me suis laissé tenter par deux titres hier matin, d'abord la banque BBVA Banco Frances (BFR-NYSE) qui avait été particulièrement malmenée depuis un an (de $27 à $7 l'action), puis par le transporteur de gaz naturel Transportadora de Gaz del Sur (TGS-NYSE). Les deux titres ont très bien réagi depuis. Est-ce que j'ai eu du flair ou était-ce trop tôt pour passer à l'action? Est-ce que d'autres secousses attendent ces titres au cours des prochains mois qui feront descendre leurs cours à des niveaux encore plus attrayants? L'avenir le dira.   

jeudi 30 août 2018

The China hustle

Si vous êtes tenté d'investir dans des compagnies chinoises, regardez d'abord ce documentaire intitulé The China hustle. J'ai retrouvé une compagnie sur laquelle j'avais écrit en décembre dernier: China Green Agriculture. Le documentaire porte sur les compagnies chinoises à la comptabilité douteuse qui se transigent sur les marchés américains.

Les deux parties de cette vidéo se suivent à partir de ce lien:

The China hustle (lien)




jeudi 5 juillet 2018

Leçon de l'investisseur: ne laissez pas passer le canot de sauvetage

Lorsqu'une entreprise prononce le "B word" (bankruptcy) dans un de ses communiqués, c'est que l'eau a probablement commencé à entrer dans le bateau et qu'il y a de bonnes chances qu'il coule avant longtemps. L'entreprise pour se protéger de poursuites éventuelles d'actionnaires se doit d'émettre un communiqué évoquant cette possibilité. 

C'est ce que Black Box Corporation (BBOX - Nasdaq) a fait mardi matin avant l'ouverture des marchés. L'entreprise a évoqué dans un communiqué la possibilité de se retrouver en défaut de paiement d'ici la fin de l'année 2018 et d'être en faillite. Le titre a rapidement chuté de $2.02 à $1.55, perdant un quart de sa valeur en quelques minutes. 

Comme ce blog a pour but principal de vous faire partager les erreurs que je peux encore commettre après plusieurs années et bien voici... J'ai donc contemplé le canot de sauvetage qui s'offrait alors à moi à $1.55 et j'ai décidé de ne pas embarquer, trouvant que le prix n'était pas raisonnable (j'avais payé en moyenne $4.00 l'action) et qu'un autre canot se présenterait à $1.65 ou $1.70 d'ici quelques minutes... Ne faites jamais ça, si vous êtes persuadé que le bateau commence à couler, prenez le premier canot de sauvetage qui passe et ne niaisez pas avec le prix. La suite était prévisible, le canot suivant était à $1.45, puis $1.35 et pendant que j'espérais le retour du canot à $1.55 que je trouvais maintenant très raisonnable, la panique s'installait chez les passagers du Black Box qui se précipitaient sur les canots qui se présentaient à des cours de plus en plus bas, le titre continua ainsi à chuter pour finir la session écourtée de mardi à $0.75! 

Ce matin, les actions de Black Box Corporation ont rebondies, le titre est aux alentours de $1.05, je dois avoir l'intelligence de monter à bord de ce canot qui s'offre à moi et qui pourrait être le dernier. Vais-je le faire? Pourquoi cette vigueur du titre? Est-ce qu'il y aurait un bateau de sauvetage en vue, un acheteur pour la compagnie? J'ai un doute, j'hésite... La bourse vous confronte souvent avec vos faiblesses, si vous souffrez facilement d'insécurité, vous n'êtes peut-être pas à la bonne place!

P.S. J'ai finalement pris un canot à $1.20 et je regarde le Black Box s'éloigner en me disant que je suis mieux ici... 

vendredi 15 juin 2018

Diana Containerships: la reine incontestée des reverse splits!

Certaines entreprises peu scrupuleuses utilisent régulièrement la consolidation d'action, communément appelé reverse split, pour leur permettre d'obtenir un refinancement en diluant l'avoir des actionnaires actuels. La technique est la suivante: vous réduisez d'abord le nombre d'actions en faisant par exemple une consolidation d'actions de une action pour dix. Ainsi, s'il y avait cent millions d'actions en circulation qui se transigeaient à $1, le lendemain de la consolidation, il n'y en aura plus que dix millions qui devaient valoir en théorie $10 chacune. Cela rendra le titre plus attrayant pour des investisseurs institutionnels ou de nouveaux créanciers. De plus, cela pourra permettre à l'entreprise d'éviter de devenir un penny stock et de risquer l'expulsion des bourses comme le Nasdaq ou le NYSE. Si ce n'était que ça, l'actionnaire ne serait pas pénalisé, puisque la valeur de ses actions, bien que moins nombreuses, serait la même au total, tout en permettant aux actions de l'entreprise d'être plus stables.

