vendredi 27 novembre 2009

Pour mieux comprendre les banques américaines

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Suggestion de lecture: Les investisseurs financiers, Patrick Thénière et Rémy Morel, dans leur chronique du journal Les Afffaires, font aujourd'hui une analyse intéressante des opportunités que peut offrir la déroute de certaines banques américains: Banques américaines : une bombe à retardement? Avec, en prime, une étude où ils présentent sept choix de banques qui pourraient bien se tirer d'affaire dans le tumulte actuel.

Le domaine bancaire est complexe et difficile à comprendre pour le simple investisseur, cette lecture est sûrement utile pour mieux s'y retrouver mais il demeure un terrain à risque, parsemé de mines. Faire attention où l'on met le pied!
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Dubaï: peur injustifiée ou faille inquiétante?

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Un article sur Boursorama ce matin me rassure un peu sur l'effet d'entraînement que pourrait avoir les difficultés financières de Dubaï: Dubaï à l'abri d'une faillite grâce à son "grand frère" Abou Dhabi. Est-ce que les marchés européens (Euro Stock 50) qui ont chuté de 3,4% hier, pénalisant en particulier les titres financiers, ont suréagi? Nous le saurons ce matin à l'ouverture des marchés américains, fermés hier pour la fête de l'Action de Grâce. Il y a tellement de doutes qui subsistent sur l'état du système financier mondial qu'on pouvait craindre un effet domino.

Cela n'en démontre pas moins l'insouciance dont peuvent faire preuve des banques et des grands fonds d'investissement, prêts à s'embarquer dans des projets aux assises économiques douteuses, en autant qu'il y ait une possibilité de profits faciles à l'horizon. De plus en plus, dans nos choix d'investissement, il faudra en savoir davantage sur les dirigeants des entreprises, leur vision, leurs valeurs et leur philosophie. Pas évident, lorsqu'on est très éloigné de ces hauts lieux de décision.
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jeudi 26 novembre 2009

Le virus A H1N1 profitera à quels titres?

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Les médias nous bombardent quotidiennement de nouvelles concernant la menace que pose le virus de la grippe A H1N1. Il n'y a pas crise pour l'instant mais l'hiver, propice à sa propagation, n'a pas vraiment débuté au Québec. Quelles sont les entreprises qui pourraient tirer profit à court terme d'une détérioration de la situation?

Il faut se méfier d'investir uniquement dans des entreprises parce qu'une conjoncture exceptionnelle se présente, il faut que votre investissement soit toujours valable quand le printemps reviendra et que la psychose disparaîtra. N'empêche que les deux prochains bilans trimestriels de certaines entreprises risquent de profiter de la crise. Comme on dit couramment: "Le malheur des uns fait le bonheur des autres". Voici des exemples d'entreprises dont les ventes pourraient profiter de la propagation du virus:

Johnson & Johnson (JNJ-NYSE, $63.30): la puissante pharmaceutique américaine fabrique les produits désinfectants de marque Purell qui sont de plus en plus omniprésents dans nos maisons, entreprises et institutions. La marque s'impose comme étant la référence dans cette gamme de produits. L'entreprise fabrique également des masques anti-bactériens.

GlaxoSmithKline (GSK-NYSE, $42.88), Novartis (NVS-NYSE, $55.78), Sanofi Aventis (SNY-NYSE, $39.46), Baxter International Inc (BAX-NYSE, $54.91): des pharmaceutiques qui fabriquent les vaccins.

Roche Holding Ltd (RHHB.Y-OTC, $42.30): dont les laboratoires fabriquent l'antiviral Tamiflu.

On peut ajouter à cette liste les pharmacies qui risquent d'être des endroits très fréquentés au cours des prochains mois, tels le Groupe Jean-Coutu (PJC.A-TSX, $9.27) au Canada et Walgreen (WAL-NYSE, $39.21) aux États-Unis. Il y a également le petit fabricant de masques anti-bactériens Noveko International (EKO-TSX, $1.88) dont le titre chute bizarrement, malgré des conditions favorables à un de ses produits.

Vous en connaissez d'autres?

Mise en garde: ce n'est que mon point de vue de simple investisseur, à vous d'y regarder de plus près ou à vous adresser à un conseiller financier si ces titres vous intéressent. Les dividendes des titres américains ou de type ADR ont un traitement fiscal différent de ceux des compagnies canadiennes. Il faut s'informer avant d'investir!
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mercredi 25 novembre 2009

Casino boursier

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Certains trouveront que je radote, qu'ils me pardonnent ma xième "montée de lait" concernant ce sujet... Je trouve que la bourse ressemble de plus en plus à un jeu qui n'a rien à voir avec l'investissement comme on l'entendait dans les années soixante, à l'époque où Warren Buffett a développé les assises de Berkshire Hathaway.

