mardi 24 octobre 2017
Le cycle émotionnel de l'investisseur
Si l'on se fie aux analystes, les marchés, après une période de quelques semaines d'hésitation, connaîtront après la Thanksgiving américaine, une fin d'année positive qui les mènera à de nouveaux sommets (Dow Jones à 24,500 points?). Après cette ultime montée, connaîtrons-nous une correction importante en 2018? On se dit que ça ne peut pas monter éternellement... Je ne la vois pourtant pas à l'horizon cette importante correction avec la réforme fiscale américaine bénéfique aux entreprises et aux consommateurs et la bonne santé des économies européennes et asiatiques. Suis-je complètement dans le champ et rendu, sans le savoir, à la phase "euphorique" du cycle émotionnel de l'investisseur?
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7 commentaires:
Salut,
Je ne remets pas du tout en cause la courbe émotive de l'investisseur. J'en suis même affligé selon mes humeurs et l'état du marché.
Justement comment prévoir le futur de ce marché ? Faire comme s'il n'était pas présent et se concentrer sur les entreprises évoluant en son sein est peut-être une solution. Il est certain que lorsque le marché est dans une baisse incroyable les occasions d'achats se multiplies et à l'inverse quand ça monte. L'idée de Buffet d'acheter des actions comme on achète une paire de souliers est intéressante : on achète les souliers quand ils sont en solde et bien entendu on en achète une bonnes paires qui vont nous durer longtemps et seront profitables. Les soldes sont plus rares quand tout le monde veut la marque à la mode x ou y il va s'en dire.
Pibo
Je ne connaissais pas cette comparaison de Buffett, elle est encore une fois toute simple, mais tout à fait juste! Cet homme est un grand sage.
"connaîtrons-nous une correction importante en 2018? On se dit que ça ne peut pas monter éternellement... Je ne la vois pourtant pas à l'horizon cette importante correction avec la réforme fiscale américaine"
Je ne la voyais pas à l'horizon non plus avant le fameux Lundi noir d'Octobre 1987. Pourtant, elle est bien arrivée…. Avant la correction, je me voyais comme un « king ». J'achetais 10 titres et les 10 étaient à la hausse. La correction m'avait totalement assommé à l'époque. J'avais perdu l'équivalent de 40% à 50% de mon portefeuille. Une semaine avant le crash, j’avais signé une offre d’achat pour un condo. Je l’ai perdu parce qu’entre l’offre d’achat accepté et la passation chez le notaire, le crash est survenu me faisant perdre la presque totalité de ma mise de fonds… J’ai dû prouver au vendeur et au courtier que j’avais perdu ma mise de fonds à cause de l’effondrement des marchés pour éviter les poursuites du vendeur et de l’agence immobilière qui me réclamait la commission de vente… J'ai par la suite été 5 ou 6 ans sans toucher au marché boursier tellement j'avais été sonné. J’étais passé de « king » à rien du tout…
En fait, un peu comme en 1987, tous les indices boursiers (CAN et US) sont à la hausse. Depuis un an (principalement sur le marché US) on pouvait presqu'acheté n'importe quel titre et le voir progresser. Et c’est particulièrement vrai depuis l’avènement de Donald Trump au pouvoir. La hausse des marchés est démesurée et je ne crois pas que cela va tenir longtemps. Pour moi, je crois que c’est impossible que ça continue comme ça. Je commence déjà à acheter davantage de titre à revenu fixe pour des termes de +-1an pour me protéger de la baisse éventuelle. Je préfère rater une augmentation de 10% des cours boursiers au cours des 12 prochains mois que de subir une baisse de 10%-20% et peut être même plus que cela. Depuis 1987, j’ai eu le temps de me refaire. Aujourd’hui, je suis retraité et je n’ai pas les moyens de perdre autant que ce que j’ai perdu à l’époque en termes de pourcentage.
En ce moment, si je vends un titre boursier pour $10,000, je mets automatiquement $5,000 en obligation et ne réinvesti que $5,000 sur le marché boursier. Ainsi, s’il y a une correction majeure, je pourrais profiter de titre « à rabais » au fur et à mesure que mes obligations viendront à échéance. J’ai donc la ferme intention de réduire ma pondération en action au cour des prochaines semaines et des prochains mois.
Témoignage très intéressant Condor. Je n'ai pas connu le crash d'octobre 1987 comme toi, je n'ai découvert la bourse qu'en 2002. Par contre, j'ai connu la grande descente de 2008-09 et depuis le creux de mars 2009 où j'étais fortement dans le rouge, ça n'a pas cessé de remonter... Bien sûr qu'il est possible que nous connaissions une correction en 2018... mais est-ce que les actions sont actuellement surévaluées? Dans certains secteurs comme les technologies de l'information, je pense que oui, dans d'autres, il me semble que les P/E sont raisonnables. D'autre part, les taux d'intérêt offerts par d'autres véhicules financiers (ex. obligations et certificats de dépôt) sont encore bas et peu attrayants, ce qui explique surement pourquoi beaucoup de petits investisseurs persistent à rester dans le marché boursier pour l'instant. Mais on sent une forte nervosité, une entreprise qui présente des résultats décevants, peut se faire "varloper" de + de 20% en une seule séance, comme Under Armour aujourd'hui. La période des rapports trimestriels que nous traversons n'est pas reposante, en particulier pour un investisseur comme moi qui a misé sur beaucoup de "turnarounds"...
Malheureusement, on ne sait pas quand aura lieu la correction. En 2018?, en 2019?? en 2020??? Je ne sais pas si tu connais ce qu'est le tableau Andex. En gros, il reproduit l'évolution des marchés boursiers de 1950 à aujourd'hui. Ce qu'il en ressort c'est qu'il y a en moyenne une mauvaise année sur les marché boursier aux 5 ans. Nous sommes dans un marché boursier en hausse depuis 2009 (donc 8 ans). De 1950 à aujourd'hui, le S&P TSX n'a jamais connu un cycle haussier de 9 ans... Ça fait réfléchir...
Voici un lien explicatif de la charte Andex:
http://corporate.morningstar.com/cf/asp/subject.aspx?xmlfile=6782.xml
Merci Condor pour la référence!
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