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Nous sommes des millions de petits investisseurs à avoir mordu à l'appât des titres financiers au cours de lannée 2008, en pensant faire l'acquisition de titres de bonne valeur à prix d'aubaine. Ces titres ne valaient-t-ils pas, souvent le triple, il y a moins d'un an? Plusieurs de ces "aubaines" se sont avérées être des leurres, ces titres ont continué leur chute de mois en mois, certains allant pratiquement jusqu'à la perte de toute valeur pour les simples actionnaires (ex. Lehman Brothers). Bien sûr, il y avait anguille sous roche dès le départ et on aurait dû s'en douter et se méfier davantage.
Il y a une leçon à tirer de tout ça: c'est qu'il ne faut jamais acheter les actions d'une entreprise sans avoir un portrait complet de la situation. Achèteriez-vous une maison sans avoir vu un rapport d'inspecteur qui vous donne dans les moindres détails l'état réel de ses différentes composantes? Achèteriez-vous une maison sans rapport d'inspection, simplement parce que son prix affiché était soudainement beaucoup plus bas qu'il y a un an? Vous seriez sûrement méfiant devant une offre devenue, tout d'un coup, si alléchante. Vous voudriez savoir le fond de l'histoire, que se cache-t-il vraiment derrière cette baisse du prix demandé? Est-ce qu'il y a des vices cachés, quelles en sont la nature et l'ampleur? Existe-t-il un défaut majeur avec la fondation ou la structure du bâtiment?
Avec les titres financiers en chute libre, c'est ce que plusieurs d'entre-nous, moi le premier, avons fait: nous avons acheté les actions sans vraiment savoir l'ampleur des "vices cachés". On se doutait bien que ces institutions financières s'étaient aventurées trop loin sur le terrain des prêts immobiliers "subprimes", mais on n'avait pas la moindre idée de l'étendue des dommages, avant de décider d'y investir... Nous étions un peu hypnotisés pas les prix alléchants comme le navigateur par le chant des sirènes... Je retiens la leçon: il faut connaître l'état réel du bâtiment avant de faire une offre d'achat, sinon, on peut se réveiller dans une maison qui est à la veille de s'écrouler sur notre tête...
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5 commentaires:
Merci pour vos commentaires.
Face à cela, moi je pencherai pour une autre attitude à adopter.
Axiome 1 : il est très difficile pour un investisseur de se faire une idée sûre de la santé des entreprises dans lesquelles on voudrais prendre une part.
Axiome 2 : Chaque crise montre bien qu'en règles générale les analystes ne sont pas capables de faire ou au moins de dire mieux que les investisseurs isolés comme nous.
Axiome 3 : impossible de ne pas se faire emporter dans un marché baissier.
Conclusion : il est dangereux de chercher à faire du stock-picking, du buy&hold, etc..., sur des renseignements aussi bons soient-ils que l'on tire de la santé des entreprises.
Je ne voient qu'une seule solution:
- laisser courir ses gains et couper ses pertes en ne tenant compte que des prix, sans se faire polluer par toute autre considération,
- shorter dans les marchés baissiers.
Le reste...
Bonjour Polo
Je comprends ton point de vue, souvent l'investisseur ne peut avoir toute l'information et ceux qui en ont beaucoup plus, comme les analystes, parviennent tout de même à se tromper. Mais dans le cas des institutions financières et de la crise des subprimes, le simple investisseur avance en pleine obscurité. À preuve, au moment où on aurait pu penser que le pire était passé, voilà une nouvelle chute de plusieurs titres financiers depuis quelques jours (Citigroup, Bank of America, Barclays...). On laisse entendre que Citigroup aura besoin de capitaux additionnels, ce qui a fait planter le titre depuis vendredi. Où est le fond? Quel est le fond de l'histoire. Alors acheter des titres depuis un an, c'était vraiment acheter sans savoir, au pifomètre. C'était comme jouer à la loterie, plutôt qu'investir en connaissance de cause.
Denis
C'est pour cela que je me dis, ne regardons qu'une seule chose : les prix et leurs tendances. Comme cela rien à prédire, juste à acheter ce qui monte et ajuster les stoploss.
N'agir que de façon mécanique, sans essayer de prédire quoi que ce soit.
A la réflexion, il est illusoire d'agir autrement. Même pour ceux qui en connaissent long.
Jusqu'à présent, j'ai acheté très peu d'actions en direct (juste un peu pour me faire plaisir sur des sommes ne dépassant pas 5% de mes économies). Me disant que des pros feraient cela mieux que moi, je me suis contenté depuis dix ans d'acheter de façon progressive des OPCVM dont le leitmotiv était le stock-picking et le buy&hold, sans me protéger en cas de chute. Grave erreur !
Du coup je me demande si je ne vais pas chercher un fond dont la seule stratégie est le "trend following" diversifié. Je ne sais pas si cela existe autrement que pour les institutionnels ou les gros patrimoines.
Sommes-nous vraiment coupables?
Quand je lis qu'il y a un paquet de chose qui étaient hors bilan, comment pouvons-nous nous protéger?
J'ai lu l'article de Alter Info. Merde, même la Deutsche Bank s'est fait prendre. Ce ne sont pas des deux de pique... Comment un investisseur qui a des connaissances de base en finance pouvait savoir l'exposition réelle des banques aux merdes des subprimes?
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