lundi 23 février 2009

En attendant que la tempête passe, la sagesse de l'Oracle d'Omaha

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En attendant que la tempête passe, et elle passera, quelques citations de Warren Buffett, ça calme et ça redonne de la perspective:

« Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui, parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. »
« Je veux pouvoir expliquer mes erreurs. C'est pourquoi je ne fais que des choses que je comprends. »
« Quand on est dans un trou, la pire chose à faire est de continuer de creuser. »
« Quand un dirigeant avec une réputation d'excellence s'attaque à une entreprise avec une réputation de médiocrité, c'est la réputation de l'entreprise qui demeure intacte. »
«Les prévisions vous en disent beaucoup sur ceux qui les font, elle ne vous disent rien sur l'avenir.»
« Ne demandez jamais à un barbier si vous avez besoin d’une coupe de cheveux. »
« Mieux vaut avoir approximativement raison qu'avoir précisément tort. »
« Dans le monde des affaires, malheureusement, le miroir arrière est toujours plus clair que le pare-brise. »
« Si jamais vous vous retrouvez dans un bateau qui coule, l'énergie pour changer de bateau est plus productive que l'énergie pour colmater les trous. »
« Vous n'avez pas raison parce que d'autres sont d'accord avec vous. Vous avez raison parce que vos faits sont exacts et que votre raisonnement est juste. »
« La plupart des gens s’intéressent aux actions quand tout le monde s’y intéresse. Le moment d’acheter est quand personne ne veut acheter. Vous ne pouvez acheter ce qui est populaire. »
« Quand vous recherchez des gens à recruter, vous devez rechercher trois qualités : l'intégrité, l'intelligence, et l'énergie, s'ils ne possèdent pas la première, les deux autres vous tueront. »
« C'est quand la mer se retire qu'on voit ceux qui se baignent nus. » (les entreprises lorsqu'une récession se présente...)
« Si vous ne connaissez pas les bijoux, connaissez le bijoutier. »
«Un sondage n'est pas un substitut à la réflexion»

Et quelques unes en anglais:

"Chains of habit are too light to be felt until they are too heavy to be broken."
"In the short run, the market is a voting machine. In the long run, it's a weighing machine."
"Be fearful when others are greedy. Be greedy when others are fearful."
"Risk comes from not knowing what you're doing."
"Wide diversification is only required when investors do not understand what they are doing."
"What we learn from history is that people don’t learn from history."
"Diversification may preserve wealth, but concentration builds wealth."
"Invest within your circle of competence, It's not how big the circle is that counts, it's how well you define the parameters"
"I never attempt to make money on the stock market. I buy on the assumption that they could close the market the next day and not reopen it for five years."
"I don't look to jump over 7-foot bars: I look around for 1-foot bars that I can step over. "
"Look at market fluctuations as your friend rather than your enemy; profit from folly rather than participate in it."
" There seems to be some perverse human characteristic that likes to make easy things difficult. "
"Time is the friend of the wonderful company, the enemy of the mediocre."
"We believe that according the name 'investors' to institutions that trade actively is like calling someone who repeatedly engages in one-night stands a 'romantic.' "
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vendredi 20 février 2009

Quelle idée de démarrer un blog sur la bourse le 15 septembre 2007...

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Le 15 septembre 2007, les marchés boursiers allaient plutôt bien, depuis mars 2003 que les indices grimpaient de façon régulière: en 4 ans et demie, le S&P 500 avait presque doublé, passant de 800 à plus de 1500 points. Mes investissements durant cette période avaient suivi la tendance des marchés et même, fait un peu mieux. J'eus alors la brillante idée ce samedi après-midi du 15 septembre 2007 de démarrer un blog sur la bourse. Je m'étais dit que ce serait sympathique d'échanger avec d'autres simples investisseurs sur cette passion que nous avions en commun. Quel timing!

Quand on démarre un blog, peu importe le sujet, le défi c'est de se faire connaître. On écrit pour être lu, après tout. La blogosphère compte des millions de blogs, ce n'est pas évident de sortir de l'anonymat. J'ai utilisé dans les premiers temps une stratégie marketing plutôt ratoureuse: j'ai envahi les différentes sections du forum Webfin pour y laisser des messages sur différents sujets en laissant ma carte de visite, l'adresse de mon blog, à la fin de chaque message. Les administrateurs du forum boursier le plus populaire au Québec ont été tolérants avec moi, je les en remercie. Grâce à eux, j'ai pu me développer un premier noyau de lecteurs. Au fil des mois, j'ai tenu le coup, lorsque périodiquement je frappais un mur dans mon inspiration et que je remettais en question la pertinence de continuer.

Depuis le 15 septembre 2007, l'indice S&P 500 a perdu en moins de dix-huit mois près de 50% de sa valeur, passant de 1484 points à 770 aujourd'hui. Ce n'était vraiment pas la période idéale pour démarrer un blog boursier. J'ai démarré ma "petite entreprise" au début d'une des périodes les plus négatives de l'histoire des marchés boursiers.

