Au début octobre 2005, l'action d'Alcoa (AA) se vendait environ $23, celle de Alcan, $30. Depuis, Alcan a vu se pointer des acheteurs qui ont fait ressortir sa valeur réelle: elle a finalement été vendue $101 US à Rio Tinto, alors qu'Alcoa a vu sa valeur remonter uniquement à $36. Alcan a été vendue à presque trois fois la valeur de l'avoir des actionnaires qui équivalait à $34 par action. Sur la base de ce même multiple, la valeur de l'action d'Alcoa serait de $56 pour un acheteur éventuel: elle me semble donc sous-estimée. Au prix actuel de son action, Alcoa doit sûrement intéresser des acheteurs potentiels.
Alcoa à $36,55 se transige à 11 fois ses profits prévus pour l'an prochain ($3,33 par action). Depuis 2002, sa marge de profit nette est passée de 2% à 7,3%; son chiffre d'affaires de 20 à 31 milliards; son BPA de $0,49 à $2,61. Alcoa a récemment vendu ses part dans la compagnie chinoise Chalco, ce qui lui a permis de récupérer 2 milliards de $US: cette somme devrait permettre de réduire sa dette.
Même sans acheteur, la valeur de l'action d'Alcoa devrait, selon moi, continuer à remontée au cours des prochaines années: la demande mondiale pour l'aluminium ira en augmentant, alimentée par la croissance des économies émergentes. Je ne suis pas un expert pour prédire l'évolution du prix des métaux, mais si Rio Tinto a évalué qu'Alcan était un bon investissement à $101 l'action, c'est qu'elle anticipe sûrement que le prix de l'aluminium se portera bien au cours de la prochaine décennie.
AVERTISSEMENT: Vous êtes sur le blog d'un investisseur québécois qui veut partager avec vous ses points de vue sur les marchés boursiers. Les textes y apparaissant ne sont que des opinions personnelles et ne constituent d'aucune façon des recommandations d'achat ou de vente. Denis
jeudi 29 novembre 2007
mercredi 28 novembre 2007
LES LEÇONS DE L’INVESTISSEUR : tant que le scénario original est valable, on ne devrait pas vendre
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Lorsque j’achète les actions d’une entreprise, j’écris un scénario initial, une sorte de repère qui m’aidera à passer les moments difficiles et à ne pas paniquer (i.e. vendre sous l’effet de la peur, de l’impatience ou du désespoir). Ce petit scénario peut ressembler à ceci : l’action de l’entreprise X est actuellement sous-évaluée parce que le contexte sectoriel n’est pas favorable; mais l’entreprise X n’a pas une dette importante, a de bons produits et elle est gérée par des dirigeants sérieux et honnêtes; cette entreprise de qualité devrait même tirer profit de cette crise et en ressortir plus forte car plusieurs de ses compétiteurs y laisseront leur peau; conséquemment, son action remontera à sa juste valeur lorsque la conjoncture sectorielle aura changée et que l’entreprise X pourra réaliser son plein potentiel.
J’ai appris à mes dépens qu’il faut rester fidèle à son scénario initial contre vents et marées. Tant que les raisons qui ont justifié l’achat existent, tant que le scénario est plausible, on ne vend pas! Il ne faut vendre que lorsqu’on y est contraint, c’est-à-dire : lorsque le scénario qui justifiait l’achat ne tient plus parce que des éléments de ce scénario ont évolué dans un sens contraire à ce qu’on avait prévu et ont changé la donne. Alors, dans une telle situation, il faut savoir vendre, mais c’est uniquement là qu’il est requis de le faire.
On doit résister à la tentation de vendre même si les résultats de l’entreprise sont temporairement décevants, même si le marché ne reconnaît pas la valeur réelle de l’action pour l’instant et que son cours est anémique ou décline et ce, même si une autre entreprise peut sembler offrir à court terme un plus grand potentiel de profit rapide et nous inciter ainsi à échanger l’une pour l’autre. Il m’est arrivé plusieurs fois de lancer la serviette trop tôt pour réaliser par la suite que mon scénario initial était très sensé, qu’il se réalisait maintenant et que j’aurais pu mettre la main sur un Oscar, si seulement j’avais été un peu plus patient avec ce scénario!
À mes débuts à la bourse, j'avais repéré une aciérie canadienne nommée Algoma Steel que j’avais finalement acheté à 2,05$ l’action en mai 2003. J’avais regardé les rapports financiers et pris connaissance de tous les articles qui en traitaient. Les prix de l’acier étaient très bas à l’époque et plusieurs aciéries étaient en sérieuses difficultés, Stelco se dirigeait allégrement vers le chapitre 11.
J’ai appris à mes dépens qu’il faut rester fidèle à son scénario initial contre vents et marées. Tant que les raisons qui ont justifié l’achat existent, tant que le scénario est plausible, on ne vend pas! Il ne faut vendre que lorsqu’on y est contraint, c’est-à-dire : lorsque le scénario qui justifiait l’achat ne tient plus parce que des éléments de ce scénario ont évolué dans un sens contraire à ce qu’on avait prévu et ont changé la donne. Alors, dans une telle situation, il faut savoir vendre, mais c’est uniquement là qu’il est requis de le faire.
On doit résister à la tentation de vendre même si les résultats de l’entreprise sont temporairement décevants, même si le marché ne reconnaît pas la valeur réelle de l’action pour l’instant et que son cours est anémique ou décline et ce, même si une autre entreprise peut sembler offrir à court terme un plus grand potentiel de profit rapide et nous inciter ainsi à échanger l’une pour l’autre. Il m’est arrivé plusieurs fois de lancer la serviette trop tôt pour réaliser par la suite que mon scénario initial était très sensé, qu’il se réalisait maintenant et que j’aurais pu mettre la main sur un Oscar, si seulement j’avais été un peu plus patient avec ce scénario!
À mes débuts à la bourse, j'avais repéré une aciérie canadienne nommée Algoma Steel que j’avais finalement acheté à 2,05$ l’action en mai 2003. J’avais regardé les rapports financiers et pris connaissance de tous les articles qui en traitaient. Les prix de l’acier étaient très bas à l’époque et plusieurs aciéries étaient en sérieuses difficultés, Stelco se dirigeait allégrement vers le chapitre 11.
Algoma Steel était d’ailleurs passée par là auparavant et en était ressortie dans un meilleur état, mais son action était malmenée parce que l’ensemble du secteur l’était et que tout le monde perdait de l’argent. Le prix de son action par rapport au volume de ses ventes était extrêmement bas, ce qui m’avait frappé : je me disais que si cette entreprise faisait éventuellement 1% de profit, l’investissement serait rentable. Le prix de l'action versus la valeur au livre de l'entreprise était tout aussi ridiculement bas. J’aimais également le président et c.e.o. d'Algoma Steel, un dénommé Denis Turcotte, qui tenait un langage franc et direct sur la situation. Mais la tempête faisait rage et Algoma Steel n’attirait pas beaucoup les investisseurs qui craignaient probablement qu’elle ne retourne sous la protection du chapitre 11.
Mon petit scénario était simple : cette entreprise dont le capital avait déjà été restructuré avait les reins un peu plus solides pour passer à travers la tempête, elle avait un bon capitaine qui pourrait la mener dans ces eaux troubles jusqu’au jour où le soleil réapparaîtrait (i.e. le jour où le cours de l’acier repartirait vers le haut) et elle était drôlement bon marché. Je n’ai vraiment pas été patient avec mon scénario. Le cours de l’action a continué à descendre sous les 2$ et j’ai décidé spontanément, trois semaines plus tard, de vendre mes parts et de les échanger pour les actions d'une entreprise techno qui me semblait sur le point de décoller… La techno en question essaie toujours de décoller quatre ans plus tard, alors qu’Algoma Steel, propulsée par la hausse du cours de l’acier, dépassait quelques mois après les 10$, puis les 20$, les 30$, les 40$, pour finalement être vendue à 56$ l’action à Essar Steel Holding en juin dernier, mettant ainsi fin à mon calvaire, mais pas à mes regrets.
Mon petit scénario était simple : cette entreprise dont le capital avait déjà été restructuré avait les reins un peu plus solides pour passer à travers la tempête, elle avait un bon capitaine qui pourrait la mener dans ces eaux troubles jusqu’au jour où le soleil réapparaîtrait (i.e. le jour où le cours de l’acier repartirait vers le haut) et elle était drôlement bon marché. Je n’ai vraiment pas été patient avec mon scénario. Le cours de l’action a continué à descendre sous les 2$ et j’ai décidé spontanément, trois semaines plus tard, de vendre mes parts et de les échanger pour les actions d'une entreprise techno qui me semblait sur le point de décoller… La techno en question essaie toujours de décoller quatre ans plus tard, alors qu’Algoma Steel, propulsée par la hausse du cours de l’acier, dépassait quelques mois après les 10$, puis les 20$, les 30$, les 40$, pour finalement être vendue à 56$ l’action à Essar Steel Holding en juin dernier, mettant ainsi fin à mon calvaire, mais pas à mes regrets.
Vendre à moins de 2$, une action qui allait en valoir 56$ quatre ans plus tard : vous comprendrez qu’aujourd’hui, je ne jette plus mes scénarios par dessus bord avant de les avoir bien relus.
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mardi 27 novembre 2007
Ce que j'ai retenu de la présentation de Bernard Mooney ce soir
J'ai assisté ce soir à la présentation de Bernard Mooney organisée par BMO Ligne d'action. Présentation fort intéressante où M.Mooney a présenté sa méthode personnelle d'analyse et d'investissement. Cette méthode est expliquée en détails dans son livre Investir à la bourse et s'enrichir! J'ai noté également quelques commentaires pertinents sur l'investissement de nos jours, je vous les présente en ajoutant quelques éléments du livre à ce qui a été dit ce soir:
1. Les cotes boursières sont devenues un véritable "cancer" de l'environnement boursier: passer ses journées à observer leurs moindres mouvements relève de l'obsession et non de l'investissement. Lorsque quelqu'un s'achète une maison, il ne cherche pas à savoir quelle est sa valeur marchande à chaque jour où il en est propriétaire, et ce, plusieurs fois par jour.
2. Il faut prendre ses distances face aux médias financiers qui à tous les jours cherchent à créer de la nouvelle et des sensations fortes: cela génère beaucoup d'insécurité et peut amener les simples investisseurs à agir quand ce n'est pas nécessaire ou à paniquer.
3. Le simple investisseur ne peut espérer battre les investisseurs professionnels sur le terrain du court terme. De nos jours, les professionnels de l'investissement (ex. gestionnaires de fonds de placement, de caisses de retraite, de fonds de couverture) ont un horizon court terme, douze mois maximum. Sur ce terrain perpétuellement agité, le simple investisseur ne peut pas compétitionner avec eux: il ne possède pas la masse d'informations dont ces professionnels disposent, il n'a pas accès aux mêmes outils pour gérer cette information, il apprend les nouvelles bien après eux. Sur ce terrain du court terme, le combat est inégal.
4. Le simple investisseur doit penser "long terme" (5 à 10 ans). Là où il a un avantage majeur sur les professionels de l'investissement. Ces derniers cherchent à performer à court terme, à chaque trimestre pour répondre aux attentes de leurs clients: ce qui les amène à sur-réagir, à multiplier les transactions, ce qui entraîne des frais et des coûts fiscaux, à se défaire de titres avant qu'ils n'atteignent leur plein potentiel. À cela, s'ajoutent d'importants frais administratifs que génèrent les firmes d'investissement à tous les ans et que doivent absorber leurs clients. Le simple investisseur peut ainsi mieux performer que le professionnel de l'investissement sur le terrain du long terme car il n'a pas à répondre à personne d'autre que lui-même et n'a pas à revoir constamment son plan de match: il peut se limiter à quelques investissements dans de solides entreprises et laisser le temps faire son oeuvre.
5. Il faut être prudent face à ce qui est très populaire, face à ce qui est à la mode. Par exemple, M. Mooney est méfiant face à la popularité des titres chinois. Il ne comprend pas que certains investisseurs soient craintifs face aux perspectives de "blue chips" américains mais qu'ils soient prêts à investir dans des petites entreprises chinoises sur lesquelles ils ne disposent que de très peu d'information. M. Mooney trouve que les attentes de profits des investisseurs à court terme sont démesurées: on s'attend à voir le cours des actions monter de façon importante en quelques semaines. Alors on se met à croire à des scénarios de succès instantané. On cherche le prochain Microsoft...
1. Les cotes boursières sont devenues un véritable "cancer" de l'environnement boursier: passer ses journées à observer leurs moindres mouvements relève de l'obsession et non de l'investissement. Lorsque quelqu'un s'achète une maison, il ne cherche pas à savoir quelle est sa valeur marchande à chaque jour où il en est propriétaire, et ce, plusieurs fois par jour.
2. Il faut prendre ses distances face aux médias financiers qui à tous les jours cherchent à créer de la nouvelle et des sensations fortes: cela génère beaucoup d'insécurité et peut amener les simples investisseurs à agir quand ce n'est pas nécessaire ou à paniquer.
3. Le simple investisseur ne peut espérer battre les investisseurs professionnels sur le terrain du court terme. De nos jours, les professionnels de l'investissement (ex. gestionnaires de fonds de placement, de caisses de retraite, de fonds de couverture) ont un horizon court terme, douze mois maximum. Sur ce terrain perpétuellement agité, le simple investisseur ne peut pas compétitionner avec eux: il ne possède pas la masse d'informations dont ces professionnels disposent, il n'a pas accès aux mêmes outils pour gérer cette information, il apprend les nouvelles bien après eux. Sur ce terrain du court terme, le combat est inégal.
4. Le simple investisseur doit penser "long terme" (5 à 10 ans). Là où il a un avantage majeur sur les professionels de l'investissement. Ces derniers cherchent à performer à court terme, à chaque trimestre pour répondre aux attentes de leurs clients: ce qui les amène à sur-réagir, à multiplier les transactions, ce qui entraîne des frais et des coûts fiscaux, à se défaire de titres avant qu'ils n'atteignent leur plein potentiel. À cela, s'ajoutent d'importants frais administratifs que génèrent les firmes d'investissement à tous les ans et que doivent absorber leurs clients. Le simple investisseur peut ainsi mieux performer que le professionnel de l'investissement sur le terrain du long terme car il n'a pas à répondre à personne d'autre que lui-même et n'a pas à revoir constamment son plan de match: il peut se limiter à quelques investissements dans de solides entreprises et laisser le temps faire son oeuvre.
5. Il faut être prudent face à ce qui est très populaire, face à ce qui est à la mode. Par exemple, M. Mooney est méfiant face à la popularité des titres chinois. Il ne comprend pas que certains investisseurs soient craintifs face aux perspectives de "blue chips" américains mais qu'ils soient prêts à investir dans des petites entreprises chinoises sur lesquelles ils ne disposent que de très peu d'information. M. Mooney trouve que les attentes de profits des investisseurs à court terme sont démesurées: on s'attend à voir le cours des actions monter de façon importante en quelques semaines. Alors on se met à croire à des scénarios de succès instantané. On cherche le prochain Microsoft...
lundi 26 novembre 2007
MEGA BRANDS: investir en faisant ses emplettes de Noël...
