mercredi 29 novembre 2017

Drôle de séance...

Drôle de séance où les entreprises qui dominent le marché depuis le début de l'année subissent en même temps d'importants reculs vers 12h30...

Nvidia Corp -7,6%
Shopify Inc A -6,7%
Netflix Inc - 6,2%
Visa Inc Class A -4,2%
Facebook Inc A -4,0%
Tesla Inc -3,9%
Amazon.com Inc -3,5%
Electronic Arts Inc -3,1%
Apple Inc -2,9%
Alphabet Inc C -2,7%
The Priceline Group Inc -1,5%
Microsoft Corp -1,4%

Mini-correction sur ces titres passablement gonflés ou est-ce quelque chose de plus significatif?

mardi 28 novembre 2017

Une réorientation vers le cannabis appréciée par le marché...

Je voyais du coin de l'œil le cours de mes actions de Neptune Technologies & Bioressources (NEPT-TSX, $2.25) monté depuis une semaine, en me demandant pourquoi les investisseurs trouvaient soudainement intéressante cette compagnie qui produisait des suppléments vitaminiques, en particulier des gélules de krill... J'ai donc fouillé pour connaître la cause de ce mouvement haussier et je suis tombé sur la nouvelle qui justifiait ce soudain engouement: l'entreprise bifurque du krill vers le cannabis! Neptune Technologies et Bioressources présente aujourd'hui à New York son "plan d'affaires vers le cannabis" basé sur des investissements de 5 millions à son usine de Sherbrooke qui permettront d'y produire de l'huile de cannabis. 

On connait l'engouement pour les titres reliés à la marijuana depuis les intentions du gouvernement fédéral de la légaliser. Pour ma part, je n'ai jamais embarqué dans ce mouvement euphorique, ce type d'entreprises et le potentiel réel de ce nouveau marché m'apparaissaient trop difficiles à évaluer. Le hasard aura fait que je participe maintenant à cette nouvelle industrie... Cool man... 

Présentation: Our Cannabis Business Roadmap 28.11.2017 

mercredi 22 novembre 2017

Amazon.com: un ballon démesurément gonflé?

Le titre d'Amazon.com (AMZN-Nasdaq) se transige aujourd'hui à $1,156 l'action. Cela équivaut à un ratio Cours de l'action/Bénéfices par action (C/BPA ou P/E) de 294! À titre comparatif, le C/BPA de Apple (AAPL-Nasdaq, $174.96) est de 19! Celui de la plupart des grandes sociétés américaines se situe entre 15 et 20. La valeur boursière de Amazon équivaut à 22 fois sa valeur aux livres, cette dernière est de $51.83 l'action!   

Ce prix exorbitant de l'action d'Amazon serait justifié par la croissance exponentielle que serait appelée à connaître l'entreprise. Je veux bien, mais pour atteindre un jour un ratio C/BPA de 19 comme Apple, le bénéfice annuel par action d'Amazon devrait passer du $3.91 actuel à $60.84 par action! Toute une remontée pour une entreprise qui se situe finalement surtout dans le secteur extrêmement compétitif du commerce de détail, où elle parvient à atteindre des marges nettes entre 1 et 2%. Vous allez me dire que ce qui compte ce sont les flux de trésorerie qu'elle génère qui vont lui permettre de s'étendre vers d'autres activités plus rentables. Je veux bien, mais même sous cet angle, avec un ratio cours/flux de trésorerie disponibles (free cash flow) de 79, Amazon est très loin de la performance d'Apple pour ce ratio qui est de 18 ou de celle de son principal concurrent, Wal-Mart Stores (WMT-NYSE), qui a un ratio inférieur à 17!  

Amazon a profité de l'effet de surprise dans le commerce de détail en s'imposant dans le commerce en ligne pendant que les anciens joueurs dominants ne savaient trop comment réagir. Je regarde aller Wal-Mart (WMT-NYSE), Best Buy (BBY-NYSE) et Home Depot (HD-NYSE), je crois que ces entreprises du commerce de détail ont maintenant bien compris les nouvelles règles du jeu et qu'elles ne s'en laisseront plus imposer par Amazon. Je ne vois pas comment on peut justifier le cours actuel d'Amazon, il m'apparaît complètement démesuré.    

mardi 21 novembre 2017

Eldorado Gold à moins d'un tiers de sa valeur aux livres: trappe ou aubaine?

Investir dans les compagnies aurifères n'est pas mon type d'investissement préféré: je n'ai pas les qualifications pour prévoir l'évolution du cours de ce métal précieux, ni pour évaluer le potentiel de ce type d'actifs. Le prix de l'once d'or (en USD) est stagnant depuis le début 2013, la faiblesse de l'inflation et la bonne santé des marchés boursiers expliquent probablement cette situation, l'or étant une valeur refuge lors des périodes d'instabilité économique ou géopolitique. J'ai cependant repéré  un titre aurifère qui pourrait connaître une remontée intéressante en 2018: Eldorado Gold (ELD-TSX, $1.56).

