mardi 24 août 2010

Déduction

Il faut se méfier des déductions en bourse, la logique mathématique ne s'applique pas toujours. Je vous en propose tout de même une: si McAfee (MFE-NYSE), le fabricant de logiciels de sécurité informatique, vaut $48 l'action selon son acheteur (Intel), combien vaut son principal concurrent Symantec (SYMC-Nasdaq - $13.53) qui produit, entre autres, le logiciel Norton?

Symantec m'apparaît plus intéressant que McAfee par la diversité de son offre de produits qui dépasse ceux qui s'adressent aux simples consommateurs. Symantec vise davantage les entreprises depuis les acquisitions de Veritas en 2005 et la toute récente de VeriSign Security. Mon évaluation sommaire, c'est qu'un acheteur éventuel devrait offrir au moins $20 l'action pour convaincre le conseil d'administration et les actionnaires.

Ça demeure une déduction. Qu'en pensez-vous?

lundi 16 août 2010

INTEL: Bon point d'entrée?

Vous allez dire que je suis tombé sur la tête: après avoir mentionné que je n'aimais pas les entreprises technos, je rédige trois billets en ligne plutôt favorables à ce type d'entreprises. Après Hewlett Packard et Nam Tai Electronics, j'avance que Intel (INTC-Nasdaq) à son prix actuel ($19.47) est selon moi une occasion d'achat.

Il faut dire que ces trois compagnies ne sont pas vos entreprises technos habituelles, Nam Tai Electronics lorsqu'elle faisait des profits distribuait un généreux dividende à ses actionnaires, tout comme Intel qui contrairement à la plupart des entreprises technos, est également généreuse envers ses actionnaires: elle offre actuellement un dividende de 3,3%.

Intel malgré des résultats qui ont dépassé les attentes des analystes lors des cinq derniers trimestres a vu son titre reculer de 20% depuis le mois d'avril. Pourtant, je vois beaucoup de points positifs dans ce titre: Intel domine son marché de façon décisive, la compagnie n'a pratiquement pas de dettes à long terme, ses ventes augmentent, ses profits nets viennent de dépasser le 25% et elle paie un dividende intéressant! Mais ce titre a tout de même un défaut majeur, le nombre d'actions en circulation: 5,7 milliards d'actions! C'est le hic. Comment en est-on arrivé à émettre autant d'actions? À son prix actuel, ça lui donne un ratio Prix/Ventes pour les quatre derniers trimestres de 2.7, ce qui est beaucoup et qui sera toujours un frein à l'envolée du titre.

Ceci dit, un Prix/Ventes de 2,7 quand la marge de profits dépasse les 25% et que les ventes augmentent, c'est tout de même vivable. Et puis d'un point de vue technique, il semble y avoir un solide support à $19. Autre facteur qui peut expliquer le recul du titre: les perspectives incertaines pour les ventes d'ordinateurs au cours des prochains trimestres. Le niveau d'endettement des ménages étant élevé, tout comme le taux de chômage dans plusieurs pays, ce type de dépenses pourraient être reportées par plusieurs en attendant une meilleure situation économique.

En dépit de ces réserves, en pesant le pour et le contre, je crois que ce titre constitue un achat pertinent malgré les perspectives incertaines de la demande pour les produits électroniques.

Qu'en pensez-vous?

vendredi 13 août 2010

Hewlett Packard: occasion d'achat?

Les marchés n'ont pas aimé la démission forcée du c.e.o. de Hewlett-Packard (HPQ-NYSE), Mark Hurd, suite à une affaire de harcèlement sexuel, le titre a chuté de près de 13% en quelques jours, il se retrouve près des $40. Bien que le départ d’un dirigeant qui a une excellente réputation a un impact négatif sur toute entreprise, cette réaction m’apparaît démesurée : Hewlett-Packard est une des rares entreprises technos dans laquelle il me semble pertinent d’investir.

Je n’aime pas la plupart des entreprises technos, en particulier celles qui doivent leur succès à un produit vedette : elles sont exposées à vivre un jour ou l’autre une chute spectaculaire de revenus et de profits lorsque leur produit vedette deviendra désuet suite à un progrès technologique. Lors des ralentissements économiques elles seront également très vulnérables.

Hewlett-Packard offre par contre une diversité de produits et services qui la protège contre ce genre de baisse soudaine des bénéfices. L’acquisition d’Electronic Data Systems en 2008 m’apparaît dans ce sens très positive. Hewlett Packard, d'une compagnie principalement de fabrication de matériel informatique devient davantage une entreprise de services informatiques, ce qui me semble prometteur pour ses marges bénéficiaires, puisque les pourcentages de bénéfices sont plus élevés du côté des services. De plus, cela crée une stabilisation dans les revenus, puisqu'une entreprise qui confie la gestion de ses services informatiques à HP ne lui retirera pas son contrat du jour au lendemain sans raison majeure, étant donné l'impact d'un tel changement sur ses opérations. IBM a effectué un virage similaire et s'en porte très bien aujourd'hui.

Qu’en pensez-vous?