lundi 29 septembre 2008

L'incroyable gâchis du Parti Républicain...

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Le Parti Républicain a créé cette crise financière en pratiquant un laissez-faire irresponsable face aux marchés boursiers pendant des années. Aujourd'hui, c'est ce même parti qui a bloqué la seule solution possible à la crise, solution qui au départ, comble d'invraisemblance, avait été amené par une administration républicaine en place à la Maison Blanche...

Ce parti de rats politiques a le front d'affirmer que c'est la faute du discours de la speaker démocrate au Congrès, Nancy Pelosi, si le plan de sauvetage a été bloqué par un vote négatif des 2/3 des représentants républicains : elle aurait, par ses propos, blessé la sensibilité d'une douzaine d'entre eux qui ont alors décidé de se venger et d'exprimer leur frustration en votant contre, quitte à créer un séisme économique et boursier. Il faut vraiment prendre le peuple américain pour une bande d'arriérés, pour croire qu'il va avaler de pareilles sornettes, mais on ne sait jamais...

De deux choses l'une: ou les représentants républicains continuent de bloquer la seule solution à la crise que leur parti a créée et amènent le pays dans un gouffre économique, ce qui équivaudrait à sacrifier toute chance pour John McCain d'accéder à la Maison Blanche; ou c'est de la frime politique machiavélique qui n'a pour but que de faire jouer un rôle de héros à John McCain dans la résolution de la crise. C'est l'hypothèse que j'avançais vendredi et à laquelle je crois encore. Au cours des 48 prochaines heures, McCain va voir à "convaincre" personnellement une douzaine de représentants républicains qui étaient, en faits, déjà convaincus, mais qui ont bluffé pour préparer la table au super héros McCain.

En bout de ligne, il y aura un plan de sauvetage d'ici vendredi, aujourd'hui n'aura été qu'une grossière manipulation politique sur le dos des marchés boursiers partout sur la planète. Honte au Parti Républicain!
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Le massacre des institutions financières se continue...

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Les modifications apportées au plan Paulson ne plaisent visiblement pas aux marchés: le Congrès et le Sénat, à juste titre, se sont assurés que le plan de sauvetage ne se transformerait pas en une immense subvention à des institutions qui ont fait preuve de la plus grande avidité et d'une énorme irresponsabilité.

Ça annonce mal pour les titres financiers les plus précaires, ce matin, le titre de Wachovia Bank (WB-NYSE) est en train de subir le même sort que celui de Washington Mutual... Moi, comme simple investisseur, j'éviterais cette zone pour les prochains jours, trop d'inconnues, on a de bonnes chances de se brûler si on touche à ces titres sans connaître le fond de l'histoire, la réalité de leurs livres financiers.
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dimanche 28 septembre 2008

Remontée en vue?

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Maintenant que le plan de sauvetage des institutions financières américaines est en voie d'être adopté par le Congrès et le Sénat, levant du même coup la menace d'un effondrement économique et boursier, quel va être la réaction des marchés à compter de demain?

Les perspectives économiques aux États-Unis demeurent inquiétantes, mais je crois que les marchés vont connaître un modeste redressement au dernier trimestre de l'année: le recul de 23% du S&P 500 depuis un an, était alimenté en partie par la crainte d'un blocage complet du système bancaire.

Le prix des actions était affligé, depuis quelques mois en particulier, par cette perspective du pire scénario. Beaucoup de gros investisseurs avaient retiré une partie de leurs avoirs du marché des actions, pour se réfugier vers des placements qui leur semblaient plus sécuritaires ou avaient amassé davantage de liquidité. Il y a sur les lignes de côtés des sommes importantes qui pourraient maintenant revenir vers les marchés boursiers, en particulier vers des titres de qualité qui sont à leur plus bas depuis un an.

Je ne m'attend pas à une remontée spectaculaire d'ici la fin de l'année, mais on pourrait reprendre quelques points de pourcentage, avant une reprise plus substantielle en 2009. D'autant plus que l'arrivée probable de Barack Obama à la Maison Blanche devrait entraîner une meilleure utilisation des fonds publics (plus d'investissements dans les infrastructures, moins d'argent gaspillé en Irak).

Les opinions quant à l'impact du plan de sauvetage sont visiblement partagées: le petit sondage mené sur ce blog se termine par une égalité de 50-50 entre ceux qui prédisent un redressement suite à son adoption et ceux qui croient que cela n'arrêtera pas la descente des marchés boursiers.
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samedi 27 septembre 2008

MECACHROME: où s'en va ce titre?

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Quand Mecachrome (MCH au TSX, $0.32), cette entreprise franco-québécoise de l'aéronautique est arrivée en bourse en octobre dernier à $14.00 l'action, qui aurait prédit que ce titre se retrouverait dans les penny stocks douze mois plus tard?

