vendredi 30 janvier 2009

Seconde chance?

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Je me plaignais en milieu de semaine de ne pas avoir profité de l'occasion, lorsque les actions de la Bank of Ireland (IRE-NYSE) ont frôlé les $1.50 la semaine dernière, d'autant plus qu'elles atteignaient $4.44 à la fermeture mercredi. Après tout, c'était quasiment un rendement de 200% en six séances... Mais 48 heures auront suffit pour dégonfler le titre et le ramener à $2.30 durant la séance d'aujourd'hui, avant qu'il ne remonte à $3.00 à la fermeture.

À ce rythme là, j'aurai peut-être la chance de racheter des actions de la Bank of Ireland au prix que je regrettais, avant la fin de la prochaine semaine... Mais serait-ce vraiment une chance?
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Pour vous aider à identifier les entreprises peu endettées

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Pour vous aider à identifier les entreprises peu endettées, un nouveau site: Actions sans dette www.actionssansdette.com. Vous y retrouverez quatre listes d'entreprises ayant un faible niveau d'endettement, en fonction de la taille de leur capitalisation (grande, moyenne, petite, très petite). Également, d'autres redécoupages de ces listes avec un second critère (ex. cours/bénéfices de moins de 10, dividendes, etc.). Finalement, quelques profils d'entreprises faisant partie de l'une ou l'autre des ces listes (cette partie est disponible en anglais seulement pour l'instant)

En cette période où la capacité de passer à travers la crise économique dépend beaucoup de l'état de santé du bilan financier de l'entreprise, ce critère devient déterminant dans nos choix d'investissement.

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mercredi 28 janvier 2009

J'ai dormi au gaz...

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Le problème avec les titres bancaires depuis la crise des subprimes, c'est que le simple investisseur, comme moi, n'a pas la moindre idée de ce qui se cache en arrière de leurs mystérieux états financiers. Prenons trois titres bancaires européens: la Barclays (BCS-NYSE), la Bank of Ireland (IRE-NYSE) et la Lloyds TSB Group (LYG-NYSE). Est-ce que ces banques peuvent faire failite, se faire nationaliser à bas prix, ou se faire racheter éventuellement à un prix dérisoire parce que n'ayant plus d'autres recours? Ce sont des questions auxquelles je ne peux répondre, ça dépasse mon niveau de compétence.

Si on s'aventure à affirmer que ces banques éviteront ces scénarios apocalyptiques, on ne peut nier qu'elles ont une valeur en soi, ce ne sont quand même pas des "binneries", comme on dit en québécois, et que les niveaux auxquels elles se sont transigées la semaine dernière les sous-évaluaient de façon importante.

Ce à quoi je veux en venir, c'est que ces trois titres je les ai suivis dans leurs spectaculaires descentes au cours des dix-huit derniers mois, tel un croyant persuadé que la terre promise était à la veille de se pointer... Et puis soudain, quand elles ont atteint pendant quelques jours un niveau incroyablement bas la semaine dernière (Barclays $2.75, Bank of Ireland $1.54 et Lloyds TSB Group $2.35) devant des menaces de nationalisation ou de refinancement, j'ai figé dans deux cas sur trois. J'ai lancé la serviette au moment où l'occasion était peut-être en or.

Ainsi, pour Bank of Ireland, je pouvais doubler mon nombre d'actions pour un dixième de ce qu'il m'en avait coûté jusqu'à présent et comme le titre a déjà plus que doublé depuis la semaine dernière, je regrette d'avoir dormi au gaz sous l'effet de la déprime environnante. Idem pour la Barclays. Au moins, j'ai eu le réflexe d'acheter des actions de la Lloyds TSB Group.

C'est vrai qu'avec les titres spéculatifs, on peut tout perdre, tout son investissement ou presque. J'en ai une collection dans mon portefeuille, de ces entreprises malades qui ont fini par crever. Mais, pour des grandes institutions comme celles-là, la possibilité d'un retournement existe, ce n'est pas garanti, il y a un risque important, mais cette possibilité existe. Et si ce retournement a lieu, c'est lorsque la déprime atteint son point culminant (comme ce fut le cas la semaine dernière pour ces trois banques) qu'il est possible de faire des placements qui donneront un jour un retour spectaculaire. C'est ce que j'appelle la beauté des mathématiques des marchés déprimés...

Je ne veux surtout pas, inciter qui que ce soit à se lancer dans les titres spéculatifs qu'on retrouve par milliers sur les marchés boursiers, titres qui sont de vulgaires billets de loterie qui viendront brûler vos épargnes durement accumulées. Je pense plutôt à des titres malmenés qui ont des actifs réels, malgré tout intéressants, en dépit de la crise: je crois que dans ces cas là, à ces prix là, le pari sur leur survie peut en valoir la chandelle, si on est conscient que le risque de tout perdre existe, même avec ces placements. Et c'est pour ça que je m'en veux d'avoir dormi au gaz la semaine dernière.
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Lear: l'offre de Carl Icahn n'était pas si mal, après tout...

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La bourse a de ses retournements de situation parfois... qui vous apprennent la modestie. Il y a dix-huit mois, comme des milliers d'investisseurs, petits et grands, j'ai voté contre l'offre d'achat de Carl Icahn qui voulait mettre la main sur Lear Corporation (LEA-NYSE), un des plus importants fabricants de pièces d'automobiles sur la planète. Nous avions réussi par ce vote négatif à arrêter ce "tyran" qui voulait nous extorquer l'entreprise pour un ridicule $37,25 l'action! Je l'avais mentionné dans un message sur mon blog:

Les actionnaires peuvent d'abord refuser l’offre initiale : récemment, les actionnaires de Lear Corporation (LEA au NYSE) ont rejeté l’offre ridicule faite par le magnat Carl Icahn et l’entreprise est toujours publique. Rendre les armes dès la première offre est rarement dans l’intérêt des actionnaires, il faut donc résister pour faire monter la mise. C’est ce qu’on fait les actionnaires de Lear et je suis persuadé que dans quelques années ils ne le regretteront pas. Carl Icahn est un vautour qui ne fait de cadeau à personne: s’il a offert $37,25 l’action, avec la complicité du conseil d’administration de lavettes de Lear, c’est qu’il était probablement persuadé que la valeur réelle de ces actions se situait aux environ de $60 l’unité.