Le hic, c'est que ces reverse splits sont la plupart du temps la première étape d'un refinancement qui passera par l'émission massive de nouvelles actions à prix moindre pour des investisseurs institutionnels ou des créanciers, émission souvent assortie de warrants leur permettant d'acquérir éventuellement des actions additionnelles à prix alléchant, si le cours de l'action en venait un jour à monter. En bout de ligne, les actionnaires initiaux subissent une importante dilution de leur part dans la propriété de l'entreprise. 

Certaines entreprises font ce petit numéro régulièrement, mais une mérite certainement le titre de reine incontestée des reverse splits: Diana Containerships (DCIX-Nasdaq). Cette entreprise grecque (en partant, c'est un drapeau rouge, les entreprises grecques sont à éviter comme la peste, elles sont à l'image des finances du pays), en a réalisé pas moins de six depuis avril 2017Les ratios étaient les suivants: 1:8, 1:7, 1:6, 1:7, 1:3 et 1:7. Si au départ un investisseur avait possédé 49,392 actions, après la première consolidation, il n'en avait plus que 6,174, après la seconde, il lui en restait 882, puis que 147, puis 21, puis 7... et après le dernier reverse split, il lui restait une seule action entre les mains! C'est un peu comme la puissance des intérêts composés, mais inversée... Et comme l'action vaut actuellement $1.60, il n'y a pas de quoi se payer un souvlaki...

Si l'entreprise était honnête, on pourrait évaluer la valeur aux livres de cette entreprise à $22 l'action, puisqu'il n'y aurait plus, selon le dernier rapport trimestriel et suite à la dernière consolidation,  qu'environ 6 millions d'actions en circulation et que l'avoir des actionnaires est évalué à 134 millions USD. Mais l'entreprise n'avait plus à la fin mars que 5 millions de liquidité... Y aurait-il sur la mer agitée, un autre consolidation/refinancement à l'horizon...          

jeudi 29 mars 2018

Les chiffres ou le graphique?

J'ai fait une vente récemment: mes actions dans la compagnie Crocs (CROX-Nasdaq). Comme je veux réduire le nombre de titres que je possède, j'ai élaboré un savant tableau Excel qui me permet d'attribuer une "valeur réelle" à un titre que je détiens. Parmi ceux qui semblaient les plus surévalués, il y avait ce titre, mon tableau basé sur différents ratios (Cours/vente, Marge nette DDM, Cours/profits anticipés pour l'année 2018...) lui donnait une valeur réelle de $8.98, alors que son cours atteignait $14.88. Ce titre était donc selon moi surévalué de 40% et devenait un bon candidat à la vente... La seule chose qui m'agaçait, c'était son graphique, sa charte technique montrait une vigueur remarquable que les chiffres comptables ne semblaient pas justifier d'aucune façon. Malgré le graphique positif, j'ai quand même vendu il y a une semaine à $14.88. Aujourd'hui je constate que le titre de Crocs Inc atteint $16.30, il a monté d'un autre 10% en quelque jours, malgré des marchés boursiers chaotiques! 

Je ne sais toujours pas ce qui se cache derrière le graphique vigoureux de Crocs. The trend is your friend, phrase qu l'on entend souvent en bourse et qui aurait dû me faire réfléchir... Pariez contre un graphique en hausse comporte un risque indiscutable, celui de découvrir trop tard la raison de sa bonne santé. Ce qui m'amène à me poser la question suivante: les chiffres ou le graphique? Finalement, la bonne réponse est probablement, les deux: un titre dont les chiffres comptables sont peu impressionnants, doit également avoir un graphique négatif qui démontre qu'une majorité d'investisseurs sont pessimistes quant à son avenir, avant de justifier votre décision de vendre pour de bon.   

vendredi 16 mars 2018

Element Fleet Management continue sa descente...

