mercredi 30 janvier 2008

Nam Tai Electronics: il n'y a pas de fumée sans feu?

Nam Tai Electronics (NTE au NYSE) est un fabricant chinois de composants et de produits électroniques. Cette entreprise offre de réaliser en sous-traitance des services manufacturiers électroniques (EMS : electronics manufacturing services) à des fabricants de produits électroniques d’origine (OEM : original equipment manufacturers). Dans cette industrie, on retrouve de plus gros joueurs (Jabil Circuit, Flextronics, Celestica, Sanmina SCI...) et la compétition y est très forte, ce qui a un impact sur les prix et conséquemment sur les marges bénéficiaires.

Malgré cette forte concurrence, entre 1996 et 2006, Nam Tai Electronics a vu son chiffre d'affaire augmenter régulièrement: la croissance annuelle moyenne de ses ventes a atteint 23% durant cette période. Ce qui distingue Nam Tai Electronics ce sont les marges bénéficiaires qu'elle est parvenue à atteindre au cours des dernières années, des marges nettement plus élevées que celles de ses concurrents: des marges nettes qui se sont situées, selon les années, entre 5 et 10%, alors que ses compétiteurs avaient de la difficulté à dépasser les 2%. Cette plus grande rentabilité s'explique sans doute par le fait que les établissements manufacturiers de Nam Tai Electronics sont situés exclusivement en Chine où les coûts de main-d'oeuvre sont nettement plus bas. De plus, l'entreprise a bénéficié au cours des dernières années d'un niveau de taxation extrêmement bas (1%) de la part de la province de Shenzhen, taux qui devrait être revu éventuellement à la hausse pour se situer aux environs de 15% selon l'analyste du Morningstar qui couvre cette entreprise.

Autre élément qui différencie Nam Tai Electronis des autres entreprises de son industrie: son généreux dividende. Les dividendes ont atteint $0,84 par action en 2007: à son prix actuel ($8,84), cela équivaut à un yield de 9,5%. Les dividendes risquent cependant d'être beaucoup plus modestes cette année car la politique de la compagnie en cette matière stipule que la valeur du dividende sera déterminée en fonction des profits et du cash flow de l'entreprise et de ses investissements: or ses ventes ont reculé de 7% au cours des trois premiers trimestres de 2007 et l'entreprise entend investir 350 millions dans la modernisation et le développement de ses établissements manufacturiers au cours des quatre prochaines années. Le dividende a donc de bonne chance d'être diminué par le conseil d'administration.

Nam Tai Electronics, malgré les caractéristiques de son industrie et le recul de ses ventes après des années de croissance continue, suscite malgré tout mon intérêt depuis quelques mois, d'autant plus que sa situation financière est solide: peu de dettes à long terme et beaucoup de liquidités. Mais voilà, il y a un hic: depuis le dernier rapport trimestriel, l'action ne cesse de chuter, elle a perdu 35% de sa valeur en trois mois. Pire, aujourd'hui, à quelques jours de son prochain rapport trimestriel (lundi le 4 février), elle chute de 9,5% en une scéance à $8,84! J'ai beau chercher une nouvelle qui expliquerait cette spectaculaire dégringolade, je ne trouve rien. Il n'y a pas de fumée sans feu dit le proverbe... S'apprête-t-on à annoncer une diminution importante du dividende ou de piètres résultats trimestriels? On en saura plus long au cours des prochains jours.

La FED cet après-midi: un autre demi-point de baisse?

Les analystes s'attendent à une autre baisse d'un demi-point de la Réserve Fédérale des États-Unis cet après-midi: l'objectif étant de donner un grand coup en renforçant l'effet du 3/4 de point de la semaine dernière. Une telle décision soutiendrait le cours des actions mais devrait entraîner une baisse de la valeur du dollar américain face à d'autres monnaies de pays aux taux d'intérêt plus élevés. Il ne faudrait pas que la FED déçoive les marchés aujourd'hui, ils sont encore fragiles malgré la remontée des derniers jours... D'autant plus que les chiffres sur l'emploi en janvier aux États-Unis seront publiés vendredi et qu'ils risquent de confirmer un peu plus le ralentissement de l'économie américaine. À suivre.

lundi 28 janvier 2008

La fusion d'Abitibi-Consolidated et de Bowater: un pas vers la rentabilité ou le prolongement d'une agonie?