Peter Lynch, dans son livre One up on Wall Street, suggère que le premier endroit où regarder pour dénicher de bons investissements, n'est pas très loin d'où vous habitez: au centre d'achats le plus près de chez vous... Cette méthode n'a rien de très scientifique mais, parfois, on peut effectivement aller y chercher une bonne idée d'investissement.
Donc, dimanche après-midi, je commence mes emplettes de Noël, premier arrêt: Wal-Mart. Section des jouets, qu'est-ce que j'aperçois dans trois énormes étalages à différents endroits: les mega-blocs de Mega Brands (MB au TSE), dont des ensembles conçus à partir d'aventures de Disney (Pirates des Caraïbes). Je m'en vais chez Costco, encore plein de jouets de Mega Brands. Intéressant... J'en suis venu à me poser des questions... Comment cette entreprise, dont l'action a perdu 82% de sa valeur depuis son sommet du 6 mars dernier ($27,20) pour se retrouver aujourd'hui à $4,81, peut-elle avoir un "positionnement" aussi intéressant chez des géants comme Wal-Mart et Costco et avoir comme partenaire Disney? Est-ce que les ventes du trimestre en cours, trimestre fort dans l'industrie des jouets, ne vont-elles pas ramener les bénéfices et rassurer les investisseurs?
C'est vrai que le dépôt du dernier rapport trimestriel de Mega Brands n'était pas rassurant. Mais les trois causes principales de ce désastreux rapport trimestriel ont un caractère qui m'apparaît conjoncturel et elles peuvent être corrigées : incapacité des fournisseurs à livrer à temps, modèle de jouet controversé (sécurité) et mauvais contrôle des inventaires. Ce qui inquiète sûrement les investisseurs, c’est que tout ça est arrivé en même temps : ça soulève des questions sur la qualité du management de l’entreprise. Et puis, d'ici la fin de l'année, plusieurs gros investisseurs vont être tentés de liquider ce titre pour encaisser la perte de capital, quitte à en racheter en janvier.
Malgré ces risques, je me suis laissé convaincre par ma visite au centre d'achats et j'ai acheté des actions de Mega Brand aujourd'hui. L'avenir me dira si mes cadeaux de cette année m'apparaîtront particulièrement coûteux en janvier, ou si j'ai rencontré le père Noël un mois avant les autres...
Site web : MEGA BRANDS
Donc, dimanche après-midi, je commence mes emplettes de Noël, premier arrêt: Wal-Mart. Section des jouets, qu'est-ce que j'aperçois dans trois énormes étalages à différents endroits: les mega-blocs de Mega Brands (MB au TSE), dont des ensembles conçus à partir d'aventures de Disney (Pirates des Caraïbes). Je m'en vais chez Costco, encore plein de jouets de Mega Brands. Intéressant... J'en suis venu à me poser des questions... Comment cette entreprise, dont l'action a perdu 82% de sa valeur depuis son sommet du 6 mars dernier ($27,20) pour se retrouver aujourd'hui à $4,81, peut-elle avoir un "positionnement" aussi intéressant chez des géants comme Wal-Mart et Costco et avoir comme partenaire Disney? Est-ce que les ventes du trimestre en cours, trimestre fort dans l'industrie des jouets, ne vont-elles pas ramener les bénéfices et rassurer les investisseurs?
C'est vrai que le dépôt du dernier rapport trimestriel de Mega Brands n'était pas rassurant. Mais les trois causes principales de ce désastreux rapport trimestriel ont un caractère qui m'apparaît conjoncturel et elles peuvent être corrigées : incapacité des fournisseurs à livrer à temps, modèle de jouet controversé (sécurité) et mauvais contrôle des inventaires. Ce qui inquiète sûrement les investisseurs, c’est que tout ça est arrivé en même temps : ça soulève des questions sur la qualité du management de l’entreprise. Et puis, d'ici la fin de l'année, plusieurs gros investisseurs vont être tentés de liquider ce titre pour encaisser la perte de capital, quitte à en racheter en janvier.
Malgré ces risques, je me suis laissé convaincre par ma visite au centre d'achats et j'ai acheté des actions de Mega Brand aujourd'hui. L'avenir me dira si mes cadeaux de cette année m'apparaîtront particulièrement coûteux en janvier, ou si j'ai rencontré le père Noël un mois avant les autres...
Site web : MEGA BRANDS
dimanche 25 novembre 2007
La crise des "subprimes": le pire à venir?
Un article du très influent Wall Street Journal aborde le sujet de la crise des "subprime" aujourd'hui et laisse entrevoir une détérioration de la situation en 2008. La pression politique sur les prêteurs pour qu'ils assouplissent les termes des prêts hypothécaires pourrait limiter un peu les dommages, mais cela ne sera peut-être pas suffisant pour éviter le pire. Quel impact cela aura sur l'économie américaine, sur les secteurs les plus directement concernés (institutions financières, constructeurs d'habitations, fabricants de composants du bâtiment, détaillants et grossistes de la construction et de la rénovation...), sur le marché boursier en général? C'est la grande question à laquelle il n'est pas évident de répondre.
Rising Rates to Worsen Subprime Mess, cliquez ici pour lire l'aricle du Wall Street Journal
Rising Rates to Worsen Subprime Mess, cliquez ici pour lire l'aricle du Wall Street Journal
SEEKING ALPHA: un site riche en analyses sur les entreprises et l'investissement boursier
Seeking Alpha www.seekingalpha.com est un site où différents investisseurs soumettent leurs analyses et expriment leurs points de vue sur le marché boursier et les entreprises. Les contributeurs (400) à ce site sont à la fois des investisseurs individuels, des gestionnaires financiers professionnels, des analystes et des éditeurs de « newletters ». Ce site est orienté sur l’analyse fondamentale.
Seeking Alpha se distingue d’autres sites boursiers par l’accent qu’il met davantage sur les opinions et les analyses, plutôt que sur la nouvelle. Ce site n’est pas alimenté par des journalistes mais par des investisseurs qui expliquent leur approche personnelle et leurs différents choix d’investissement. C’est en quelque sorte un lieu d’échange et d’expression.
Pour accéder à Seeking Alpha, cliquez >>> ici
Seeking Alpha se distingue d’autres sites boursiers par l’accent qu’il met davantage sur les opinions et les analyses, plutôt que sur la nouvelle. Ce site n’est pas alimenté par des journalistes mais par des investisseurs qui expliquent leur approche personnelle et leurs différents choix d’investissement. C’est en quelque sorte un lieu d’échange et d’expression.
Pour accéder à Seeking Alpha, cliquez >>> ici
samedi 24 novembre 2007
Conférence de Bernard Mooney, mardi soir à Montréal (malheureusement, c'est complet)
Mardi soir, le 27 novembre, M. Bernard Mooney donnera une conférence sur les éléments fondamentaux qu'il faut considérer pour réussir ses placements. M. Mooney est un investisseur expérimenté, un commentateur respecté du marché boursier et l'auteur d'un des best seller de l'investissement au Québec: "Investir à la bourse et s'enrichir!". Cette conférence est gratuite et je crois qu'il y a encore des places de disponibles. Pour vous informer et réserver une place, voir les informations suivantes.
Montréal, mardi 27 novembre, 2007, de 18:30 à 19:45
Bernard Mooney : Comment réussir vos placements en Bourse
BMO Ligne d'action est heureuse de vous inviter à un séminaire spécial portant sur le marché boursier. Joignez-vous à nous et rencontrer Bernard Mooney, du Journal Les AFFAIRES, qui vous parlera des éléments fondamentaux qu’il faut considérer afin de réussir vos placements dans le marché actuel. Venez poser vos questions à M. Mooney et profiter de ses 20 ans d’expérience comme investisseur.
Bourse de Montréal, Tour de la Bourse 800, Square Victoria – 4e étage
Réservez en composant le 1-877-747-7741 ou par courriel : Conferences2007@bmo.com
Montréal, mardi 27 novembre, 2007, de 18:30 à 19:45
Bernard Mooney : Comment réussir vos placements en Bourse
BMO Ligne d'action est heureuse de vous inviter à un séminaire spécial portant sur le marché boursier. Joignez-vous à nous et rencontrer Bernard Mooney, du Journal Les AFFAIRES, qui vous parlera des éléments fondamentaux qu’il faut considérer afin de réussir vos placements dans le marché actuel. Venez poser vos questions à M. Mooney et profiter de ses 20 ans d’expérience comme investisseur.
Bourse de Montréal, Tour de la Bourse 800, Square Victoria – 4e étage
Réservez en composant le 1-877-747-7741 ou par courriel : Conferences2007@bmo.com
jeudi 22 novembre 2007
Les erreurs à éviter selon Pat Dorsey : Paniquer quand le marché est bas
N.B. Ce texte est une libre traduction que j’ai faite d’un extrait du livre de Pat Dorsey : The five rules for successful stock investing. Éditions Morningstar, 2004.
C’est le temps d’acheter des actions quand plus personne ne veut en acheter, pas quand votre coiffeur vante les mérites de la bourse et vous suggère d’investir dans certaines compagnies… Quand vous investissez, il est tentant de chercher l’approbation des autres ou de faire la même chose qu’eux. Mais l’histoire a démontré plusieurs fois, et de façon répétitive, que les actions sont vraiment le placement idéal quand tout le monde veut éviter ce type d’investissement. Pour reprendre les mots de Sir John Templeton : « Lorsque le pessimisme atteint son maximum, c’est le meilleur temps pour acheter ».
L’exemple le plus célèbre de ce fait, s’est produit lorsque le magazine Business Week a affiché une page couverture qui titrait en 1979 : « La mort de l’investissement boursier ». Quelques semaines plus tard débutait un « bull market » qui allait durer dix-huit ans!
Un autre exemple plus récent, le 27 décembre 1999, quand la revue Barron’s sur sa page couverture affichait une photo de Warren Buffett et un titre interrogateur : « Qu’est-ce qui ne va pas Warren? ». L’article soulignait l’incapacité de Buffett de s’adapter au nouveau « bull market », marché propulsé par les actions des compagnies technologiques. Au cours des trois années suivantes : le Nasdaq allait perdre 60% de sa valeur, pendant que Berkshire Hathaway, le holding dirigé par Buffett, augmentait de 40%!
Aller à contre courrant demande du courage, mais le courage paie toujours. Vous obtiendrez de meilleurs résultats comme investisseur si vous pensez par vous-même et recherchez des aubaines dans les coins du marché boursier que tous les autres ont délaissés, plutôt que d’acheter la « saveur du mois » des revues financières.
C’est le temps d’acheter des actions quand plus personne ne veut en acheter, pas quand votre coiffeur vante les mérites de la bourse et vous suggère d’investir dans certaines compagnies… Quand vous investissez, il est tentant de chercher l’approbation des autres ou de faire la même chose qu’eux. Mais l’histoire a démontré plusieurs fois, et de façon répétitive, que les actions sont vraiment le placement idéal quand tout le monde veut éviter ce type d’investissement. Pour reprendre les mots de Sir John Templeton : « Lorsque le pessimisme atteint son maximum, c’est le meilleur temps pour acheter ».
L’exemple le plus célèbre de ce fait, s’est produit lorsque le magazine Business Week a affiché une page couverture qui titrait en 1979 : « La mort de l’investissement boursier ». Quelques semaines plus tard débutait un « bull market » qui allait durer dix-huit ans!
Un autre exemple plus récent, le 27 décembre 1999, quand la revue Barron’s sur sa page couverture affichait une photo de Warren Buffett et un titre interrogateur : « Qu’est-ce qui ne va pas Warren? ». L’article soulignait l’incapacité de Buffett de s’adapter au nouveau « bull market », marché propulsé par les actions des compagnies technologiques. Au cours des trois années suivantes : le Nasdaq allait perdre 60% de sa valeur, pendant que Berkshire Hathaway, le holding dirigé par Buffett, augmentait de 40%!
Aller à contre courrant demande du courage, mais le courage paie toujours. Vous obtiendrez de meilleurs résultats comme investisseur si vous pensez par vous-même et recherchez des aubaines dans les coins du marché boursier que tous les autres ont délaissés, plutôt que d’acheter la « saveur du mois » des revues financières.
mercredi 21 novembre 2007
Québec Inc. : la débâcle
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Dans les années 90, l’expression « Québec Inc » était à la mode : elle était synonyme de la réussite des entreprises québécoises, en particulier celle des manufacturiers. Cette croissance était cependant un peu artificielle, basée sur la faiblesse du dollar canadien qui nourrissait la montée des exportations vers les États-Unis. La hausse spectaculaire de la valeur du dollar canadien depuis 2002, a fait disparaître cet avantage: l'impact a été dévastateur, tant sur la rentabilité des entreprises que sur la performance de leurs actions en bourse.
Voici quelques exemples de cette débâcle boursière de Québec Inc., entre janvier 2002 (janvier 2003 pour Mega Brands) et aujourd’hui :
Quebecor World (IQW), de $36,55 à $2,49
Tembec (TBC), de $12,20 à $0,42
Shermag (SMG), de $10,00 à $1,00
Bombardier (BBD.B), de $14,70 à $5,33
Mega Brands (MB), de $23,00 à $5,55
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Dans les années 90, l’expression « Québec Inc » était à la mode : elle était synonyme de la réussite des entreprises québécoises, en particulier celle des manufacturiers. Cette croissance était cependant un peu artificielle, basée sur la faiblesse du dollar canadien qui nourrissait la montée des exportations vers les États-Unis. La hausse spectaculaire de la valeur du dollar canadien depuis 2002, a fait disparaître cet avantage: l'impact a été dévastateur, tant sur la rentabilité des entreprises que sur la performance de leurs actions en bourse.
Voici quelques exemples de cette débâcle boursière de Québec Inc., entre janvier 2002 (janvier 2003 pour Mega Brands) et aujourd’hui :
Quebecor World (IQW), de $36,55 à $2,49
Tembec (TBC), de $12,20 à $0,42
Shermag (SMG), de $10,00 à $1,00
Bombardier (BBD.B), de $14,70 à $5,33
Mega Brands (MB), de $23,00 à $5,55
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mardi 20 novembre 2007
INVESTOPEDIA.COM: une encyclopédie et une université de l'investissement!
Pour ceux qui lisent l'anglais, je me dois de vous suggérer un site où l'on retrouve une multitude d'informations utiles pour faire son apprentissage de la finance et des marchés boursiers: INVESTOPEDIA.COM. Ce site est une véritable encyclopédie du savoir financier et de l'investissement.
