Avec les déboires que connaît General Motors, je publie à nouveau cette "leçon de l'investisseur". Les marchés boursiers offriront de très belles occasions d'achat dans les mois à venir, la déprime fait descendre tous les titres, les entreprises de qualité, comme celles qui ont un bilan financier douteux. C'est l'analyse du bilan financier qui devient l'élément clef pour séparer les vrais aubaines, des fausses. Le resserrement du crédit va couper l'oxygène à plusieurs entreprises qui traînaient de lourdes dettes depuis des années. Combien d'entre elles vont se retrouver sous le Chapitre 11 au cours des prochains mois, incapables de renégocier à temps les termes de leur dette pour pouvoir traverser la récession?
Avant d'investir, plus que jamais, il faut passer le bilan financier au rayon X: c'est la seule façon de s'assurer que l'on n'investisse pas dans une entreprise moribonde.
Avant d'investir, plus que jamais, il faut passer le bilan financier au rayon X: c'est la seule façon de s'assurer que l'on n'investisse pas dans une entreprise moribonde.
Alors, voici à nouveau cette leçon de l'investisseur:
La valeur d’une action, c’est en bonne partie : actifs - dettes / nombre d’actions. Lorsqu’on détermine la valeur d’une action, il ne faut pas s’arrêter uniquement aux ratios cours/bénéfices et cours/ventes mais regarder le bilan financier, et le regarder en premier. Lorsqu’on achète une entreprise, on achète ses dettes également. Une dette récente, contractée pour faire une acquisition ou pour faire fructifier ses actifs, peut avoir un effet de levier, mais une vieille dette qu’une entreprise traîne comme un boulet, la rend très vulnérable à l’état du marché de l’emprunt et peut devenir fatale.
Pour mesurer l'avoir des actionnaires (equity), on soustrait les dettes (à court et long termes) de la valeur des actifs. Lorsqu'on divise cet avoir total des actionnaires par le nombre d’actions, on a une idée de la valeur réelle de chaque action. Parfois le chiffre est bien maigre et bien révélateur. Mais même s'il reste une certaine valeur après cette soustraction et cette division, cela peut être trompeur: si l'entreprise ne génère pas de profits et de flux de trésorerie positifs (cash flow), le poids de cette dette ira en s'amplifiant et elle pourrait éliminer progressivement toute valeur à l'avoir des actionnaires.
Il y a quelques années, j’ai acheté des actions de Delphi, un important fabricant de pièces automobiles. Le ratio cours/vente était très bas, à un point tel que je me disais qu’avec une marge nette de 2% cette compagnie serait amplement rentable. Je ne m’étais pas attardé à la dette qui était énorme et que Delphi, qui était un spin-off de General Motors, avait hérité de sa compagnie-mère. Quand l’industrie automobile a ralenti en 2005, Delphi s’est rapidement retrouvée devant une crise de liquidité, ne pouvant respecter ses obligations envers ses créanciers : elle a dû se réfugier sous la protection de la Loi contre les faillites (Chapitre 11), d’où elle est ressortie en 2007 en éliminant pratiquement toute valeur aux anciennes actions en circulation. Résultat : l’action payée 10$ vallait quelques sous à la fin. C’était ça « acheter une dette » et non investir, je l’ai appris à mes dépens.
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La valeur d’une action, c’est en bonne partie : actifs - dettes / nombre d’actions. Lorsqu’on détermine la valeur d’une action, il ne faut pas s’arrêter uniquement aux ratios cours/bénéfices et cours/ventes mais regarder le bilan financier, et le regarder en premier. Lorsqu’on achète une entreprise, on achète ses dettes également. Une dette récente, contractée pour faire une acquisition ou pour faire fructifier ses actifs, peut avoir un effet de levier, mais une vieille dette qu’une entreprise traîne comme un boulet, la rend très vulnérable à l’état du marché de l’emprunt et peut devenir fatale.
Pour mesurer l'avoir des actionnaires (equity), on soustrait les dettes (à court et long termes) de la valeur des actifs. Lorsqu'on divise cet avoir total des actionnaires par le nombre d’actions, on a une idée de la valeur réelle de chaque action. Parfois le chiffre est bien maigre et bien révélateur. Mais même s'il reste une certaine valeur après cette soustraction et cette division, cela peut être trompeur: si l'entreprise ne génère pas de profits et de flux de trésorerie positifs (cash flow), le poids de cette dette ira en s'amplifiant et elle pourrait éliminer progressivement toute valeur à l'avoir des actionnaires.
Il y a quelques années, j’ai acheté des actions de Delphi, un important fabricant de pièces automobiles. Le ratio cours/vente était très bas, à un point tel que je me disais qu’avec une marge nette de 2% cette compagnie serait amplement rentable. Je ne m’étais pas attardé à la dette qui était énorme et que Delphi, qui était un spin-off de General Motors, avait hérité de sa compagnie-mère. Quand l’industrie automobile a ralenti en 2005, Delphi s’est rapidement retrouvée devant une crise de liquidité, ne pouvant respecter ses obligations envers ses créanciers : elle a dû se réfugier sous la protection de la Loi contre les faillites (Chapitre 11), d’où elle est ressortie en 2007 en éliminant pratiquement toute valeur aux anciennes actions en circulation. Résultat : l’action payée 10$ vallait quelques sous à la fin. C’était ça « acheter une dette » et non investir, je l’ai appris à mes dépens.
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3 commentaires:
Merci pour vos commentaires.
Denis,
Je ne suis pas du genre à faire des recommandations, mais vous me semblez très sérieux et engagé. Je me permets donc de vous suggérer quelques sites internet, qui je le crois profondément, vont vous permettre d'évoluer comme investisseur et de développer une expertise inestimable. Comme vous, j'ai dû apprendre de mes erreurs et ceux-ci m'ont poussées à faire des recherches pour comprendre ce que j'avais à comprendre. Il s'agit de compagnies qui pourvoient un enseignement qui, si nous sommes sérieux, nous reste pour la vie. Que vous investissiez à court, moyen ou long terme, cela n'a pas d'importance, cet enseignement fonctionne avec tous les types de véhicules et d'horizons de placements. Au départ cela vous semblera contradictoire et peut-être peu crédible, car çà nous demande de voir et de penser différemment, mais si vous êtes sérieux et y mettez le temps et l'effort nécessaire, vous allez faire l'acquisition d'un savoir que personne ne peut vous enlever. Voici leurs sites:
www.tradeguider.com ;
www.marketdelta.com ;
www.wyckoffstockmarketinstitute.com
www.hawkeyetraders.com .
S.v.p., comme vous le dite si bien, prenez le temps de faire vos analyses et vos propres choix, ne me croyez pas sur parole.
Pour ma part, grâce à eux, j'ai bâti une compréhension, et surtout une confiance inébranlable, que je n'ai trouvé nulle part ailleurs.
J'apprécie la présence de votre blogue, et bonne continuation!
Sincèrement.
P.S. Pour voir des démonstrations,
sur youtube.com, tapez tradeguider et/ou market manipulation dans la case recherche.
une autre compagnie qui
ne passera pas telle est ma conclusion
c'est Garda
endettement stratosphérique
pour un actif tangible net (après déduction de l'achalandage énorme
causé par des acquisition payée bien
au-delà des actifs tangibles)
trop petit
personne n'achèterait cette compagnie
même pour 1$ pour assumer 625 millions de dettes
marc
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