Dix-huit mois plus tard, après la tempête qui a balayé le secteur bancaire et l'industrie automobile, combien, pensez-vous, valent aujourd'hui les actions de Lear Corporation? Je vous le donne en mille: $1.05!!! Oui, $1.05, trente-cinq fois moins que l'offre d'achat! Carl Icahn doit être mort de rire.

Ça prouve que même un des plus féroce et rusé acheteur d'entreprises, comme Icahn, peut être complètement dans le champ lorsqu'il fait une offre savamment calculée. Pour ma part, cela m'a appris la modestie et la nécessité de me tenir loin des affirmations catégoriques à la bourse (i.e. "l'offre ridicule"). Finalement, ça démontre encore une fois que nous venons de traverser dix-huit mois déconcertants que peu d'investisseurs avaient vraiment vu venir et où les repères habituels ont été pulvérisés par une tempête hors de l'ordinaire.

À voir le niveau atteint par le titre de Lear Corporation au cours des derniers mois, on peut conclure que les marchés doutent sérieusement de sa capacité à traverser la crise qui touche l'industrie automobile nord-américaine, sans avoir recours à des arrangements financiers avec leurs créanciers qui se feront aux dépens des actionnaires actuels.
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dimanche 25 janvier 2009

Un portefeuille de "blue chips" pour presque rien...

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Les marchés hyper dépressifs, comme le marché boursier actuel, ont leurs avantages: ils permettent à celui qui décide d'investir en bourse pour la première fois, de se constituer un solide portefeuille à bon marché. Quand la marée boursière baisse, toutes les compagnies baissent, même celles de qualité. Encore quelques semaines de déprime boursière et une baisse de la valeur du dollar US face au dollar canadien (pour réduire les coûts attribuables au taux de change) et ces fruits de qualité seront mûrs...

Voici donc vingt titres de qualité qui sont présentement offerts presqu'à leur plus bas prix depuis plusieurs années. Dans l'ordre: nom de la compagnie, son code boursier, le prix maximum atteint par l'action au cours des cinq dernières années et son prix actuel.

Alcoa (AA-NYSE), $48.77 - $8.33
Arcelormittal Sa Luxembourg (MT-NYSE), $104.46 - $21.76
Autodesk (ADSK-Nasdaq), $51.00 - $16.26
Banque Royale du Canada (RY-TSX), $60.00 - $28.08
Black & Decker Corporation (BDK-NYSE), $95.71 - $36.43
Boeing (BA-NYSE), $107.83 - $41.98
Bombardier (BBD.b-TSX) $8.80 - $4.50
British Telecom (BT-NYSE), $68.60 - $15.29
Cisco Systems, Inc (CSCO-Nasdaq), $32.71 - $15.89
Deere & Company (DE-NYSE), $94.76 - $36.62
Dow Chemical Company (DOW-NYSE), $56.16- $14.50
General Electric (GE-NYSE), $41.87 - $12.03
Harley-Davidson (HOG-NYSE), $75.87 - $11.50
Intel Corporation (INTC-Nasdaq), $32.35 - $13.12
Microsoft (MSFT-Nasdaq), $37.50 - $17.20
Nokia Corporation (NOK-NYSE), $39.71 - $12.20
Pfizer (PFE-NYSE), $38.49 - $17.45
Philips Electronics N.V. (PHG-NYSE), $44.73 - $16.16
Starbucks Corp (SBUX-Nasdaq), $38.75 - $9.08
Unilever PLC (UL-NYSE), $38.19 - $22.30
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jeudi 22 janvier 2009

Combien valent les actions de Microsoft?

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Le titre de Microsoft (MSFT-Nasdaq) a connu l'une des pires journées de son histoire aujourd'hui, perdant près de 12%, pour finir la séance à $17.12. L'annonce de résultats trimestriels décevants a provoqué cette chute importante: les bénéfices ont été de $0.47 l'action, ils étaient de $0.50 au même trimestre l'an dernier. Les analystes s'attendaient à $0.49 par action. Les revenus de Microsoft ont légèrement augmentés atteignant 16.6 milliards de USD, en comparaison de 16.4 milliards l'an dernier.

Les propos de son directeur général, Steve Ballmer, ont amplifié les doutes des investisseurs pour les prochains trimestres: "Nous sommes au milieu d'une situation économique qui se produit une fois durant une vie. L'économie entraîne à un plus bas niveau la consommation des particuliers et des entreprises". L'entreprise a donc décidé de licencier 5000 employés pour s'ajuster à la baisse appréhendée de la demande.

L'action se retrouve à son plus bas niveau depuis 1997. En 1997, les revenus annuels de Microsoft étaient de 11.4 milliards, ils dépassent les 60 milliards aujourd'hui. Ses bénéfices annuels étaient d'un peu plus de 3 milliards en 1997, ils dépassent les 17 milliards cette année. Pourtant le prix de l'action est le même aujourd'hui qu'en 1997. Sans parler que le titre a frôlé les $60 en 1999. On pourrait penser que l'on misait à l'époque sur une forte croissance et qu'elle n'est plus au rendez-vous... Pourtant, les revenus de Microsoft viennent tout de même d'augmenter de 52% en trois ans et les bénéfices de 44% durant la même période!