Abitibi-Consolidated a fusionné avec la compagnie américaine Bowater en octobre dernier. Les deux compagnies, lourdement endettées, ne parvenaient plus à atteindre la rentabilité chacune de leur côté. Abitibi-Bowater (ABH au TSX et au NYSE) devient le plus important producteur de papier journal en Amérique du Nord avec près de 50% du marché. Cela donne à l’entreprise un certain pouvoir sur les prix (price power), ce qui est un atout non négligeable. Le hic, c’est que la consommation de journaux aux États-Unis baisse de 5 à 6% par année depuis 2004. La popularité d’internet auprès des consommateurs d’information ne se dément pas : les journaux ont un avenir plus qu’incertain et, conséquemment, les producteurs de papier-journal.

La question que je me pose est la suivante : est-ce que cette fusion peut tout de même mener cette nouvelle entreprise à une modeste rentabilité? Parce qu’après tout, les journaux ne disparaîtront pas tous demain matin et que l’entreprise continuera à produire d’autres types de papier voués à un meilleur avenir. Certains facteurs pourraient permettre d’éviter le pire et de mener Abitibi-Bowater à la rentabilité:
  • les gains d’efficacité et la réduction de coûts qu’engendreront la fusion
  • la réduction de la capacité de production de l’industrie qui devrait permettre de mieux contrôler les prix
  • la position dominante de la nouvelle entreprise qui contrôle près de 50% du marché nord-américain
  • les concessions que l'entreprise pourra obtenir de la partie syndicale qui n’a pas vraiment le choix de s’ajuster à la nouvelle réalité
  • les possibilités d’exportation vers l’Europe grâce à la faiblesse grandissante du dollar US face à l’euro
Lors de l’annonce de la fusion au début de l’année 2007, les marchés avaient bien réagit, faisant monter l’action de Bowater au dessus de $57,00. Par la suite, la valeur de l’action des deux compagnies ont chuté chacune de leur côté dans les mois qui ont précédé la fusion. Lors de son entrée en bourse, l'action d'Abitibi-Bowater a ouvert à $35,75, avant de tomber à pic pendant un mois pour atteindre $14,00. Depuis l'action se promène entre $15 et $25 avec d'importantes fluctuations.

À son prix actuel ($20,79), sans déborder d’enthousiasme, on peut à tout le moins se demander si le marché ne sous-estime pas la valeur de la nouvelle entité. L'investisseur prêt à s'aventurer sur ce terrain risqué, peut même espérer un retour vers les $18 avant de plonger, puisque l'action souffre d'une très grande volatilité. Qu’en pensez-vous?

Site web: Abitibi-Bowater

vendredi 25 janvier 2008

NOVARTIS: une entreprise pharmaceutique de qualité à un prix abordable

Pour plusieurs raisons, je crois que l'entreprise pharmaceutique suisse Novartis (NVS à la bourse de NY) constitue un bon choix d’investissement à son prix actuel ($50,24). Novartis offre pratiquement quatre entreprises de qualité en une à l’investisseur. D’abord, une entreprise de médicaments d’origine avec de solides produits, en particulier en oncologie et pour les maladies cardio-vasculaires, et un puissant « pipeline » de médicaments prometteurs. Puis, une entreprise de médicaments génériques (Sandoz) avec des capacités de reproduction de médicaments complexes. Troisièmement, une entreprise de biotechnologie renforcée par l’acquisition de Chiron qui consolide la position de Novartis dans le marché des vaccins. Finalement, une entreprise de produits en libre-service en pharmacie avec plusieurs marques connues et appréciées des consommateurs (Maalox, Excedrin, Triaminic, Otrivin...) et la division CIBA Vision pour les verres de contact.

Le recul de l’action de Novartis (elle valait près de $61,00 il y a moins d’un an) s’explique en partie par des prévisions légèrement revues à la baisse par la direction pour cette année: suite à l'expiration prochaine de la protection de certains de ses médicaments d'origine qui totalisent 10% de la valeur de ses ventes (Lotrel, Lamisil, Trileptal...) et du retrait du médicament Zelnorm du marché. La marge d’opération a aussi chuté de 23,1% à 21,6% cette année, mais cela serait attribuable à une augmentation des investissements de Novartis en recherche et développement.

