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Vous allez dire, lui et sa paranoïa à propos des hedge funds et de leurs ventes à découvert... Je ne suis pas un expert, je suis peut-être effectivement complètement dans le champ. Mais voici tout de même mon explication à la déroute spectaculaire de Citigroup (C-NYSE) qui a perdu 60% de sa valeur cette semaine. À vous de juger.
Plusieurs fonds de couverture (hedge funds) en péril qui luttent pour leur survie, ont repris visiblement leur petit stratagème contre des banques ciblées, parce qu'étant affaiblies. Stratagème que seule l'interdiction des ventes à découvert sur les titres financiers, pendant quelque temps à la fin septembre, avait ralenti.
La stratégie est simple:
1. L'ébruitement de rumeurs d'effondrement de certaines banques (ex. Citigroup actuellement) pour créer un effet de panique.
2. Puis l'acharnement sur ces titres par des techniques de ventes systématiques à découvert (short selling ou, pire, naked shorting).
3. Les titres chutent alors, ce qui donne l'impression que ces institutions sont vraiment en péril, alors la panique se répand un peu plus, de "vrais ventes" attribuables à la peur se produisent...
4. Nouvelle ronde de ventes à découvert, nouvelle chute des cours, encore plus de panique, de nouvelles ventes de panique ont lieu et ainsi de suite...
5. Lorsque le titre descend sous un certain plancher (par exemple, en dessous de $5 l'action), certains gestionnaires de fonds sont tenus de liquider le titre en question, cela vient renforcer le mouvement vers le bas.
6. La valeur boursière disparaissant progressivement, la recapitalisation éventuelle de ces banques devient de plus en plus difficile (et coûteuse pour les actionnaires actuels), ce qui amplifie le mouvement de rejet des titres en question.
Créer une spirale descendante artificielle alimentée par le short selling systématique, les rumeurs et la panique pour profiter de cette descente, telle est la stratégie de ces manipulateurs boursiers. Cette technique a été utilisée contre les actions de Lehman Brothers avec les résultats qu'on connaît. Le secteur bancaire se prête bien actuellement à ce genre de stratagème parce que l'incertitude y est grande, ce qui est un champ propice aux rumeurs et à la panique.
Les gestionnaires de hedge funds n'ont aucune conscience, ils se contrefoutent des conséquences sur l'économie et les marchés boursiers, pour eux ce qui compte c'est le gain rapide à court terme. Ça va prendre une nouvelle interdiction du short selling sur les titres financiers et vite, mais avec l'administration moribonde de George W. Bush, peut-on espérer une réaction rapide?
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2 commentaires:
Merci pour vos commentaires,
Dégueulasse.
Ça donne le goût de vomir.
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