Certes, les revenus et les bénéfices de l'entreprise vont probablement reculer pour la première fois cette année. Mais est-ce que cela justifie une pareille dévaluation du titre? Les entreprises technos sont apparemment condamnées à la croissance, le moindre recul est perçu comme un signal pour se précipiter vers la sortie. Je comprends un peu quand il s'agit d'entreprises situées dans les strates les plus compétitives du secteur technologique où un avantage se perd rapidement, mais l'on parle ici d'une entreprise dont plusieurs de ses produits dominent leur segment de marché (Windows, MS Office, Windows Server...)

J'entendais à L'heure des comptes ce soir que Microsoft pourrait essayer d'acquérir Research in Motion, elle dispose d'importantes liquidités pour le faire. Ça semble plus intéressant que l'idée d'acquérir Yahoo qui perd constamment du terrain devant Google. Microsoft est entourée d'une imposante "tranchée" économique (moat) et elle possède un solide bilan financier. Par contre, il y a près de 9.4 milliards d'actions en circulation, ce qui est beaucoup et rend obligatoire le maintien de marges bénéficiaires élevées. De plus, l'augmentation de la valeur du dollar américain depuis quelques mois, rend plus dispendieuse l'acquisition de ce titre américain par l'investisseur canadien.

Jusqu'où descendra le titre de Microsoft au cours des prochaines semaines, suite aux résultats d'aujourd'hui et aux perspectives peu reluisantes à court terme? Quelle est la valeur réelle des actions de Microsoft? À mettre, à tout le moins, sur son radar pour sérieuse observation...
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Chiffres hallucinants

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Le Standard & Poor's 500 Guide (America's Most Watched Companies), est une publication annuelle reconnue, une sorte de référence sur la valeur intrinsèque et boursière des 500 plus grandes entreprises américaines.

Par curiosité, j'ai ouvert à nouveau l'édition 2007 que je possède, j'y ai trouvé des chiffres assez surprenants qui révèlent l'ampleur des dommages qu'a causés la crise des "subprimes" sur plusieurs de ces entreprises. Quelqu'un qui aurait avancé au début 2007 que les valeurs boursières de plusieurs de ces solides entreprises seraient au niveau où elles se retrouvent aujourd'hui, aurait passé pour un illuminé ayant consommé une quelconque substance hallucinogène.

Quelques exemples hallucinants... Dans l'ordre, le nom de la compagnie, son code boursier sur les bourses américaines, la valeur des actions à la fin 2006, le prix cible pour 12 mois (fin 2007) et le prix actuel:

American International Group (AIG): $67.39 - $76.00 - $1.45
Citigroup Inc (C): $50.36 - $60.00 - $3.67
Bank of America (BAC): $53.70 - $63.00 - $6.68
Lehman Brothers Holding (LEHMQ): $76.56 - $83.00 - $0.05
Washington Mutual Inc. (WAMUQ): $42.33 - $48.00 - $0.04

Comme quoi, l'évaluation de la valeur boursière des entreprises n'est pas une science exacte...
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mercredi 21 janvier 2009

Dur réveil

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Depuis quelques jours, je n'avais pas la tête à la bourse mais à la politique: l'accession à la présidence américaine de Barack Obama a été pour moi un évènement qui m'a rendu immensément heureux. Ce matin, j'ai jeté un coup d'oeil sur mon portefeuille boursier... Ouch! Hier, pire journée que j'ai connu à la bourse en près de sept ans. Toujours les banques: l'indice KWB qui regroupe les principales banques américaines a chuté de près de 25% en une seule journée! Qu'est-ce qui cause une pareille panique? Je vois dans le Wall Street Journal de ce matin, une explication:

Shares of the biggest names in American banking plunged Tuesday as some investors feared that the government would need to nationalize the most deeply wounded financial institutions, wiping out stockholders.

On craint maintenant la nationalisation de certaines grandes banques parmi les plus durement affaiblies par la crise, nationalisation qui se ferait aux dépens des actionnaires. La même menace semble planer sur certaines grandes banques en Angleterre et en Irlande, si j'ai bien compris le comportement des investisseurs hier sur ces titres.

Je ne stress plus avec ça, à la très faible valeur où en sont rendus ces titres dans mon portefeuille, après les nombreuses débarques des derniers mois, la nationalisation de ces banques ne ferait que confirmer pour de bon ces pertes. Et puis, si c'est la nationalisation de certaines banques qui est requise pour stabiliser les marchés, relancer l'économie et éviter une dépression, pourquoi pas... Le reste de mon portefeuille en bénéficierait assez rapidement.
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dimanche 18 janvier 2009

Mardi, nous serons tous américains

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Mardi, 20 janvier 2009, Barack Obama sera finalement assermenté 44ème président de l'histoire des États-Unis d'Amérique. Grand jour pour les États-Unis, mais aussi grand jour pour l'humanité toute entière. Après les années Bush, les années de la noirceur intellectuelle, de l'étroitesse d'esprit du militantisme religieux, du favoritisme et de la tricherie, du manque de jugement et de la médiocrité, les Américains se sont donnés un leader de grande envergure.