Element Fleet Management (EFN-TSX, $3.87) a plongé d'un autre 24% hier, atteignant même $3.21 en début de séance. La publication de ses résultats trimestriels est à l'origine de cette nouvelle chute de son titre. Pourtant, ces résultats bien que faibles ne semblent pas désastreux à première vue, je vous invite à lire les deux articles suivants pour vous faire une idée:



Comment expliquer que le titre ait baissé de 60% depuis le début de l'année? La hausse des taux d'intérêt sur sa dette serait-elle l'explication? Pourtant, je comprenais que cette dette imposante faisait partie des services de financement qu'elle accordait à ses principaux clients et que l'entreprise pourrait leur refiler cette hausse des taux, puisqu'ils ne trouveraient pas mieux ailleurs. 

À son cours actuel, Element Fleet Management se transige à la moitié de sa valeur aux livres. Avec la dernière baisse de son cours, le dividende est maintenant de 7,75% et son ratio Cours/Bénéfices de l'année à venir est à 5. Mais le cours d'un titre ne chute jamais de façon spectaculaire pour rien... Je ne comprends pas cette réaction des investisseurs face à ce titre, je garde pour ma part mes actions, mais j'hésiterais à ajouter à ma position, craignant de ne pas voir ce que d'autres voient déjà.

vendredi 9 mars 2018

Corus Entertainment: le marché ne semble plus croire que le dividende puisse tenir

Corus Entertainment (CJR.B-TSX, $7,34) possède directement ou indirectement (via les droits d'exploitation pour le Canada) une cinquantaine de chaînes de télévision et une quarantaine de postes de radio. L'entreprise a obtenu à son dernier trimestre des bénéfices (ajustés) inférieurs à ceux du même trimestre de l'an dernier ($0.38 par action versus $0.41) et aux attentes des analystes. Les revenus ont également été en baisse par rapport au même trimestre de l'an dernier (457,4 millions versus 468 millions). La baisse des revenus publicitaires pour la télévision explique la majeure partie de ce recul. 

Avec la chute importante du titre depuis ces derniers résultats trimestriels, le rendement annuel prévu du dividende atteint au cours actuel 15,5%! Corus Entertainment a réitéré son intention de continuer à verser un dividende mensuel de 0,095$, ce qui équivaut à $1,14 par année. Le marché ne semble pas croire que l'entreprise pourra continuer à livrer un tel dividende, puisque le titre a chuté même après cette affirmation du maintien du dividende. Il faut dire que le ratio de distribution (payout ratio) atteint 117,5% au cours des douze derniers mois, ce qui très élevé et difficilement soutenable malgré des flux de trésorerie disponibles (free cash flow) qui demeurent élevés. La compagnie possède une dette assez importante (ratio Dette/Capitaux propres de 0.8) et devrait subir les contrecoups de la hausse des taux d'intérêts. 

Est-ce que la baisse éventuelle du dividende est déjà incluse dans le cours de l'action? Est-ce que ce titre qui semble bon marché avec un ratio Cours/Bénéfices prévus pour l'année à venir de 7,3 et qui génère de bons flux de trésorerie disponibles, est une trappe ou une occasion d'achat?

mercredi 21 février 2018

Les vidéos de la firme MEDICI: bonne source d'information et en français!


Un lecteur m'a fait découvrir la chaîne youtube de la firme Gestion de portefeuille stratégique MeDICI. Les analystes fort intéressants de cette firme commentent la situation de certains titres et abordent également différentes questions reliées à l'investissement boursier. Je vous suggère à mon tour de consulter cette chaîne et ses différentes vidéos, vous n'avez qu'à cliquer sur le lien ci-dessous:

https://www.youtube.com/channel/UC0lvizPrzHIIS9ZJ3a7ZiBA/videos

jeudi 15 février 2018

Teva Pharmaceutical reçoit la bénédiction de l'Oracle d'Omaha

Il y a un an quasiment jour pour jour, je faisais un post sur Teva Pharmaceutical (TEVA-NYSE), le plus important fabricant au monde de produits pharmaceutiques génériques qui traversait une période difficile. Le titre était alors à $32.19 et il a continué sa descente par la suite atteignant même un cours de $10.85 au début novembre. Puis, suite à l'embauche d'un nouveau CEO venu de Novo Nordisk, Kare Schultz, qui a su rassurer les marchés, le titre a remonté peu à peu la pente dans les semaines qui ont suivi. On apprenait hier que Warren Buffett avait commencé à faire l'acquisition d'actions de ce titre durant cette période, cela a eu un effet positif sur le cours de l'action  qui a augmenté de 7% aujourd'hui et qui s'établit maintenant à $20.81. 