Novartis a cependant moins de médicaments d’origine dont la protection (patent) arrive à expiration au cours des prochaines années que la plupart de ses compétiteurs. Des médicaments comme Diovan pour l’hypertension et Gleevec pour la leucémie vont continuer à générer d’importants revenus. De nouveaux médicaments qui ont récemment accédé au marché devraient commencer à générer des bénéfices: Tekturna et Exforge pour soigner l'hypertension, Aclasta pour l'ostéoporose. Le pipeline de médicaments prometteurs de Novartis qui pourraient accéder au marché au cours des années à venir est impressionnant (voir le lien, en fin d'article, avec le tableau des médicaments en attente d’approbation). Entre autres, Novartis est en discussion avec la Food and Drug Administration aux États-Unis pour l’approbation de son médicament Galvus pour traiter le diabète qui pourrait obtenir le feu vert d’ici un an.

Novartis est une entreprise gérée de façon conservatrice : elle a peu de dettes, comme en témoigne sa cote AAA obtenue des agences de cotation. Elle génère d’importants flux de trésorerie libres (free cash flow) : au cours des douze derniers mois, ils équivalaient à près de 3$ par action. Novartis a maintenu un retour sur l’avoir des actionnaires annuel moyen de 18,5% au cours des cinq dernières années : preuve de la qualité de la gestion de l’entreprise. Novartis vient d'annoncer qu'elle va augmenter son dividende de 19% cette année et a confirmé son intention de racheter un volume important de ses actions (rachat pouvant atteindre 9 G de US$): deux mesures qui témoignent de son souci des intérêts de ses actionnaires. Pour toutes ces raisons : selon moi, les actions de Novartis, à leur prix actuel, représentent un investissement valable et sécuritaire dans une entreprise dont le potentiel de développement demeure important.

Ici : Produits en développement 2008-2011

Ici: Site web de Novartis

jeudi 24 janvier 2008

MORNINGSTAR vous offre gratuitement une formation sur l'investissement

.
Le site boursier Morningstar.com offre certains services pour lesquels il faut payer: par exemple, l'accès aux analyses de quelques 2000 entreprises couvertes par son équipe d'analystes. Par contre, vous trouverez sur ce site beaucoup d'information mise à votre disposition gratuitement: bilans financiers des dix dernières années pour toutes les entreprises présentes sur les bourses américaines, une section d'interprétation des données, les ratios clefs (marges de profits, ROE, taux de croissance, etc), profil de chaque entreprise (snapshot), analyses sur vidéos de certaines entreprises...

Parmi les services gratuits, un peut être particulièrement intéressant pour celui qui débute et qui souhaite apprendre les bases de cet univers relativement complexe qu'est l'investissement. Si vous lisez l'anglais, vous pouvez ainsi suivre une formation découpée en plusieurs modules (actions, fonds de placements, portefeuille boursier, obligations). Chacun de ces modules est divisé en niveaux (100, 200, 300...), divisés en une série de cours thématiques divisés à leur tour en plusieurs sections. Chaque cours contient une série d'explications suivies d'un quiz pour vérifier votre compréhension (pour accéder aux quiz, vous devez vous inscrire et obtenir un mot de passe, c'est gratuit).

.

mercredi 23 janvier 2008

Remontée spectaculaire de plusieurs titres amochés

Dans la remontée des marchés américains en fin d'après-midi, j'ai remarqué plusieurs poussées importantes de titres d'entreprises qui avaient été parmi les plus malmenés au cours des dernières semaines. De nombreux vendeurs à découvert (short sellers) semblent avoir été pris par surprise par le redressement des marchés et du cours de ces entreprises: ils ont été forcé de se protéger rapidement, ce qui a créé une spirale ascendante sur les prix.

Ainsi plusieurs titres de type "turnaround" dont j'ai parlé sur ce blog et qui avaient subi l'acharnement des investisseurs et des spéculateurs (vendeurs à découvert) au cours des derniers mois, ont connu une remontée spectaculaire aujourd'hui:
  • YRC Worldwide (YRCW): + 22,5%
  • Sanmina Corp (SANM): + 15,5%
  • Office Depot, Inc (ODP): + 13,6%
  • Harley-Davidson (HOG) : + 11,3%
  • Chico's FAS Inc (CHS): + 10,1%
  • Building Matls Hldg (BLG): + 10,0%
  • Starbucks Corp (SBUX): + 7,6%
  • Home Depot, Inc (HD): + 6,2%

Le cycle émotionnel de l'investisseur

Un blogeur du forum Argent-Québécor (Ludwig) a publié ce schéma récemment qui résume les différentes phases du cycle émotionnel de l'investisseur. Intéressant. Après le pénible début d'année que viennent de connaître les marchés boursiers, vous vous situez où?

mardi 22 janvier 2008

1682 entreprises ont touché le fond...