Pourtant cette entreprise possède des clients prestigieux et maîtrise une haute technologie. Son bilan financier est sûrement la source de cette fuite des investisseurs. Mais à $0.32 l'action, cela en est quasiment rendu ridicule, sa valeur boursière équivaut à un dixième de sa valeur au livre. Est-ce qu'un acheteur pourrait se pointer et sauver l'entreprise avant le pire? Selon moi, une entreprise comme Héroux-Devtek (HRX-TSX) gagnerait un avantage stratégique à mettre la main sur Mécachrome.

Comment expliquez-vous pareille descente? Où s'en va ce titre? J'attends vos commentaires...
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ALCOA: un titre sous-évalué?

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Au début octobre 2005, l'action d'Alcoa (AA-NYSE, $23.54) se vendait environ $23, celle de Alcan, $30. Depuis, Alcan a vu se pointer des acheteurs qui ont fait ressortir sa valeur réelle: elle a finalement été vendue $101 US à Rio Tinto, alors qu'Alcoa a vu sa valeur remonter uniquement à $48 en 2007, avant de voir son titre descendre progressivement jusqu'à un bas de $23.54 hier.

Alcan a été vendue à presque trois fois la valeur de l'avoir des actionnaires qui équivalait à $34 par action. Sur la base de ce même multiple, la valeur de l'action d'Alcoa serait de $60 pour un acheteur éventuel: elle me semble donc sous-estimée. Au prix actuel de son action, Alcoa doit sûrement intéresser des acheteurs potentiels. Alcoa à $23.54 se transige à 7.3 fois ses profits prévus pour l'an prochain ($3,25 par action). Depuis 2002, sa marge de profit nette est passée de 2% à 6.8%; son chiffre d'affaires de 20 à 29.8 milliards; son BPA de $0,49 à $2,42. Alcoa a récemment vendu ses part dans la compagnie chinoise Chalco, ce qui lui a permis de récupérer 2 milliards de $US: cette somme devrait permettre de réduire sa dette.

Dans les éléments négatifs: certaines installations d'Alcoa ont été endommagées en 2005 par les ouragans qui ont frappé le sud des États-Unis et d'autres dommages pourraient survenir d'ici la fin de la saison des ouragans; le ralentissement dans le secteur de l'automobile aura un effet négatif sur les prochains résultats trimestriels; la situation de l'économie chinoise pourrait avoir un impact sur le prix de l'aluminium, ce pays est à la fois le plus important producteur et consommateur de ce métal.

Même sans acheteur, la valeur de l'action d'Alcoa devrait, selon moi, remonter au cours des prochaines années: la demande mondiale pour l'aluminium ira en augmentant, alimentée par la croissance des économies émergentes et par celle du secteur de l'aéronautique. Je ne suis pas un expert pour prédire l'évolution du prix des métaux, mais si Rio Tinto a évalué qu'Alcan était un bon investissement à $101 l'action, c'est qu'elle anticipait sûrement que le prix de l'aluminium se porterait bien au cours de la prochaine décennie.

À $23,54, Alcoa m'apparaît être un investissement valable. Est-ce qu'il y a quelque chose qui échappe à mon analyse? Qu'en pensez-vous?
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vendredi 26 septembre 2008

La grande comédie

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Le Parti Républicain pourrait réécrire le livre de Machiavel, le Prince, sur l'art de manipuler les masses pour se maintenir au pouvoir. Depuis deux jours, John McCain utilise la crise financière dont son parti est responsable, pour apparaître lors du dénouement, comme étant le héros qui aura sauvé la nation du désastre économique.

La stratégie est simple, vous faites croire à la population que l'accord de principe est remis en question par des représentants et des sénateurs républicains qui n'y trouvent pas leur compte. Qui viendra à la rescousse du pays pour faire accepter la seule solution possible, le plan Paulson amélioré cette semaine par les représentants et les sénateurs démocrates? Qui dénouera la crise? John McCain, bien sûr.

Ce matin, vous verrez, d'intenses négociations auront lieu entre super héros McCain et ces récalcitrants... quelque part cet après-midi, il les ramènera dans le droit chemin et sauvera la nation de l'apocalypse financier, les marchés repartiront vers le haut avant la fermeture... en fin d'après-midi, il prendra l'avion pour le Mississippi pour aller participer au débat en soirée... une foule de partisans l'attendront à son arrivée où, sous les feux des caméras, notre héros fera son entrée sous les applaudissements.

Si les électeurs sont assez dupes pour croire à cette farce théâtrale, les républicains diront "Mission accomplie" et McCain repartira à la hausse dans les sondages. Une grande comédie, une manipulation politique qui va créer beaucoup de stress sur les marchés et dans la population américaine aujourd'hui.
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mardi 23 septembre 2008

OFFICE DEPOT: un titre sous-évalué?

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Selon moi, les critères qui peuvent aider à repérer parmi les entreprises éclopées, celles qui ont les ressources pour revenir à la santé, sont les suivants : capacité de production de flux de trésorerie positifs, niveau d'endettement raisonnable et possibilité de croissance des ventes et de la rentabilité au cours des années à venir (augmentation du volume de ventes, capacité à maintenir les prix et les marges de profits...). J'ai repéré sur mon "radar", une entreprise éclopée qui semble répondre à ces critères : Office Depot (ODP au NYSE, $5.75) .