Dans ce jeu, ce sont les plus gros joueurs qui contrôlent (i.e. hedge funds et autres grands fonds d'investissement), déplaçant massivement leurs jetons, rapidement, à la moindre nouvelle qui annonce un mouvement technique significatif du cours d'une entreprise, accentuant du même coup ce mouvement bien au delà de l'impact que devrait avoir la nouvelle en question.

Ces grands joueurs se promènent d'une entreprise à une autre, d'un secteur à l'autre, d'une monnaie à l'autre ou d'un type d'actifs à un autre pour grignoter au passage un profit et refaire rapidement la mise ailleurs. Ce faisant, ils accentuent les descentes et les remontées. Pour pouvoir siphonner de la cagnotte boursière quelques points de rendement supplémentaires, ils créent une énorme instabilité dont sera victime tôt ou tard le petit investisseur.

Ces pratiques ont crée quatre bulles catastrophiques au cours de la dernière décennie: la techno, l'immobilière, la financière et la pétrolière. N'en doutez pas, ce système continuera de créer d'autres bulles boursières si les gouvernements n'imposent pas des règles contraignantes à ces joueurs dominants. Regardez la bulle d'or qui est en train de se former, cette montée spectaculaire n'a rien à voir avec la valeur réelle et l'utilité de ce métal, elle est artificielle, tôt ou tard elle éclatera.

Comment pouvons-nous nager parmi ces énormes requins sans nous faire bouffer à la longue? Le petit investisseur qui souhaite un jour vendre ses actions pour payer sa retraite est maintenant à la merci d'un de ces mouvements démesurés. On l'a vu à plusieurs reprises au cours des dernières années, quand on entre dans ce casino, on ne sait pas quelles seront les conditions qu'on nous imposera pour en sortir, le jour où il faudra en sortir.

Je vous promets de ne plus radoter sur ce sujet... au moins jusqu'en 2010!
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mardi 24 novembre 2009

Le calme après la tempête...

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Le S&P 500 semble s'installer pour de bon au dessus des 1,100 points, malgré la reprise "terne" de l'économie qui est prévue par plusieurs pour 2010. Desjardins a publié hier ses prévisions économiques mensuelles, l'institution prévoit une remontée du PIB mondial de 3,4% en 2010, croissance qui s'appuiera d'abord sur les économies en développement (Chine, Inde, Brésil...) qui verraient leur P.I.B. croître de 5,1%, alors que les économies industrialisées ne gagneraient que 1,7%.

Les marchés reflètent depuis quelques mois cette anticipation de reprise économique mondiale modérée: le S&P 500 a ainsi gagné plus de 22% depuis le début de l'année, en dépit de la descente spectaculaire vécue de janvier à la mi-mars. En faits, depuis ce creux de mi-mars, l'indice a gagné 66%! Il y avait donc d'excellents placements à faire au milieu de la tourmente printanière.

Pour ma part, je suis plutôt calme côté investissements de ce temps-ci: je reste sur mes positions, je bouge peu, j'espère que la reprise se concrétisera effectivement au cours des prochains mois, amenant les cours à se consolider, puis à augmenter à un rythme raisonnable.

Je suis d'accord avec les économistes de Desjardins, le salut viendra des économies en développement: ce sont leurs ressources en capitaux (la Chine est bourrée de fric...), leurs besoins en matières premières, en équipements et en produits de consommation qui sortiront l'économie mondiale du bourbier dans lequel l'avidité, l'immoralité et l'irresponsabilité des financiers américains nous auront entraînés.

Du moins, j'espère que ce scénario se concrétisera au cours des prochaines années. Si c'est le cas, j'anticipe une nouvelle bulle boursière qui sera pour moi l'occasion de recentrer mes placements vers mes meilleurs titres et de réduire progressivement mes investissements boursiers avant que cette prochaine bulle n'éclate à son tour. Vous comprendrez que je sois moins actif sur mon blogue, il y a moins à dire maintenant qu'il y a quelques mois à peine.

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mercredi 18 novembre 2009

La fidélité n'est plus à la mode

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Les titres spéculatifs de tout temps ont été caractérisés par des mouvements spectaculaires et prononcés de leur cours. Cette caractéristique est particulièrement accentuée de nos jours, à cause de la place grandissante dans l'investissement qui est maintenant allouée à miser sur le mouvement ou le momentum, plutôt que sur la valeur réelle des entreprises.

Chez les grands investisseurs, les champions de ces techniques opportunistes sont sans contredit les fonds de couverture ou si vous préférez, les hedge funds. Cette tendance prend également de la popularité chez les investisseurs individuels de plus en plus friands de l'analyse technique et des transactions de type aventure d'un soir. La fidélité a de moins en moins la cote. Deux facteurs encouragent maintenant les simples investisseurs à abandonner le buy and hold: la simplicité des transactions en ligne et la baisse spectaculaire des frais de transaction. Plusieurs se disent, pourquoi ne pas prendre un profit rapide en passant, plutôt que de s'accrocher lors des inévitables replis.