Sur le site Investopedia.com, vous pourrez d'abord accéder à un dictionnaire complet de 7000 termes financiers et boursiers (section Dictionary). Une courte définition est proposée pour chaque terme (What does it mean?), accompagnée d'un commentaire qui précise davantage sa signification (Investopedia says...). Pour chaque terme, on vous propose d'autres termes reliés (related terms). Finalement, on vous suggère des articles reliés (related links) qui approfondissent le sujet.
Investopedia.com offre également gratuitement toute une série de textes (section Articles) à teneur pédagogique sur différents sujets de la finance et de la bourse, et ce, sous différents angles: investissement de base, actions, obligations, fonds mutuels, analyse technique...
Ce qui distingue ce site et qui en fait une véritable université pour autodidacte de l'investissement, ce sont les cours (tutorials) qu'il vous propose en quatre classes (débutants, investisseurs expérimentés, investisseurs actifs, retraités).
Une section vous propose de répondre à vos questions (Ask us). Vous pouvez poser votre question et obtenir par la suite une réponse ou consulter les questions et réponses déjà publiées.
Pour accéder à Investopedia.com, cliquez >>> ici.
Sur le site Investopedia.com, vous pourrez d'abord accéder à un dictionnaire complet de 7000 termes financiers et boursiers (section Dictionary). Une courte définition est proposée pour chaque terme (What does it mean?), accompagnée d'un commentaire qui précise davantage sa signification (Investopedia says...). Pour chaque terme, on vous propose d'autres termes reliés (related terms). Finalement, on vous suggère des articles reliés (related links) qui approfondissent le sujet.
Investopedia.com offre également gratuitement toute une série de textes (section Articles) à teneur pédagogique sur différents sujets de la finance et de la bourse, et ce, sous différents angles: investissement de base, actions, obligations, fonds mutuels, analyse technique...
Ce qui distingue ce site et qui en fait une véritable université pour autodidacte de l'investissement, ce sont les cours (tutorials) qu'il vous propose en quatre classes (débutants, investisseurs expérimentés, investisseurs actifs, retraités).
Une section vous propose de répondre à vos questions (Ask us). Vous pouvez poser votre question et obtenir par la suite une réponse ou consulter les questions et réponses déjà publiées.
Pour accéder à Investopedia.com, cliquez >>> ici.
LES LEÇONS DE L'INVESTISSEUR: Ne jamais essayer d'attraper un couteau qui tombe!
Après une mauvaise nouvelle majeure, il faut attendre au moins quelques jours avant d’acheter les actions d'une compagnie qui continue à nous intéresser malgré cette nouvelle, et dont le prix est soudainement attrayant. Le nouveau plancher ne se présentera pas avant cinq, dix, vingt, ou trente séances, selon l’ampleur négative de cette nouvelle. Ne surtout pas se précipiter le jour même ou le lendemain, même si le nouveau prix nous fait saliver. Durant ces premières journées se forme un faux plancher réservé aux affamés impatients d’acheter, mettre les pieds là-dessus est à vos risques et périls, je l'ai fais à plusieurs reprises avant de comprendre. Il faut laisser le temps à la mauvaise nouvelle d’être pleinement absorbée par le marché et que ce faux plancher soutenu par les impatients cède. Cette loi de la gravité boursière ne se dément pratiquement jamais!
Bien que la valeur des actions touchées par une mauvaise nouvelle de première importance (ex. échec de la reconnaissance d'un médicament majeur par la FDA, diminution soudaine de la rentabilité, dilution suite à un refinancement…) puisse remonter dans les jours qui suivent le choc initial, elle redescendra par la suite quand les affamés impatients se seront gavés et qu'il n'y aura plus rien pour soutenir le cours de l'action. C'est alors que se dessinera lentement le "vrai plancher", la vrai valeur que le marché donne maintenant à cette action. À ce moment, on peut se pencher, regarder le couteau et si on lui trouve une certaine valeur, décider de le ramasser.
C'est la troisième fois que je publie ce message sur mon blog, mais c'est le plus important que je puisse transmettre à mes amis investisseurs et il m'arrive encore, moi-même, de ne pas respecter cette règle fondamentale: la semaine dernière, lors de l'annonce négative du refinancement avec dilution de Quebecor World (IQW), à la fin de cette journée où le titre avait descendu de 22%, je n'ai pu résister et j'ai acheté des actions à $4,00. Ce faux plancher, bien sûr, n'a pas tenu longtemps: quatre séances plus tard, le titre atteignait $2,88 hier!
Bien que la valeur des actions touchées par une mauvaise nouvelle de première importance (ex. échec de la reconnaissance d'un médicament majeur par la FDA, diminution soudaine de la rentabilité, dilution suite à un refinancement…) puisse remonter dans les jours qui suivent le choc initial, elle redescendra par la suite quand les affamés impatients se seront gavés et qu'il n'y aura plus rien pour soutenir le cours de l'action. C'est alors que se dessinera lentement le "vrai plancher", la vrai valeur que le marché donne maintenant à cette action. À ce moment, on peut se pencher, regarder le couteau et si on lui trouve une certaine valeur, décider de le ramasser.
C'est la troisième fois que je publie ce message sur mon blog, mais c'est le plus important que je puisse transmettre à mes amis investisseurs et il m'arrive encore, moi-même, de ne pas respecter cette règle fondamentale: la semaine dernière, lors de l'annonce négative du refinancement avec dilution de Quebecor World (IQW), à la fin de cette journée où le titre avait descendu de 22%, je n'ai pu résister et j'ai acheté des actions à $4,00. Ce faux plancher, bien sûr, n'a pas tenu longtemps: quatre séances plus tard, le titre atteignait $2,88 hier!
dimanche 18 novembre 2007
Les grands éclopés de 2007 n'auront peut-être pas de répit d'ici la fin de l'année
L'année boursière 2007 aura été marquée par la "crise des subprimes" et la chute spectaculaire du marché immobilier aux États-Unis. Cette crise aura fait naître la perspective d'une récession américaine en 2008, ce qui a rendu les grands investisseurs davantage craintifs vis à vis du marché des actions.
Plusieurs entreprises de grande taille ont perdu plus de la moitié de leur valeur boursière. Les grands éclopés de 2007 risquent de ne pas avoir de répit au cours des prochaines semaines: puisque de nombreux investisseurs seront tentés de liquider ces titres pour enregistrer des pertes de capital, quitte à les racheter au début 2008. D'autant plus, qu'au cours des prochains mois, l'étendue des dommages de la crise des subprimes et les perspectives de l'économie américaine devraient se préciser: d'ici là, c'est investir sans vraiment savoir ce qui s'en vient.
Lorsque le portrait définitif de cette crise sera connu, certaines de ces entreprises, si elles y ont survécue, apparaîtront être des aubaines et pourraient offrir des rendements supérieurs en 2008. Tant que la poussière ne retombera pas, la plupart de ces titres demeurent cependant des investissements à risque élevé, surtout d'ici la fin de l'année.
Quelques exemples d'entreprise américaines, européennes et canadiennes qui ont perdu une part importante de leur valeur boursière depuis le début de l'année. Dans l'ordre: nom de l'entreprise, code boursier et pourcentage de perte de la valeur boursière depuis le 1er janvier 2007.
E Trade Financial Corporation (ETFC au Nasdaq): -77%
Radian Group (RDN au NYSE): -77%
Circuit City Stores (CC au NYSE): -75%
Hovnanian Entreprises (HOV au NYSE): -71%
Countrywide Financial (CFC au NYSE): -70%
Warner Music Group (WMG au NYSE): -69%
Ambac Financial Group (ABK au NYSE): -67%
US Airways Group (LCC au NYSE): -63%
McClatchy Company (MNI au NYSE): -62%
YRC Worldwide (YRCW au Nasdaq): -58%
Centex Corporation (CTX au NYSE): -58%
Pulte Homes (PHM au NYSE): -58%
Office Depot (ODP au NYSE): -55%
Washington Mutuals (WM au NYSE): -51%
Du côté des compagnies européennes accessibles sur la bourse de New York, il y a beaucoup moins de grands éclopés de 2007, voici les principaux:
Qimonda AG (QI au NYSE): -50%
Alcatel-Lucent (ALU au NYSE): -39%
Wolseley (WOS au NYSE): -36%
Corporate Express NV (CXP au NYSE) -34%
Ericsson Telephone Company (ERIC au Nasdaq): -26%
Bank of Ireland (IRE au NYSE): -25%
Du côté canadien, les grands éclopés sont surtout québécois:
Quebecor World (IQW au TSE): -78%
Tembec Inc (TBC au TSE): -76%
Mega Brands (MB au TSE): -71%
Breuvages Cott (BCB au TSE): -65%
Nortel Networks (NT au TSE): -43%
Cascades (CAS au TSE): -38%
Loblaw Companies (L au TSE): -31%
Plusieurs entreprises de grande taille ont perdu plus de la moitié de leur valeur boursière. Les grands éclopés de 2007 risquent de ne pas avoir de répit au cours des prochaines semaines: puisque de nombreux investisseurs seront tentés de liquider ces titres pour enregistrer des pertes de capital, quitte à les racheter au début 2008. D'autant plus, qu'au cours des prochains mois, l'étendue des dommages de la crise des subprimes et les perspectives de l'économie américaine devraient se préciser: d'ici là, c'est investir sans vraiment savoir ce qui s'en vient.
Lorsque le portrait définitif de cette crise sera connu, certaines de ces entreprises, si elles y ont survécue, apparaîtront être des aubaines et pourraient offrir des rendements supérieurs en 2008. Tant que la poussière ne retombera pas, la plupart de ces titres demeurent cependant des investissements à risque élevé, surtout d'ici la fin de l'année.
Quelques exemples d'entreprise américaines, européennes et canadiennes qui ont perdu une part importante de leur valeur boursière depuis le début de l'année. Dans l'ordre: nom de l'entreprise, code boursier et pourcentage de perte de la valeur boursière depuis le 1er janvier 2007.
E Trade Financial Corporation (ETFC au Nasdaq): -77%
Radian Group (RDN au NYSE): -77%
Circuit City Stores (CC au NYSE): -75%
Hovnanian Entreprises (HOV au NYSE): -71%
Countrywide Financial (CFC au NYSE): -70%
Warner Music Group (WMG au NYSE): -69%
Ambac Financial Group (ABK au NYSE): -67%
US Airways Group (LCC au NYSE): -63%
McClatchy Company (MNI au NYSE): -62%
YRC Worldwide (YRCW au Nasdaq): -58%
Centex Corporation (CTX au NYSE): -58%
Pulte Homes (PHM au NYSE): -58%
Office Depot (ODP au NYSE): -55%
Washington Mutuals (WM au NYSE): -51%
Du côté des compagnies européennes accessibles sur la bourse de New York, il y a beaucoup moins de grands éclopés de 2007, voici les principaux:
Qimonda AG (QI au NYSE): -50%
Alcatel-Lucent (ALU au NYSE): -39%
Wolseley (WOS au NYSE): -36%
Corporate Express NV (CXP au NYSE) -34%
Ericsson Telephone Company (ERIC au Nasdaq): -26%
Bank of Ireland (IRE au NYSE): -25%
Du côté canadien, les grands éclopés sont surtout québécois:
Quebecor World (IQW au TSE): -78%
Tembec Inc (TBC au TSE): -76%
Mega Brands (MB au TSE): -71%
Breuvages Cott (BCB au TSE): -65%
Nortel Networks (NT au TSE): -43%
Cascades (CAS au TSE): -38%
Loblaw Companies (L au TSE): -31%
Le forum WEBFIN: le lieu d'échanges au Québec pour les passionnés du marché boursier
Pendant un certain temps, le forum du site financier Argent-WEBFIN était en compétition avec celui du site La Presse Affaires pour le titre de lieu d'échanges par excellence au Québec pour les passionnés de la bourse. La Presse Affaires a réorganisé son site en faisant peu de cas de son forum dans sa réorganisation, résultat: les internautes l'ont complètement abandonné et il n'y a plus qu'un forum qui domine les autres, celui de WEBFIN.
On y retrouve sept forums thématiques (Day trading, Guide des analystes, Les disciples de Buffett...) qui ont chacun leurs adeptes qui débattent amicalement de la valeur des titres. Certains de ces internautes ont une bonne expérience et de solides connaissances du marché boursier, leurs propos éclairent souvent les aspects parfois nébuleux de l'actualité boursière. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore ce forum, je vous invite à le visiter
Forum du site ARGENT-WEBFIN >>>> ici
On y retrouve sept forums thématiques (Day trading, Guide des analystes, Les disciples de Buffett...) qui ont chacun leurs adeptes qui débattent amicalement de la valeur des titres. Certains de ces internautes ont une bonne expérience et de solides connaissances du marché boursier, leurs propos éclairent souvent les aspects parfois nébuleux de l'actualité boursière. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore ce forum, je vous invite à le visiter
Forum du site ARGENT-WEBFIN >>>> ici
samedi 17 novembre 2007
LES LEÇONS DE L'INVESTISSEUR: Acheter une énorme dette est rarement un bon investissement...
La valeur d’une action c’est en bonne partie : actifs - dettes / nombre d’actions. Lorsqu’on détermine la valeur d’une action, il ne faut pas s’arrêter uniquement aux ratios cours/bénéfices et cours/ventes mais regarder le bilan financier, et le regarder en premier. Lorsqu’on achète une entreprise, on achète ses dettes également. Une dette récente, contractée pour faire une acquisition ou pour faire fructifier ses actifs, peut avoir un effet de levier mais une vieille dette qu’une entreprise traîne comme un boulet, la rend très vulnérable à l’état du marché de l’emprunt et peut devenir fatale. Pour mesurer l'avoir des actionnaires (equity), on soustrait les dettes de la valeur des actifs. Lorsqu'on divise cet avoir total des actionnaires par le nombre d’actions, on a une idée de la valeur réelle de chaque action. Parfois le chiffre est bien maigre et bien révélateur.
Il y a quelques années, j’ai acheté des actions de Delphi, un important fabricant de pièces automobiles. Le ratio cours/vente était très bas, à un point tel que je me disais qu’avec une marge nette de 2% cette compagnie serait amplement rentable. Je ne m’étais pas attardé à la dette qui était énorme et que Delphi, qui était un spin-off de General Motors, avait héritée de sa compagnie-mère. Quand l’industrie automobile a ralenti en 2005, Delphi s’est rapidement retrouvée dans une crise de liquidité, ne pouvant respecter ses obligations envers ses créanciers : elle a dû se réfugier sous la protection de la Loi contre les faillites (Chapitre 11), d’où elle n’est pas encore ressortie. Résultat : l’action payée 10$ vaut aujourd’hui 0,25$. C’était ça « acheter une dette » et non investir, je l’ai appris à mes dépens.
