mercredi 17 septembre 2008

GARDA: Crétier essaiera-t-il d'usurper l'entreprise à ses actionnaires?

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Le fondateur de Garda World Security, Stephan Crétier, qui détient 25% des actions de l'entreprise, songe à privatiser l'entreprise avec une offre qui viendrait de lui... Maintenant que l'action vaut $4, il pourrait effectivement la racheter pour bien moins cher que sa valeur réelle. C'est un coup classique (rappelez-vous de Brisebois et Isacsoft): le fondateur d'une entreprise profite d'un repli conjoncturel pour récupérer ses billes à rabais, après avoir profité de l'appel à l'investissement public pendant des années.

Qu'arrivera-t-il des petits investisseurs qui ont payé plus de $20 pour ce titre il y a moins d'un an? M. Crétier n'a sûrement pas l'intention de faire une offre à ce niveau, pourtant, il était le premier à affirmer qu'elle valait ce prix à l'époque, que sa croissance ne faisait que commencer... En bas de $20, toute offre n'est qu'une tentative d'abus des actionnaires actuels. J'espère que le marché va ramener ce titre rapidement à un niveau plus près de sa valeur réelle, question d'éloigner les vautours opportunistes.


P.S. Je vous encourage à lire les commentaires qu'on m'a fait parvenir suite à ce message, ils sont excellents, en particulier l'analyse détaillée de Marc qui vaut le détour... Vous n'avez qu'à cliquer sur le mot "commentaires", ci-dessous
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13 commentaires:

Québec Bourse a dit…

Merci pour vos commentaires.

Anonyme a dit…

Le petit investisseur qui, il y a un an, à achetté à 20$ aurait du se méfier un peu plus, car autant il y a un an, ou même deux ans, cette entreprise est le profil type de l'entreprise dangereusement endettée.
Il y a deux ans déja, sont rapport dette/ avoir des actionnaires était de 7.8, ses dettes représantaient plus de 17X le revenu annuel net, c'est énorme. Jamais je n'investirais dans une entreprise avec un tel bilan. Les dettes d'une entreprise devraient être un des premiers facteurs qui détermine l'achat éventuel ou le rejet et ça bien avant les bénéfices ou les dividendes!
Fabrice

Anonyme a dit…

En effet, c'est le scénario type de la boulimie d'acquisition...
Simon

sylvin a dit…

En fait, la dette ne devrait jamais excéder quatre fois les profits annuels (faire attention aux gains extraordinaires).

Philippe Rancourt a dit…

Je ne veux pas tourner le fer dans la plaie mais derrière plusieurs déconfitures boursières québécoises (Garda, Mega Brands, Mechachrome) se cache une dette très importante.

Pour moi, investir en Bourse se résume de plus en plus à connaître en profondeur des entreprises au point d'avoir un "edge" (un avantage) par rapport au marché.

Si on ne connaît l'entreprise que de façon superficielle et, qu'en plus, elle est lourdement endetté, alors là, la table est mise pour un désastre...

Au moins, un bilan solide est garde-fou qui nous protège un peu contre notre manque de connaissance sur une entreprise.

Je ne dis pas ça pour donner des leçons à quiconque, j'ai moi-même encore beaucoup de croûtes à manger avant de très bien connaître mes titres. Il faut s'inspirer de Buffett qui avait déjà déceler les problèmes de Fannie Mae en 2002 !

Québec Bourse a dit…

Tout à fait juste Philippe, acheter une énorme dette est rarement un bon investissement. Il faut commencer par ça, vérifier le bilan financier, avant d'aller plus loin et de chercher s'il n'y aurait pas des avantages compétitifs pour l'entreprise, en terme de produits ou de marchés.

Dans le cas de ces trois entreprises québécoises (MB, MCH et GW), je ne serais pas prêt à lancer la serviette, je crois que leur prix actuel est en deçà de leur valeur réelle. La baisse de la valeur du $CA pourrait améliorer leurs résultats et leur apporter un peu d'oxygène. La récession et le resserrement du crédit pourraient cependant les forcer à vendre des actifs ou à être racheté carrément à rabais. Les prochains trimestres seront cruciaux, ça demeure des investissements très risqués, je te le concède.