Office Depot, comme plusieurs chaînes commerciales américaines, a été durement malmenée depuis un an avec le ralentissement de l'économie et la perspective d'une récession aux États-Unis. Ses techniques comptables ont également soulevé des questions, ce qui n’a pas aidé. Le cours de son action est ainsi passé de $36 en juin 2007 à $5.75 hier.

De 2001 à 2006, Office Depot était parvenue à générer des flux de trésorerie disponibles (free cash flow) d'une valeur annuelle moyenne de 432 millions ou $1,57 par action, en se basant sur le nombre d'actions en circulation aujourd'hui. Cela représente un multiple prix actuel/free cash flow d'environ 3.6 : un ratio nettement avantageux. En 2007, Office Depot n'a pas produit de flux de trésorerie disponibles, c’était la première fois depuis 1999. L'entreprise était donc parvenue à faire preuve de constance à ce niveau depuis plusieurs années, seule la conjoncture difficile de la dernière année l'aura arrêtée, elle répond donc à mon premier critère de sélection: la capacité de pouvoir compter normalement sur des excédents de trésorerie, une fois soustrait les investissements.

Le niveau d'endettement d'Office Depot m'apparaît raisonnable: sa dette à long terme équivaut à 37% de l'avoir des actionnaires: elle répond ainsi à mon deuxième critère, un bilan financier relativement sain.

Est-ce que le volume des ventes est appelé à croître ou à décroître? Au cours des douze derniers mois, les ventes ont diminué de 1% dans un contexte difficile, les revenus provenant de l’international ont pris le relais des ventes aux États-Unis pour empêcher un plus important recul. Office Depot peut espérer continuer à élargir et à consolider son marché géographiquement, l'entreprise est actuellement présente dans 43 pays, cette présence internationale devrait permettre à ses revenus de croître au cours des prochaines années. Sa rentabilité devrait être favorisée, quant à elle, par une plus grande sélection de produits de marque maison fabriqués dans des pays asiatiques.

Le reste de l'année continuera à être difficile pour Office Depot avec la probable récession américaine. Cependant, à moyen terme, le retour sur l'investissement pourrait être fort intéressant pour celui qui saura être patient avec cette entreprise, c’est mon humble avis. Est-ce qu'il y a quelque chose qui échappe à mon analyse?
À son cours actuel, ça m'apparaît être un placement valable. Qu'en pensez-vous
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dimanche 21 septembre 2008

TELKOM: Investir en Afrique du Sud

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L'Afrique du Sud est le seul pays africain où je me risquerais à investir: c'est un pays démocratique avec une solide économie, diversifiée et en expansion. Via la bourse de New York et les ADR (American Depositary Receipts), il est possible d'investir actuellement dans une grande entreprise de télécommunication sud-africaine dont le cours boursier est à son plus bas en quatre ans: Telkom (TKG-NYSE, $55.91). Les titres des télécommunications sont en baisse partout dans le monde, suite à l'augmentation de la compétition et à la pression à la baisse sur les prix, je crois que cette dépréciation est dans certains cas exagérée, entre autres pour Telkom.

Telkom domine fortement le segment de la téléphonie fillaire en Afrique du Sud, elle détient, entre autres, 70% du marché corporatif dans ce segment. Bien que les revenus de la téléphonie fillaire soient appelés à baisser avec le temps, ils continuent de générer d'importants flux de trésorerie (cash flow) que l'entreprise utilise à la fois pour son expansion géographique, gagner des parts de marché dans d'autres segments des télécommunications et distribuer de généreux dividendes à ses actionnaires.

Dans la téléphonie cellulaire, la pénétration du marché sud-africain a atteint 96%, mais l'entreprise a accès à des marchés limitrophes où la pénétration est moindre (ex. Nigéria à 30%). Il y a place pour de la croissance au cours des prochaines années dans le marché de l'internet à haute vitesse en Afrique du Sud: seulement 14% des ménages y détiennent actuellement un ordinateur personnel.

Telkom est détenue à 39% par le gouvernement sud-africain, ce qui peut devenir une entrave face à certaines décisions d'affaire qui doivent passer le filtre politique. Ainsi, cela pourrait bloquer une tentative éventuelle de rachat par des intérêts privés. Malgré cette contrainte, à son cours actuel, ce titre m'apparaît être un bon investissement. Est-ce qu'il y a quelque chose qui échappe à mon analyse? Qu'en pensez-vous?

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samedi 20 septembre 2008

Qu'est-ce qui s'en vient?

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Est-ce que la remontée des marchés des deux dernières séances va se poursuivre lundi? À quoi ressemblera la prochaine semaine, après la balade en montagnes russes que viennent de vivre les investisseurs lors des cinq dernières séances? Votre point de vue est tout aussi bon que le mien, vraiment pas évident de se faire une idée là dessus...