Il y a quelques années, j’ai acheté des actions de Delphi, un important fabricant de pièces automobiles. Le ratio cours/vente était très bas, à un point tel que je me disais qu’avec une marge nette de 2% cette compagnie serait amplement rentable. Je ne m’étais pas attardé à la dette qui était énorme et que Delphi, qui était un spin-off de General Motors, avait héritée de sa compagnie-mère. Quand l’industrie automobile a ralenti en 2005, Delphi s’est rapidement retrouvée dans une crise de liquidité, ne pouvant respecter ses obligations envers ses créanciers : elle a dû se réfugier sous la protection de la Loi contre les faillites (Chapitre 11), d’où elle n’est pas encore ressortie. Résultat : l’action payée 10$ vaut aujourd’hui 0,25$. C’était ça « acheter une dette » et non investir, je l’ai appris à mes dépens.
jeudi 15 novembre 2007
STARBUCKS: de bons résultats mais une diminution du taux de croissance prévu pour l’an prochain
Starbucks (SBUX au Nasdaq) vient de présenter ses résultats du dernier trimestre : dans l’ensemble, de bons résultats, en particulier à l’extérieur des U.S.A., résultats qui rejoignent les prévisions des analystes. Mais les investisseurs pour ce titre ne carburent qu’à la croissance et Starbucks a revu à la baisse ses prévisions pour le taux de croissance de ses profits en 2008 : une croissance qui serait de 17% à 21%, plutôt que le 20% à 22% antérieurement prévu. L’entreprise craint que le premier semestre de l’année soit plus difficile aux États-Unis avec un ralentissement dans les dépenses de consommation, ce qui devrait avoir un impact sur la croissance de ses ventes et de ses profits sur ce marché. L’entreprise entend également ouvrir 2500 nouveaux magasins en 2008, et non 2600, comme elle avait initialement prévu.
Cette révision bien que modeste a fait chuter l’action de près de 10%, sous les $22 dans le marché d’après séance. Pourtant, les résultats ont répondu aux attentes et l’entreprise réaffirme que la croissance se continuera l’an prochain : poussant les profits entre $1.02 à $1.05 par action. Malheureusement pour Starbucks, les titres qui se vendent à un ratio prix/bénéfices plus élevé parce que les investisseurs anticipent une croissance plus élevée que la moyenne, n’ont pas le droit de les décevoir à ce niveau, même légèrement. La brutalité de la réaction a tout de même de quoi surprendre, puisque l’action avait déjà perdu une bonne partie de sa valeur au cours des derniers mois : elle se vendait $40 il y a un an!
Pareille correction après des résultats forts respectables est une autre preuve de l’instabilité et de l'irritabilité de Mr. Market, surtout actuellement. Le titre risque de se faire malmener au cours des prochaines semaines et de se retrouver sous les $20. À ce prix, l’action de Starbuck qui a une marque de commerce mondialement reconnue et encore un bon potentiel de croissance à l’extérieur des États-Unis, pourrait éventuellement donner un bon retour sur l’investissement à ceux qui profiteront de sa déprime pour en faire l'acquisition.
Résultats du dernier trimestre, cliquez >>> ici
Site web: STARBUCKS
Cette révision bien que modeste a fait chuter l’action de près de 10%, sous les $22 dans le marché d’après séance. Pourtant, les résultats ont répondu aux attentes et l’entreprise réaffirme que la croissance se continuera l’an prochain : poussant les profits entre $1.02 à $1.05 par action. Malheureusement pour Starbucks, les titres qui se vendent à un ratio prix/bénéfices plus élevé parce que les investisseurs anticipent une croissance plus élevée que la moyenne, n’ont pas le droit de les décevoir à ce niveau, même légèrement. La brutalité de la réaction a tout de même de quoi surprendre, puisque l’action avait déjà perdu une bonne partie de sa valeur au cours des derniers mois : elle se vendait $40 il y a un an!
Pareille correction après des résultats forts respectables est une autre preuve de l’instabilité et de l'irritabilité de Mr. Market, surtout actuellement. Le titre risque de se faire malmener au cours des prochaines semaines et de se retrouver sous les $20. À ce prix, l’action de Starbuck qui a une marque de commerce mondialement reconnue et encore un bon potentiel de croissance à l’extérieur des États-Unis, pourrait éventuellement donner un bon retour sur l’investissement à ceux qui profiteront de sa déprime pour en faire l'acquisition.
Résultats du dernier trimestre, cliquez >>> ici
Site web: STARBUCKS
mercredi 14 novembre 2007
BANK OF IRELAND: un recul qui crée un bon point d'entrée
Bank of Ireland (IRE au NYSE) a présenté aujourd’hui ses résultats semestriels qui étaient dans l’ensemble positifs, malgré le ralentissement dans le marché immobilier irlandais, résultats en accord avec les attentes des analystes. En enlevant des éléments non récurrents, les profits ont augmenté de 12%. La banque a déclaré un niveau de pertes attribuables à de mauvais prêts qui n’était pas particulièrement élevé, là aussi rejoignant les prévisions des analystes. Voir une présentation sur les résultats en cliquant >>> ici.
Cependant, Bank of Ireland a révisé à la baisse ses prévisions de bénéfices pour 2008: d’une prévision de croissance de l’ordre des « low double digit », elle passe à une prévision de l’ordre des « high single digit »: de 10-12% à 8-9%. Les marchés ont durement réagi face à cette révision des prévisions: faisant reculer la valeur de l’action de 7% à $58,60. Depuis son sommet de $98,46 à la fin février, cela représente une perte de 40% de la valeur de l’action. Certains analystes anticipent une diminution progressive du taux de croissance des bénéfices de Bank of Ireland au cours des prochains semestres, après les fortes augmentations que ces bénéfices ont connues entre 2003 et 2007 : leur croissance annuelle moyenne avait été supérieure à 25% durant cette période.
Bank of Ireland prévoit que les marchés financiers demeureront volatiles au premier semestre de 2008 et que les coûts d’acquisition de fonds seront plus élevés avec le resserrement du crédit. Elle continue d’être optimiste pour le développement de l’économie irlandaise qui devrait croître de 3,2% en 2008. Même avec la révision des prévisions d’aujourd’hui, le titre de la Bank of Ireland m’apparaît être bon marché : le prix actuel étant inférieur à sept fois ses bénéfices par action prévus pour l’an prochain. La correction d’aujourd’hui crée selon moi un bon point d’entrée pour les actions de cette banque irlandaise menée de façon conservatrice et qui paie un généreux dividende de 5,5%. À considérer pour un horizon moyen terme.
Site web: Bank of Ireland
Cependant, Bank of Ireland a révisé à la baisse ses prévisions de bénéfices pour 2008: d’une prévision de croissance de l’ordre des « low double digit », elle passe à une prévision de l’ordre des « high single digit »: de 10-12% à 8-9%. Les marchés ont durement réagi face à cette révision des prévisions: faisant reculer la valeur de l’action de 7% à $58,60. Depuis son sommet de $98,46 à la fin février, cela représente une perte de 40% de la valeur de l’action. Certains analystes anticipent une diminution progressive du taux de croissance des bénéfices de Bank of Ireland au cours des prochains semestres, après les fortes augmentations que ces bénéfices ont connues entre 2003 et 2007 : leur croissance annuelle moyenne avait été supérieure à 25% durant cette période.
Bank of Ireland prévoit que les marchés financiers demeureront volatiles au premier semestre de 2008 et que les coûts d’acquisition de fonds seront plus élevés avec le resserrement du crédit. Elle continue d’être optimiste pour le développement de l’économie irlandaise qui devrait croître de 3,2% en 2008. Même avec la révision des prévisions d’aujourd’hui, le titre de la Bank of Ireland m’apparaît être bon marché : le prix actuel étant inférieur à sept fois ses bénéfices par action prévus pour l’an prochain. La correction d’aujourd’hui crée selon moi un bon point d’entrée pour les actions de cette banque irlandaise menée de façon conservatrice et qui paie un généreux dividende de 5,5%. À considérer pour un horizon moyen terme.
Site web: Bank of Ireland
mardi 13 novembre 2007
Les leçons de l'apprenti investisseur de Barry Ritholtz
Barry Ritholtz un contributeur au site The Street.com a publié une série de 28 articles en 2005-2006 sous le thème "Lessons for the Apprenticed Investor" (Les leçons de l'apprenti investisseur). L'approche préconisée est celle de l'"investisseur actif" (trader) qui n'est pas la mienne, plus conservatrice. Cependant, si cette approche est la vôtre et si vous lisez l'anglais, vous prendrez plaisir à lire le fruit de l'expérience de ce vieux routier.
En cliquant sur le lien ci-joint, vous allez accéder à ces leçons de l'apprenti investisseur:
Lessons for the Apprenticed Investor >>> ici
En cliquant sur le lien ci-joint, vous allez accéder à ces leçons de l'apprenti investisseur:
Lessons for the Apprenticed Investor >>> ici
lundi 12 novembre 2007
QUEBECOR WORLD: la crainte d'une nouvelle émission d'actions provoque la chute du titre
Quebecor World (IQW au TSE) pique du nez depuis quelques jours: l'action frôle les $5. L’imprimeur québécois a annoncé la semaine dernière qu’il vendait sa division européenne à une compagnie hollandaise, RSDB NV. Quebecor World gardera cependant une participation de 30% dans la nouvelle entité appelée Roto Smeets Quebecor (RSQ) qui sera cotée à la bourse Euronext Amsterdam.
Cette vente permettra à Quebecor World de mettre la main sur 213 M$ comptant, en plus de 50 M$ sous forme d’un billet à être remboursé à compter de 2011 et de ses actions dans RSQ : une valeur totale de 341M$. De cette somme, 100 M$ seront destinés à la réduction de la dette. Ce changement permettra à Quebecor World de concentrer ses énergies sur les marchés nord et sud américains, plus rentables. D’autant plus que l'entreprise vient d’investir plus de un milliard dans la modernisation de ses usines dans ces deux marchés.
Cette vente, ce recentrage des activités et cette modernisation des équipements auraient dû normalement rassurer les marchés mais il n’en est rien : depuis l’annonce de la semaine dernière, l’action est passée de plus de $8 à $5. C’est que Quebecor World a près de 3 milliards de dettes à long terme et que certains échéanciers de remboursement sont rapprochés. Wes Lucas, le président et chef de la direction, a laissé entendre mercredi dernier que la question du financement de la dette serait adressée bientôt. Les analystes en ont conclu qu’une émission d’actions aurait probablement lieu : d’où la chute brutale du titre au cours des dernières séances devant la crainte d’une dilution de l’avoir des actionnaires actuels.
Même si la réorganisation en cours pourrait plaire à certains investisseurs, il est difficile pour eux d'embarquer sans connaître la nature de ce refinancement de la dette.
Site web: QUEBECOR WORLD
Cette vente permettra à Quebecor World de mettre la main sur 213 M$ comptant, en plus de 50 M$ sous forme d’un billet à être remboursé à compter de 2011 et de ses actions dans RSQ : une valeur totale de 341M$. De cette somme, 100 M$ seront destinés à la réduction de la dette. Ce changement permettra à Quebecor World de concentrer ses énergies sur les marchés nord et sud américains, plus rentables. D’autant plus que l'entreprise vient d’investir plus de un milliard dans la modernisation de ses usines dans ces deux marchés.
Cette vente, ce recentrage des activités et cette modernisation des équipements auraient dû normalement rassurer les marchés mais il n’en est rien : depuis l’annonce de la semaine dernière, l’action est passée de plus de $8 à $5. C’est que Quebecor World a près de 3 milliards de dettes à long terme et que certains échéanciers de remboursement sont rapprochés. Wes Lucas, le président et chef de la direction, a laissé entendre mercredi dernier que la question du financement de la dette serait adressée bientôt. Les analystes en ont conclu qu’une émission d’actions aurait probablement lieu : d’où la chute brutale du titre au cours des dernières séances devant la crainte d’une dilution de l’avoir des actionnaires actuels.
Même si la réorganisation en cours pourrait plaire à certains investisseurs, il est difficile pour eux d'embarquer sans connaître la nature de ce refinancement de la dette.
Site web: QUEBECOR WORLD
LES LEÇONS DE L'INVESTISSEUR: Les analystes financiers se trompent, et souvent!
L’évaluation de la valeur d’une action n’est pas une science exacte, même lorsqu’on cherche sa valeur actuelle à partir des données et des faits les plus récents. Imaginez lorsqu’on essaie de prévoir l’avenir! Les prévisions des analystes sur les futurs bénéfices par action et les prix cibles, au delà du court terme, peuvent être très trompeuses. On n’a qu’à relire les prévisions faites par les analystes il y a un an, pour se rendre compte à quel point, mêmes les meilleurs d'entre eux sont souvent en dehors de la cible.
Plus on s’éloigne des prévisions sur l’année en cours et plus les prévisions des analystes se rapprochent de la futurologie et ne devraient pas avoir un impact majeur sur vos décisions d’investisseur. Je ne dis pas que ces prévisions de moyen terme sont sans intérêt, ou qu'elles ne sont jamais exactes, elles ne sont tout simplement pas assez fiables pour justifier votre décision à elles-seules. Rappelez-vous des taux de croissance que l'on prévoyait pour les équipementiers des télécommunications comme Nortel! Je préfère m’appuyer sur les données et les faits réels des plus récentes années pour me faire une idée que sur des anticipations de l’avenir.
Au début de mon parcours d'investisseur, je me référais aux écrits des analystes comme si c'étaient les paroles de l'évangile, je n'osais aller à contre-courant de leurs évaluations. Il y a un an, j’avais étudié en long et en large une compagnie minière brésilienne nommée Companhia Vale do Rio Doce (RIO). J’étais prêt à «peser sur le bouton» mais j’hésitais, le prix me convenait à 10$, mais l’analyste de Morningstar affirmait que la juste valeur de l’entreprise n'était que de 7,25$ et que l’on ne devrait considérer l’achat que si l'action descendait à 5$. Je me suis écouté et j’ai acheté malgré tout, un an plus tard l’action vaut près de 33$.
Il y a des analystes et il y a des gourous. Un de ces gourous futurologues qui fait beaucoup de dommages est le célèbre Jim Cramer, en qui certains accordent une confiance aveugle. Jim Cramer se prononce pratiquement sur n’importe quelle compagnie sur laquelle on l’interroge. Comme si c’était possible pour lui, de suivre les 6 000 compagnies que l’on retrouve dans les différentes bourses américaines. Je me suis fais prendre une fois par les propos de Cramer. Je possédais des actions de Merck au moment où les rapports d’incidents mortels concernant le Vioxx ont été publiés en 2004. Jim Cramer avait annoncé la mort probable de Merck, ce géant pharmaceutique pourtant réputé pour le sérieux de ses recherches et de sa gestion. Cramer affirmait que les poursuites viendraient à bout de cette entreprise qu’il admirait, d’autre part. Moi, le naïf, je me suis dit qu’un tel expert devait voir juste et j’ai vendu à 28$ l’action, avant qu’il ne soit trop tard. Trois ans plus tard, Merck vient d'arriver à un règlement pour l'ensemble des poursuites et l’action de Merck ne cesse de monter, elle vaut aujourd'hui $56.