Imaginez l'inverse, si les marchés avaient doublé leur valeur, nous aurions partagé ensemble ces moments d'allégresse boursière, nous félicitant mutuellement de nos coups les plus fumants... Mais là, c'est le contraire avec ce marché de déprime: ce n'est pas évident de vous entretenir quasi quotidiennement de ce sujet qui devient quasiment lugubre. Il y a des jours où j'aurais davantage envie d'aborder des sujets plus légers, de rigoler avec vous, plutôt que de faire le bilan d'une autre semaine marquée par la chute des cours boursiers.

Je me dis que les titres des institutions financières sont tellement rendus bas, qu'ils ne peuvent plus descendre vraiment plus bas (Citigroup à $1.95!). Je me dis que General Electric à $9.38, ça ne peut pas rester là bien longtemps. Je me dis qu'à ces niveaux, il n'y aura bientôt plus de motivation à vendre et que la situation va s'inverser rendue à un certain seuil. On dit que c'est lorsque le simple investisseur est complètement déprimé que les marchés s'apprêtent à changer de direction, je le suis, alors ça doit être bon signe.

Malgré ma déprime d'investisseur, je crois vraiment que cette fois le fond est proche, encore deux ou trois séances de déprime, l'indice Dow Jones qui frôle les 7000 points et hop, on repart vers le haut! Il ne faut pas désespérer, le début de la remontée n'est peut-être pas loin. Je sais, j'ai dit ça quand l'indice Dow Jones était rendu à 11000 points, puis à 10000, 9000, 8000... Est-ce que je fais encore preuve d'un optimisme non fondé? On s'en reparle dans un mois.
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Direction Dow Jones à 7000 points?

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Autre journée critique pour la direction des marchés aujourd'hui. Je ne suis pas un spécialiste de l'analyse technique mais les principaux indices ont rejoint à nouveau leur support de la fin novembre (7400 points pour l'indice Dow Jones) et le plancher pourrait craquer, et si ça cède, on déboule de quelques marches supplémentaires, on se dirige vers les 7000 points pour l'indice phare. Je ne suis qu'un simple investisseur comme vous, ce n'est que ma perception des marchés, votre point de vue vaut le mien. Il faut rester calme, ce n'est pas le temps de paniquer et de vendre ses actions aux prix ridicules où elles sont en ce moment, c'est ma modeste opinion. Je ne suis pas un "day trader", vendre pour racheter quelques points de pourcentage plus bas dans deux jours, ce n'est pas ma tasse de thé.

Il y a tellement de mauvaise nouvelles depuis quelques semaines, la dernière en lice étant la fraude de 8 milliards de Banque Stanford Internationale, que la déprime des investisseurs semble totale, la confiance dans le système boursier est à son plus bas. On dirait que les investisseurs attendent le grand coup vers le bas pour se pointer, comme s'il y avait déjà un consensus que le fond est plus bas. Pourtant, nombre de titres de qualité sont en vente à prix d'aubaines. Mais où sont les acheteurs? Il y en a sûrement plein sur les lignes de côté qui observent, mais tous semblent attendre "le" signal avant de sauter sur le terrain.

Ne pas oublier les paroles du sage Warren: "Be fearful when others are greedy. Be greedy when others are fearful.". Ou si vous préférez: "Soyez craintifs quand les autres sont gourmands, soyez gourmands quand les autres sont craintifs."
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mardi 17 février 2009

Direction Dow Jones à 7500 points?

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Les bourses nord-américaines étaient en congé hier, si je me fie aux bourses européennes hier et ce matin et à la multitude de nouvelles négatives de la semaine dernière, j'ai l'impression que l'on se dirige vers les 7500 points pour l'indice Dow Jones. En novembre dernier, l'indice phare avait percé brièvement le plancher des 7400 points avant de remonter rapidement au dessus des 9000 points en une douzaine de séances. C'était un faux départ bien sûr, les marchés sont repartis vers le bas par la suite.

Ce qui m'amène à croire que l'on s'apprête à revisiter les environs du creux de novembre: l'incapacité de l'indice à revenir au dessus des 8000 points lors des trois dernières séances de la semaine dernière. Ce n'est qu'une impression, je ne suis pas un spécialiste de l'analyse technique. Qu'en pensez-vous?
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lundi 16 février 2009

Investir dans les énergies renouvelables

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Le documentaire d'Al Gore m'a fait penser aux investissements dans les compagnies reliées aux énergies renouvelables. Ces énergies sont fort prometteuses pour ce qui est de la protection de l'environnement, mais constituent-elles un domaine d'investissement valable? L'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche n'est-elle pas un facteur favorable au développement de ce secteur et des entreprises qui lui sont associées?