Le tonitruant Jim Creamer qui ne fait pas dans la dentelle pour ses recommandations, suggérait à ses téléspectateurs hier soir, de profiter de la remontée pour identifier ce week-end leurs titres les plus faibles ou surévalués, et vendre 20% de leurs actions lundi matin. On respire par le nez, M. Cramer...

Des commentateurs mentionnaient que la remontée des titres financiers hier était en bonne partie attribuable au "squeeze" dont ont été victimes les vendeurs à découvert (short sellers), forcés de racheter rapidement les titres "empruntés" au cours des derniers jours. D'autres affirmaient que les titres financiers ne tiendraient pas le coup une fois levée l'interdiction des ventes à découvert dont ils ne bénéficient, en principe, que pour quelques jours aux États-Unis (en Grande-Bretagne c'est jusqu'en janvier).

Il serait surprenant, selon moi, que la SEC ne prolonge pas cette interdiction en plein milieu de la campagne présidentielle: plus les marchés chutent, meilleur c'est pour les Démocrates et la SEC est dirigée par un ancien parlementaire républicain... Si la SEC lève l'interdiction, les "bear attacks" vont reprendre de plus belle, les actions vont baisser et le pointage de McCain va piquer du nez dans les sondages...

L'annonce du plan Paulson a fait chuter le dollar américain hier, puisqu'il aura un impact majeur sur le niveau d'endettement des États-Unis. Si le US$ continue sa chute cette semaine, on devrait normalement s'attendre à un impact sur le coût du baril de pétrole qui pourrait repartir à la hausse. D'un autre côté, les perspectives d'un ralentissement économique se confirment, les chiffres sur l'emploi aux U.S.A. sont mauvais, la menace de récession viendra peut-être tempérer la hausse des coûts de l'énergie, avec la diminution de la demande...

Pas évident de s'y retrouver dans ce contexte politico-économique très particulier... Vaut peut-être mieux s'éloigner de son ordinateur, de l'internet et des sites boursiers et aller faire ses emplettes... La terre va continuer de tourner de toute façon, peu importe les humeurs des marchés boursiers...
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vendredi 19 septembre 2008

Le plan Paulson : euphorie justifiée?

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Les marchés sont en feu ce matin, suite à l'annonce du plan Paulson et à l'interdiction des ventes à découvert sur les titres financiers: le CAC40 et le FTS100 augmentent de plus de 7%! Les titres financiers font une remontée spectaculaire: Ireland Bank remonte de 40%, LLoyds TSB Group de 35% et Barclays de 30%... Les compagnies d'assurance sont également propulsées: Aegon est à + 20%, ING à +15%... Mais ce ne sont pas seulement les institutions financières qui profitent de la situation, ça remonte dans tous les secteurs.

Est-ce que cette euphorie est justifiée? Si j'ai bien compris, le plan Paulson donne de l'oxygène aux institutions financières en retirant temporairement les actifs contaminés par la crise des subprimes de leurs bilans financiers et en réduisant ainsi leurs besoins en liquidité pour respecter leurs ratios. Par la suite, une fois "épurés" par l'agence gouvernementale créée, ces actifs seraient revendus à l'encan. Ma compréhension c'est que ces actifs n'ont pas plus de valeur aujourd'hui qu'hier matin et que les institutions financières devront éventuellement comptabiliser d'importantes dépréciations, si elles n'ont pas encore été comptabilisées. Est-ce que j'ai bien compris? Peu importe, plusieurs aspects de ce plan ne seront connus qu'au cours des prochains jours...

Le plan Paulson semble à première vue une bonne idée, mais pourquoi n'y a -t-on pas pensé avant? Semble-t-il qu'une agence du même type, la Resolution Trust Corporation, avait joué un rôle un peu similaire dans les années 80 lors de la crise des Saving & Loans. Après l'euphorie initiale, les vrais questions et l'impact réel de cette initiative vont apparaître. Cependant, on ne pourrait que se réjouir si ça marche, on verra...

Pour moi, la vrai bonne nouvelle c'est l'interdiction pour quelques mois des ventes à découvert sur les titres financiers aux U.S.A et en Grande-Bretagne. Les ventes à découvert (short selling) constituent un cancer grandissant pour l'investissement boursier. Ces sangsues qui font leurs profits sur la dégradation des marchés, en viennent avec de puissants moyens (par exemple dans les hedge funds) à nourrir artificiellement cette dégradation. Ces rats devraient être bannis des marchés boursiers: ils créent constamment une volatilité malsaine qui transforme la bourse en jeu de casino. Qu'attend le Canada pour faire de même et s'attaquer aux vendeurs à découvert?
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mercredi 17 septembre 2008

En attendant Barack Obama...