Regardez la trajectoire spectaculaire que vient de prendre le titre de Mega Brands (MB-TSX): en quelques séances, le cours est passé de $0.47 à $2.02 lundi, avant de chuter en 48 heures à $0.98... Plusieurs regrettent maintenant de ne pas avoir vendu leurs actions lundi matin. Moi qui suis de la vieille école, il n'était pas question que "je trompe mon nouveau placement" à la première occasion. Suis-je la nouvelle version du cocu parfait? Faut-il maintenant être volage, prendre son profit et déguerpir au plus vite? Le problème avec l'investissement de type "day trading" c'est qu'il est en train de transformer la bourse en casino, ou en un lieu de débauche qui n'a plus rien à voir avec l'investissement. Je me demande si j'y suis à ma place...

En terminant, une citation de Warren Buffett sur le sujet qui m'apparaît à propos:

"We believe that according the name 'investors' to institutions that trade actively is like calling someone who repeatedly engages in one-night stands a 'romantic.' "
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vendredi 13 novembre 2009

À surveiller aujourd'hui: les résultats trimestriels de Mega Brands

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Mega Brands (MB-TSX), le fabricant québécois de jouets, a vu son titre qui se transigeait aux environs de $20 en septembre 2007, toucher les $0.33 en décembre dernier. Tout le monde connaît les nombreux problèmes de l'entreprise qui ont précipité son titre vers le bas: baisse des ventes, niveau d'endettement élevé, acquisition douteuse de Rose Art, démêlées avec ses fournisseurs chinois, jouets défectueux qui ont entraîné des rejets et des poursuites, inventaires élevés et émission de débentures convertibles principales en août 2008...

Plusieurs s'attendaient probablement à ce qu'il y ait une importante restructuration du capital (Chapitre 11) pour éviter la faillite, pour amener ainsi le titre dans la zone des penny stocks. La semaine dernière, l'entreprise semble avoir reçu un peu d'oxygène lorsqu'elle a gagné sa cause contre les anciens propriétaires de Rose Art. Du coup, certains se sont mis à croire qu'elle parviendrait peut-être à se tirer d'affaire sans passer par le chapitre 11, le titre est ainsi passé de $0.47 à $0.85 en quelques jours. Ce matin, avant l'ouverture des marchés, l'entreprise publiera ses résultats trimestriels: cela devrait nous en dire plus long sur l'état du malade et sur ses chances de s'en sortir ou pas...
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mercredi 11 novembre 2009

Dollar canadien: la parité avec la devise américaine imminente?

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Les propos de dirigeants de la FED au cours des derniers jours laissent penser que le taux directeur américain ne sera pas relevé dans un proche avenir du très bas niveau où il se situe actuellement. L'inflation semble relativement sous contrôle et l'économie américaine a toujours besoin de ce stimulus pour relancer l'emploi.

Un impact prévisible de cette orientation de la FED: un dollar américain qui continue sa chute face aux principales devises. Le dollar canadien pourrait ainsi atteindre la parité avec la devise américaine d'ici la fin de l'année. Du même souffle, il est probable que le prix du baril de pétrole se dirigera vers les $100 d'ici quelques mois. Finalement, le marché des actions profitera probablement de cet affaiblissement de la devise américaine au cours des prochaines semaines.

Si l'on s'intéresse aux actions américaines, ça se complique un peu: ce que l'on pourrait gagner d'un côté sur la montée de leurs cours, pourrait être perdu de l'autre côté par la chute de la valeur de la devise américaine dans laquelle elles se transigent.
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mercredi 4 novembre 2009

Investir dans Berkshire Hathaway: bonne ou mauvaise idée?

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L'action de catégorie A de Berkshire Hathaway (BRK.A-NYSE), le holding que dirige Warren Buffett depuis 1962, vaut aujourd'hui $100,180 l'unité. Pas vraiment abordable pour le commun des mortels... L'action de catégorie B (BRK.B-NYSE) vaut quant à elle $3,350, nettement plus accessible mais ça demeure dispendieux pour celui qui aimerait s'en procurer une dizaine... Le conseil d'administration de la vénérable institution vient cependant d'approuver une division d'actions (split) de 50 pour 1 pour l'action de catégorie B qui la rendra définitivement plus abordable: au cours de fermeture d'hier, cela aurait signifié un prix de $67 l'unité.

Est-ce que ce titre deviendra ainsi une bonne occasion de placement pour le simple investisseur comme vous et moi? Je n'en suis pas sûr. J'ai la plus grande admiration pour Warren Buffett, le plus grand investisseur de tous les temps, mais on ne peut oublier que l'Oracle d'Omaha aura 80 ans en août prochain. Et Berkshire Hathaway c'est d'abord et avant tout la sagesse et le génie de Warren Buffett. Quand il ne sera plus là, que deviendra Berkshire?

Qu'en pensez-vous?

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