Denis

Anonyme a dit…

Premièrement le titre de GW transige depuis longtemps à un multiple cours/bénéfice très élevé
justifié par des analystes par le profile de forte croissance. Ce multiple a atteint plus de 30 fois C/B.
Alors lorsque la croissance n'est plus existante ce multiple s'effondre. On ajoute à cela une dette exorbitante. La dernière acquisition a été payée beaucoup trop cher en terme de multiple de fois l"ebitda. Et payée cash car le vendeur ne voulait pas de balance de vente ni d'action de Garda. Un autre signal. Souvenez-vous de Laidlaw et Loewen
Si GW vaut 6 fois l'ebitda qui est à 110 millions et qui est en diminution, GW vaut 660 millions.
Il y a 625 millions de dette ; donc ça vaut 35 millions et il y a 31 et quelque millions d'actions.
Donc ça vaut $1 à $1.75.
La meilleure preuve c'est que personne ne paierait
750 millions de dollars ce soir pour acheter une business qui génère 110 millions de cash flows
dans le contexte de ralentissement économique;
avec des camions qui transportent de l'argent qui
coûtent cher en carburant; avec le plastique qui remplace de plus en plus rapidement le cash donc moins de transport de cash à long terme; avec une business de gardiennage où il n'existe pas de barrière à l'entrée pour les nouveaux compétiteurs; où les marges bénéficiaires sont écrasées;
bref profil dangereux de banqueroute.
Les banquiers ont resserrer les taux sur la dette ; ce qui coûtera probablement 14 millions de dollars à GW dans la prochaine année donc cela engloutit les profits de GW de la prochaine année.
Il ne faut pas qu'il y ait d'autres problèmes car cela ajouterais un autre poids.Le moral des employés qui ont des options doit être très bas. Le renouvellement de contrat est une autre question car des clients pourraient avec raison opter pour une autre entreprise de transport de valeurs pour ne pas s'exposer à un risque de rupture de service.
La Catsa doit être nerveuse. Un acheteur potentiel
pour GW ou une partie des activité ne paierait certainement pas une prime, oubliez cela.
C'est un cas classique de course à la croissance par acquisition. Le fautif n'est pas seulement M. Crétier,
il s'est fait gonfler par Fidelity Investments pour toujours maintenir une croissance et c'est ce fonds
qui est le plus fautif car après avoir acquis plus de 3 millions d'actions à moins de 3 $ il y a 4-5 ans
il ont fait un rendement incroyable et traitait Crétier comme un prince en lui soulignant de poursuivre ses acquisitions; pure greed. La presse écrite québécoise n'est pas mieux, en glorifiant cette histoire et en entraînant de ce fait les investisseurs
québécois en particulier à mousser le titre par la perpétuation du "hype" entourant ce "succès".
Surveillez de près les transactions d'initiés de Fidelity. Et de Natcan. Griffith a fait une belle promotion également, parvenant à faire un financement à $25 pour 4 millions d'actions.
En somme, 120 millions de dollars et 630 millions de dettes permettent en ce moment de générer
0 profit ou très peu. La bourse a fait la fortune de Crétier. Je vous rappelle qu'il a vendu personnellement 1 million d'actions à 25$ via Griffith il y a deux ans. Qu'il dise aujourd'hui qu'il méprise la bourse, c'est comme nier la propre histoire de sa compagnie. Cette histoire n'existe que par la bourse et l'orgie de cash où les prêteurs
couraient après des compagnies pour financer leurs acquisitions. Ce party est fini et nbous mène où nous sommes en ce moment dans cette crise financière. Les institutions , là, veulent leur cash;
ils ne veulent plus de risque.
Les banques canadiennes et une foule de compagnies transigent à des multiple tès bas, offrent des dividendes (pour l'instant) très élevés
alors quelle raison pour investir dans GW ?
Trop cher.
Marc

Québec Bourse a dit…

Wow! Marc

Quelle remarquable analyse! Je ne peux rien ajouter, tu as fais le tour de la question de A à Z avec la précision d'un chirurgien. J'espère qu'un grand nombre de mes lecteurs en prendront connaissance...

Denis

Anonyme a dit…

Personne de poursuit cette analyse ?
Analyse de l'article de Michel Girard
transactions d'initiés.
S Crétier a acheté 100,000 actions à environ $15
mais en fait il ne souligne pas qu'il en avait vendu
1 million à $25.
Alors que tous les autres cadres ont vendus.
Marc

Anonyme a dit…

Le comble du ridicule
Landry, une personne que l'on qualifie d'analyste
chez Valeurs Mobilières Desjardins vient aujourd'hui
même d'abaisser son prix cible à $2,15
il avait abaissé sa cible à $4 il y a quelques jours.
Il y a 3 mois son cours cible sur 12 mois était de
plus de $16.
Pitoyable.
Marc

Anonyme a dit…

La vrai question des analystes devraient être :
À quand remontent les problèmes de cash flows
et les défauts sur les ratios financiers de l'entreprise ?
Marc

Anonyme a dit…

Banqueroute à l'horizon ?

Les banques us tombent; il faudrait savoir

si Garda faisait le service de guichets

automatiques de succursales de Washington Mutual,

aussi de Wachovia.

Très important à savoir.

Marc

Anonyme a dit…

Je pense que la remontée du dollars US peut

être de nature à faire mal à plusieurs entreprises

canadiennes et us; le mouvement de devises est trop

rapide. Pour Garda, il s'agit peut-être d'une autre

tuile dépendamment de la structuration de la dette

et si ils ont fait quelque chose pour se prémunir de l'augmentation de la devise us

dans ce dernier cas , ils sont fichus. Un hedge du mauvais bord dans une remontée si rapide du dollar canadien peut être couteux sans que la contrepartie qu'on veut hedger ie la réception de dollars us soit
faite dans le même temps !

À voir.

Marc

Marc