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Il y a moins de trois semaines, le 31 août, j'identifiais 25 grandes entreprises qui semblaient bon marché, sur la base des prévisions de bénéfices par action pour la prochaine année. Depuis, plusieurs d'entre elles ont accentué leur descente de façon spectaculaire. Normalement, on dirait de ces titres qu'ils constituent des aubaines hors de l'ordinaire, mais nous ne sommes plus dans un marché normal: le doute et la panique se sont installés.

Je n'entend plus de commentateurs mentionner que c'est le temps d'acheter, que le marché regorge d'aubaines (Be fearful when others are greedy...), on semble se résigner au fait que la descente va se poursuivre encore quelque temps, que l'on se dirige vers le Dow Jones à 10,000 points...

La maladie est venue des États-Unis de Georges Bush, du royaume de l'avidité, du mensonge, de la spéculation, du laissez-faire étatique, de la déréglementation et de l'irresponsabilité fiscale... De ce bouillon malsain allait naître la pandémie des "subprimes" qui viendrait ravager l'économie et la société américaines, avant de contaminer le reste de la planète. L'idéologie égoïste et bornée du Parti Républicain est une plaie pour les États-Unis, un mal qui mène ce pays à sa déchéance. L'espoir c'est Barack Obama, un homme droit et intègre, celui qui peut redresser l'Amérique et en faire à nouveau une puissance respectée et admirée partout dans le monde. Tout se joue le 4 novembre...
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GARDA: Crétier essaiera-t-il d'usurper l'entreprise à ses actionnaires?

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Le fondateur de Garda World Security, Stephan Crétier, qui détient 25% des actions de l'entreprise, songe à privatiser l'entreprise avec une offre qui viendrait de lui... Maintenant que l'action vaut $4, il pourrait effectivement la racheter pour bien moins cher que sa valeur réelle. C'est un coup classique (rappelez-vous de Brisebois et Isacsoft): le fondateur d'une entreprise profite d'un repli conjoncturel pour récupérer ses billes à rabais, après avoir profité de l'appel à l'investissement public pendant des années.

Qu'arrivera-t-il des petits investisseurs qui ont payé plus de $20 pour ce titre il y a moins d'un an? M. Crétier n'a sûrement pas l'intention de faire une offre à ce niveau, pourtant, il était le premier à affirmer qu'elle valait ce prix à l'époque, que sa croissance ne faisait que commencer... En bas de $20, toute offre n'est qu'une tentative d'abus des actionnaires actuels. J'espère que le marché va ramener ce titre rapidement à un niveau plus près de sa valeur réelle, question d'éloigner les vautours opportunistes.


P.S. Je vous encourage à lire les commentaires qu'on m'a fait parvenir suite à ce message, ils sont excellents, en particulier l'analyse détaillée de Marc qui vaut le détour... Vous n'avez qu'à cliquer sur le mot "commentaires", ci-dessous
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mardi 16 septembre 2008

LES LEÇONS DE L'INVESTISSEUR: Ne jamais acheter une maison sans avoir vu le rapport d'inspection

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Nous sommes des millions de petits investisseurs à avoir mordu à l'appât des titres financiers au cours des derniers mois, en pensant faire l'acquisition de titres de bonne valeur à prix d'aubaine. Ces titres ne valaient-t-ils pas souvent le double, il y a moins d'un an? Plusieurs de ces "aubaines" se sont avérées être des leurres, ces titres ont continué leur chute de mois en mois, certains allant pratiquement jusqu'à la perte de toute valeur pour les simples actionnaires (ex. Lehman Brothers). Bien sûr, il y avait anguille sous roche dès le départ et on aurait dû s'en douter et se méfier davantage.

Il y a une leçon à tirer de tout ça: c'est qu'il ne faut jamais acheter les actions d'une entreprise sans avoir un portrait complet de la situation. Achèteriez-vous une maison sans avoir vu un rapport d'inspecteur qui vous donne dans les moindres détails l'état réel de ses différentes composantes? Achèteriez-vous une maison sans rapport d'inspection, simplement parce que son prix affiché était soudainement beaucoup plus bas qu'il y a un an? Vous seriez sûrement méfiant devant une offre devenue, tout d'un coup, si alléchante. Vous voudriez savoir le fond de l'histoire, que se cache-t-il vraiment derrière cette baisse du prix demandé? Est-ce qu'il y a des vices cachés, quelles en sont la nature et l'ampleur? Existe-t-il un défaut majeur avec la fondation ou la structure du bâtiment?

Avec les titres financiers en chute libre, c'est ce que plusieurs d'entre-nous avons fait: nous avons acheté les actions sans vraiment savoir l'ampleur des "vices cachés". On se doutait bien que ces institutions financières s'étaient aventurées trop loin sur le terrain des prêts immobiliers "subprimes", mais on n'avait pas la moindre idée de l'étendue des dommages, avant de décider d'y investir... Nous étions un peu hypnotisés pas les prix alléchants comme le navigateur par le chant des sirènes... Je retiens la leçon: il faut connaître l'état réel du bâtiment avant de faire une offre d'achat, sinon, on peut se réveiller dans une maison qui est à la veille de s'écrouler sur notre tête...
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lundi 15 septembre 2008

Quel anniversaire!