Avant de s'aventurer sur ce terrain, l'investisseur doit cependant y penser par deux fois, plusieurs de ces entreprises se transigent à des multiples Prix/bénéfices très élevés ou ne sont tout simplement pas encore rentables. Certaines traînent un niveau d'endettement élevé et pourraient avoir des difficultés à accéder à du renouvellement de crédit dans le marché actuel, cela pourrait mettre en danger la survie des plus fragiles. Investir dans un monde meilleur peut être attirant pour la conscience mais désastreux pour le portefeuille... Alors, prudence.

La récession mondiale, par contre, a déjà fait chuter plusieurs de ces titres qui avaient atteint des niveaux démesurés, portés par des anticipations irréalistes de croissance. Selon moi, ces titres demeurent à première vue encore trop dispendieux, mais si la déprime boursière les entraîne encore plus bas, certains d'entre eux pourraient devenir intéressants dans une perspective long terme. Voici quelques titres que j'ai repérés et que je mets pour les prochains mois sur mon radar "énergies renouvelables".

Énergie solaire:

First Solar (FSLR-Nasdaq - $144.45)
Suntech Power Holding Co (STP-NYSE - $9.46)
JA Solar Holding Co. (JASO-Nasdaq - $2.66)
Evergreen Solar Inc (ESLR-Nasdaq - $1.66)
Sunpower Corp (SPWRA-Nasdaq - $35.00)

Si on veut investir dans ce secteur en prenant moins de risques, du côté du marché des turbines d'éoliennes, on retrouve plusieurs grandes entreprises...

General Electric (GE-NYSE - $11.44)
Siemens AG (SI-NYSE - $59.20)
Vestas (VWDRY.PK - $17.45)
Gamesa (GCTAF.PK - $16.87)

et si vous n'avez pas peur du risque, il y a également une multitude de petites entreprises en développement, de véritables billets de loterie...

J'aimerais améliorer cette liste. Connaissez-vous d'autres entreprises reliées aux énergies renouvelables qui offrent un potentiel intéressant? J'attends vos suggestions.

Dow Jones U.S. Renewable Energy Equipment, cliquez >>> ici
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dimanche 15 février 2009

Une vérité qui dérange

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Ça m'aura pris trois ans avant de visionner le documentaire de Al Gore sur les conséquences du réchauffement climatique: Une vérité qui dérange (An Inconvenient Truth). Mieux vaut tard que jamais.

Le mouvement écologiste, je dois l'admettre, me tombe habituellement un peu sur les nerfs, je lui trouve un petit côté "nouvelle religion moralisatrice" et moi, devant les porteurs de la "grande vérité", j'ai toujours eu un réflexe défensif, une crainte d'être enrégimenté, de subir un lavage de cerveau.

Ça remonte à l'université, quand je faisais Science Politique au Pavillon Reid de l'UQAM... Il y avait un couloir à l'entrée où de chaque côté on apercevait des tables où se retrouvaient les représentants des groupuscules de gauche de l'époque. Tels des missionnaires, ils nous accrochaient au passage pour nous parler de la grande vérité qu'ils détenaient maintenant et qui était toute expliquée clairement dans les petits volumes qu'ils vendaient: les écrits de Marx, de Lénine, de Mao, de Trotsky, de Joseph Staline... Ça me puait au nez, ça me rappelait le catéchisme de mon enfance, les 100 questions et réponses sur la vie et l'existence. Où est Dieu? Dieu est partout. Bonne réponse, deux points...

Bon, les écolos quand ils s'opposent à toute amélioration du réseau routier pour mieux punir ces damnés automobilistes qui mettent la planète en péril en se rendant travailler à tous les matins, ils me rappellent les marxistes-léninistes de cette époque. Et puis, ils font une erreur de calcul: plus la circulation automobile est fluide, moins il y a de pollution, c'est dans les bouchons de circulation que les automobiles sont le plus polluantes. Pas que je ne sois pas conscient de l'environnement, je remplis mes bacs verts méticuleusement, j'ai planté une douzaine d'arbres et des centaines de plantes tout autour de ma demeure, je surveille ma consommation d'électricité... mais je conduis une automobile... et pour ça, à entendre certains représentant de groupes écologistes, je suis la personnification du diable de banlieue qui vient semer ses CO2 au centre-ville avant de retourner passer ses soirées dans sa banlieue insignifiante...

Le film de Al Gore, par contre, n'a pas ce ton moralisateur, il ne présente que les faits, que les données que les scientifiques nous fournissent, en nous mettant en garde contre les conséquences et qu'il faut agir maintenant pour éviter le pire pour nos enfants.

