À chaque fois qu'on croit avoir touché le fond avec la crise des institutions financières, des nouvelles négatives sur des besoins de recapitalisation additionnelle apparaissent qui font descendre les titres encore plus bas. Cette semaine, de telles nouvelles ont touché Citigroup (C-NYSE) et Bank of America (BAC-NYSE), entraînant l'ensemble du secteur à la baisse. Le KBW Bank Index qui regroupe les principales banques américaines a ainsi chuté de plus de 20% cette semaine. Depuis février 2007, cet indice a perdu près de 75% de sa valeur. On ne parle pas ici de fragiles petites entreprises à l'étape du démarrage, on parle des plus grandes banques du pays qui est encore étiqueté de "plus grande puissance économique" de la planète.
Les banques européennes n'ont pas fait mieux, plusieurs ont chuté de façon spectaculaire au cours de la semaine. Le titre de Barclays (BCS-NYSE) a ainsi ouvert lundi matin à $11.18, pour se retrouver à $5.71 en cours de séance hier, ce qui représentait alors une chute de près de 50% à l'intérieur de quelques jours! Le titre a remonté en fin de séance pour clôturer à $7.25. Assez impressionnant comme randonnée en montagnes russes! D'autres titres comme la Allied Irish Banks (AIB-NYSE), la Lloyds Tsb Group (LYG-NYSE) et la Bank of Ireland (IRE-NYSE) ont également connu des mouvements spectaculaires. Il va sans dire, que les spéculateurs adeptes de la vente à découvert (short selling) s'en donnent à coeur joie quand sortent ces nouvelles sur le niveau douteux de capitalisation de certaines banques, leurs interventions accentuant davantage les mouvements à la baisse.
Est-ce possible qu'après tous ces mois, on en soit encore à se demander quelle est la situation réelle des grandes banques? Comment le simple investisseur peut-il s'y retrouver devant une pareille opacité de l'information...
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