Ce titre a connu une baisse importante de sa valeur en 2017, passant de $4.50 en début d'année à sa valeur actuelle ($1.56). Comme son cours a baissé tout au long de l'année, il subit actuellement la pression des ventes de fin d'année à des fins fiscales des titres qui ont connu une baisse importante de leur valeur en 2017. Pourquoi cette chute du titre? La compagnie est en conflit avec le gouvernement grec concernant deux mines (Olympias et Skouries) qu'elle exploite dans ce pays, après avoir atteint un paroxysme en septembre alors que la compagnie a menacé de fermer ces mines, la situation semble s'être refroidi pour l'instant: Eldorado Gold a reçu de nouveaux permis d'exploitation du gouvernement et le différend a été envoyé à une instance d'arbitrage. Ce litige demeure une épée de Damocles sur ce titre, il faut en être conscient. Deuxième cause qui a affligé le titre: des prévisions de résultats pour à la mine de Kisladag en Turquie ont été revues à la  baisse de façon importante au mois d'octobre.

Au delà de ces nouvelles négatives concernant ces trois mines, le titre se transige nettement en deçà de sa valeur aux livres qui serait de $4.66 USD l'action ($5.94 en CAD), si l'on se fie aux chiffres du dernier rapport trimestriel. Les actifs de la compagnie dans d'autres mines, dont une au Québec (Lamaque), sont intéressants et le niveau d'endettement d'Eldorado Gold semble raisonnable. La compagnie a également des liquidités importantes (540 millions USD, soit environ $0.88 par action en dollar canadien, alors que le titre se transige à $1.56).  

Ce titre est spéculatif, mais certains croient qu'il est nettement sous-estimé et qu'il remontera quand la période des ventes de fin d'année à des fins fiscales sera passée. Un contributeur de Seeking Alpha croit que ce titre, malgré les risques qu'il comporte, offre un potentiel de forte remontée. Si ce titre vous intéresse, je vous invite à lire son analyse très détaillée, en cliquant sur le lien ci-dessous:

Eldorado Gold: An Epic Opportunity   

Présentation de la compagnie (novembre 2017)

mardi 14 novembre 2017

Gurufocus.com: pour connaître les portefeuilles des grands investisseurs

Un site permet de connaître la constitution et les changements dans les portefeuilles des grands investisseurs comme Warren Buffett, Carl Icahn ou Bill Ackman: Gurufocus.com

Ces gestionnaires ont quand même fait leurs preuves, leur avis peut être éclairant...

Pour connaître les changements les plus récents à leur portefeuille: cliquez ci-dessous:

GE: les dérivations n'auront pas lieu...

Bon, ma savante hypothèse à propos de General Electric (GE-NYSE), expliquée dans mon post précédent, ne tient déjà plus la route, du moins pour l'instant. D'après ce que j'ai lu suite à la conférence du nouveau CEO hier, ce n'est pas dans les plans de la direction. On retient plutôt la vente de certaines divisions, ce qui m'apparaît nettement moins intéressant pour les actionnaires. Je crois que cette approche conservatrice a déçu les analystes et les investisseurs et que cela explique la descente additionnelle d'un autre 8% aujourd'hui.


lundi 13 novembre 2017

General Electric: un conglomérat qui cache une richesse sous-estimée?

À mes débuts en bourse, j'ai acheté à quelques reprises des actions de la compagnie Hewlett Packard (HPQ-NYSE) qui traversait un moment difficile. Cette compagnie était alors un icône déclinant dans le domaine de l'informatique, elle était de plus en plus dépassée par de nouvelles entreprises (ex. Dell) qui avaient une croissance nettement plus forte que la sienne. Depuis ces achats, le cours du titre a connu une remontée modeste, mais ce placement fut tout de même un de mes meilleurs car l'entreprise a laissé se détacher d'elle une composante dans le cadre d'une dérivation (spin-off): Hewlett Packard Enterprise (HPE). Cette dernière laissa à son tour deux divisions se détacher dans le cadre de nouvelles dérivations: DXC Technology (DXC) et Micro Focus International  (MFGP). Si on considère la valeur des actions de ces trois nouvelles compagnies distribuées aux actionnaires de la compagnie mère (HPQ), le rendement obtenu sur ces actions initiales de HPQ fut très élevé: la valeur des dérivations dépassant à elle-seule la valeur du placement initial, sans compter la valeur des actions de HPQ qui a tout de même augmentée en quinze ans! 

Hewlett Packard cachait des composantes qui une fois constituées en compagnies autonomes se sont révélées fort lucratives pour l'investisseur. Ce qui m'amène à vous parler de General Electric (GE-NYSE, $19.02) qui traverse la période la plus difficile de son histoire. General Electric ce n'est pas vraiment une entreprise, c'est un véritable conglomérat, un regroupement de divisions opérant dans des secteurs très différents: machinerie, aéronautique, finances, génie manufacturier, informatique, équipements médicaux, électroménagers, éclairage, équipements hydroélectriques, transport ferroviaire et maritime, équipements et services pétroliers... General Electric c'est en quelque sorte dix entreprises en une. 