Il faut dire que lorsque George W. Bush occupe la scène avant vous pendant huit ans, comme on dit en québécois, vous ne pouvez avoir de meilleur "faire-valoir" pour vous avantager par la comparaison. Mais ce n'est pas qu'une question de comparaison, toutes les entrevues que j'ai écoutées de Barack Obama, m'ont révélé un homme d'une grande intelligence, d'un excellent jugement et d'une très belle sensibilité. Ce ne sont pas que les États-Unis qui ont besoin de Saint-Barack, comme ma soeur le surnomme, mais c'est la planète toute entière: parce que les États-Unis sont parfois capables du pire, mais souvent du meilleur et que leur leadership dans plusieurs domaines est essentiel à l'avancement de l'humanité.

Bonne chance et longue vie à Barack Obama!
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samedi 17 janvier 2009

Dure semaine pour les banques

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À chaque fois qu'on croit avoir touché le fond avec la crise des institutions financières, des nouvelles négatives sur des besoins de recapitalisation additionnelle apparaissent qui font descendre les titres encore plus bas. Cette semaine, de telles nouvelles ont touché Citigroup (C-NYSE) et Bank of America (BAC-NYSE), entraînant l'ensemble du secteur à la baisse. Le KBW Bank Index qui regroupe les principales banques américaines a ainsi chuté de plus de 20% cette semaine. Depuis février 2007, cet indice a perdu près de 75% de sa valeur. On ne parle pas ici de fragiles petites entreprises à l'étape du démarrage, on parle des plus grandes banques du pays qui est encore étiqueté de "plus grande puissance économique" de la planète.

Les banques européennes n'ont pas fait mieux, plusieurs ont chuté de façon spectaculaire au cours de la semaine. Le titre de Barclays (BCS-NYSE) a ainsi ouvert lundi matin à $11.18, pour se retrouver à $5.71 en cours de séance hier, ce qui représentait alors une chute de près de 50% à l'intérieur de quelques jours! Le titre a remonté en fin de séance pour clôturer à $7.25. Assez impressionnant comme randonnée en montagnes russes! D'autres titres comme la Allied Irish Banks (AIB-NYSE), la Lloyds Tsb Group (LYG-NYSE) et la Bank of Ireland (IRE-NYSE) ont également connu des mouvements spectaculaires. Il va sans dire, que les spéculateurs adeptes de la vente à découvert (short selling) s'en donnent à coeur joie quand sortent ces nouvelles sur le niveau douteux de capitalisation de certaines banques, leurs interventions accentuant davantage les mouvements à la baisse.

Est-ce possible qu'après tous ces mois, on en soit encore à se demander quelle est la situation réelle des grandes banques? Comment le simple investisseur peut-il s'y retrouver devant une pareille opacité de l'information...
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jeudi 15 janvier 2009

Pour comprendre l'impact des prêts subprimes américains sur les institutions financières...

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Un article paru en novembre 2007 annonçait le tsunami financier que nous avons connu en 2008. Je vous suggère sa lecture, il permet de mieux comprendre comment la crise est née aux États-Unis. Crise alimentée à l'origine par l'absence de réglementation dans l'octroi des prêts hypothécaires, par la politique des bas taux d'intérêt de la FED et par le manque de jugement et de rigueur de plusieurs institutions financières à travers le monde qui ont acheté de ces titres adossés à des créances hypothécaires américaines (CMO) qui incluaient quantité élevée de ces "subprimes".

Ce texte de F. William Engdahl a été publié avant la crise, on peut espérer que le pire est maintenant passé. Un peu tard pour le lire, mais ça nous éclaire sur ce qui est arrivé en 2008 aux titres financiers dans lesquels nous avons investis et sur les déboires de grandes caisses de retraite (telle, la Caisse de Dépôt et Placement au Québec).

mercredi 14 janvier 2009

La Deutsche Bank n'était pas à l'abri de la gourmandise...

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Je ne sais pas si ce sont des préjugés, mais pour moi, l'Allemagne c'est une nation de discipline et contrôle... Alors, je me disais depuis quelques mois que la Deutsche Bank (DB-NYSE) avait sûrement retenu son appétit face au festin des prêts subprimes empoisonnés venus d'Amérique.

Plus ça va, plus il semble que non, que la vénérable banque allemande ne s'est pas comportée différemment des nombreuses autres banques d'Europe ou d'Amérique qui se sont gavées de ces mets indigestes. La Deutsche Bank a averti les marchés ce matin qu'elle va déclarer des pertes de 6.4 milliards USD au quatrième trimestre 2008, à cause de son implication dans des mauvais prêts immobiliers. Le titre a chuté de 7% sur les bourses allemandes après l'annonce, ce qui devrait le ramener près des $29 à l'ouverture de la NYSE. Je vous rappelle que ce titre se transigeait aux environ de $160 l'action à la fin mai 2007 et semblait alors être un exemple de stabilité et de solidité. Quelle époque!
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mardi 13 janvier 2009

LES LEÇONS DE L'INVESTISSEUR: Ne jamais acheter une maison sans avoir vu le rapport d'inspection

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Nous sommes des millions de petits investisseurs à avoir mordu à l'appât des titres financiers au cours de lannée 2008, en pensant faire l'acquisition de titres de bonne valeur à prix d'aubaine. Ces titres ne valaient-t-ils pas, souvent le triple, il y a moins d'un an? Plusieurs de ces "aubaines" se sont avérées être des leurres, ces titres ont continué leur chute de mois en mois, certains allant pratiquement jusqu'à la perte de toute valeur pour les simples actionnaires (ex. Lehman Brothers). Bien sûr, il y avait anguille sous roche dès le départ et on aurait dû s'en douter et se méfier davantage.