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Le 15 septembre 2007, j'ai décidé de démarrer un blog sur la bourse pour "partager avec vous mes observations, mes trouvailles et surtout, les dures leçons que j'ai apprises dans ce domaine" tel que je le mentionnais dans mon message de bienvenue.

Depuis, l'indice S&P 500 a reculé de 20%. L'indice des titres financiers, le DJ US Financials Index a quant à lui, reculé de 40%! Vous avez bien lu: les titres financiers américains, en moyenne, ont perdu en douze mois 40% de leur valeur boursière! Qui aurait pu prévoir ça, il y a un an? Assez difficile d'avoir l'air d'un brillant sélecteur de titres dans un tel marché et à plusieurs reprises, je ne le fus vraiment pas...

Aujourd'hui marquait donc le premier anniversaire de mon modeste blog et quel anniversaire ce fut: l'indice S&P 500 a reculé de 4.6%, le TSX de 4.0%, le CAC 40 de 3.8% et ainsi de suite... À l'image des douze derniers mois, les marchés furent pénibles, décevants et inquiétants. Que nous réservent les prochaines semaines? Bien malin qui pourrait le prédire.
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dimanche 14 septembre 2008

GARDA WORLD: attention à la dette importante...

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Un lecteur, Jean, m'a fait remarquer l'importance de la dette de Garda World. Selon le rapport annuel de 2008, la dette à long terme était de 590 millions, alors que la valeur du capital-action s'établissait à 114 millions. Un ratio dette long terme/capital action de 5.1, ce qui est très élevé. Cette dette s'explique par les nombreuses acquisitions de l'entreprise au cours des dernières années. Les bénéfices n'ont été que de 15 millions l'an dernier, bien que l'on puisse s'attendre à une augmentation de ces bénéfices dans les années à venir, la pente risque effectivement d'être longue à remonter... Merci Jean pour cette mise en garde.
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Que va-t-il se passer, si Lehman Brothers se met sous la protection contre les faillites?

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Que va-t-il se passer, si Lehman Brothers (LEH-N) se met sous la protection contre les faillites dans les prochaines heures? Dans cette crise des prêts immobiliers, elle deviendrait la première grande institution financière a y laisser sa peau. Qui suivrait? Est-ce que cela deviendrait la fissure fatale dans la confiance déjà ébranlée des marchés? Va-t-on assister à une journée de panique sur les marchés demain ?

Est-ce que les républicains en plein milieu d'une course à la présidence peuvent se permettre d'étaler au grand jour l'étendue des ravages causés par leur gouvernance irresponsable? C'est peut-être là, le dernier espoir pour Lehman Brothers: le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, cessera peut-être son bluff à la dernière heure et apportera les protections demandées aux banques intéressées à faire l'acquisition de Lehman, pour permettre un sauvetage in extremis et éviter le pire, comme le gouvernement américain l'a fait avec Bear Stearns.
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GARDA WORLD SECURITY: le temps d'acheter?

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Qu'est-ce qui se passe avec le titre de Garda World (GW-TSX)? Les résultats du premier trimestre avaient d'abord semblé satisfaire les investisseurs, puisque le titre s'était maintenu pendant quelques jours dans les $17/$18. Puis, il y a eu une première chute importante, suite à cette histoire un peu farfelue avec un ex-dirigeant d'une compagnie américaine acquise par Garda qui affirmait avoir été menacé physiquement... L'action s'est ainsi retrouvée à $12 au début juillet avant de remonter à $14 à la mi-août. Depuis, elle a continué sa chute pour atteindre $10.00 à la fermeture vendredi.

Sur le fond, cette entreprise semble pourtant bien positionnée dans une industrie stable (agence de sécurité: transport de valeurs, enquêtes, vérifications pré emploi, sécurité physique), une fois qu'elle aura complètement intégré ses nombreuses acquisitions des dernières années, les résultats financiers devraient s’améliorer. L'augmentation du coût du pétrole a certes un impact sur ses coûts d'opération à court terme, mais toutes les entreprises de ce secteur ont la même contrainte et vont éventuellement refiler ces coûts à leurs clients qui n'auront pas vraiment le choix. De toute façon, la tendance à la baisse du coût de l'essence devrait progressivement diminuer cet impact. De plus, la baisse de la valeur du $CA m'apparaît également être positive pour Garda, dont une partie importante des revenus est en $US...

À ce prix de $10, Garda World Security me semble un investissement valable avec un horizon de quelques années. La chute actuelle serait-t-elle liée à des résultats décevants au deuxième trimestre, résultats qui seront annoncés bientôt. Est-ce qu’il y a quelque chose que je ne vois pas? Qu'en pensez-vous?

