Parmi les émotions qui habitent périodiquement le boursicoteur, il y a le regret. À la bourse, les cotations bougent sans arrêt dans une même journée et de jour en jour, c'est un univers fondamentalement instable. Quand acheter ou pas? Quand vendre ou pas? Le petit investisseur est souvent torturé par les questions de timing. Cette valse hésitation peut parfois créer des situations qui feront naître en lui, inévitablement, des regrets à l'occasion.
Le dimanche 29 mars dernier je vous adressais la question: Que pensez-vous du titre de Rhodia? Dans mon texte, j'affirmais que je croyais à un retournement pour le titre de cette entreprise française spécialisée dans les produits chimiques. L'action était alors à son plus bas ($3,63 USD au OTC et 2,82 euros à Paris).
Dans les jours suivants, le titre s'est mis rapidement à monter, me prenant un peu de court. Je me suis dit, je le rammaserai à son prochain recul qui ne saurait tarder. Mal m'en pris car il continua sur son élan pendant que j'attendais ce repli qui ne venait pas. Quand le titre se replia finalement en juin pour atteindre $7 au début juillet, je le trouvais un peu moins attrayant qu'à la fin mars... N'avait-il pas doublé depuis que je l'avais repéré? J'hésitai à nouveau à monter à bord et le titre repartit vers le haut de plus belle, me laissant avec mes hésitations derrière... Aujourd'hui, le titre de Rhodia (RHAYY - over the counter) se transige à $12,68 au moment où j'écris ces lignes. Il a donc fait un bond de 250% en cinq mois!
À son prix actuel, Rhodia ne m'apparaît plus être une aubaine, mais à $3,63, il l'était. À chaque fois que j'aperçois sa cote, j'ai un petit regret avec lequel je devrai apprendre à vivre. Ah les émotions du boursicoteur!
Mise en garde: ce n'est que mon point de vue de simple investisseur et non une recommandation d'achat ou de vente, à vous d'y regarder de plus près, ou à vous adresser à un conseiller financier, si ce titre vous intéresse. Les dividendes des titres américains ou de type ADR ont un traitement fiscal différent de ceux des compagnies canadiennes. Il faut s'informer avant d'investir!
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3 commentaires:
Bonjour,
Côté regret j'ai fait bien pire:-(
acheté du garda à 0.65$ et revendu à 0.95$.
Avec un peu plus de patiente j'aurais vendu à 22.00$, snif, snif...
Je retourne manger mes bas.
Ayoye! Tu avais été un peu rapide sur la gâchette...
Mon pire regret, pour moi, s'appelle Algoma Steel, j'ai déjà conté cette pénible expérience, lien ci-dessous:
http://quebecbourse.blogspot.com/2007/11/les-leons-de-linvestisseur-tant-que-le.html
Comme on dit, "ça fait partie de la game".
Denis
Bonsoir Denis!
Pour ma part, je trouve beaucoup plus difficile de savoir quand vendre. Il m'arrive souvent de vendre au "mauvais moment". J'essai donc d'adopter une philosophie de placement plus structurée et plus disciplinée.
J'ai un portefeuille modeste; je dois par conséquent faire une rotation de certains titres pour pouvoir m'en procurer un nouveau, si une opportunité intéressante se présente.
Côté regrets, j'ai donné pas mal moi aussi. :) L'important, c'est de regarder en avant, et de devenir un meilleur investisseur.
Bonne continuation,
Dominique
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