Il reste à cette entreprise israélienne et à son nouveau CEO encore beaucoup de travail à accomplir, sa dette gonflée par l'acquisition de la division des produits génériques d'Allergan demeure très élevée et est toujours une préoccupation. Buffett n'est pas parfait, il lui arrive de se tromper, mais s'il a vu de la valeur dans ce titre, ça me rassure un peu en tant qu'actionnaire de cette compagnie.

mardi 13 février 2018

Plus facile d'acheter que de vendre

En cette période trouble que traversent les marchés boursiers, je me suis donné comme objectif de réduire mon nombre de titres et de me dégager davantage de liquidités. Je dois donc vendre des titres et je réalise qu'il est plus difficile d'identifier des titres à vendre que des titres à acheter. Tous les jours, surtout quand les marchés connaissent des corrections à la baisse, je vois des titres qui me semblent sous-évalués et constituer des occasions d'achat. Par contre, vendre mes titres actuels m'apparaît plus difficile. 

Privilégiant depuis des années l'achat de titres de type retournement (turnaround stocks) achetés après une mauvaise période qu'a connue une compagnie et qui a fait chuter le cours de son titre, je me retrouve devant trois possibilités:

1. La compagnie s'est rétablie depuis l'achat et son titre a considérablement augmenté conséquemment. Comment déterminer le potentiel de retournement qu'il reste encore à cette compagnie et de mouvement à la hausse de son titre? Mon meilleur achat à la bourse fut l'achat d'actions de Brunswick Corporation (BC-NYSE) à $3.50 en 2008, alors que le titre était à son plus bas. En 2011, j'ai décidé d'en vendre une partie car l'action avait atteint $20 et je craignais un recul. La compagnie a cependant continué de se redresser et le titre à monter, il est aujourd'hui à $57. J'ai donc un regret d'avoir vendu une partie de mes actions trop tôt... 

2. La compagnie vivote depuis que j'ai acheté son titre. Elle est parvenue à arrêter l'hémorragie, mais elle n'a rien démontrer pour l'instant qui puisse provoquer l'emballement des investisseurs. Combien de temps dois-je lui accorder pour qu'elle fasse finalement ses preuves? Le temps c'est de l'argent et l'argent qui dort ne rapporte rien...  

3. La compagnie au lieu de se rétablir a vu sa situation se détériorer encore plus et son titre a chuté davantage depuis l'achat. La plupart du temps, j'ai cherché à réduire mon coût moyen en achetant des actions additionnelles lors de la descente de leur cours (double down). Le titre est souvent rendu à un cours ridicule (ex. Concordia International - CXR-TSX), la vente rapporterait maintenant bien peu et si l'entreprise effectuait finalement un revirement de situation, la remontée pourrait être spectaculaire  et me faire regretter de m'en être départi après l'avoir gardé si longtemps... 

Pourtant, il faut bien vendre un jour, vous n'apporterez pas vos actions de "l'autre bord" comme on dit en québécois. On investit nos économies, se privant de la jouissance à court terme que cet argent pourrait nous apporter, pour que ces économies fructifient et que nous puissions en retirer un plus grand plaisir, une plus grande satisfaction un jour. Il me faut donc être cohérent et ne pas tomber en amour avec mes titres. Au cours des prochains mois, je vais donc profiter des périodes où le marché remonte après un recul, pour me délester de titres.

vendredi 9 février 2018

Est-ce que les ordinateurs ont pris le contrôle de la bourse?

Il n'y a rien dans les perspectives économiques autant américaines que mondiales qui justifie le pessimisme actuel des marchés. Il est vrai que les titres boursiers s'étaient gonflés de façon démesurée, profitant de l'absence de compétition des autres véhicules financiers qui offraient des taux d'intérêt ridicules depuis des années. Cela a créé une bulle qui devait tout ou tard se dégonfler, une correction était inévitable et salutaire d'une certaine façon car elle allait ramener les titres plus près de leur valeur réelle. 