Alors, j'en suis là, j'ai été convaincu. Je dois trouver une solution: où j'habite, il n'y a pas de trains de banlieue, on nous en promet un depuis vingt ans. Ça veut donc dire l'autobus, deux heures et demie par jour pour aller et revenir du travail dans des conditions pénibles: la course pour ne pas manquer le départ, des autobus sans amortisseurs, ou presque, des sièges avec rembourrage minimaliste quand on en a un siège... mais la plupart du temps, en position debout, avec la sensation étouffante d'être compressé dans un espace de deux pieds carrés, les secousses à chaque départ et arrêt, avec le soleil qui vous chauffe dessus durant les mois d'été, le bruit et la chaleur du moteur, etc. Pour moi, le transport en commun de la STM, c'est la torture en commun.

Ceci dit, ce film vous fait réaliser que le réchauffement climatique c'est de loin l'enjeu le plus important pour l'espèce humaine. Les hauts et les bas des marchés boursiers vous apparaissent bien secondaires face à ce péril qui menace notre planète et la qualité de vie des générations futures. Notre petite planète... le minuscule pixel sur la photo renvoyée par le satellite Hubard et que l'on peut voir dans ce documentaire remarquable.

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samedi 14 février 2009

DOW CHEMICAL: Ne jamais essayer d'attraper un couteau qui tombe

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Je publie à nouveau une "leçon de l'investisseur" intitulée: Ne jamais essayer d'attraper un couteau qui tombe. Je la publie à nouveau parce qu'elle vient de se confirmer de façon flagrante avec le titre de Dow Chemical (DOW-NYSE).

Le 29 décembre dernier, une nouvelle a été publiée comme quoi la compagnie Petrochemical Industries qui appartient à l'état du Koweit, voulait se retirer d'un projet de rachat d'installations de Dow Chemical qui aurait éventuellement permis à cette dernière de faire un profit de 9 milliards de USD. Dow Chemical avait déjà signifié qu'elle utiliserait cette somme pour financer la majeure partie du rachat de Rohm & Haas dans laquelle elle s'était déjà engagée. Avec la décision de Petrochemical Industries, Dow Chemical se retrouvait soudainement avec un important besoin de financement dans un marché du crédit en pleine contraction, sinon elle allait subir des pénalités importantes de Rohm & Haas.

La nouvelle était tout à fait négative et le titre de Dow Chemical plongea de 21% cette journée du 29 décembre, pour se retrouver à $15.32. Le titre qui se transigeait à $43 en mai dernier, pouvait paraître sur le coup fort appétissant aux chasseurs d'aubaines imprudents comme moi... Une première lecture de la nouvelle ne laissait pas nécessairement entrevoir au simple investisseur toutes les conséquences d'un tel bourbier financier. Le nouveau plancher des $15 résista pendant une quinzaine de séances, le temps que les autres conséquences de la nouvelle devinrent plus évidentes aux grands investisseurs: décotes probables du bilan financier par les les grandes agences de cotation de crédit et surtout, possible remise en question du dividende, élément essentiel au maintien du cours d'une compagnie de catégorie "commodités", au moment où les prix des produits chimiques étaient, en plus, en chute libre.

Les décotes suivirent inévitablement créant une première faille, puis, il apparut de plus en plus évident que le dividende allait être en bonne partie sacrifié. À compter du 20 janvier, à chaque séance, on voyait des grands investisseurs se précipiter en dehors de ce vaisseau en péril. Une fois que le plancher des $15 céda, ce fut la chute régulière du titre qui l'amena sous les $10, il a terminé la séance d'hier à $9.53. La confirmation d'une coupure de 64% de la valeur du dividende fut effectivement annoncée jeudi.

On voit donc à quel point, il faut se méfier de réagir trop vite à une mauvaise nouvelle, en pensant que l'on peut entrevoir toutes les conséquences rapidement et surtout, l'impact que cela aura sur le cours du titre. On doit laisser au marché tout le temps d'absorber la mauvaise nouvelle et qu'il en fasse pleinement payer le prix au titre. Ce qui m'amène à publier à nouveau une des premières "leçons de l'investisseur" que j'ai mentionnée sur ce blogue. La voici:

Les leçons de l'investisseur: Ne jamais essayer d'attraper un couteau qui tombe

Après une mauvaise nouvelle majeure, il faut attendre plusieurs séances avant d’acheter les actions d'une compagnie qui nous intéresse malgré cette nouvelle et dont le prix est soudainement attrayant. Le nouveau plancher ne se présentera pas avant dix, vingt, voir trente séances ou plus, selon l’ampleur négative de cette nouvelle. Il ne faut surtout pas se précipiter le jour même ou le lendemain, même si le nouveau prix nous fait saliver. Ces journées ne constituent qu’un faux plancher réservé aux affamés impatients d’acheter, je l'ai fait à plusieurs reprises avant de comprendre. Il faut laisser à la mauvaise nouvelle le temps d’être pleinement absorbée par le marché et que ce faux plancher soutenu par les impatients cède. Cette loi de la gravité boursière ne se dément pratiquement jamais!