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CANTOS: un site pour mieux connaître les entreprises et les marchés européens

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Si investir dans les compagnies européennes vous intéresse, le site CANTOS devrait être ajouté à votre liste de « favoris ». Cantos.com se spécialise dans les entrevues de dirigeants d’entreprises, surtout européennes, mais à l’occasion d’entreprises situées sur d’autres continents. Le site présente deux types d’entrevues : les entrevues de dirigeants (companies close-up) et les analyses du marché (city comment).

Une fois inscrit (c’est gratuit), vous avez accès à une multitude d’entrevues, d’une durée d’une dizaine à une trentaine de minutes, avec des dirigeants d’entreprises, des économistes, des analystes du marché… Une version écrite des entrevues est disponible pour chacune d’entre-elles (ce qui est pratique si vous avez de la difficulté avec l'accent british...). Les entrevues sont menées sur un ton calme mais avec des questions franches qui abordent directement les questions les plus importantes sur la performance ou l’avenir de l’entreprise.

Grâce au site CANTOS j’ai découvert certaines entreprises européennes de qualité qui sont devenues de bons investissements. Le contact vidéo direct avec le dirigeant offre à l’investisseur potentiel une perception intéressante de celui qui a le rôle le plus important à jouer dans l’entreprise.

En passant, de nombreux titres européens sont accessibles à l'investisseur québécois via les actions de type ADR (American Depositary Receipts) sur la bourse de New York ou sur le Nasdaq. Si vous souhaitez consulter la liste de ces titres européens accessibles (ou des titres d'ailleurs dans le monde), la section ADR du site de la Bank of New York Mellon vous fournit un portrait complet.


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jeudi 11 septembre 2008

Passer à l'attaque ou attendre 2009?

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La descente des marchés boursiers au cours des douze derniers mois a fait chuter non seulement des institutions financières imprudentes, maintenant embourbés dans le marasme des subprimes, mais également des entreprises de qualité emportées par la tourmente. S'approche-t-on du fond? Warren Buffett affirmait récemment que la remontée économique ne se fera pas sentir avant le début 2009... Doit-on acheter maintenant ou attendre le creux de la vague dans quelques mois?

Les entreprises suivantes m'apparaissent déjà être bon marché. Sont-elles vraiment des aubaines à leur prix actuel ou peut-on espérer les acheter à meilleur prix, lorsque les principales économies ralentiront davantage? Qu'en pensez-vous?

Beaucoup d'entreprises européennes:

British Telecom, $30,68 (BT-NYSE)
Bank of Ireland, $29,34 (IRE-NYSE)
Lloyds Tsb Group, $20.41 (LYG-NYSE)
Barclays PLC, $24.45 (BCS-NYSE)
Deutsche Telekom Ag, $16.00 (DT-NYSE)
ING Groep, $29.86 (ING-NYSE)
Nokia Corp, $20.61 (NOK-NYSE)
France Telecom, $27.21 (FTE-NYSE)
Arcelormittal, $62.88 (MT -NYSE)
Statoilhydro, $25.07 (STO-NYSE)
British Petroleum, $53.42 (BP-NYSE)

Des entreprises asiatiques:

Nissan Motors, $15.07 (NSANY- Nasdaq)
SK Telecom, $20.14 (SKM-NYSE)
Sony Corp, $34.75 (SNE-NYSE)
Posco, $95.87 (PKX -NYSE)

Des entreprises américaines:

Office Depot, $7.46 (ODP-NYSE)
Sprint Nextel Corporation, $7.14 (S-NYSE)
Supervalu Inc, $24.20 (SVU-NYSE)
Expedia Inc, $17.00 (EXPE-NASDAQ)
Alcoa Inc, $27.62 (AA-NYSE)
Boeing , $62.57 (BA-NYSE)
General Electric Company, $28.16 (GE-NYSE)

Des entreprises sud-américaines:

Cemex, $20.15, (CX-NYSE)
Gerdau, $13.86, (GGB-NYSE)
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mercredi 10 septembre 2008

Pas le temps de vendre, vraiment pas!

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Franck, un lecteur, a tout a fait raison lorsqu'il dit:

"La bourse = long terme, comme un jardin. Ton portefeuille ne prendra forme que d'ici quelques années."

Lorsque je parle de capitulation, dans mon cas, c'est nullement pour vendre mes actions aux prix ridiculement bas où elles se retrouvent aujourd'hui. Je sais qu'éventuellement les marchés vont repartir vers le haut. À ce stade-ci, selon moi, ce n'est vraiment plus le temps de vendre. Je n'ai pas travaillé aussi fort à développer mon jardin boursier pour arracher les plantes avant qu'elles ne me donnent leurs plus beaux fruits...

Je parle de "capitulation" parce que je doute de l'utilité de mon blog et que mon intérêt pour la bourse est à la baisse. Tenir un blog demande du temps et de l'inspiration, je commence à manquer des deux, je dois l'avouer. J'ai le goût d'explorer d'autres domaines mais je garderai toujours un oeil sur la bourse, une fois qu'on y a goûté, on a un peu ça dans le sang...