Là où je trouve ça plus déconcertant pour le simple investisseur, c'est le rôle que jouent ces puissants ordinateurs qui déclenchent des ordres de vente à partir d'algorithmes mystérieux qui défient les fondamentaux de l'économie et des titres boursiers et qui s'appuient davantage sur des paramètre de volatilité que sur la réalité. Et ces ordinateurs avec leurs savants calculs créent par eux-mêmes le mouvement à la baisse, font naître un scepticisme chez les investisseurs qui se transforme en peur que le fond soit encore plus bas... et qui amène les acheteurs à rester sur les lignes de coté des journées comme aujourd'hui, laissant toute la place aux puissants ordinateurs et à leurs ordres de vente. C'est un véritable cercle vicieux mathématique. Les marchés vont finir par le briser ce cercle vicieux, je pensais que ce serait aujourd'hui, il semble que non, pour l'instant du moins car avec la volatilité actuelle qui peut prédire où seront les indices boursiers à 16h00 aujourd'hui.     

mardi 6 février 2018

Element Fleet Management: chute de 33%?

Element Fleet Management (EFN-TSX) a annoncé hier soir le départ de son CEO et a donné des prévisions de baisse de ses bénéfices d'exploitation de 3 à 5% en 2018 (justifiée par des difficultés d'intégration...). L'entreprise prévoit cependant un retour à la croissance des profits en 2019. Le titre a chuté aujourd'hui de façon spectaculaire: de 33% ($5.28 vers 11h30). Trouvant la réaction à ces nouvelles démesurée, je me suis laissé tenter en début de séance à $5.70, répétant une erreur élémentaire digne d'un débutant: on n'essaie jamais d'attraper un couteau qui tombe!!! Il doit y avoir quelque chose de plus derrière ces nouvelles que je ne voyais pas encore pour provoquer une pareille réaction. Voyez-vous la cause de cette baisse disproportionnée?

vendredi 2 février 2018

Ouch!


Très mauvaise journée sur toutes les bourses. Recul de 2,1% pour les S&P500, de 2,5% pour le Dow Jones. Il faut prendre du recul et relativiser, ce mini Black Friday n'a rien à voir avec le Black Monday de 1987 qui avait vu l'indice Dow Jones reculer de 22% ce lundi 19 octobre 1987! À l'époque, la bourse ne m'intéressait pas du tout et j'avais appris cette nouvelle avec détachement. Ceux qui se sont précipités pour acheter le lendemain de ce lundi noir, ont eu un rendement exceptionnel sur leurs investissements: deux ans plus tard l'indice Dow Jones avait remonté de 54% à partir du creux atteint à la fermeture des marchés le 19 octobre 1987.

Cette petite correction sera-t-elle suivie d'un retour à la normal lundi, où est-ce la première secousse annonçant une deuxième secousse plus forte? L'avenir le dira... 

mercredi 31 janvier 2018

Une découverte: StockChase, un blog qui compile les opinions des analystes

Je viens de découvrir un blog boursier qui sort de l'ordinaire: un blog qui compile les opinions des analystes qui participent aux différentes émissions de Business News Network (BNN). Un travail de moine assez gigantesque, une énorme base d'information alimentée par des volontaires d'après ce que je comprends, volontaires qui se partagent la surveillance des différents émissions pour rédiger des résumés des opinions émises. Vous pouvez faire des tris par analyste ou par compagnie. Une façon simple de faire un survol d'information sur une compagnie avant d'appuyer sur le bouton "acheter" ou "vendre". En prime, si vous vous inscrivez au blog (c'est gratuit), vous aurez droit à un E-book fort intéressant: My 72 rules for investing in stocks and winning in the market. À vous d'en profiter!

Site de StockChase: www.stockchase.com

lundi 29 janvier 2018

Gérer ses émotions pour prendre de meilleures décisions boursières!

Les analystes de Business News Network

Le canal Business News Network (BNN, canal 79 à Montréal) est spécialisé dans les émissions portant sur l'investissement. Deux émissions quotidiennes sont particulièrement populaires: Market Call et Market Call Tonight. Durant ces deux émissions, des analystes répondent aux questions des téléspectateurs, de simples investisseurs individuels. À la fin de l'émission, l'analyste invité propose trois titres qu'il considère intéressants, ses "Top Picks". On n'apprend pas nécessairement quelque chose à chaque réponse de ces analystes, mais à la longue, on en tire de l'information utile et on peut percevoir ce qui intéresse l'investisseur moyen. Les analystes ne sont pas tous égaux, certains peuvent être ennuyeux et peu éclairants, alors que d'autres font des analyses justes et sont de bons pédagogues.