Bien que le cours des actions touchées par une mauvaise nouvelle de première importance (ex. échec de la reconnaissance d'un médicament majeur par la FDA, diminution soudaine de la rentabilité, arrêt de la croissance des ventes pour un titre dont la valeur était basée sur cette variable…) puisse remonter dans les jours qui suivent le choc initial, il redescendra par la suite quand les affamés impatients se seront gavés et qu'il n'y aura plus rien pour le soutenir. C'est alors que se dessinera lentement le "vrai plancher", la vrai valeur que le marché donne maintenant à ces actions. À ce moment, on peut se pencher, regarder le couteau et si on lui trouve une certaine valeur, décider de le ramasser.
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mercredi 11 février 2009

Les petites bandes passantes sur Business News Network...

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Je préfère et de loin, le ton modéré et calme du canal boursier canadien, Business News Network, à celui de son vis-à-vis américain, CNBC, où les animateurs et les invités s'engagent souvent dans des affrontements criards qui frôlent l'hystérie. Sur cette chaîne américaine, on se demande parfois, si l'on n'est pas en train d'assister à un évènement sportif où "le plus fort en gueule" l'emportera...

Donc, ce soir, entre 19h00 et 19h30, tout en soupant calmement, je regardais Market Call Tonight à BNN, une émission que j'apprécie particulièrement. Durant cette émission, un invité commente certains titres à la demande des téléspectateurs. Pendant que l'analyste ou le gestionnaire de fonds exprime son point de vue, on peut voir dans le bas de l'écran deux bandes passantes, une pour les titres canadiens, l'autre pour les titres américains, bandes où défilent à bonne vitesse des codes boursiers d'entreprises avec leur prix à la fermeture. Ce soir, je ne parvenais pas à relever les yeux vers l'invité, mon attention était souvent attirée par ce qui défilait sur les bandes. Je voyais des prix pour certains titres, tout simplement ahurissants, surtout si l'on se souvient où ces titres se situaient, il y a douze mois à peine.

J'ai aperçu plusieurs titres que j'avais perdu de vue et qui m'ont fait sursauté. Trois exemples. Liz Claiborne (LIZ-NYSE), le fabricant renommé de vêtements qui a terminé la séance d'aujourd'hui à $2.71, il avait même atteint $1.46 à la fin novembre, il se transigeait à $22.70, il y a un an... Regions Financial Corp (RF-NYSE), une banque régionale américaine qui avait une très bonne réputation et qui a fermé aujourd'hui à $3.68, il y a une semaine le titre était à $2.35, en mai dernier, à $24.31... Un autre titre qui avait disparu de mon radar, NCR Corporation (NCR-NYSE), un fabricant de guichets automatiques et de caisses enregistreuses électroniques: $10.36 à la fermeture aujourd'hui, $28 en juillet, au dessus des $50, il y a moins de 24 mois.

Il y avait des dizaines d'autres titres à des prix que l'on n'aurait jamais imaginés, il y a quelques mois à peine. Je n'ai pas regardé de plus près ces titres, peut-être méritent-ils la punition qu'ils viennent de recevoir... Ce que je veux souligner, c'est que nous traversons une période assez étourdissante, une période unique que nous ne revivrons probablement pas de toute notre vie d'investisseur. Un titre, comme celui de Liz Claiborne, qui perd plus de 90% de sa valeur en neuf mois, puis remonte de 85% en moins de trois mois et qui pourrait tout aussi bien reperdre 25% d'ici une semaine ou deux... ça fait manège extrême et ces montagnes russes "ça fout la trouille", comme disent mes amis français. Mais d'un autre côté, il y a sûrement dans ce marché d'énormes possibilités, si on parvient à identifier le moment où on doit embarquer dans le manège ou en sortir... Et ces moments là, bien malin celui qui peut prétendre les prédire actuellement...
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Le piège des compagnies aux produits prometteurs...

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Une des pire erreurs que peut commettre un nouvel investisseur, et je l'ai commise à plusieurs reprises, c'est d'investir dans une compagnie simplement parce qu'elle vient de faire la manchette des journaux lors de la présentation aux médias d'un "produit prometteur". Cette semaine, une jeune entreprise québécoise, AAER (AAE au TSXV), lors d'une conférence de presse, a présenté ses nouvelles installations de production, ainsi qu'une turbine d'éolienne qu'elle s'apprête à expédier à un client américain. N'y a-t-il pas là, produit plus prometteur? L'énergie éolienne n'est-telle pas vouée à un brillant avenir? Le piège est tentant, mais je dis au simple investisseur, méfiez vous avant de vous y précipiter...