1682 entreprises sur les marchés boursiers américains ont atteint leur plus bas niveau en 52 semaines aujourd'hui, 15 seulement ont atteint leur plus haut sommet. La plupart de ces entreprises qui ont touché le fond, l'ont fait durant les premières minutes de la scéance, alors que le Dow Jones reculait de plus de 500 points malgré l'annonce de la FED. Bon nombre se sont redressées de plusieurs points de pourcentage par la suite, suivant les indices qui remontaient d'heure en heure. Était-ce là un signal de retournement de tendance ou un simple rebond attribuable à une nouvelle hors de l'ordinaire? On verra au cours des prochains jours.

Parmi ces 1682 entreprises qui ont touché le fond, plusieurs entreprises de qualité ou de renom, en voici quelques unes, en ordre: le code boursier, le nom de l'entreprise, le prix à la fermeture et le plus bas niveau des 52 dernières semaines atteint durant la scéance :

AKH, Air France-KLM, 27.85 - 26.22
ALU, Alcatel-Lucent, 6.07 - 5.70
AA, Alcoa Inc., 28.79 - 27.12
AZ, Allianz SE, 17.65 - 16.65
AIG, American International Group 52.41 - 49.40
BUD, Anheuser-Busch Companies, 48.28 - 46.51
T, AT&T, Inc., 36.01 - 33.60
AXA, AXA, 34.27 - 32.68
BAC, Bank of America Corporation, 37.39 - 33.12
BCS, Barclays PLC, 36.07 - 33.75
BA, Boeing Company, 77.53 - 74.40
BP, BP PLC, 62.48 - 58.40
BT, BT Group PLC, 49.59 - 47.81
CSCO, Cisco Systems, Inc., 23.42 - 22.31
C, Citigroup, Inc., 24.40 - 22.36
DB, Deutsche Bank AG, 111.75 - 104.11
EBAY, eBay, Inc., 27.13 - 26.02
F, Ford Motor Company, 5.93 - 5.50
GIS, General Mills, Inc., 52.86 - 51.00
HNZ, H.J. Heinz Company, 43.01 - 41.37
HOG, Harley-Davidson, Inc., 36.85 - 34.72
HMC, Honda Motor Company, 28.79 - 27.35
ING, ING Groep N.V., 32.33 - 30.55
JPM, J.P. Morgan Chase & Co., 40.86 - 37.66
K, Kellogg Company, 47.50 - 47.07
KFT, Kraft Foods, Inc., 29.91 - 28.63
LM, Legg Mason, 72.33 - 66.15
LXK, Lexmark International, Inc., 28.36 - 27.54
LYG, Lloyds TSB Group PLC, 32.35 - 30.59
MHP, McGraw-Hill Companies, 38.40 - 36.93
MS, Morgan Stanley, 48.53 - 42.57
MOT, Motorola, Inc., 12.00 - 11.55
NSANY, Nissan Motor, 18.18 - 17.47
NVS, Novartis AG, 51.72 - 50.65
ODP, Office Depot, Inc., 12.26 - 10.80
PFE, Pfizer Inc., 22.24 - 21.56
SNDK, SanDisk Corporation, 26.97 - 26.00
S, Sprint Nextel Corporation, 8.80 - 8.08
SBUX, Starbucks Corporation, 18.67 - 17.66
TGT, Target Corporation, 53.75 - 47.01
TEX, Terex Corporation, 52.20 - 46.54
TXN, Texas Instruments, Inc., 28.98 - 28.00
DOW, The Dow Chemical Company, 34.94 - 33.01
TM, Toyota Motor Corporation, 96.66 - 91.21
UBS, UBS AG, 40.50 - 37.21
UPS, United Parcel Service, Inc., 67.54 - 64.01
WB, Wachovia Corporation, 31.99 - 28.49
WAG, Walgreen Company, 34.10 - 32.50
DIS, Walt Disney Company, 28.12 - 26.30
WFC, Wells Fargo Company, 26.90 - 24.38
YHOO, Yahoo, Inc., 19.92 - 19.26
MMM, 3M Company, 75.17 - 72.07

Bulletin météo

La Réserve Fédérale des États-Unis ressemble de plus en plus à un "day trader", jouant avec le taux directeur sans retenu pour éviter l'inévitable récession et maintenir le cours des marchés boursiers. Quel sera l'impact sur la valeur et la crédibilité du dollar US de cette baisse de 3/4 de point? Quel sera l'impact sur l'inflation à moyen terme? Entre-temps, la FED a évité ce matin ce qui aurait pu ressembler à une descente importante des bourses américaines. Est-ce que ce traitement choc va permettre aux marchés de se relever pour de bon? Bien futé celui qui détient la réponse...