Il y a très peu de blogs sur la bourse au Québec. Je suis persuadé que plusieurs de mes lecteurs expérimentés pourraient prendre le relais après la fermeture du mien. Je les lirais avec plaisir. Je continue ma réflexion...
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La capitulation...

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Après la journée d'hier, je me suis dit, est-ce que je capitule? Est-ce que je rend les armes? La bourse c'est trop complexe et obscure pour un simple investisseur comme moi... Je devrais peut-être m'intéresser à autre chose, mettre mes énergies ailleurs... Est-ce que cet univers où certains savent et d'autres essaient de savoir, est vraiment fait pour moi? Est-ce que je ne devrais pas fermer mon blog le 15 septembre, jour de son premier anniversaire?

Certains disent que c'est lorsque le petit investisseur capitule que les marchés s'apprêtent à se redresser. Je ne sais plus. Je continue ma réflexion...
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lundi 8 septembre 2008

Les marchés européens et américains réagissent différemment à la même nouvelle...

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La nouvelle de la "nationalisation" de Fannie Mae et Freddie Mac a provoqué des réactions très différentes des deux côtés de l'Atlantique: le CAC 40 a fermé à +3,4%, le FTS100 à +3.9%, pendant ce temps, le S&P 500 monte d'un timide 1.2% et le Dow Jones de 1.6%. Comment expliquer cette différence de perceptions d'une même nouvelle? Qui a tort, qui a raison, les investisseurs européens ou américains?
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Wow!

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L'annonce de la nouvelle que les deux piliers du refinancement hypothécaire aux États-Unis, Fannie Mae et Freddie Mac, étaient placés dimanche sous tutelle des pouvoirs publics, a visiblement réconforté les marchés financiers: ce matin, le CAC 40 augmente de 4.60% et le FTSE100 de 3.8% !

Certains grands investisseurs qui craignaient le pire, un écroulement de la structure qui soutient le financement hypothécaire aux États-Unis, sont ainsi rassurés. Correction attribuable à la nouvelle ou signal d'un redressement plus sérieux des marché? Septembre, traditionnellement le pire mois pour les actions, ferait-il exception à la règle cette année?
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samedi 6 septembre 2008

La décennie actuelle: une des pires pour le marché des actions...

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L'analyste Chris Watling, direteur du Longview Economics, un consultant britanique en matière d'allocation des actifs, établi un parralèle entre la situation actuelle du marché boursier et le mega bear market de 1929-1932. Malgré les ressemblances, Watling ne prévoit quand même pas un séisme d'une même ampleur, mais affirme tout de même que la décennie actuelle aura été une des pires depuis les années trentes pour le marché des actions.

Parralèles peu rassurants et constats un peu déprimants mais il ne faut pas paniquer pour autant: son pessimisme face au marché actuel est un point de vue parmi d'autres... Certains prévoient une remontée des actions l'an prochain. Qui a raison? L'histoire le dira.

De toutes façons, les outils dont les gouvernements disposent aujourd'hui pour soutenir les marchés financiers sont nettement plus efficaces que ceux de la grande dépression. De plus, la structure économique s'étant mondialisée avec le développement des économies émergentes, elle est moins vulnérable à l'affaiblissement de l'économie américaine. Finalement, si les américains ont assez de jugement pour élire Barack Obama et Joe Biden, il y a de l'espoir du côté des USA: fin d'une guerre coûteuse qui alourdit le déficit américain à tous les mois, une meilleure répartition de la richesse et donc de la consommation, une taxation plus grande des fortunés pour renflouer les coffres de l'état...

Ça vaut quand même la peine d'écouter le point de vue de cet annalyste, qu'on le partage ou non. Moi, je pense que son pessimisme est un peu exagéré, l'avenir dira qui a vu juste... Et vous, amis blogueurs, qu'en pensez-vous?

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lundi 1 septembre 2008

Le baril de pétrole sous les $100 d'ici deux semaines

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Si vous voulez savoir si l'ouragan Gustav va endommager les installations pétrolières du golfe du Mexique, vous n'avez pas besoin de consulter les météorologistes, regardez le petit graphique dans la colonne de gauche. Le baril a perdu plus de $4 de sa valeur aujourd'hui, il est actuellement près des $111. Gustav a été rétrogradé au niveau des ouragans de catégorie 2. S'il est confirmé demain que les dommages aux installations pétrolières sont mineures, le baril va se diriger tout droit vers le plancher des $100. Rien dans les prévisions économiques ne justifiait cette envolée du coût du pétrole depuis le début de l'année... sauf l'effet de la spéculation. La bulle pétrolière va éclater pour de bon.

Ma prédiction: le seuil des $100 sera défoncé d'ici deux semaines. Pas une bonne nouvelle pour le dollar canadien, mais une bonne nouvelle pour les marchés boursiers américains. Je vous rappelle cependant que c'est moi, modeste blogueur de Montréal, qui se lance dans ces prédictions, pas un expert du secteur de l'énergie...
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