Mon propos n'est pas d'enlever du mérite à AAER mais bien de partager avec vous quelques exemples d'investissements dans des produits qui semblaient voués à un avenir des plus prometteur. Mon constat: une entreprise peut avoir un excellent produit dans un domaine d'avenir et être un piètre investissement. Bien souvent, ces jeunes compagnies sont en bourse uniquement pour recueillir des capitaux pour leur permettre de démarrer, l'objectif de rapporter un éventuel profit aux investisseurs initiaux n'est qu'un mirage lointain qui ne se concrétisera, la plupart du temps, jamais. Si vous voyez ces placements comme des billets de loterie, ça va, mais si vous comptez là dessus pour financer votre retraite, c'est autre chose.

Ces entreprises ont habituellement un nombre incroyable d'actions en circulation et ne font, bien sûr, pas de profits, elles fonctionnent à perte. Même dans un scénario de rentabilité éventuelle, vous risquez de ne pas trouver votre compte. Cet éventuel profit, s'il se concrétisait, serait parcellisé en une minuscule somme, une fois divisé par le nombre élevé d'actions mises en circulation. C'est là, le premier piège dans lequel tombent plusieurs de ces valeureux investisseurs qui ne connaissent même pas le nombre d'actions émises par la compagnie dans laquelle ils décident d'investir leurs économies.

Ces "start up" qui ne génèrent aucun fonds de roulement autogénérés (cash flow) sont également pour la plupart des machines qu'il faut alimenter périodiquement de capitaux, simplement pour les maintenir en vie durant ces premières années où elles ne sont pas rentables. La plupart se retourneront éventuellement vers les marchés pour se réalimenter par de nouvelles émissions, ou vers des emprunteurs privilégiés, simplement pour continuer leurs opérations. Les investisseurs initiaux seront alors noyés dans ces refinancements et verront disparaître progressivement toute valeur à leur placement.

J'ai crû à la jambe artificielle de Victhom Human Bionics (VHB-TSXV), aux chaises simulatrices pour les jeux vidéo de D-BOX Technologies (DBO.A - TSXV), aux nanomatériaux de Raymor Industries (RAR-TSXV), au médicament pour le diabète de ConjuChem Biotechnologies (CJB-TSX) et j'en passe... Tous ces investissements se sont avérés désastreux et ont perdu pratiquement toute valeur aujourd'hui. Toutes ces compagnies avaient elles aussi fait naître, lors de conférences de presse, des espoirs fabuleux pour leurs "produits prometteurs" voués au plus bel avenir, espoirs qui ne se sont jamais concrétisés. Je laisse maintenant ces chimères à d'autres, si je veux jouer à la loterie, je m'arrête au magasin du coin et je m'achète un billet de 6/49. C'est plus simple et moins coûteux.
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mardi 10 février 2009

Journée cruciale pour la confiance des marchés

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Journée cruciale aujourd'hui pour l'économie des États-Unis et la bourse, non seulement américaine, mais planétaire: présentation du plan de sauvetage des banques du nouveau Secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, et vote du plan de relance de l'économie américaine au Sénat. La réaction des investisseurs qui suivra nous en dira long sur l'évolution des marchés au cours des prochaines semaines.

Tout est question de confiance, si le doute s'installe après ça, après que l'administration Obama ait sorti son artillerie lourde, on pourrait aller revisiter et tester les creux atteints en novembre dernier (indice Dow Jones à 7,392 points). Au contraire, si la lumière semble apparaître au bout du tunnel, le printemps pourrait amener une embellie des cours boursiers.
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lundi 9 février 2009

Bourse et jardin: deux univers avec de nombreuses ressemblances

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Je n'ai pas que la bourse comme intérêt dans la vie, heureusement pour moi, j'ai d'autres passions un peu moins stressantes: une d'entre elles, c'est le jardinage. Je perçois cependant beaucoup de similitudes entre ces deux univers.

Un bon jardinier, comme un bon investisseur, se devra d'être patient, informé et travaillant. Un jardin, les premières années, donne souvent des résultats modestes, tout comme un portefeuille boursier, et puis le jardin prendra de la maturité et progressivement les fruits de votre dur labeur apparaîtront et viendront vous récompenser pour l'effort investi.

Le jardinier devra d'abord s'informer sur les plantes qu'il souhaite intégrer à ses plates-bandes, avant de les acheter: quelles sont leurs caractéristiques, lesquelles traverseront le mieux le temps, lesquelles auront la plus forte croissance, lesquelles résisteront le mieux aux maladies... L'investisseur fera de même avant de garnir son portefeuille boursier de compagnies.

Et puis, dans un centre horticole, tout comme dans le marché boursier, vous vous retrouvez devant une multitude de variétés et de possibilités, il faut arriver à un agencement qui assurera équilibre, croissance et diversité. Vos plates-bandes ne peuvent pas contenir que des plantes vedettes (entreprises technos), spectaculaires à la floraison mais dont le feuillage peut se détériorer rapidement par la suite et dont la durée de vie sera peut-être courte. Vous devrez y inclure des plantes un peu plus rugueuses, à la floraison plus modeste mais au feuillage vigoureux, des "blue chips" qui seront là, année après année, peu importe la rigueur des hivers.

