Lorsque je m'intéresse à une entreprise et que j'envisage d'y investir, je ne manque pas de visiter la section "Investisseurs" de son site internet. On y trouve une multitude d'informations pertinentes à l'analyse de l'entreprise: rapports financiers (rapports trimestriels et annuels), communiqués de presse, présentations en format PDF, foire aux question et webdiffusions de présentations suite aux rapports financiers trimestriels. De plus en plus, ces webdiffusions audio sont accompagnées bien souvent, simultanément de présentations visuelles (graphiques, statistiques, textes...).
Avant d'investir dans une entreprise, je ne saurais trop insister sur la nécessité d'écouter au moins la dernière webdiffusion de l'entreprise. Vous entendrez le point de vue sur la situation de l'entreprise, du président et du v.p. finance et, parfois, d'autres hauts dirigeants. La partie visuelle simultanée vous permettra de suivre plus facilement leurs propos. Ces présentations durent habituellement environ une heure et sont suivies d'une période de questions de la part des analystes. Vous pourrez ainsi prendre connaissance d'une grande somme d'informations pertinentes pour votre prise de décision. De plus, en entendant les explications et réponses verbales de ces dirigeants, vous pourrez mieux percevoir à qui vous songez à confier une partie de votre capital.
Ce qui m'amène à vous parler de Tembec (TMB-TSX), une entreprise canadienne du secteur des produits forestiers, dont les pâtes commerciales, les papiers, les produits du bois, ainsi que les produits sylvichimiques dérivés de ses procédés de production de pâtes et des produits chimiques de spécialité. Tembec, comme la plupart des entreprises de ce secteur, traverse une période extrêmement difficile. Il ne se passe pas une semaine sans que l'on entend parler de fermeture d'usine dans l'une ou l'autre des entreprises de ce secteur. La récession qui prend de l'ampleur laisse craindre le pire.
J'ai acheté des actions de Tembec il y a quelques années, depuis l'entreprise a été forcé de se recapitaliser, ce qui a entraîné une forte dilution de la valeur des actions existantes. Cette recapitalisation était nécessaire pour réduire le poids de la dette et des intérêts qui y étaient associés, et qui menaçaient la survie de l'entreprise. Pour vous donner une idée de la descente que le titre a subie en quelques années, en tenant compte du "reverse split" qui a accompagné la recapitalisation de la compagnie (17 actions sont devenues une), le prix réel des actions que j'ai achetées en mai 2005 équivaut à plus de $53 l'action, alors que le titre se transige actuellement à $1.00. Méchante dilution et méchante perte de valeur!
Je me demandais donc qu'est ce que j'allais faire de la poignée d'actions qui m'étaient restées suite au "reverse split". J'ai été visiter la section "investisseurs" du site de Tembec, j'ai parcouru leur dernier rapport annuel au titre très lucide: "Les quatre vérités". Et surtout, j'ai écouté la dernière webdiffusion qui a fait suite au dépôt du dernier rapport trimestriel. Webdiffusion qui était accompagnée d'une présentation PDF très éclairante sur la situation de l'entreprise et de ses principaux marchés, ainsi que sur la stratégie de l'entreprise pour passer à travers la récession qui va frapper fort.
J'ai été impressionné par la présentation du président et chef de la direction, James L. Lopez, ainsi que de celle de son v.p. Finance, Michel J. Dumas. J'ai trouvé leur langage franc, direct, lucide face à la situation, des propos sobres qui ne cherchaient pas à cacher la réalité des choses. Je me suis dit que ces deux bonshommes là, je leur ferais assez confiance pour être en affaire avec eux, même dans le contexte difficile de cette industrie.
Alors, j'ai décidé de réinvestir dans Tembec, pas beaucoup, une petite somme, qui à cause du cours actuel de l'action ($1.00) et du prix élevé que j'avais payé il y a quelques années, m'a permis de multiplier par huit mes parts, pour sept fois moins qu'il m'en avait coûté en 2005: c'est ça la beauté des mathématiques des marchés dépressifs. Peut-être que Tembec ne survivra pas à la tempête et sera un éventuel "Chapitre 11", mais j'ai décidé de rester à bord, car j'aime le leadership de ses dirigeants et les valeurs environnementalistes de cette entreprise.
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2 commentaires:
Merci pour vos commentaires.
Bonjour, je suis qu’un simple et petit investisseur, mais après réflexion et observation, je remarque que nous ne traversons pas une, mais deux crise majeur, celle de la surchauffe du pétrole comme la crise de 1973 avec l’OPEP, qui avait par la suite crée une poussé inflationniste très importante. Puis la crise des subprimes comme tout le monde sait, ce qui aurait pour conséquence de créer une baisse des prix importants par le manque de liquidité importante dans le marché.
Mon point de vue est que par hasard, nous subissons les deux crise en même temps, mais peut être que c’est ce qui nous aideras a maintenir les prix, car l’inflation qui aurait du nous frapper du a la crise du pétrole est annulé par la crise des subprimes a mon point de vue. Je ne crois pas que nous subirons une grosse variation dans les prix, mais pour les emplois par contre, ça risque de faire mal.
Pour l’avenir je reste très confiant, j’en suis même a me poser la question, quelle secteur toucheras la prochaine crise après celle-ci?
Car la roue vas continuer a tourné et les cycles vont se reproduire encore et encore!
Jean R.
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