Bulletin météo

La baisse qui va frapper les marchés américains à l'ouverture semble avoir perdu de l'ampleur suite à la remontée des indices en Europe. Ça va baisser mais si la tendance se maintient, les marchés américains ne vont que rattraper la baisse enregistrée sur les marchés européens lundi. L'Europe qui donne le signal et non pas les États-Unis: révélateur du déclin de l'empire américain...

lundi 21 janvier 2008

Bulletin météo

"Trop tard pour vendre et trop tôt pour acheter": je ne sais plus où j'ai entendu ça aujourd'hui. On pourrait dire aussi: trop tard pour prendre l'avion et éviter la tempête qui a débuté, il faudra y faire face. J'ai l'impression que nous, les petits investisseurs, sommes un peu comme les propriétaires de résidences fragiles qui avons placardé nos fenêtres de contre-plaqués en attendant l'arrivée de l'ouragan. On espère que ça va tenir et qu'il sera moins fort que prévu.

À trois heures cette nuit, quand les marchés vont ouvrir en Europe, on va avoir une idée de l'ampleur de cette tempête qui va frapper à leur tour les marchés américains à l'ouverture demain matin. Le hasard a voulu que les marchés, partout sur la planète, reçoivent une première secousse un jour férié aux États-Unis: permettant aux vents mauvais de prendre de l'ampleur avant de frapper la côte américaine. Cela a créé une puissante tornade qui n'a fait que retenir sa puissance pendant 24 heures. Si ça se détériore davantage cette nuit en Asie et en Europe, l'impact sera majeur, à n'en pas douter.

Ayoye!

Les marchés européens, asiatiques et sud-américains reculent de 4 à 6% selon les indices aujourd'hui: la perte de confiance dans les institutions financières s'accentue, le plan de relance de Georges W. Bush n'impressionne pas, le spectre d'une récession américaine qui entraîne les autres économies de la planète prend de l'ampleur...

Qu'est-ce qu'un petit investisseur peut faire face à une perspective aussi inquiétante? Ne pas paniquer. Réponse simpliste, mais je n'en connais pas d'autres. Se rappeler la citation de Warren Buffet: "Be fearful when others are greedy. Be greedy when others are fearful". Le scénario du 10% de descente supplémentaire que j'évoquais samedi pourrait se concrétiser rapidement. Les prochaines semaines risquent d'être déprimantes pour le petit investisseur mais pourraient éventuellement constituer une période d'opportunités pour des placements qui rapporteront à moyen terme. Le défi c'est d'identifier quand le fond aura été atteint. Pas évident.

P.S. Les marchés américains sont fermés aujourd'hui (congé de Martin Luther King), tant mieux, ça va permettre de calmer la mise un peu...

dimanche 20 janvier 2008

Partir l'année sur le mauvais pied...

Les marchés viennent de traverser leur pire début d'année en plusieurs décennies, les principaux indices ont connu une descente fulgurante : Dow Jones (-8,8%), S&P 500 (-9,8%), Nasdaq (-11,8%), TSX (-8%), CAC 40 (-8%), FTSE 100 (-8%)... Certaines entreprises ont été particulièrement malmenées depuis le premier janvier 2008, voici sept exemples de dégringolades spectaculaires parmi des entreprises bien connues:
  • Radian Group (RDN au NYSE): -49%
  • SunPower Corporation (SPWR au Nasdaq): -43%
  • Martha Stewart Living (MSO au NYSE): -40%
  • New York & Company (NWY au NYSE): -40%
  • Absolute Software (ABT au TSX): -35%
  • Lululemon Athletica (LLL au TSX): -33%
  • Air Canada (AC.A au TSX): -22%
Est-ce que ces entreprises sévèrement corrigées par les marchés ont été ramenées à leur juste valeur ou ont-elles été victimes d'un excès de déprime? On en saura davantage au cours des prochains mois...

samedi 19 janvier 2008

Où s’en vont les marchés?