Je ne sais pas combien valent chacune de ces entreprises, si la somme de leurs valeurs dépasse la valeur de la capitalisation boursière actuelle de GE. Je ne peux donc pour l'instant affirmer catégoriquement que General Electric pourrait être éventuellement un Hewlett Packard, si la compagnie mère décidait de libérer progressivement certaines de ses divisions pour les laisser devenir des compagnies autonomes. Le nouveau CEO de l'entreprise n'a pas exclu la possibilité de telles dérivations (spin off). 

Je garde donc un œil sur General Electric, j'attends de voir des signaux techniques qui confirmeraient une stabilisation du titre sur un plancher qui signifierait la fin de sa descente actuelle et je pourrais alors ajouter aux actions que je possède de l'entreprise, dans une optique de réorganisation par dérivations qui libérerait de la richesse cachée. Je ferais ces achats soit dans un compte CÉLI, soit dans un compte REER pour me mettre à l'abri de la décision éventuelle de Revenu Canada de reconnaître ou non ces nouvelles entreprises comme des "dérivations admissibles" et non comme des dividendes versées aux actionnaires, ce qui est très injuste et pénalisant d'un point de vue fiscal.

Why Not a GE Breakup? - Bloomberg
Réorganisation d'une société étrangère avec dérivation - Revenu Canada

samedi 11 novembre 2017

Supremex: la transition se poursuit

Je vous ai parlé le 2 août dernier d'une compagnie québécoise cotée en bourse mais peu connue: Supremex (SXP-TSX, $4.25). Je mentionnais dans mon post que ce titre pouvait offrir un potentiel intéressant si l'entreprise parvenait à réussir sa transition d'un produit principal touché par une certaine désuétude (les enveloppes) vers un domaine offrant un meilleur potentiel (les produits d'emballage). L'entreprise a déposé son rapport trimestriel cette semaine et la transition semble se continuer de façon satisfaisante: les produits d'emballage augmentant leur part des revenus générés par l'entreprise.

Pour plus de précisions, consultez le communiqué suivant de l'entreprise:

mardi 7 novembre 2017

Suis-je le canari dans la mine?

J'ai une portefeuille boursier très diversifié, mais vraiment très diversifié... composé d'une majorité de titres de type "turnaround": des entreprises achetées après une mauvaise passe où leur cours était conséquemment très bas, avec l'espoir de les voir remonter un jour. Mon portefeuille est en quelque sorte un indice précurseur pour les périodes de correction du marché: il est bien connu que lorsque les grands investisseurs institutionnels s'apprêtent à retirer des jetons de la table en prévision d'une telle correction baissière, ils jettent en premier par dessus bord, les titres les plus risqués, ceux des entreprises qui ont connu une période difficile et dont le retour à la santé n'est pas certain (les "turnarounds stocks").

Ce type de portefeuille génère des retours au-dessus de la moyenne quand l'optimisme règne sur les marchés et que les grands investisseurs sont prêts à prendre des chances avec des titres plus spéculatifs. Mais à l'inverse, quand ces grands joueurs voient du noir à l'horizon, ça peut être extrêmement douloureux d'avoir une telle configuration de portefeuille. J'ai vécu la descente de la fin 2008/début 2009 de façon beaucoup plus violente que l'investisseur moyen. Mon portefeuille est en quelque sorte un "canari dans la mine" pour l'investisseur conservateur. 

Chaque jour, je compare la performance moyenne de mes titres avec la performance de deux grands indices: le S&P 500 et S&P TSX. J'ai noté depuis trois semaines que mon portefeuille perd régulièrement face à ces indices et de façon importante, alors qu'il se défendait plutôt bien depuis quelques années. Aujourd'hui, fut une des pires séances de ma carrière d'investisseur, sinon la pire: l'écart entre mon portefeuille et ces deux indices réunis fut de -1,25%, et ce, malgré une stabilité des marchés durant cette séance! Cela est un écart majeur, puisque je suis très diversifié et que ma piètre performance ne s'explique pas par la chute d'un titre qui compterait pour 20% de mon portefeuille.

Conclusion, si l'on se fie à mon indice personnel, l'indice Québec Bourse, les marchés ont entrepris un mouvement défensif, même si on ne le voit pas encore pour l'instant: le déplacement des titres plus risqués vers les titres plus sûrs a débuté. C'est un premier pas, si les craintes d'une baisse se poursuivent, le second groupe, les titres de qualité, y goûtera également, mais de façon moins prononcée (mouvement vers l'augmentation des liquidités), alors que pour les titres de type "turnaround", on assistera à une véritable dégelée accentuée par les ventes de fin d'année pour utilisation des pertes de capital sur les titres qui ont connu une baisse durant l'année. Bon, tout ça n'est que ma vision personnelle et je peux être complètement dans le champ, je ne suis pas un expert, je ne suis qu'un simple investisseur...  

P.S. L’expression « un canari dans une mise de charbon » fait référence à une ancienne pratique de mineurs qui apportaient des canaris dans les mines de charbon. Lorsque les canaris arrêtaient de chanter, cela signifiait qu’ils avaient détecté une fuite de gaz et qu’il fallait alors évacuer sur le champ, avant qu’une explosion ne se produise.