Pour que le coup d'oeil soit agréable, vous ne pourrez vous limiter à quatre ou cinq plantes, vous devrez apporter à vos plates-bandes une diversité qui assurera un étalement des floraisons et qui protégera votre jardin contre les périodes de monotonie (cycles sectoriels et économiques). Vous prendrez soin d'inclure à votre jardin des plantes de diverses tailles pour créer un tout harmonieux, tout comme l'investisseur avisé ne se limitera pas à une catégorie d'entreprises, mais inclura à la fois de grandes compagnies établies et des plus petites au développement prometteur, car les unes et les autres ont leur place dans un portefeuille équilibré.

Comme on peut le constater, on retrouve beaucoup de ressemblances entre ces deux univers. Il ne faut pas désespérer, l'hiver n'en a que pour quelques semaines, le printemps n'est pas si loin... Qui sait, cette année, la renaissance de votre jardin coïncidera peut-être avec celle de votre portefeuille boursier.
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samedi 7 février 2009

Jim Cramer: bon divertissement, piètre rendement...

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Il m'arrive de regarder Mad Money, le "show" quotidien du tonitruant Jim Cramer. Cette vedette des médias boursiers n'hésite pas un instant, avec peu d'explications et de nuances, à dire à ses téléspectateurs d'acheter ou de vendre sur le champ, tel ou tel titre.

La confiance aveugle que plusieurs portent à ce gourou des marchés boursiers pourrait à nouveau être secouée par une enquête que la revue Barron's a mené sur la performance des recommandations de Jim Cramer. De mai à décembre de l'an dernier, les marchés américains ont reculé de 30%, les choix de Cramer de 35%. C'est la seconde fois qu'une enquête de Barron's révèle la modeste performance du génie de Mad Money. Comme quoi, à la bourse, il faut se méfier des gourous qui semblent posséder la vérité absolue.

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Démocratie boiteuse...

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J'ai de la difficulté à comprendre le système politique américain. Les républicains se font botter le derrière par les électeurs après huit ans de gouvernance où ils ont démontré une incompétence totale qui a mené la plus forte puissance économique mondiale au bord de l'abîme, et Barack Obama doit maintenant se rallier deux ou trois sénateurs républicains "modérés" pour faire passer de justesse son plan de relance. La règle du 60% de votes nécessaires pour faire approuver au sénat un projet présidentiel est carrément antidémocratique, une minorité peut ainsi bloquer une volonté clairement exprimée par la majorité.

Au moins, un plan de relance "aminci" semble en voie de sortir du sénat, ça ne peut pas nuire à l'économie américaine qui en a grandement besoin.
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mercredi 4 février 2009

Mega Brands: sursaut d'un jour ou décollage définitif?

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Mega Brands (MB-TSE) a connu un rebond spectaculaire hier de 182%, passant de $0.39 à $1.10 en une séance: le titre du fabricant québécois de jouets a été propulsé par l'annonce d'une entente avec Microsoft Game Studios pour développer des jouets basés sur le jeu vidéo Halo Wars.

Au delà de l'entente qui est une bonne nouvelle en soi pour Mega Brands, faut-il comprendre que les investisseurs ont été, du même coup, rassurés sur les risques que comporte le lourd bilan financier de l'entreprise? Peut-on conclure que Microsoft ne s'associerait pas à une entreprise qui s'apprêterait à se mettre sous la protection du Chapitre 11? L'avenir nous le dira. Au cours des prochains jours, ce titre sera sûrement très volatile, comme le sont tous les titres qui connaissent un rebond spectaculaire suite à une nouvelle. Terrain délicat...
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lundi 2 février 2009

Lululemon Athletica: un titre "hot" en 2007, refroidi par la récession...

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Vous connaissez Lululemon Athletica (LLL-TSE et LULU-Nasdaq)? C'est une chaîne de boutiques spécialisées dans la vente de vêtements et d'accessoires pour les adeptes du yoga en particulier, mais également d'autres vêtements athlétiques. L'entreprise conçoit plusieurs des vêtements. Elle compte des magasins au Canada, aux États-Unis et en Australie. Assez pointu comme créneau, me direz-vous... Rien n'empêche que ce titre, lorsqu'il est arrivé en bourse en août 2007, a fait un tabac: les premières actions ont été offertes à $30.00 l'unité (au TSE), mais rapidement la demande fut-elle qu'elles se transigèrent près des $57 à la fin octobre de la même année.

C'était l'exemple parfait de l'emballement démesuré auquel on assiste fréquemment sur Wall Street et Bay Street: la popularité du yoga et de la méditation étant grandissante, certains investisseurs voyaient pour Lululemon une expansion planétaire. D'autant plus que ces boutiques ne visaient pas la classe ouvrière, mais une clientèle intellectuelle plus aisée, prête à payer un bon prix pour avoir le "look adéquat", cela semblait protéger les marges bénéficiaires de l'entreprise.