Il y a une leçon à tirer de tout ça: c'est qu'il ne faut jamais acheter les actions d'une entreprise sans avoir un portrait complet de la situation. Achèteriez-vous une maison sans avoir vu un rapport d'inspecteur qui vous donne dans les moindres détails l'état réel de ses différentes composantes? Achèteriez-vous une maison sans rapport d'inspection, simplement parce que son prix affiché était soudainement beaucoup plus bas qu'il y a un an? Vous seriez sûrement méfiant devant une offre devenue, tout d'un coup, si alléchante. Vous voudriez savoir le fond de l'histoire, que se cache-t-il vraiment derrière cette baisse du prix demandé? Est-ce qu'il y a des vices cachés, quelles en sont la nature et l'ampleur? Existe-t-il un défaut majeur avec la fondation ou la structure du bâtiment?

Avec les titres financiers en chute libre, c'est ce que plusieurs d'entre-nous, moi le premier, avons fait: nous avons acheté les actions sans vraiment savoir l'ampleur des "vices cachés". On se doutait bien que ces institutions financières s'étaient aventurées trop loin sur le terrain des prêts immobiliers "subprimes", mais on n'avait pas la moindre idée de l'étendue des dommages, avant de décider d'y investir... Nous étions un peu hypnotisés pas les prix alléchants comme le navigateur par le chant des sirènes... Je retiens la leçon: il faut connaître l'état réel du bâtiment avant de faire une offre d'achat, sinon, on peut se réveiller dans une maison qui est à la veille de s'écrouler sur notre tête...
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dimanche 11 janvier 2009

La dernière webdiffusion de Tembec...

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Lorsque je m'intéresse à une entreprise et que j'envisage d'y investir, je ne manque pas de visiter la section "Investisseurs" de son site internet. On y trouve une multitude d'informations pertinentes à l'analyse de l'entreprise: rapports financiers (rapports trimestriels et annuels), communiqués de presse, présentations en format PDF, foire aux question et webdiffusions de présentations suite aux rapports financiers trimestriels. De plus en plus, ces webdiffusions audio sont accompagnées bien souvent, simultanément de présentations visuelles (graphiques, statistiques, textes...).

Avant d'investir dans une entreprise, je ne saurais trop insister sur la nécessité d'écouter au moins la dernière webdiffusion de l'entreprise. Vous entendrez le point de vue sur la situation de l'entreprise, du président et du v.p. finance et, parfois, d'autres hauts dirigeants. La partie visuelle simultanée vous permettra de suivre plus facilement leurs propos. Ces présentations durent habituellement environ une heure et sont suivies d'une période de questions de la part des analystes. Vous pourrez ainsi prendre connaissance d'une grande somme d'informations pertinentes pour votre prise de décision. De plus, en entendant les explications et réponses verbales de ces dirigeants, vous pourrez mieux percevoir à qui vous songez à confier une partie de votre capital.

Ce qui m'amène à vous parler de Tembec (TMB-TSX), une entreprise canadienne du secteur des produits forestiers, dont les pâtes commerciales, les papiers, les produits du bois, ainsi que les produits sylvichimiques dérivés de ses procédés de production de pâtes et des produits chimiques de spécialité. Tembec, comme la plupart des entreprises de ce secteur, traverse une période extrêmement difficile. Il ne se passe pas une semaine sans que l'on entend parler de fermeture d'usine dans l'une ou l'autre des entreprises de ce secteur. La récession qui prend de l'ampleur laisse craindre le pire.

J'ai acheté des actions de Tembec il y a quelques années, depuis l'entreprise a été forcé de se recapitaliser, ce qui a entraîné une forte dilution de la valeur des actions existantes. Cette recapitalisation était nécessaire pour réduire le poids de la dette et des intérêts qui y étaient associés, et qui menaçaient la survie de l'entreprise. Pour vous donner une idée de la descente que le titre a subie en quelques années, en tenant compte du "reverse split" qui a accompagné la recapitalisation de la compagnie (17 actions sont devenues une), le prix réel des actions que j'ai achetées en mai 2005 équivaut à plus de $53 l'action, alors que le titre se transige actuellement à $1.00. Méchante dilution et méchante perte de valeur!

Je me demandais donc qu'est ce que j'allais faire de la poignée d'actions qui m'étaient restées suite au "reverse split". J'ai été visiter la section "investisseurs" du site de Tembec, j'ai parcouru leur dernier rapport annuel au titre très lucide: "Les quatre vérités". Et surtout, j'ai écouté la dernière webdiffusion qui a fait suite au dépôt du dernier rapport trimestriel. Webdiffusion qui était accompagnée d'une présentation PDF très éclairante sur la situation de l'entreprise et de ses principaux marchés, ainsi que sur la stratégie de l'entreprise pour passer à travers la récession qui va frapper fort.

J'ai été impressionné par la présentation du président et chef de la direction, James L. Lopez, ainsi que de celle de son v.p. Finance, Michel J. Dumas. J'ai trouvé leur langage franc, direct, lucide face à la situation, des propos sobres qui ne cherchaient pas à cacher la réalité des choses. Je me suis dit que ces deux bonshommes là, je leur ferais assez confiance pour être en affaire avec eux, même dans le contexte difficile de cette industrie.

Alors, j'ai décidé de réinvestir dans Tembec, pas beaucoup, une petite somme, qui à cause du cours actuel de l'action ($1.00) et du prix élevé que j'avais payé il y a quelques années, m'a permis de multiplier par huit mes parts, pour sept fois moins qu'il m'en avait coûté en 2005: c'est ça la beauté des mathématiques des marchés dépressifs. Peut-être que Tembec ne survivra pas à la tempête et sera un éventuel "Chapitre 11", mais j'ai décidé de rester à bord, car j'aime le leadership de ses dirigeants et les valeurs environnementalistes de cette entreprise.


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vendredi 9 janvier 2009

Pourquoi je n'achèterai jamais des actions de DELL...