Voici les analystes que je trouve les plus intéressants:

1. Dave Burroughs
2. Andy Nasr
3. Bryan Acker
4. Cameron Hurst
5. Paul Harris
6. Don Lato
7. Lorne Steinberg
8. David Cockfield
9. Norman Levine
10. Gordon Reid
11. Kash Pashootan
12. John Zechner
13. Stan Wong

Ces émissions et des extraits de chacune d'elle sont également disponibles sur le site de BNN:  www.bnn.ca

jeudi 18 janvier 2018

GE: Kevin O'Leary voit le titre descendre à $13

Je regardais ce midi le Halftime Report sur CNBC et les quatre analystes se sont prononcés sur General Electric, ce qui en ressort, c'est que pour eux le titre n'a pas fini sa descente, loin de là. Le plus convaincu, qui affirmait qu'il fallait vendre à découvert ce titre, était le célèbre investisseur canadien Kevin O'Leary qui le voit descendre à $13. Pour lui, la direction n'a toujours pas expliqué comment des prévisions de profits de près de $2 par action au début de 2017, sont devenus des profits réels de $1 par action sans qu'elle ne voit venir le coup... Je suis un peu confus, j'étais prêt à investir à $17 l'action, mais là j'hésite... Et puis d'un point de vue technique, le graphique est inquiétant, c'est le moins qu'on puisse dire...


mardi 16 janvier 2018

GE: finalement, il pourrait y avoir des dérivations

General Electric (GE-NYSE, $18.21), le plus  grand conglomérat au monde, pourrait finalement se diviser en quelques compagnies avec la dérivation (spin off) de trois divisions: aéronautique, équipements médicaux et équipements énergétiques. C'est ce qu'on peut maintenant anticiper suite aux propos du CEO John Flannery tenus aujourd'hui et d'informations provenant de sources proches de la compagnie. 

J'avais soulevé cette possibilité que je trouvais avantageuse pour les actionnaires le 13 novembre dernier lors de l'arrivée du nouveau président directeur-général, il me semblait qu'une telle opération allait libérer de la richesse cachée dans cet immense conglomérat. Dès le lendemain, le nouveau CEO rejetait cependant cette possibilité en faveur de la vente éventuelle de certaines divisions. Il semble depuis avoir changé d'avis. Le titre de GE à son cours actuel et devant cette possibilité de dérivations, m'apparaît donc à nouveau intéressant (en particulier dans un compte CÉLI ou REER, à l'abri d'une interprétation douteuse de Revenu Canada sur le statut de cette opération, à savoir qu'il s'agit bel et bien de dérivations et non de dividendes versés). 

jeudi 11 janvier 2018

Il fallait s'y attendre

Les titres américains ne cessent de monter depuis quelques semaines et il n'y a pas de quoi être surpris: la baisse du taux d'imposition moyen des entreprises de 35% à 21%, adoptée par l'administration Trump, aura un impact positif indiscutable sur leur marge de profits nets. Ainsi, une entreprise qui faisait $1 de profit par action avant impôt, n'en retenait que $0.65 après en avoir livré 35% au fisc. Dorénavant, dans une telle situation, la même entreprise déclarerait $0.79 de profit par action après impôt. Ça ne semble pas faire une grosse différence, mais c'est pourtant une augmentation de 21,5% de ses profits en bout de ligne ($0.14 de plus divisé par le $0.65 d'avant). Si cette entreprise était évaluée à 15 fois ses profits nets, sa valeur passe de $9.75 à $11.85 (+ 21,5%).

Est-ce que le marché a fini d'absorber l'impact de cette révision du taux d'imposition des entreprises américaines? Le S&P 500 a augmenté de 21.8% depuis douze mois, on pourrait en conclure que c'est fait, mais il faut tenir compte de la croissance des bénéfices des entreprises en 2017. Il y a donc place pour une croissance additionnelle d'environ 8% des cours avant que l'ajustement ne soit complété selon moi (S&P 500 près des 3,000 points). Après cela, la stagnation pour un temps, puis la correction attendue?   

mercredi 10 janvier 2018

Mediagrif Interactive Technologies: titre sous-évalué par les investisseurs?

