mercredi 10 mai 2017

À la bourse, ne jamais essayer d'attraper un couteau qui tombe!

Après une mauvaise nouvelle majeure qui touche une compagnie et qui fait chuter son titre de façon importante durant la session (ex. 15% et plus), il ne faut surtout pas se précipiter pour acheter ce titre durant cette session ou dès le lendemain. C'est du moins mon expérience, maintes fois vécue. Il faut attendre au minimum quelques sessions avant d’acheter les actions d'un tel titre ébranlé par une mauvaise nouvelle (ex. résultats trimestriels très décevants), si cette compagnie nous intéresse toujours malgré cette nouvelle et dont le prix est soudainement attrayant à première vue. En faits, bien souvent, un titre en chute libre prendra plus que quelques sessions pour se stabiliser, il pourrait en prendre dix, vingt ou même davantage selon l'ampleur négative de la nouvelle. La première leçon de l'investisseur, c'est de garder son sang froid et d'attendre que le malade donne des signes de stabilisation, que le titre s'est constitué un nouveau plancher technique (charte), avant de penser à acheter.

Après la session qui suit une chute spectaculaire, le titre peut se stabiliser dans un premier temps et donner l'impression d'avoir touché le fond, ce n'est souvent qu'un faux plancher créé par les impatients d’acheter. J'ai fait cette erreur à plusieurs reprises avant de comprendre. Il faut laisser à la mauvaise nouvelle le temps d’être pleinement absorbée par le marché et que le faux plancher soutenu par les impatients cède. Cette loi de la gravité boursière ne se dément pratiquement jamais, à de rares exceptions. Bien que la valeur des actions touchées par une mauvaise nouvelle de première importance puisse remonter dans les jours qui suivent le choc initial, elle redescendra par la suite quand les spéculateurs et les affamés impatients se seront gavés et qu'il n'y aura plus rien pour soutenir le cours de l'action. C'est alors que se dessinera lentement le "vrai plancher", la vrai valeur que le marché donne maintenant à cette action. À ce moment, on peut se pencher, regarder le couteau et si on lui trouve une certaine valeur, décider de le ramasser.

Quand tu perd, ne perd pas la leçon!
When you lose, dont’t lose the lesson!

6 commentaires:

LeFondDuBaril a dit…

J'avoue avoir commis cette même bourde aujourd'hui.

Je suis encore de près Patient Home Monitoring. J'ai réalisé des gains intéressants (j'ai acheté à un prix moyen de $0.21) mais je reluque toujours l'occasion d'accroître mon nombre d'actions car je crois que le PDG a terminé la réorganisation de ses effectifs et qu'à moyen terme, la valeur va grimper en flèche. (Quoique le titre reste hautement spéculatif à court terme)

Mais après avoir vendu toutes mes actions hier, j'ai décidé de refaire le plein le plus tôt possible, avant l'annonce du résultat trimestriel (3ème ou 4ème semaine de Mai). Dès que le prix a chuté, j'ai réinvesti à $0.35, mais je vois que j'aurai pu facilement acheter à $0.33 un peu plus tard.

Donc c'est comme si j'avais attrapé le couteau au 3ème étage plutôt qu'au rez de chaussé.

"La première leçon de l'investisseur, c'est de garder son sang froid". J'avoue que la patience n'est pas ma vertu, mais je vais esssayer de retenir ce judicieux conseil. Celui qui peut allier rigueur et sang froid aura un résultat doublement satisfaisant.

Québec Bourse a dit…

Patient Home Monitoring, n'est pas vraiment "un couteau qui tombe" dans ce cas-ci, c'est un titre de trader qui font une mise pour sortir avec un profit rapide, comme ils sont plusieurs à jouer à ce jeu, cela provoque des mouvements brusques vers la sortie de la table pour éviter de sortir trop tard. Je ne crois pas que la chute d'aujourd'hui (9%) soit autre chose que ça, je ne vois pas de mauvaise nouvelle qui explique cette baisse. Le titre pourrait rebondir dès demain ou continuer vers le bas, cela dépendra des mises des traders, pas de l'entreprise.

Condor a dit…

Quoique ton opinion fait preuve de bon sens dans le cas où on voudrait acheter et conserver le titre, si on veut profiter d’un rebond du titre à court terme, c’est souvent en fin de séance le jour même où le lendemain qu’une opportunité à court terme fait son apparition. Il faut juste bien étudier la tendance avant d s’y aventurer et surtout de rester aux aguets en cas de faux signaux. Un bel exemple récent est le titre de HCG.

HCG s’est effondré de plus de 50% le 26 Avril dernier mais on voyait un rebond se dessiner en fin de journée. Le titre est descendu à $5.68 au cours de cette séance. Ceux qui ont acheté près de la fermeture à +-$5.90 - $5.95 ont pu le revendre dès le lendemain jusqu’à $8.00.

La même opportunité s’est reproduite le 5 Mai alors que le titre est passé de $6.69 à $5.75 pour ensuite remonter et fermer à $5.85. Le lendemain, le titre atteignait $6.88 à son haut de la journée. Bien sûr, quand on achète un titre aussi rapidement, c’est souvent pour le revendre le jour même ou dans une ou deux sessions ultérieures. Pas question de conserver. C’est pour du day trading. On ne joue pas à ce jeu quand on est un débutant sur les marchés et on achète seulement ce que l’on est prêt à perdre en cas d’erreur. Si je suis prêt à perdre $500, je n’achèterai pas pour $20,000 en me disant que je vais vendre à $19,500. Je mise un maximum de 10x le montant. Ainsi, je ferai un achat de $5,000 et en cas de baisse de 10%, je pourrai encore vendre à $4,500 et respecter la perte maximum de $500 que je m’étais fixé.

Ceci dit, j’ai manqué la ride court terme de HCG!

Québec Bourse a dit…

Je ne fais pas de day trading, j'ai donc une approche différente de la tienne Condor, mais ta méthode semble se tenir pour quelqu'un qui pratique ce genre d'investissement axé sur un gain rapide.

Anonyme a dit…

Presque tous les "Gap down" sont suivis d'un rebond le lendemain ou en fin de journée, mais surtout le lendemain. Il s'agit de le capter et ce n'est pas trop difficile si on est pas trop gourmand.

Tiens un autre truc de "daytrader" : Sur un appel public à l'épargne, le jour même de l'entré du titre en bourse (seulement ce premier jour par exemple) on achète le matin et revends le même jour en fin de séance. Pour la plupart des nouveaux titres ont achète pas les premières semaines puisque le titre va probablement baisser dans ses débuts.

En passant, je ne fait que rarement du vrai day trading. De trois à Cinq fois par année. Je suis un peu peureux pour ce genre d'exercice pourtant je me débrouille pas mal; bien que ces gains demeurent modestes.

Pibo

Québec Bourse a dit…

Merci Pibo pour les techniques et les trucs proposés, mais je ne suis pas assez à l'aise avec l'analyse technique pour pratiquer ce sport pour adeptes de sensations fortes!