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Dell Corporation (DELL-Nasdaq), le fabricant américain d'ordinateurs, est un titre que je trouve attirant depuis quelques mois: plusieurs ratios versus son prix, le rendent plus attrayant qu'il y a quelques années. Mais je n'aime pas comment cette compagnie se fout de ses actionnaires. Dell est rentable depuis très longtemps, a généré pendant des années d'énormes flux de trésorerie (cash flow) positifs mais n'a jamais retourné le moindre sous de dividendes à ses actionnaires. Pendant ce temps, les gestionnaires et le personnel à certains niveaux, ont été gavés de "stock options" en quantité industrielle, de bonus de toutes sortes et de salaires pharamineux.

Ce matin, une nouvelle nous apprenait que l'on accordait une compensation de départ de 10 millions de USD et des frais de consultation de 1.5 million à un de ses hauts dirigeants qui quitte bientôt l'entreprise, et ce, malgré la performance médiocre du titre qui est passé de plus de $40 à $11.27 en quatre ans. Ce n'est pas la gêne qui les étouffe. C'est un peu comme si la compagnie leur appartenait et que les actionnaires n'existaient pas. Je déteste ces compagnies technos qu'on retrouve en grand nombre dans le Nasdaq, qui sont officiellement publiques mais qui sont gérées comme si elles étaient des compagnies privées familiales. J'inclus également dans ce groupe Cisco Systems (CSCO-Nasdaq). Voilà pourquoi je n'achèterai jamais d'actions de Dell.
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jeudi 8 janvier 2009

Dix titres de "catégorie B" qui ont un potentiel de redressement...

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Pour faire suite à ma chronique précédente et à celle du 2 janvier où je vous présentais ma sélection de titres intéressants pour 2009, voici quelques entreprises de "catégorie B" qui, selon moi, pourraient voir leur titre s'apprécier de façon importante d'ici 24 mois. C'est sur la base de leur cours actuel que ces titres suscitent mon intérêt, ce ne sont pas nécessairement les meilleures entreprises dans un horizon long terme (dix ans). Ce n'est que mon modeste point de vue, à vous d'y regarder de plus près pour vous faire votre propre opinion.

Alimentation Couche-Tard (ATD.B-TSX), $13.66: beaucoup d'acquisitions à digérer au cours des dernières années qui devraient se rentabiliser
Kingsway Financial Services (KFS-TSX), $6.80: compagnie d'assurance qui devrait voir ses bénéfices remonter, en même que le cours des marchés boursiers
Motorola (MOT-NYSE), $4.43: a déjà été une entreprise de catégorie A...
Tomkins (TKS-NYSE), $8.24: durement pénalisée à cause de son lien avec deux secteurs en difficulté (construction et automobile)
ING Groep NV (ING-NYSE), $11.02: marque reconnue et créneau spécifique (ING Direct)
Lloyds Tsb Group Plc (LYG-NYSE), $7.43: durement pénalisée par la chute du marché du prêt immobilier en Grande-Bretagne
Deutsche Telekom Ag. (DT-NYSE), $14.64: première entreprise allemande dans les télécommunications
Whole Foods Market Inc (WFMI-Nasdaq), $10.01: occupe un créneau spécifique (épiceries qui offrent des produits "naturels et organiques")
SK Telecom Co. LTD (SKM-NYSE), $17.24: domine le marché sud-coréen des télécommunications
Lenovo Group Limited (LNVGY-OTC), $5.05: premier fabricant chinois d'ordinateurs
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mercredi 7 janvier 2009

Des milliers de titres: trois catégories

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Il y a, selon moi, trois catégories d'actions, en fonction de la solidité financière des entreprises, de la position qu'elles occupent dans leur marché, de la qualité de leur direction et autres éléments qui déterminent, en quelque sorte, le niveau de risque de l'investissement.

Catégorie A, les valeurs sûres, l'élite: les entreprises qui ont un bilan financier irréprochable, qui occupent la première position dans leur marché, qui possèdent des marques reconnues, etc (ex. Microsoft, Coca-Cola, Google, Cisco Systems). Habituellement, ces titres comportent un niveau de risque peu élevé sur une perspective de quelques années. En contrepartie, on ne peut espérer un rendement spectaculaire à court terme: leur prix est assez bien ajusté à leur valeur réelle. En nombre, c'est le plus petit groupe, 5% des entreprises environ.

Catégorie B, les "entreprises ordinaires", les compagnies moyennes, celles qui ont des actifs non négligeables, mais qui n'ont pas un dossier impeccable: elles sont en deuxième, troisième ou quatrième position dans leur marché, elles ne possèdent pas les marques les plus reconnues, leurs bilans financiers peuvent contenir un niveau d'endettement un peu trop élevé et inquiétant, leurs directions prennent parfois des décisions discutables (ex. mauvaises acquisitions), etc.

À cause de ce dossier qui comporte des plus et des moins, des points d'interrogation et des risques, dans un marché baissier (bear market) les titres de catégorie B baisseront davantage que ceux de l'élite. En contrepartie, après avoir été plus durement amochés dans la baisse des marchés, plusieurs d'entre eux se redresseront de façon importante dans un marché haussier (bull market): leur rendement à court terme, pourra même être plus élevé que celui des entreprises stables et reconnues, ils feront en quelque sorte un rattrapage par rapport à leur valeur réelle. Ces gains seront cependant vulnérables: les titres de ces entreprises fluctuent davantage que ceux de la catégorie A et, sur plusieurs années, leur rendement sera globalement inférieur à celui des entreprises d'élite. En nombre, c'est entre 25 et 30% des entreprises inscrites en bourse.