Mediagrif Interactive Technologies (MDF-TSX, $10.75) est une petite compagnie québécoise dont on entend peu souvent parler, mais dont la valeur boursière me semble inférieure à sa valeur réelle. L'entreprise offre des services informatiques, principalement reliés au domaine du commerce électronique. D'année en année, elle parvient à augmenter son chiffre d'affaires et à faire des profits avec des marges nettes dans les environs du 20%. Au cours des douze derniers mois, cette marge a baissé à 14,7%, ce qui a fait descendre le cours du titre de façon importante, de $18.75 à sa valeur actuelle de $10.75, chute qui m'apparaît nettement exagérée et qui crée une occasion d'achat selon ma modeste opinion.

Mediagrif Interactive Technologies se transige actuellement à 1.2 de sa valeur aux livres, ce qui est peu dans le domaine des TIC. Sa dette à long terme à 0.3 de l'équité des actionnaires est très raisonnable et ne cause pas de craintes. En prime, la compagnie paie actuellement un dividende qui équivaut à 3,7%. La compagnie profite également du faible cours de l'action pour en racheter et les annuler. Par ailleurs, Mediagrif Interactive a fait l'acquisition d'Orckestra en 2017, ce qui devrait renforcer son offre de solutions pour le commerce électronique. 

Si les investisseurs ne reconnaissent pas bientôt la valeur réelle de cette entreprise, j'ai la nette impression qu'elle pourrait faire l'objet d'une acquisition par une plus grande entreprise publique ou privée. Qu'elle demeure une entreprise indépendante ou qu'elle soit éventuellement rachetée, je crois qu'à moyen terme sa valeur boursière augmentera inévitablement.   

Site de Mediagrif Interactive Technologies

jeudi 4 janvier 2018

Que sont devenus les titres abordés sur ce blog en 2017?

Sur ce blog, je ne fais pas de recommandations, je n'ai pas la prétention d'être à un niveau de connaissances supérieur au vôtre. J'aborde des titres qui suscitent mon intérêt parce qu'ils viennent de passer une période difficile, mais qui me semblent posséder une valeur réelle à moyen et long terme, au delà de la conjoncture à court terme. Souvent, je discute de compagnies qui se transigent sous leur valeur aux livres, ce que je crois être un indice intéressant lorsqu'on recherche des titres offrant une bonne possibilité de retournement. J'utilise donc la forme interrogative qui m'apparaît plus prudente, vous laissant le soin de juger par vous même, de pousser l'analyse plus loin et de déterminer s'il s'agit, ou non, d'un titre sous-évalué qui pourrait offrir un bon rendement au delà du court terme.

Comment ont évolué ces titres depuis qu'ils ont été abordés sur ce blog en 2017? On voit que certains ont continué leur descente, alors que d'autres ont entrepris une remontée vers une plus juste valeur.

Différence en pourcentage (arrondi) et en ne tenant pas compte de la valeur des dividendes versés:

Concordia International (CXR_TSX), de $3.80 à $0.80: -79%
Patient Home Monitoring (PHM-TSX.V) de $0.14 à $0.19, en tenant compte de la valeur de la dérivation (spin off) de Viemed Healthcare (VMD-TSX.V): +186%
Under Armour (UA-NYSE) , de $18.30 à $14.36: -22%
TEVA Pharmaceutical Industries (TEVA-NYSE), de $32.19 à $19.40: -40%
Groupon (GRPN-Nasdaq) de $4.55 à $5.09: +12%
New Look Vision Group (BCI-TSX), de $27.00 à $34.65: +28%
D-BOX Technologies (DBO-TSX.V), de $0.38 à $0.31: -18%
Yellow Pages (Y-TSX), de $5.00 à $8.32: +66%
Chicago Bridge and Iron (CBI-NYSE) de $13.33 à $17.14): +29%
Supremex (SXP-TSX), de $4.16 à $4.69: +13%
MasTec (MTZ-NYSE), de $42.85 à $49.45: +15% 
Baytex Energy (BTE-TSX), de $3.17 à $4.05: +28%
Exco Technologies (XTC-TSX), de $9.50 à $9.85: +4%
Bombardier (BBD.B-TSX), de $2.10 à $2.85: +36%
General Electric (GE-NYSE), de $19.02 à $18.41: -3% 
Eldorado Gold (ELD-TSX), de $1.56 à $1.74: +12%
Neptune Technologies & Bioressources (NEPT-TSX) de $2.25 à $3.51: +56%
Essential Energy Services (ESN-TSX), de $0.73 à $0.76: +4%
H2O Innovation  (HEO-TSX-V) de $1.19 à $1.10: -8%