Tout ça pour vous dire, qu’il peut être utile d’écouter les autres, que les analystes ont des connaissances plus étendues que la plupart d’entre nous, mais qu’en bout de ligne, après avoir fait vos devoirs avec sérieux, vous devez d’abord vous écouter et personne d’autre. Après tout, c’est de votre intérêt dont il s’agit, comme dit le monsieur dans la publicité.
Plus on s’éloigne des prévisions sur l’année en cours et plus les prévisions des analystes se rapprochent de la futurologie et ne devraient pas avoir un impact majeur sur vos décisions d’investisseur. Je ne dis pas que ces prévisions de moyen terme sont sans intérêt, ou qu'elles ne sont jamais exactes, elles ne sont tout simplement pas assez fiables pour justifier votre décision à elles-seules. Rappelez-vous des taux de croissance que l'on prévoyait pour les équipementiers des télécommunications comme Nortel! Je préfère m’appuyer sur les données et les faits réels des plus récentes années pour me faire une idée que sur des anticipations de l’avenir.
Au début de mon parcours d'investisseur, je me référais aux écrits des analystes comme si c'étaient les paroles de l'évangile, je n'osais aller à contre-courant de leurs évaluations. Il y a un an, j’avais étudié en long et en large une compagnie minière brésilienne nommée Companhia Vale do Rio Doce (RIO). J’étais prêt à «peser sur le bouton» mais j’hésitais, le prix me convenait à 10$, mais l’analyste de Morningstar affirmait que la juste valeur de l’entreprise n'était que de 7,25$ et que l’on ne devrait considérer l’achat que si l'action descendait à 5$. Je me suis écouté et j’ai acheté malgré tout, un an plus tard l’action vaut près de 33$.
Il y a des analystes et il y a des gourous. Un de ces gourous futurologues qui fait beaucoup de dommages est le célèbre Jim Cramer, en qui certains accordent une confiance aveugle. Jim Cramer se prononce pratiquement sur n’importe quelle compagnie sur laquelle on l’interroge. Comme si c’était possible pour lui, de suivre les 6 000 compagnies que l’on retrouve dans les différentes bourses américaines. Je me suis fais prendre une fois par les propos de Cramer. Je possédais des actions de Merck au moment où les rapports d’incidents mortels concernant le Vioxx ont été publiés en 2004. Jim Cramer avait annoncé la mort probable de Merck, ce géant pharmaceutique pourtant réputé pour le sérieux de ses recherches et de sa gestion. Cramer affirmait que les poursuites viendraient à bout de cette entreprise qu’il admirait, d’autre part. Moi, le naïf, je me suis dit qu’un tel expert devait voir juste et j’ai vendu à 28$ l’action, avant qu’il ne soit trop tard. Trois ans plus tard, Merck vient d'arriver à un règlement pour l'ensemble des poursuites et l’action de Merck ne cesse de monter, elle vaut aujourd'hui $56.
Tout ça pour vous dire, qu’il peut être utile d’écouter les autres, que les analystes ont des connaissances plus étendues que la plupart d’entre nous, mais qu’en bout de ligne, après avoir fait vos devoirs avec sérieux, vous devez d’abord vous écouter et personne d’autre. Après tout, c’est de votre intérêt dont il s’agit, comme dit le monsieur dans la publicité.
dimanche 11 novembre 2007
Que nous réserve la prochaine semaine?
La dernière semaine a été éprouvante pour les investisseurs, en particulier pour ceux qui détiennent des titres technologiques : l’indice NASDAQ a chuté de 6,5% en cinq séances. Les entreprises technos s’en étaient mieux tirées que les autres depuis la fin de l’été, la correction des derniers jours ne ramène toujours pas l’indice NASDAQ au niveau de son creux du mois d’août. Par contre, l’indice DOW JONES et le S&P 500 y sont presque revenus : est-ce là un plancher à partir duquel pourrait s’effectuer une remontée de fin d’année?
Vendredi après-midi, pendant une heure, les titres financiers se sont mis à remonter de façon importante, laissant croire que le creux de la vague avait peut-être été atteint pour les banques éclopées. Puis, soudain, en quelques minutes en fin de séance, une brusque descente effaçait en bonne partie cette remontée.
Les marchés sont visiblement nerveux, plusieurs investisseurs se sont déjà réfugiés du côté de l’or et des obligations : la crise des prêts de type "subprime" et les perspectives de ralentissement économique aux U.S.A. et en Europe pèsent lourd. Historiquement, les mois de novembre et de décembre sont des mois de croissance pour les actions sur les marchés. Est-ce que les prochaines semaines confirmeront cette tendance ou sera-t-elle contredite par le contexte particulier que nous traversons?
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Les marchés sont visiblement nerveux, plusieurs investisseurs se sont déjà réfugiés du côté de l’or et des obligations : la crise des prêts de type "subprime" et les perspectives de ralentissement économique aux U.S.A. et en Europe pèsent lourd. Historiquement, les mois de novembre et de décembre sont des mois de croissance pour les actions sur les marchés. Est-ce que les prochaines semaines confirmeront cette tendance ou sera-t-elle contredite par le contexte particulier que nous traversons?
BLOOMBERG.com : un must pour tout investisseur
Le site Bloomberg.com est un incontournable pour l’investisseur qui veut avoir une vision de tous les marchés boursiers que l’on retrouve sur la planète. Première caractéristique, la couverture audio/vidéo est des plus complète. Dans la section « Live TV », vous retrouvez neuf canaux en diffusion continue qui couvrent toutes les régions du globe : de l’Amérique, à l’Europe, à l’Asie. En plus de la télé, il y a une multitude de reportages et d’entrevues qui sont accessibles à vous et ce, gratuitement, en format audio ou vidéo.
La section nouvelles (News) est une des plus complètes que l’on peut retrouver sur ce genre de sites. Je vous recommande un détour dans la sous-section « Opinion », on peut y lire des points de vue intéressants et éclairants. La section « Market Data » se distingue par son caractère international, il est ainsi possible de retrouver de l’information (sous forme de fiche d’entreprise) non seulement sur les plus importantes entreprises américaines mais également sur celles qui composent les index boursiers de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, du Japon et du Brésil. En fait, les fiches d’entreprises (quote, charts, news) sont disponibles pour les autres marchés également, vous n’avez qu’à utiliser le « symbol look up » à l’entrée du site en haut à gauche.
Allez visiter ce site, ça vaut le détour!
Site BLOOMBERG.COM
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vendredi 9 novembre 2007
MEGA BRANDS : quelle dégelée!
L'action de MEGA Brands (MB au TSE) a chuté de près de 34% aujourd’hui, lors du dépôt de ses résultats financiers pour le troisième trimestre! On se doutait que quelque chose n’allait pas : l’action descendait régulièrement depuis la fin de l'été. L’action de Mega Brands a, en fait, perdu la moitié de sa valeur en deux mois : elle est passée de près de $20 au début septembre à $9,95 à la fermeture aujourd’hui.
MEGA Brands a enregistré une baisse de 8,8% de ses ventes au troisième trimestre, baisse qu’elle attribue à des délais de livraison non respectés par ses fournisseurs chinois, ainsi qu’à une diminution dans les ventes de ses jouets controversés de marque Magnetix. La marge bénéficiaire et les profits ont également chutés de façon importante : MEGA Brands a déclaré une perte de 0,31$ par action pour le dernier trimestre, alors qu’elle avait enregistré un profit de 0,53$ au même trimestre l’an dernier. L’entreprise explique principalement cette baisse des profits par la vente, à perte, de stocks excédentaires d’une valeur de 19 millions, ce qui a entraîné une réduction du bénéfice brute de 12 millions.
À première vue, la violence de la réaction des marchés aujourd’hui a de quoi surprendre. Les trois causes principales du désastreux rapport trimestriel présenté ce matin ont un caractère conjoncturel et peuvent être corrigées : incapacité des fournisseurs à livrer à temps, modèle de jouet controversé (sécurité) et mauvais contrôle des inventaires. Ce qui inquiète sûrement les investisseurs, c’est que tout ça arrive en même temps : ça soulève des questions sur la qualité du management de l’entreprise.
En plus, le « plan d’accroissement de la valeur » présenté comme stratégie de redressement, laisse un peu songeur : on mentionne l’intention d’augmenter les prix des produits pour ramener la rentabilité de l’entreprise… Dans le contexte actuel aux États-Unis où la confiance des consommateurs diminue : est-ce envisageable d’augmenter les prix et de garder sa part du marché en même temps?
Malgré ces doutes, l’action de MEGA Brands en bas de $10 mérite d’être sur mon radar, d’autant plus que je ne serais pas surpris de la voir continuer sa chute encore quelque temps. C’est sûr que la rigueur de la correction d’aujourd’hui a de quoi inquiéter : au delà du désastreux rapport trimestriel, quels étaient les motifs de ceux qui vendaient à forte perte les actions de cette entreprise qui jouissait d’une bonne réputation, il y a quelques mois à peine? Si vous en avez une idée, faites-moi en part?
Site web: MEGA BRANDS
MEGA Brands a enregistré une baisse de 8,8% de ses ventes au troisième trimestre, baisse qu’elle attribue à des délais de livraison non respectés par ses fournisseurs chinois, ainsi qu’à une diminution dans les ventes de ses jouets controversés de marque Magnetix. La marge bénéficiaire et les profits ont également chutés de façon importante : MEGA Brands a déclaré une perte de 0,31$ par action pour le dernier trimestre, alors qu’elle avait enregistré un profit de 0,53$ au même trimestre l’an dernier. L’entreprise explique principalement cette baisse des profits par la vente, à perte, de stocks excédentaires d’une valeur de 19 millions, ce qui a entraîné une réduction du bénéfice brute de 12 millions.
À première vue, la violence de la réaction des marchés aujourd’hui a de quoi surprendre. Les trois causes principales du désastreux rapport trimestriel présenté ce matin ont un caractère conjoncturel et peuvent être corrigées : incapacité des fournisseurs à livrer à temps, modèle de jouet controversé (sécurité) et mauvais contrôle des inventaires. Ce qui inquiète sûrement les investisseurs, c’est que tout ça arrive en même temps : ça soulève des questions sur la qualité du management de l’entreprise.
En plus, le « plan d’accroissement de la valeur » présenté comme stratégie de redressement, laisse un peu songeur : on mentionne l’intention d’augmenter les prix des produits pour ramener la rentabilité de l’entreprise… Dans le contexte actuel aux États-Unis où la confiance des consommateurs diminue : est-ce envisageable d’augmenter les prix et de garder sa part du marché en même temps?
Malgré ces doutes, l’action de MEGA Brands en bas de $10 mérite d’être sur mon radar, d’autant plus que je ne serais pas surpris de la voir continuer sa chute encore quelque temps. C’est sûr que la rigueur de la correction d’aujourd’hui a de quoi inquiéter : au delà du désastreux rapport trimestriel, quels étaient les motifs de ceux qui vendaient à forte perte les actions de cette entreprise qui jouissait d’une bonne réputation, il y a quelques mois à peine? Si vous en avez une idée, faites-moi en part?
Site web: MEGA BRANDS
L’Heure des comptes à Radio-Canada : pour mieux comprendre l’actualité économique et l’évolution de la bourse
Du lundi au vendredi, de 18h30 à 19h00, la radio (Première chaîne) de Radio-Canada nous offre une émission qui porte sur l’actualité économique, les finances, les marchés boursiers et la consommation : l’Heure des comptes. Ce magazine économique animé par Jean Racine réunit des entrevues très pertinentes pour l’investisseur : elles nous permettent d’avoir une vision d’ensemble des différents facteurs qui influent sur l’économie et qui expliquent l’évolution des marchés boursiers. Comme cette heure de diffusion ne convient pas nécessairement à tous, faites comme moi: écoutez l'émission d'aujourd'hui, ou n'importe laquelle des deux derniers mois, au moment qui vous convient sur internet. L’adresse électronique est la suivante :
www.radio-canada.ca/actualite/v2/heuredescomptes/
jeudi 8 novembre 2007
Sur ce champ de bataille couvert d’éclopés, des victimes de grande taille
Après les propos inquiétants ce matin du président de la Réserve Fédérale des États-Unis, Ben Bernanke, sur les perspectives de l’économie américaine pour les prochains trimestres, les marchés ont piqué du nez pendant quelques heures avant de se relever en fin d’après-midi. Des dizaines d’entreprises ont alors atteint leur plus bas niveau en 52 semaines: parmi elles, plusieurs de grande taille. Lesquelles ont les meilleures chances de se relever rapidement? Ci-dessous, les principales entreprises qui ont atteint leur creux annuel aujourd'hui, dans l’ordre: leur nom, leur code boursier, entre parenthèses leur sommet et leur plus bas niveau des 52 dernières semaines, suivi de leur prix à la fermeture. Je vous évite les institutions financières, elles étaient nombreuses dans ce groupe d’éclopés mais j’en ai déjà parlées hier.