Mr. Market, vous le savez, est maniaco-dépressif. Lorsque l'action atteint son sommet à l'automne 2007, il ne voyait plus clair, prenait ses rêves pour des réalités. L'année 2008 allait ramener notre maniaco-optimiste sur le plancher des vaches. Les ventes et les bénéfices avaient doublés en 2007, alimentés par l'ouverture de nombreux nouveaux magasins, mais les résultats des trois premiers trimestres de 2008 laissaient entrevoir une croissance plus modeste, d'environ 25% pour l'année. De plus, les ventes des boutiques ouvertes depuis plus d'un an ne connaissaient qu'un maigre 4% de croissance au dernier trimestre. Le ralentissement économique aux États-Unis refroidissait les ardeurs même des consommateurs plus aisés. Ce titre qui était porté par la perspective de forts taux de croissance, se multipliant les uns aux autres d'année en année, se dégonfla ainsi en 2008 de près de 80% de sa valeur.

Pour vous donner une idée du niveau de délire collectif qui peut parfois sévir sur Wall Street, Lululemon Athletica se transigeait à 128 fois ses profits en 2007, à 33 fois sa valeur aux livres et à près de 10 fois ses ventes... Le titre a terminé la séance d'aujourd'hui à $8.27 sur le TSE ($6.64 USD au Nasdaq): il se transige maintenant à un ratio beaucoup plus raisonnable de 11 fois ses profits des douze derniers mois. L'année 2009 ne sera pas facile pour Lululemon Athletica, il y aura parmi les millions de nouveaux chômeurs aux États-Unis et au Canada, sûrement de nombreux professionnels adeptes du yoga qui renonceront à payer la prime pour avoir le "look" à la mode pour pratiquer leur passe-temps. C'est un peu le même phénomène que pour Starbuck et ses dispendieux cafés sophistiqués: quand les temps sont durs, on se contente souvent d'un substitut moins cher.

Lululemon n'a pratiquement pas de dettes, ce qui devrait lui permettre de passer à travers la tempête qui s'annonce. Elle possède une marque de commerce qui est maintenant reconnue dans ce créneau commercial particulier. Les prochains résultats trimestriels, s'ils étaient particulièrement décevants (on prévoit déjà un recul des ventes), pourraient faire chuter le titre encore plus bas. Si le cours de l'action descend encore de quelques dollars, l'entreprise pourrait devenir intéressante pour le chasseur d'aubaines que je suis, toujours à l'affût de titres mal aimés... Car au delà de la récession, Lululemon Athletica n'a-t-elle pas un potentiel réel de croissance et de rentabilité? Qu'en pensez-vous?
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dimanche 1 février 2009

Bombardier: baisse des ventes d'avions d'affaires?

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Le titre de Bombardier (BBD.B-TSX) est descendu sous la barre des $4.00 cette semaine, il a terminé la séance de vendredi à $3.80. Les perspectives économiques qui s'assombrissent davantage de semaine en semaine et leur impact à prévoir sur les bénéfices des grandes corporations, laissent craindre une contraction du marché des avions d'affaires. En effet, il est plus difficile de faire accepter aux actionnaires et aux conseils d'administration, l'achat de luxueux avions d'affaires quand les profits ne sont pas au rendez-vous.

Un concurrent de Bombardier, Textron (TXT-NYSE) qui fabrique les Cessna, a annoncé jeudi que les commandes pour ses modèles avaient chutées de façon importante, qu'il y avait eu 23 annulations et un nombre sans précédent de reports. Or, selon l'analyste Cameron Doerksen, de Partenaires Versant, on estime que les avions d'affaires représentent 27 pour cent des revenus de Bombardier, mais ils rapporteraient 44 pour cent des bénéfices d'exploitation. On peut donc comprendre l'impact sur les bénéfices de 2009 de l'entreprise, si effectivement ce segment du marché aéronautique se contracte.

Avec Bombardier, selon moi, il faut voir au delà de 2009, comme je le mentionnais dans un message au début décembre. Certes la baisse des ventes d'avions d'affaires va affecter les marges de l'entreprise au cours des prochains trimestres, mais au delà de la tempête, l'entreprise offre des avantages intéressants. Sa division Transports est bien placée pour profiter de l'augmentation des dépenses dans les infrastructures de transport en commun dans plusieurs parties du monde. Après la récession, sa division d'avions commerciaux, avec éventuellement ses modèles de la Série C, devrait connaître une bonne croissance alimentée par l'augmentation du trafic aérien au cours de la prochaine décennie avec le développement des économies émergentes.

Si le titre continue sa descente et se rapproche à nouveau des $3.00, il pourrait constituer une très belle occasion d'achat pour l'investisseur qui voit au delà de 2009.
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