Catégorie C: les "billets de loterie". Ces entreprises sont souvent en bourse uniquement parce qu'elles ont besoin de capitaux pour se développer, ou simplement survivre... Plusieurs de ces entreprises de petite taille seront dans le décor pendant des années, elles végéteront, connaîtront une remontée pendant quelques mois suite à une nouvelle, puis retomberont dans l'oublie. Un titre peut ainsi se transiger pendant dix ans, sans offrir rien de vraiment intéressant à l'investisseur. Un jour, ces entreprises se mettront à péricliter suite à un évènement, à une crise financière, à la non-approbation d'un médicament: elles feront alors de nouvelles émissions d'actions pour survivre qui viendront diluer la valeur des actions existantes, ou pire, se retrouveront éventuellement sous la protection du Chapitre 11. Je mets également dans cette catégorie, les entreprises de grande taille qui ont de lourdes dettes (ex. General Motors), ou qui fabriquent des produits appelés à devenir désuets, ou qui ont des problèmes de transparence ou d'honnêteté dans leur comptabilité...

Ce groupe C ne mérite pas que vous y investissiez, à moins que vous ne soyez conscient que vous achetez un "billet de loterie". En effet, les chances de se retrouver éventuellement avec rien dans les mains, sont ici élevées. En contrepartie, quand l'une de ces entreprises parvient exceptionnellement à sortir de ce groupe des "produits douteux", pour s'élever dans la catégorie B, le retour sera alors très élevé: puisque, partant de si bas, leur valeur pourra être décuplée en quelques années. Mais ces billets gagnants sont très rares, croyez-en mon expérience. En nombre, la catégorie C est la plus grosse (65 à 70% des titres), puisqu'elle contient toute cette multitude de "small cap" qui promettent à l'investisseur un produit miracle qui s'imposera un jour au consommateur, un médicament qui viendra à bout de la plus terrible maladie, des terrains miniers au riche potentiel... Tous ces rêves qui 19 fois sur 20 finissent par s'évaporer, après avoir fait miroiter la richesse pendant quelques années à l'investisseur qui rêvait de frapper le "coup de circuit".

Pour ma part, j'ai environ 25% d'entreprises de catégorie A, 50% de catégorie B et 25% de catégorie C (beaucoup trop, vestiges de mes premières années d'investissement...). C'est mon côté chasseur d'aubaines qui m'a conduit à cette nette prédominance des compagnies moyennes au fil des ans. Je trouve ça un peu ennuyeux d'investir dans les "blue chips", j'ai davantage de satisfaction à chercher dans la multitude d'entreprises moyennes, celles dont la valeur me semble sous-estimée ou qui ont le potentiel pour accéder un jour au "grand club". Peut-être plus excitant, mais pas nécessairement le meilleur choix pour faire fructifier ses avoirs à long terme... Et vous, la répartition entre ces trois catégories dans votre portefeuille ressemble à quoi?
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lundi 5 janvier 2009

L'industrie du jeu vidéo: opportunités ou secteur à éviter?

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Les principales entreprises du jeu vidéo, suite à des annonces de prévisions à la baisse (Electronics Arts, Take Two Interactive...), traversent une période difficile d'un point de vue boursier: les cinq principaux fabricants ont tous vu leur titre piquer du nez depuis douze mois, comme en témoigne leur plus haut cours des dernières 52 semaines, en comparaison de leur cours actuel :

Electronic Arts (ERTS-Nasdaq): $57.10-$16.70
Ubisoft Entertainment (UBI-Bourse de Paris): 35.75 Euros-14.69 euros
Activision Blizzard (ATVI-Nasdaq): $19.28-$8.75
Take-Two Interactive Software (TTWO-Nasdaq): $27.95-$8.14
THQ Inc (THQI-Nasdaq): $27.24-$4.68

Je ne suis pas familier avec cette industrie, si ce n'est que je suis le père d'un adolescent qui raffole de ces jeux vidéos. Alors, je dois m'informer, à la période des Fêtes, des jeux qui sont les plus populaires, question de ne pas rater mes cadeaux de Noël... Moi, je me dis que cette industrie a un avantage: les tendances générationnelles jouent en sa faveur. La plupart des jeunes garçons deviennent, à un degré ou à un autre, des adeptes de cette activité. En vieillissant, bon nombre d'entre eux continuent, même dans la vingtaine avancée, à jouer et à consommer ces produits...

Je remarque aussi que toutes ces entreprises ont peu de dettes. Autre constat: le support matériel de ces produits est léger et dans certains cas, le produit est "virtuel": ex. les 11.5 millions d'abonnés à World of Warcraft (Activision Blizzard) qui s'affrontent quotidiennement sur internet.

Ça ce sont les côtés positifs. Ces entreprises doivent cependant investir d'énormes sommes en R&D pour développer de nouveaux jeux, toujours plus puissants et plus captivants. Elles doivent également dépenser massivement en publicité, pour maintenir la cote de leurs jeux auprès des consommateurs. La plupart des ces entreprises semblent ainsi avoir de la difficulté à livrer des profits constants et ne sont pas à l'abri de chutes de leurs ventes, suite à l'insuccès lors du lancement d'un de leurs jeux vedettes. Les intérêts des actionnaires ne semblent pas, également, être la priorité de certaines d'entre elles: on n'a qu'à penser à la comptabilité douteuse de Take-Two Interactive Software...

Dans ce groupe, je trouve intéressant, en particulier, le titre de Activision Blizzard (ATVI-Nasdaq): l'entreprise compte quelques mégas succès (World of Warcraft, Guitar Hero, Call of Duty...), son p.d.g. a une très bonne réputation (Robert Kotick), elle possède beaucoup de liquidité et peu de dettes. Avez-vous des commentaires, pour m'éclairer davantage sur cette industrie que je connais peu? Est-ce qu'un de ces titres vous semble intéressant et pourquoi?