Air France (AKH au NYSE) : ($52,17 -$33,31), prix actuel $33,97
Alcatel-Lucent (ALU au NYSE) : ($15,43 - $8,41), prix actuel $8,56
American International Group (AIG au NYSE) : ($72,97 - $53,99), prix actuel $56,00
Bed Bath & Beyond (BBBY au Nasdaq) : ($43,32 - $30,69), prix actuel $31,45
Cemex (CX au NYSE) : ($41,36 - $26,28), prix actuel $26,70
Comcast (CMCSA au Nasdaq) : ($30,18 - $19,52), prix actuel $19,82
Electronic Data Systems (EDS au NYSE) : ($29,95 - $19,71), prix actuel $20,31
George Weston (WN au TSE) : ($83,90 - $64,40), prix actuel $65,36
Hershey Company (HSY au NYSE) : ($56,75 - $40,20), prix actuel $41,04
Home Depot ( au NYSE) : ($42,01 - $28,25), prix actuel $29,09
J.C. Penney (JCP au NYSE) : ($87,18 - $47,17), prix actuel $50,27
Lowe’s Company (LOW au NYSE) : ($35,74 - $23,87), prix actuel $24,53
Mattel (MAT au NYSE) : ($29,71 - $19,62), prix actuel $20,10
McGraw-Hill Company (MHP au NYSE) : ($72,50 - $45,01), prix actuel $46,14
Medtronic (MDT au NYSE) : ($57,99 - $45,05), prix actuel $46,14
Nordstrom (JWN au NYSE) : ($59,70 - $31,87), prix actuel $32,76
Pfizer (PFE au NYSE) : ($27,88 - $22,99), prix actuel $23,11
Quebecor World (IQW au TSE) : ($17,25 - $6,36), prix actuel $6,75
Rona (RON au TSE) : ($25,26 - $17,53), prix actuel $18,11
Sprint Nextel (S au NYSE) : ($23,42 - $16,20), prix actuel $16,54
Starbucks (SBUX au Nasdaq) : ($40,01 - $22,95 ), prix actuel $23,40
Time Warner (TWX au NYSE) : ($23,15 - $17,37 ), prix actuel $17,70
Wolseley (WOS au NYSE) : ($28,13 - $15,32 ), prix actuel $15,55
Air France (AKH au NYSE) : ($52,17 -$33,31), prix actuel $33,97
Alcatel-Lucent (ALU au NYSE) : ($15,43 - $8,41), prix actuel $8,56
American International Group (AIG au NYSE) : ($72,97 - $53,99), prix actuel $56,00
Bed Bath & Beyond (BBBY au Nasdaq) : ($43,32 - $30,69), prix actuel $31,45
Cemex (CX au NYSE) : ($41,36 - $26,28), prix actuel $26,70
Comcast (CMCSA au Nasdaq) : ($30,18 - $19,52), prix actuel $19,82
Electronic Data Systems (EDS au NYSE) : ($29,95 - $19,71), prix actuel $20,31
George Weston (WN au TSE) : ($83,90 - $64,40), prix actuel $65,36
Hershey Company (HSY au NYSE) : ($56,75 - $40,20), prix actuel $41,04
Home Depot ( au NYSE) : ($42,01 - $28,25), prix actuel $29,09
J.C. Penney (JCP au NYSE) : ($87,18 - $47,17), prix actuel $50,27
Lowe’s Company (LOW au NYSE) : ($35,74 - $23,87), prix actuel $24,53
Mattel (MAT au NYSE) : ($29,71 - $19,62), prix actuel $20,10
McGraw-Hill Company (MHP au NYSE) : ($72,50 - $45,01), prix actuel $46,14
Medtronic (MDT au NYSE) : ($57,99 - $45,05), prix actuel $46,14
Nordstrom (JWN au NYSE) : ($59,70 - $31,87), prix actuel $32,76
Pfizer (PFE au NYSE) : ($27,88 - $22,99), prix actuel $23,11
Quebecor World (IQW au TSE) : ($17,25 - $6,36), prix actuel $6,75
Rona (RON au TSE) : ($25,26 - $17,53), prix actuel $18,11
Sprint Nextel (S au NYSE) : ($23,42 - $16,20), prix actuel $16,54
Starbucks (SBUX au Nasdaq) : ($40,01 - $22,95 ), prix actuel $23,40
Time Warner (TWX au NYSE) : ($23,15 - $17,37 ), prix actuel $17,70
Wolseley (WOS au NYSE) : ($28,13 - $15,32 ), prix actuel $15,55
mercredi 7 novembre 2007
Est-ce que les banques peuvent descendre plus bas?
Quelle débâcle! Le secteur bancaire continue d'être malmené, en particulier aux États-Unis: la crise des "subprimes" fait des ravages même parmi les plus solides banques. Ci-dessous, des exemples de banques décimées, dans l'ordre: leur nom, leur code boursier, entre parenthèses leur sommet et leur bas des 52 dernières semaines, leur prix actuel et le yield du dividende avec ce dernier prix. Bien sûr, rien ne garantie que tous ces généreux dividendes vont demeurer intacts au cours des prochains mois, tout dépendra de la capacité de ces banques à maintenir leurs niveaux de liquidité à un seuil acceptable.
Washington Mutual (WM – NYSE) : ($46,38-$19,72), prix actuel $20,04, yield 11,2%
National City (NCC-NYSE): ($38,74-$21,18), prix actuel $21,21, yield 7,7%
Lloyds TSB Group (LYG-NYSE): ($48,59-$40,00), prix actuel $41,53, yield 6,6%
Citigroup (C-NYSE): ($57,00-$33,38), prix actuel $33,41, yield 6,5%
Regions Financial Corp.(RF-NYSE): ($38,17-$23,90), prix actuel $23,93, yield 6,4%
Wachovia Corporation (WB-NYSE):($58,80-$40,39), prix actuel $40,43, yield 6,3%
Barclays PLC (BCS-NYSE): ($62,68-$41,93), prix actuel $42,00, yield 6,1%
Bank of America (BAC-NYSE): ($55,08-$43,25), prix actuel $43,31, yield 5,9%
BB&T Corporation (BBT-NYSE): ($44,74-$32,70), prix actuel $32,77, yield 5,6%
Fifth Third Bancorp (FITB-Nasdaq): ($43,32-$27,72), prix actuel $27,78, yield 5,4%
US Bancorp (USB-NYSE) : ($36,85-$29,09), prix actuel $30,51 yield 5,3%
Bank of Ireland (IRE-NYSE) : ($98,46-$61,61), prix actuel $62,46, yield 5,1%
Allied Irish Bank (AIB-NYSE): ($64,38-$42,41), prix actuel $42,41, yield 4,7%
Banque de Montréal (BMO-TSE): ($72,75-$59,03), prix actuel $59,80, yield 4,7%
Banque Nationale (NA-TSE) : ($66,80-$49,99), prix actuel $52,14, yield 4,6%
Wells Fargo & Company (WFC-NYSE): ($37,99-$30,75), prix actuel $30,76, yield 4,0%
Banque Royale du Canada: ($61,08-$50,50), prix actuel $51,53, yield 3,9%
Washington Mutual (WM – NYSE) : ($46,38-$19,72), prix actuel $20,04, yield 11,2%
National City (NCC-NYSE): ($38,74-$21,18), prix actuel $21,21, yield 7,7%
Lloyds TSB Group (LYG-NYSE): ($48,59-$40,00), prix actuel $41,53, yield 6,6%
Citigroup (C-NYSE): ($57,00-$33,38), prix actuel $33,41, yield 6,5%
Regions Financial Corp.(RF-NYSE): ($38,17-$23,90), prix actuel $23,93, yield 6,4%
Wachovia Corporation (WB-NYSE):($58,80-$40,39), prix actuel $40,43, yield 6,3%
Barclays PLC (BCS-NYSE): ($62,68-$41,93), prix actuel $42,00, yield 6,1%
Bank of America (BAC-NYSE): ($55,08-$43,25), prix actuel $43,31, yield 5,9%
BB&T Corporation (BBT-NYSE): ($44,74-$32,70), prix actuel $32,77, yield 5,6%
Fifth Third Bancorp (FITB-Nasdaq): ($43,32-$27,72), prix actuel $27,78, yield 5,4%
US Bancorp (USB-NYSE) : ($36,85-$29,09), prix actuel $30,51 yield 5,3%
Bank of Ireland (IRE-NYSE) : ($98,46-$61,61), prix actuel $62,46, yield 5,1%
Allied Irish Bank (AIB-NYSE): ($64,38-$42,41), prix actuel $42,41, yield 4,7%
Banque de Montréal (BMO-TSE): ($72,75-$59,03), prix actuel $59,80, yield 4,7%
Banque Nationale (NA-TSE) : ($66,80-$49,99), prix actuel $52,14, yield 4,6%
Wells Fargo & Company (WFC-NYSE): ($37,99-$30,75), prix actuel $30,76, yield 4,0%
Banque Royale du Canada: ($61,08-$50,50), prix actuel $51,53, yield 3,9%
On s'en va où?
Le dollar canadien a atteint 1,10$ US durant la nuit, jusqu’où peut-il monter? Devrait-on plutôt se demander jusqu’où peut descendre le dollar US? Ce dernier continue sa chute, suite à la mention par un haut dirigeant chinois que le gouvernement devrait se diversifier davantage dans d’autres devises, les chinois détiennent beaucoup, beaucoup de dollars américains. La situation est complexe à suivre pour un simple investisseur. Doit-on attendre que la situation se calme avant de déposer sa mise?
Le prix du baril de pétrole approche du 100$, autre facteur ambivalent pour les canadiens : sa croissance fait monter le dollar permettant d’assainir davantage les finances publiques mais cela freine les exportations et pourrait ainsi nous mener au ralentissement économique en 2008 et éventuellement à une baisse forcée du taux directeur de la Banque du Canada. Cette dernière affirme qu’elle n’a pas l’intention d’intervenir pour l’instant pour freiner la montée du huard, encore préoccupée qu’elle est par le contrôle de l’inflation. Que nous réserve les prochains jours et la prochaine année? Pas facile de s’y retrouver.
Le prix du baril de pétrole approche du 100$, autre facteur ambivalent pour les canadiens : sa croissance fait monter le dollar permettant d’assainir davantage les finances publiques mais cela freine les exportations et pourrait ainsi nous mener au ralentissement économique en 2008 et éventuellement à une baisse forcée du taux directeur de la Banque du Canada. Cette dernière affirme qu’elle n’a pas l’intention d’intervenir pour l’instant pour freiner la montée du huard, encore préoccupée qu’elle est par le contrôle de l’inflation. Que nous réserve les prochains jours et la prochaine année? Pas facile de s’y retrouver.
Les investisseurs trop sévères avec RONA?
RONA (RON au TSE) a présenté hier ses résultats du troisième trimestre 2007 : les investisseurs ont répondu négativement, l’action reculant de 3%. À première vue, la performance semble très honnête : croissance de 6,7% des ventes, augmentation du bénéfice d’exploitation de 11,0%, amélioration de la marge d’exploitation (de 8,65% à 9,01%), augmentation du bénéfice nette de 5,9%.
Pourquoi alors le marché est-il si tiède vis-à-vis ce titre? C’est que lorsqu’on fouille les données, on constate que la croissance est surtout attribuable aux acquisitions et à l’ouverture de nouveaux magasins : les ventes dans les magasins ouverts depuis douze mois ont stagnées (+0,1%). RONA a reconnu que la contribution de ces magasins établis à son volume de profits, serait moindre cette année que ce qu’elle prévoyait. Dans un marché où bon nombre d’investisseurs ne carburent qu’à la croissance, un tel aveu ne peut que provoquer des interrogations.
En fait les investisseurs se demandent d’où viendra la croissance en 2008 pour RONA? L’industrie de la construction ne connaît pas au Canada une crise comme celle vécue aux États-Unis, elle se maintient à un très haut niveau d’un point de vue historique. Cependant, les mises en chantier ont commencé à baisser et la crainte d’un ralentissement économique au Canada dans les sillons d’un recul de l’économie américaine en 2008, pourrait menacer le niveau des dépenses de rénovation. Ma perception c’est que certains grands investisseurs ne voient pas de catalyseur pour ce titre en 2008 : ils le perçoivent comme de la «dead money» à court terme, alors que le marché offre actuellement des compagnies américaines à rabais avec un dollar canadien fort (par exemple, Home Depot et Lowe’s).
Pourtant, le titre de RONA présente des éléments positifs dont l’investisseur devrait tenir compte dans son analyse. La force du dollar canadien n’est pas pour RONA une menace, puisque son marché est essentiellement canadien. Au contraire, la force du huard est pour cette entreprise un avantage : il lui permet de se procurer à moindre coût à l’étranger plusieurs des produits qu’elle met sur ses tablettes. Les analystes prévoient que RONA réalisera $1,94 de profit par action en 2008 : l’action se vend donc actuellement ($19,60) à dix fois ses bénéfices de l’an prochain, un ratio intéressant. RONA, malgré ses acquisitions, a une bonne situation financière : son ratio dette/avoir des actionnaires est à 0,45. La gestion de RONA est de qualité : les dirigeants en place ont démontré du sérieux et de la constance dans leur gestion au cours des dernières années.
À moyen terme, RONA bénéficie de facteurs structurels favorables : augmentation de l’intérêt des canadiens pour la rénovation et le jardinage, poids des baby-boomers qui ont les capacités financières pour se payer des travaux de rénovation, parc des logements existants qui prend de l’âge…
Il y a peut-être des doutes à y avoir sur la direction que prendra ce titre au cours des prochaines semaines, mais il continue à offrir un potentiel intéressant à moyen terme. Si l’action descend près des $18,00 prochainement, selon moi, cela constituera un bon point d’entrée.
Site web: RONA
Pourquoi alors le marché est-il si tiède vis-à-vis ce titre? C’est que lorsqu’on fouille les données, on constate que la croissance est surtout attribuable aux acquisitions et à l’ouverture de nouveaux magasins : les ventes dans les magasins ouverts depuis douze mois ont stagnées (+0,1%). RONA a reconnu que la contribution de ces magasins établis à son volume de profits, serait moindre cette année que ce qu’elle prévoyait. Dans un marché où bon nombre d’investisseurs ne carburent qu’à la croissance, un tel aveu ne peut que provoquer des interrogations.
En fait les investisseurs se demandent d’où viendra la croissance en 2008 pour RONA? L’industrie de la construction ne connaît pas au Canada une crise comme celle vécue aux États-Unis, elle se maintient à un très haut niveau d’un point de vue historique. Cependant, les mises en chantier ont commencé à baisser et la crainte d’un ralentissement économique au Canada dans les sillons d’un recul de l’économie américaine en 2008, pourrait menacer le niveau des dépenses de rénovation. Ma perception c’est que certains grands investisseurs ne voient pas de catalyseur pour ce titre en 2008 : ils le perçoivent comme de la «dead money» à court terme, alors que le marché offre actuellement des compagnies américaines à rabais avec un dollar canadien fort (par exemple, Home Depot et Lowe’s).
Pourtant, le titre de RONA présente des éléments positifs dont l’investisseur devrait tenir compte dans son analyse. La force du dollar canadien n’est pas pour RONA une menace, puisque son marché est essentiellement canadien. Au contraire, la force du huard est pour cette entreprise un avantage : il lui permet de se procurer à moindre coût à l’étranger plusieurs des produits qu’elle met sur ses tablettes. Les analystes prévoient que RONA réalisera $1,94 de profit par action en 2008 : l’action se vend donc actuellement ($19,60) à dix fois ses bénéfices de l’an prochain, un ratio intéressant. RONA, malgré ses acquisitions, a une bonne situation financière : son ratio dette/avoir des actionnaires est à 0,45. La gestion de RONA est de qualité : les dirigeants en place ont démontré du sérieux et de la constance dans leur gestion au cours des dernières années.
À moyen terme, RONA bénéficie de facteurs structurels favorables : augmentation de l’intérêt des canadiens pour la rénovation et le jardinage, poids des baby-boomers qui ont les capacités financières pour se payer des travaux de rénovation, parc des logements existants qui prend de l’âge…
Il y a peut-être des doutes à y avoir sur la direction que prendra ce titre au cours des prochaines semaines, mais il continue à offrir un potentiel intéressant à moyen terme. Si l’action descend près des $18,00 prochainement, selon moi, cela constituera un bon point d’entrée.
Site web: RONA
mardi 6 novembre 2007
Leçon d'humilité
Les investisseurs qui se sont risqués à faire des achats de type "retournement" (turnaround) au cours des derniers mois traversent des moments difficiles. Ce type d'investissement s'inscrit « a contrario » de la tendance du marché, en optant pour des entreprises en difficulté que le marché rejette, offertes à bas prix, en misant sur un redressement éventuel de leur situation. Ces placements peuvent donner des résultats intéressants à moyen terme mais également des résultats décevants tant que le marché n’a pas passé sa mauvaise humeur sur ces titres malmenés. De plus, lorsque les grands investisseurs diminuent globalement leurs positions du côté des actions, ces titres sont les premiers à être jetés par-dessus bord. Les fluctuations des placements de type « turnaround » sont donc spectaculaires et parfois difficiles à supporter.
Ma performance depuis que j’ai ouvert ce blog est ainsi loin d’être éblouissante car j’ai misé sur plusieurs de ces entreprises en difficulté. Il faut dire que je vois des aubaines dans des secteurs présentement malmenés (banques, construction, commerce de détail, camionnage…) et que la raclée que ces secteurs subissent n’a pas perdu de sa vigueur. Je ne dis pas ça pour me chercher des excuses, c’est un simple constat. Il faudra juger ma performance dans un an ou deux… Entre temps, j’en suis quitte pour une leçon d’humilité, ce qui ne fait jamais de mal à l’investisseur.
Ma performance depuis que j’ai ouvert ce blog est ainsi loin d’être éblouissante car j’ai misé sur plusieurs de ces entreprises en difficulté. Il faut dire que je vois des aubaines dans des secteurs présentement malmenés (banques, construction, commerce de détail, camionnage…) et que la raclée que ces secteurs subissent n’a pas perdu de sa vigueur. Je ne dis pas ça pour me chercher des excuses, c’est un simple constat. Il faudra juger ma performance dans un an ou deux… Entre temps, j’en suis quitte pour une leçon d’humilité, ce qui ne fait jamais de mal à l’investisseur.
lundi 5 novembre 2007
LES LEÇONS DE L’INVESTISSEUR : une action qui chute sans raison apparente, cache momentanément la cause de sa chute
Lorsque la valeur d'une action baisse pendant plusieurs jours sans qu'il n’y ait aucune nouvelle qui justifie cette baisse dans l'actualité boursière, il y a anguille sous roche: une mauvaise nouvelle est à la veille d'être annoncée et certains la connaissent déjà (en particulier si les volumes sont anormalement hauts). Il n’y a personne d’assez fous pour vendre des actions à rabais sans aucune raison, il faut d’abord attendre que le chat sorte du sac avant d’y regarder de plus près. Une fois connue la cause qui poussait ces « investisseurs informés » à vendre, on pourra analyser l’ampleur de son impact négatif et peut-être décider qu’après tout l’action garde une certaine valeur et acheter lorsque la nouvelle négative aura complété ses ravages.
Depuis un mois, l’action de Building Materials Holding Corporation (BLG au NYSE), entreprise que j’ai abordée sur ce blog au début octobre, chute de façon vertigineuse : l’action est passée de $12 à $6,41 aujourd’hui! Je veux bien croire que cette entreprise a un lien étroit avec la construction résidentielle au États-Unis, mais tout de même! Il est vrai que les derniers résultats trimestriels ont reflété l’impact de la crise immobilière avec un maigre $0,14 de profits par action et une chute de 24% dans les ventes en comparaison de l’an dernier. De tels résultats étaient décevants, mais un peu prévisibles dans le contexte actuel. Au delà de la crise immobilière, Building Materials Holding Corporation semble pourtant avoir une certaine valeur, comme en témoignent ses excellents résultats de 2005 et 2006.
Il semble y avoir une autre cause dans ce « crash » de l’action de BMHC que connaisse des gens biens informés... Je ne vois pas de nouvelle depuis le dépôt du rapport trimestriel le 25 octobre dernier qui justifie une telle déconfiture. Est-ce qu’il y aurait un problème de liquidité à l’horizon qui amèneraient les rats informés à quitter le bateau en premier? C’est ce que nous saurons bientôt, entre temps, prudence…
Depuis un mois, l’action de Building Materials Holding Corporation (BLG au NYSE), entreprise que j’ai abordée sur ce blog au début octobre, chute de façon vertigineuse : l’action est passée de $12 à $6,41 aujourd’hui! Je veux bien croire que cette entreprise a un lien étroit avec la construction résidentielle au États-Unis, mais tout de même! Il est vrai que les derniers résultats trimestriels ont reflété l’impact de la crise immobilière avec un maigre $0,14 de profits par action et une chute de 24% dans les ventes en comparaison de l’an dernier. De tels résultats étaient décevants, mais un peu prévisibles dans le contexte actuel. Au delà de la crise immobilière, Building Materials Holding Corporation semble pourtant avoir une certaine valeur, comme en témoignent ses excellents résultats de 2005 et 2006.
Il semble y avoir une autre cause dans ce « crash » de l’action de BMHC que connaisse des gens biens informés... Je ne vois pas de nouvelle depuis le dépôt du rapport trimestriel le 25 octobre dernier qui justifie une telle déconfiture. Est-ce qu’il y aurait un problème de liquidité à l’horizon qui amèneraient les rats informés à quitter le bateau en premier? C’est ce que nous saurons bientôt, entre temps, prudence…
CEMEX CORPORATION: sa diversification géographique compense pour la faiblesse du marché américain
Cemex Corporation (CX au NYSE), une entreprise mexicaine, est le troisième producteur de ciment au monde, c’est aussi un importnat producteur de béton et un fournisseur d’agrégats (pierres concassées, gravier, sable…). Cemex a doublé ses ventes depuis 2003 en réussissant d’importantes acquisitions. L’entreprise est présente dans une cinquantaine de pays dans le monde.
Cemex Corporation a subi les contrecoups du ralentissement dans la construction aux Etats-Unis et cela c’est reflété dans son dernier rapport trimestriel : si ça n’avait été d’une importante acquisition (Rinker), les ventes n’auraient augmentées que de 2% et les profits d’opération auraient reculés de 4%. Dans le contexte particulièrement difficile aux États-Unis et en Grande-Bretagne, ces résultats ne sont pas si mal. L’entreprise est parvenue à augmenter ses profits dans tous ces autres marchés pour compenser la faiblesse de ces deux marchés.
Cemex a un niveau d’endettement assez élevé : la valeur de la dette à long terme est pratiquement équivalente à l’avoir des actionnaires. Cependant, Cemex est en négociation avec CRH pour se départir de certains de ses actifs : cette transaction pourrait lui retourner une somme d’environ quatre milliards de dollars et lui permettre de réduire son niveau d’endettement.
Au cours des prochains trimestres la chute de la construction résidentielle continuera de peser sur les résultats de Cemex mais sa diversification géographique viendra compenser la faiblesse de ce marché. Entre autres, les économies sud-américaines sont en émergence et auront d’importants besoins de développement de leurs infrastructures pour supporter cette croissance au cours des prochaines années. De plus, on peut s'attendre à des réductions de coûts d'opération suite aux nombreuses acquisitions des dernières années
L’action de Cemex se transige actuellement à 8,6 fois ses profits prévus pour l’an prochain ($3,23), ce qui est nettement moins cher que le ratio pour son industrie (seize fois). Le prix de son action n’est que l’équivalent de huit fois ses fonds autogénérés libres (free cash flow) par action au cours de la dernière année ($3,33). L’action est actuellement à $27,83, après avoir atteint $40 en juin dernier : ce prix me semble inférieur à sa valeur réelle. Cemex constitue un placement qui pourrait donner un retour intéressant à moyen terme (au delà de la crise immobilière américaine). Qu’en pensez-vous?
Site web: Cemex Corporation
Cemex Corporation a subi les contrecoups du ralentissement dans la construction aux Etats-Unis et cela c’est reflété dans son dernier rapport trimestriel : si ça n’avait été d’une importante acquisition (Rinker), les ventes n’auraient augmentées que de 2% et les profits d’opération auraient reculés de 4%. Dans le contexte particulièrement difficile aux États-Unis et en Grande-Bretagne, ces résultats ne sont pas si mal. L’entreprise est parvenue à augmenter ses profits dans tous ces autres marchés pour compenser la faiblesse de ces deux marchés.
Cemex a un niveau d’endettement assez élevé : la valeur de la dette à long terme est pratiquement équivalente à l’avoir des actionnaires. Cependant, Cemex est en négociation avec CRH pour se départir de certains de ses actifs : cette transaction pourrait lui retourner une somme d’environ quatre milliards de dollars et lui permettre de réduire son niveau d’endettement.
Au cours des prochains trimestres la chute de la construction résidentielle continuera de peser sur les résultats de Cemex mais sa diversification géographique viendra compenser la faiblesse de ce marché. Entre autres, les économies sud-américaines sont en émergence et auront d’importants besoins de développement de leurs infrastructures pour supporter cette croissance au cours des prochaines années. De plus, on peut s'attendre à des réductions de coûts d'opération suite aux nombreuses acquisitions des dernières années
L’action de Cemex se transige actuellement à 8,6 fois ses profits prévus pour l’an prochain ($3,23), ce qui est nettement moins cher que le ratio pour son industrie (seize fois). Le prix de son action n’est que l’équivalent de huit fois ses fonds autogénérés libres (free cash flow) par action au cours de la dernière année ($3,33). L’action est actuellement à $27,83, après avoir atteint $40 en juin dernier : ce prix me semble inférieur à sa valeur réelle. Cemex constitue un placement qui pourrait donner un retour intéressant à moyen terme (au delà de la crise immobilière américaine). Qu’en pensez-vous?
Site web: Cemex Corporation
samedi 3 novembre 2007
LES LEÇONS DE L'INVESTISSEUR: à la bourse, les émotions n'ont pas leur place
La peur, l’avidité et surtout les regrets, bien qu'étant des comportements humains bien compréhensibles, n’ont pas vraiment leur place à la bourse. Avant de s'aventurer dans l'investissement boursier, il est sain d'avoir une certaine crainte: de se demander si on a une compréhension suffisante de cet univers complexe et si on ne va pas y risquer sa sécurité financière. Mais après, une fois qu'on a décidé d'opter pour ce type de placements, il faut se méfier des émotions qui feront surface inévitablement, telles la peur, la prétention et l'avidité, et qui viendront altérer notre jugement: seule la raison devrait nous guider.
Pourtant, si l'on observe les comportements des investisseurs durant les périodes d'euphorie boursière, comme lors de la bulle technologique, ou de panique collective comme le lundi 19 octobre 1987, on réalise à quel point les émotions sont omniprésentes à la bourse et l’étendue des ravages qu'elles peuvent causer.
Qu'est-ce qui pouvait amener des investisseurs à payer 120$ pour une action de Nortel il y a quelques années (ce qui était l'équivalent de 1 200$ par action aujourd'hui, puisqu'il y a eu un "reverse split" de 1 pour 10 depuis), alors que rien ne justifiait une telle évaluation démesurée? L'avidité, l'appât du gain facile, peut créer l'"exubérance irrationnelle" dont parlait Alan Greenspan et amener les investisseurs à perdre leur jugement. Pour reprendre l'allégorie de Benjamin Graham: Mr. Market est un être aux émotions très instables, une sorte de maniaco-dépressif. Lorsqu'il traverse une période d'exubérance, il déborde d'enthousiasme et ne voit que des jours ensoleillés à l'horizon, il demande alors le gros prix pour les actions qu'il vous offre. Lorsqu'il traverse une période dépressive, il ne voit plus que du noir et est prêt à vous céder ses actions à rabais.
Toute décision d’acheter ou de vendre les actions d'une entreprise implique une analyse de sa situation financière et de sa gestion, une analyse de ses produits et de leurs marchés, une analyse du secteur, des compétiteurs et de l’environnement économique, une évaluation de la juste valeur monétaire de ces actions. Un travail qui fait d'abord appel à la connaissance objective des faits et à la raison. Celui qui gardera la tête froide aura la meilleure chance de réussir.
Les émotions dans ce processus d’analyse sont non pertinentes, pas plus qu’elles sont à leur place dans des travaux de génie mécanique ou de physique! Les émotions sont des interférences dans le processus d’analyse qui peuvent miner son efficacité. Le constat d’une erreur dans notre analyse qui a mené à une mauvaise décision, doit uniquement nous servir de leçon d’apprentissage qui nous sera utile dans l’amélioration de notre technique d’analyse et de prise de décision. Le regret culpabilisant est complètement improductif, le seul regret que l’on doit avoir c’est de ne pas apprendre de ses erreurs.
Quand tu perd, ne perd pas la leçon!
Pourtant, si l'on observe les comportements des investisseurs durant les périodes d'euphorie boursière, comme lors de la bulle technologique, ou de panique collective comme le lundi 19 octobre 1987, on réalise à quel point les émotions sont omniprésentes à la bourse et l’étendue des ravages qu'elles peuvent causer.
Qu'est-ce qui pouvait amener des investisseurs à payer 120$ pour une action de Nortel il y a quelques années (ce qui était l'équivalent de 1 200$ par action aujourd'hui, puisqu'il y a eu un "reverse split" de 1 pour 10 depuis), alors que rien ne justifiait une telle évaluation démesurée? L'avidité, l'appât du gain facile, peut créer l'"exubérance irrationnelle" dont parlait Alan Greenspan et amener les investisseurs à perdre leur jugement. Pour reprendre l'allégorie de Benjamin Graham: Mr. Market est un être aux émotions très instables, une sorte de maniaco-dépressif. Lorsqu'il traverse une période d'exubérance, il déborde d'enthousiasme et ne voit que des jours ensoleillés à l'horizon, il demande alors le gros prix pour les actions qu'il vous offre. Lorsqu'il traverse une période dépressive, il ne voit plus que du noir et est prêt à vous céder ses actions à rabais.
Toute décision d’acheter ou de vendre les actions d'une entreprise implique une analyse de sa situation financière et de sa gestion, une analyse de ses produits et de leurs marchés, une analyse du secteur, des compétiteurs et de l’environnement économique, une évaluation de la juste valeur monétaire de ces actions. Un travail qui fait d'abord appel à la connaissance objective des faits et à la raison. Celui qui gardera la tête froide aura la meilleure chance de réussir.
Les émotions dans ce processus d’analyse sont non pertinentes, pas plus qu’elles sont à leur place dans des travaux de génie mécanique ou de physique! Les émotions sont des interférences dans le processus d’analyse qui peuvent miner son efficacité. Le constat d’une erreur dans notre analyse qui a mené à une mauvaise décision, doit uniquement nous servir de leçon d’apprentissage qui nous sera utile dans l’amélioration de notre technique d’analyse et de prise de décision. Le regret culpabilisant est complètement improductif, le seul regret que l’on doit avoir c’est de ne pas apprendre de ses erreurs.
Quand tu perd, ne perd pas la leçon!