L'industrie du jeu vidéo: opportunités ou secteur à éviter?

Ci dessous, de l'info supplémentaire: article récent de Barron's sur l'industrie et les opinions de deux participants au Forum de Boursorama:



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Le cycle émotionnel de l'investisseur

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Vous connaissez le cycle émotionnel de l'investisseur? Ci-dessous, un schéma qui résume les différentes phases de ce cycle qui va de l'optimisme, à l'euphorie, au découragement, puis au retour de l'optimisme. À noter, le point culminant du risque financier qui est atteint lors de la période d'euphorie et le point culminant des occasions de placement qui est atteint lors de la phase de découragement/dépression. En ce début 2009, après l'année de misère que nous venons de connaître et avec la perspective d'une récession, où vous situez-vous?
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vendredi 2 janvier 2009

En prenant un café ensemble...

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Ce que vous pouvez lire sur ce blog ne sont que des commentaires sans prétention sur les marchés boursiers et les entreprises. Je ne suis pas un expert, je ne suis qu'un simple investisseur qui essaie de s'y retrouver dans cet univers complexe et en perpétuel mouvement.

Je sais que certains d'entre vous sont des lecteurs plus réguliers, d'une certaine façon, je vous considère un peu comme des amis. Mes propos sont donc l'équivalent de ceux que je tiendrais à un ami qui partage avec moi un intérêt pour ce domaine de l'activité humaine. C'est un peu, comme si on prenait un café ensemble et qu'on s'échangeait des réflexions, encore une fois, sans prétention.

Alors, disons, qu'on a décidé d'aller prendre un café en ce lendemain du jour de l'An et puis, après s'être échangé nos meilleurs voeux, on se disait : "Qu'est-ce qui va arriver avec la bourse en 2009?". Et puis là, on y irait de savants pronostics... ça va remonter bientôt... ça va descendre encore un bout...

Bon, là, ce matin, si on prenait un café ensemble, je vous dirais que j'ai identifié des entreprises qui m'apparaissent nettement sous-évaluées et qui pourraient offrir un rendement intéressant en 2009. Je ne vais pas expliquer pourquoi je pense que chacune d'elles offre ce potentiel. Je vous laisse le soin de les regarder de plus près. Peut-être, à notre prochain café, c'est vous qui allez me dire de ne pas toucher à ça, pour telle ou telle raison que vous avez trouvée en y regardant de plus près. Votre point de vue est aussi valable que le mien, on n'en sera pas moins, bons amis...

Marché canadien:
Bombardier $4.45 (BBD.B-TSX)
Talisman Energy Inc $12.18 (TLM-TSX)
Rona $12.00 (RON-TSX)
Royal Bank of Canada $36.10 (RY-TSX)
Saputo Inc. $22.17 (SAP-TSX)
Telus Corporation $37.17 (T-TSX)

Marché US:
Office Depot, $2.98 (ODP-NYSE)
Valero Energy $21.64 (VLO-NYSE)
Sprint Nextel $1.83 (S-NYSE)
Lear Corporation $1.41 (LEA-NYSE)
Supervalu Inc $14.60 (SVU-NYSE)
Expedia $8.24 (EXPE-NASDAQ)
Western Union $14.34 (WU-NYSE)
Western Digital Corporation $11.45 (WDC-NYSE)
Dow Chemicals $15.09 (DOW-NYSE)

Marché européen:
Bank of Ireland, $4.77 (IRE-NYSE)
British Telecom $19.98 (BT-NYSE)
Thomson $1.35 (TMS-NYSE)
Wolseley $5.50 (WOLSY-OTC)
Rhodia $6.40 (RHAYY-OTC)
Air France $13.25 (AFLYY-OTC)

Marché asiatique:
Nissan Motors $7.28 (NSANY- Nasdaq)
Sony Corporation $21.87 (SNE-NYSE)
Nam Tai Electronics, $5.50 (NTE-NYSE)
Nidec Corporation $9.81 (NJ-NYSE)

Marché sud-américain:
Embraer-Empresa Brasileira $16.21 (ERJ-NYSE)
Tam Sa $8.24 (TAM-NYSE)
Gerdau, $6.60 (GGB-NYSE)
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jeudi 1 janvier 2009

Petits sondages: optimisme modéré pour les marchés en 2009

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Résultats de mes trois petits sondages sur vos prédictions pour les marchés boursiers en 2009: dans l'ensemble, des prévisions optimistes, mais il y a encore bon nombre de pessimistes parmi vous, malgré les importants reculs des marchés en 2008.

Pour le TSX canadien, 71% des répondants prévoient une augmentation, 36% prédisent même une croissance supérieure à 10% pour cet indice. Pour le S&P 500 américain, moins de prédictions de croissance, avec 68% qui prévoient une hausse; seulement 16% des répondants avancent une augmentation supérieure à 10%. On notera que 19% des répondants prédisent même une baisse supérieure à 10%, malgré le recul de près de 40% que le S&P 500 a connu en 2008. Finalement, pour le CAC 40 français, l'optimisme est encore plus modéré: 60% des répondants prévoient une hausse, alors que 40% prédisent à nouveau une baisse de cet indice en 2009.

Mes prédictions à moi? Une croissance d'environ 20% pour chacun des trois indices, l'accélération prenant sa force au second semestre. Il ne faut pas oublier que lorsqu'on vient d'enregistrer un recul de 38%, comme ce fut le cas en 2008 pour le S&P 500, remonter de 20%, vous laisse tout de même à moins 25%, par rapport à votre niveau du 1er janvier 2008.

Bonne année à tous!
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