La crise des "subprimes", le paroxysme devrait être atteint au premier semestre de 2008
J'ai trouvé le texte qui suit sur le site Vernimmen.net que je vous recommande. À la lecture du deuxième graphique, on peut constater que le pire de la tempête des "subprime" est à venir et que ce sera au cours des deux premiers trimestres de 2008: durant ces six mois, un nombre très élevé de prêts subprimes à taux variable seront ajustés à la hausse. Les défauts de paiements devraient se multiplier dès lors et se poursuivre tout au long de l'année.
Ce n'est qu'en 2009 que la crise des subprime devrait perdre de l'ampleur, ce qui devrait coĩncider, selon moi, avec l'arrivée d'Hillary Clinton à la présidence, le retrait de l'armée américaine de l'Iraq, la reprise de l'économie américaine et la remontée du dollar US.
QUESTIONS ET REPONSES : Les crédits subprime (extrait du site Vernimmen.net)
Le montant de la dette immobilière aux Etats-Unis est de l’ordre de 10.000 Md$, soit les ¾ du PIB. Cette dette se répartit en plusieurs catégories selon la solvabilité des emprunteurs (prime et subprime, voir near prime ou Alt-A) et la nature des taux d’intérêt : variables ou fixes.
Les ménages prime qui représentent à peu près 40 % des ménages américains ont connu peu ou pas de défaut de paiements sur leurs crédits ou emprunts passés. A l’opposé se trouvent les ménages subprime qui ont connu plusieurs défauts de paiement dans le passé et qui représentent 15 % des foyers américains. Le reste (45 %) est une sorte de marais, le near prime ou Alt-A, qui regroupe des emprunteurs sans justificatif de revenus stables ou avec un historique de crédit moyen.
Le volume des crédits subprime accordés aux Etats-Unis est de l’ordre de 1.300 Md$, soit 13 % du total des prêts immobiliers. Ils sont principalement à taux variable (à 65 % contre 35 % à taux fixe), alors que les taux de crédits prime sont seulement à 20 % à taux variable.
Le développement des prêts subprime a permis l’accession à la propriété de nombreux foyers américains : depuis 10 ans, le taux de propriétaires est passé de 65 à 69 %, et plus de la moitié du gain est due aux acheteurs subprime.
Ces crédits rapportent en général aux prêteurs 2 % de plus que les crédits immobiliers classiques, ce qui expliquent qu’environ les 2/3 de ces crédits ont été acquis directement ou indirectement (via des RMBS, Residential Mortgage Backed Securities) par des investisseurs en quête de rendement, dont certains avaient oublié la loi d’airain de la finance : une rémunération plus élevée traduit à un risque plus élevé.
De nombreux prêts subprime ayant été accordés depuis 2 – 3 ans avec des taux d’intérêt initiaux bas et fixes qui s’accroissent contractuellement au bout de 2 – 3 ans. Un nombre grandissant de ménages américains subprime a donc vu en 2007 et verra en 2008 le poids de ses mensualités de crédit s’alourdir fortement (de 30 % et plus) :
Prêts subprime avec ajustement des taux d’intérêt (Md$):
Dès lors, il n’est pas étonnant que le pourcentage de crédit subprime pour lesquels les emprunteurs ne peuvent plus faire face à leurs échéances et pour lesquels le bien est saisi par le prêteur est en train d’exploser : 4 % en 2006, 6 % en 2007, 10 % estimé en 2008.
Site web: VERNIMMEN.NET
Ce n'est qu'en 2009 que la crise des subprime devrait perdre de l'ampleur, ce qui devrait coĩncider, selon moi, avec l'arrivée d'Hillary Clinton à la présidence, le retrait de l'armée américaine de l'Iraq, la reprise de l'économie américaine et la remontée du dollar US.
QUESTIONS ET REPONSES : Les crédits subprime (extrait du site Vernimmen.net)
Le montant de la dette immobilière aux Etats-Unis est de l’ordre de 10.000 Md$, soit les ¾ du PIB. Cette dette se répartit en plusieurs catégories selon la solvabilité des emprunteurs (prime et subprime, voir near prime ou Alt-A) et la nature des taux d’intérêt : variables ou fixes.
Les ménages prime qui représentent à peu près 40 % des ménages américains ont connu peu ou pas de défaut de paiements sur leurs crédits ou emprunts passés. A l’opposé se trouvent les ménages subprime qui ont connu plusieurs défauts de paiement dans le passé et qui représentent 15 % des foyers américains. Le reste (45 %) est une sorte de marais, le near prime ou Alt-A, qui regroupe des emprunteurs sans justificatif de revenus stables ou avec un historique de crédit moyen.
Le volume des crédits subprime accordés aux Etats-Unis est de l’ordre de 1.300 Md$, soit 13 % du total des prêts immobiliers. Ils sont principalement à taux variable (à 65 % contre 35 % à taux fixe), alors que les taux de crédits prime sont seulement à 20 % à taux variable.
Le développement des prêts subprime a permis l’accession à la propriété de nombreux foyers américains : depuis 10 ans, le taux de propriétaires est passé de 65 à 69 %, et plus de la moitié du gain est due aux acheteurs subprime.
Ces crédits rapportent en général aux prêteurs 2 % de plus que les crédits immobiliers classiques, ce qui expliquent qu’environ les 2/3 de ces crédits ont été acquis directement ou indirectement (via des RMBS, Residential Mortgage Backed Securities) par des investisseurs en quête de rendement, dont certains avaient oublié la loi d’airain de la finance : une rémunération plus élevée traduit à un risque plus élevé.
De nombreux prêts subprime ayant été accordés depuis 2 – 3 ans avec des taux d’intérêt initiaux bas et fixes qui s’accroissent contractuellement au bout de 2 – 3 ans. Un nombre grandissant de ménages américains subprime a donc vu en 2007 et verra en 2008 le poids de ses mensualités de crédit s’alourdir fortement (de 30 % et plus) :
Prêts subprime avec ajustement des taux d’intérêt (Md$):
Dès lors, il n’est pas étonnant que le pourcentage de crédit subprime pour lesquels les emprunteurs ne peuvent plus faire face à leurs échéances et pour lesquels le bien est saisi par le prêteur est en train d’exploser : 4 % en 2006, 6 % en 2007, 10 % estimé en 2008.
Site web: VERNIMMEN.NET
jeudi 1 novembre 2007
CITIGROUP: deux scénarios, deux positions possibles
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Les institutions financières américaines sont malmenées depuis quatre mois par la crise des prêts à risque (subprime) que traverse le secteur immobilier américain. La gourmandise et l’immoralité du capitalisme américain, comme ce fut le cas avec la bulle technologique, est en train de se retourner contre les actionnaires de ces entreprises qui ont succombé à une avidité incontrolable. Pour augmenter à tout prix le volume des prêts hypothécaires, les grandes institutions financières ont délaissé leurs règles habituelles pour ce type de prêts: elles ont érigé un système où l’on encourageait l’endettement d’emprunteurs qui ne possédaient ni les revenus, ni les actifs (collatéraux) qui auraient protégé ces prêts en cas d’incapacité de payer. Après la gourmandise, c’est maitenant l’indigestion de ce système immoral.
Aujourd’hui, la plus grande institution financière au monde, Citigroup (C au NYSE) perdait près de 7% de la valeur de son action sur la simple hypothèse d’un analyste de CIBC World Markets qui affirmait que devant les pertes dues à la crise actuelle et pour maintenir son ratio en capital, Citigroup pourrait avoir à couper son dividende ($2,16 par année, par action). Les perspectives pour les banques américaines sont actuellement extrêmement fragiles, avec les pertes attribuables à ces mauvais prêts, la chute dans les nouveaux prêts immobiliers et la possibilité d’une récession l’an prochain aux États-Unis. Les généreux dividendes sont le dernier renfort qui soutient le cours de l’action de plusieurs d’entre elles, même si ces cours ont déjà chutés de façon importante depuis le début juillet. On comprendra que la possibilité que la plus importante institution financière puisse envisager un tel scénario ait créé un onde de choc aujourd'hui.
Je n’ai pas la connaissance, ni l’expertise pour remettre en question l’hypothèse de l’analyste de CIBC World Markets. Je ne peux que lui opposer le point de vue de Ganesh Rathnam, l’analyste de Morningstar, qui croît que Citigroup n’aura pas à couper son dividende et dispose d’autres moyens pour relever son ratio de capital:
« We think Citigroup will be able to restore its capital ratios without cutting its dividend. There are a number of things Citigroup can do to accomplish this goal. Citi has already discontinued its share repurchases, the easiest way to boost capital ratios. If Citi can earn about $4 per share in 2008, its capital ratio will climb to about 8.2% by this time next year even while the company maintains its $2.16 per share dividend. If earnings continue to decline because of write-downs, then Citi could start disposing of noncore assets, which should boost its capital ratios. We believe the bank will exhaust all possible avenues to restore its capital ratio to above 8% before resorting to a dividend cut. Barring catastrophic losses in the coming quarters, we think Citigroup's dividend is safe for now.»
Vous avez donc le choix entre deux scénarios qui mènent à deux positions opposées. Vous pouvez vous tenir loin des actions de Citigroup, de crainte qu’une baisse éventuelle de son dividende fasse chuter le cours sous les $35 ou même près des $30, prix envisagé par l’analyste de CIBC World Markets. Si vous pensez, au contraire, que cette institution a les reins assez solides pour ne pas toucher au dividende, vous pouvez profiter de la situation actuelle pour acquérir ses actions à un prix nettement inférieur à leur valeur réelle : l’analyste du Morningstar donne à ses actions un « fair value » de $64,00 et considère que l’on peut envisager l’achat du moment que l’action se retrouve sous les $49,40.
Pour ma part, et ce n’est que le modeste point de vue d’un simple investisseur, j’adhère au deuxième scénario. Les actions de Citigroup ont déjà chuté d’un prix de $54,00 au début juillet à $38,50 aujourd’hui. Le dividende avec ce prix équivaut à 5,6%. Je crois que la peur crée ici une occasion d’achat. Au pire, même si les actions chutaient davantage avec une baisse éventuelle du dividende, leur cours remonterait une fois la crise des "subprimes" passée, car leur valeur réelle est nettement plus élevée. Et le dividende reviendrait éventuellement au niveau actuel. Qu’en pensez-vous?
Mise en garde: ce n'est que mon point de vue de simple investisseur pas une recommandation, à vous d'y regarder de plus près ou à vous adresser à un conseiller financier si ces titres vous intéressent. Les dividendes des titres américains ou de type ADR ont un traitement fiscal différent de ceux des compagnies canadiennes. Il faut s'informer avant d'investir!
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Les institutions financières américaines sont malmenées depuis quatre mois par la crise des prêts à risque (subprime) que traverse le secteur immobilier américain. La gourmandise et l’immoralité du capitalisme américain, comme ce fut le cas avec la bulle technologique, est en train de se retourner contre les actionnaires de ces entreprises qui ont succombé à une avidité incontrolable. Pour augmenter à tout prix le volume des prêts hypothécaires, les grandes institutions financières ont délaissé leurs règles habituelles pour ce type de prêts: elles ont érigé un système où l’on encourageait l’endettement d’emprunteurs qui ne possédaient ni les revenus, ni les actifs (collatéraux) qui auraient protégé ces prêts en cas d’incapacité de payer. Après la gourmandise, c’est maitenant l’indigestion de ce système immoral.
Aujourd’hui, la plus grande institution financière au monde, Citigroup (C au NYSE) perdait près de 7% de la valeur de son action sur la simple hypothèse d’un analyste de CIBC World Markets qui affirmait que devant les pertes dues à la crise actuelle et pour maintenir son ratio en capital, Citigroup pourrait avoir à couper son dividende ($2,16 par année, par action). Les perspectives pour les banques américaines sont actuellement extrêmement fragiles, avec les pertes attribuables à ces mauvais prêts, la chute dans les nouveaux prêts immobiliers et la possibilité d’une récession l’an prochain aux États-Unis. Les généreux dividendes sont le dernier renfort qui soutient le cours de l’action de plusieurs d’entre elles, même si ces cours ont déjà chutés de façon importante depuis le début juillet. On comprendra que la possibilité que la plus importante institution financière puisse envisager un tel scénario ait créé un onde de choc aujourd'hui.
Je n’ai pas la connaissance, ni l’expertise pour remettre en question l’hypothèse de l’analyste de CIBC World Markets. Je ne peux que lui opposer le point de vue de Ganesh Rathnam, l’analyste de Morningstar, qui croît que Citigroup n’aura pas à couper son dividende et dispose d’autres moyens pour relever son ratio de capital:
« We think Citigroup will be able to restore its capital ratios without cutting its dividend. There are a number of things Citigroup can do to accomplish this goal. Citi has already discontinued its share repurchases, the easiest way to boost capital ratios. If Citi can earn about $4 per share in 2008, its capital ratio will climb to about 8.2% by this time next year even while the company maintains its $2.16 per share dividend. If earnings continue to decline because of write-downs, then Citi could start disposing of noncore assets, which should boost its capital ratios. We believe the bank will exhaust all possible avenues to restore its capital ratio to above 8% before resorting to a dividend cut. Barring catastrophic losses in the coming quarters, we think Citigroup's dividend is safe for now.»
Vous avez donc le choix entre deux scénarios qui mènent à deux positions opposées. Vous pouvez vous tenir loin des actions de Citigroup, de crainte qu’une baisse éventuelle de son dividende fasse chuter le cours sous les $35 ou même près des $30, prix envisagé par l’analyste de CIBC World Markets. Si vous pensez, au contraire, que cette institution a les reins assez solides pour ne pas toucher au dividende, vous pouvez profiter de la situation actuelle pour acquérir ses actions à un prix nettement inférieur à leur valeur réelle : l’analyste du Morningstar donne à ses actions un « fair value » de $64,00 et considère que l’on peut envisager l’achat du moment que l’action se retrouve sous les $49,40.
Pour ma part, et ce n’est que le modeste point de vue d’un simple investisseur, j’adhère au deuxième scénario. Les actions de Citigroup ont déjà chuté d’un prix de $54,00 au début juillet à $38,50 aujourd’hui. Le dividende avec ce prix équivaut à 5,6%. Je crois que la peur crée ici une occasion d’achat. Au pire, même si les actions chutaient davantage avec une baisse éventuelle du dividende, leur cours remonterait une fois la crise des "subprimes" passée, car leur valeur réelle est nettement plus élevée. Et le dividende reviendrait éventuellement au niveau actuel. Qu’en pensez-vous?
Mise en garde: ce n'est que mon point de vue de simple investisseur pas une recommandation, à vous d'y regarder de plus près ou à vous adresser à un conseiller financier si ces titres vous intéressent. Les dividendes des titres américains ou de type ADR ont un traitement fiscal différent de ceux des compagnies canadiennes. Il faut s'informer avant d'investir!
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