Excellent article dans l’édition de Barron's de ce matin : on fait le bilan du recul des marchés en le comparant à des reculs antérieurs qui ont marqué des récessions précédentes. Historiquement, lors d’une récession, les marchés se sont ajustés en moyenne de 26% à la baisse (voir tableau ci-joint). Depuis octobre, les marchés ont glissé de 15%, ce qui laisserait entendre que s’il y a une récession, il y aurait place pour un recul additionnel d'au moins 10%. On évalue à 50% les chances d’une telle récession.

Ma compréhension des propos des différents gestionnaires de fonds d’investissement qui se prononcent, c’est que vous avez deux scénarios possibles :
  • A. Il y aura récession aux États-Unis et le creux n’est pas encore atteint, il faudrait attendre une descente additionnelle d’au moins 10% avant d’entrer dans ce marché.
  • B. La récession n’aura pas lieu et le cours des actions est déjà escompté de l’impact du ralentissement économique : les prix actuels constituent donc de bons points d’entrée, en particulier pour les compagnies de type « valeurs ».

La baisse du cours des 500 entreprises qui constituent le S&P 500, a ramené le ratio moyen Prix/Bénéfices prévus pour l'année à un peu plus de 13, ce qui constitue un des plus bas niveau atteint en dix ans. Ce ratio peut cependant être trompeur: puisque, s'il y a une récession, les profits prévus ne se concrétiseront pas et le ratio actuel ne tient plus.

Cette ambivalence sur l'éventualité, ou non, d'une récession américaine mène à des suggestions opposées de la part des analystes du marché. Cette semaine, on a vu un éditeur d'une "newsletter" technique qui est publiée depuis une quarantaine d'année (The Chartist ), prôner un mouvement complet vers les liquidités, en attendant des jours meilleurs (voir article, ici : A long-time bull throws in the towel). D'autres croient plutôt que plusieurs titres de qualité constituent maintenant des occasions d'achats, ce qui pourrait créer un mouvement de rattrapage à la hausse cette semaine dans cette catégorie d'actions (values).

Dans quel camp vous situez-vous?

jeudi 17 janvier 2008

BOMBARDIER: est-ce le temps de monter à bord?

Je posais cette question le 20 septembre alors que l'action se situait à $5,75. Je me la pose à nouveau ce soir. L'action de Bombardier (BBD.B au TSX) pique du nez depuis quelques jours. Pourtant, Bombardier a remis un rapport trimestriel le 28 novembre qui avait plu aux investisseurs: l'action a même atteint $6,35 dans les jours qui ont suivi. Et puis, lors des cinq dernières séances, l'action a dégringolé de près de un dollar. Elle se retrouve aujourd'hui à $4,84.

Bombardier a pourtant un carnet de commandes bien rempli: 20 milliards pour sa division aéronautique, 30 milliards pour sa division transports. Alors, que se passe-t-il? La seule explication que je peux trouver c'est que la perspective d'une récession américaine, qui se concrétise de jour en jour, amène certains investisseurs à craindre une baisse dans le transport aérien aux États-Unis et dans les profits des clients américains de Bombardier. Des transporteurs aériens pourraient ainsi reporter des intentions d'achats devant une chute de leurs profits en 2008. Les ventes d'avions d'affaires sont, quant à elles, sensibles au niveau de profits des grandes entreprises et seraient également affectées par une récession.

Au delà de cette menace et des incidents mécaniques des derniers mois avec quelques uns de ses avions régionaux, l'avenir semble pourtant plutôt positif pour Bombardier. Toutes les études récentes prévoient que le secteur de l’aéronautique continuera à croître dans les années à venir. Les spécialistes prévoient une augmentation du trafic aérien de passagers et de marchandises attribuable en bonne partie à la montée des économies émergentes. On avance une croissance annuelle moyenne de 5% dans le volume de passagers au cours des prochaines années. Plus de passagers, donc plus de revenus pour les transporteurs aériens et plus d’avions requis pour répondre à la demande.

La hausse du coût du pétrole rend aussi très attrayants les nouveaux modèles qui consomment moins de carburant. L’avion vedette de Boeing, le 787 (Dreamliner) consommera 20% moins de carburant que le modèle qu’il remplace. De telles économies sont des arguments de vente de première qualité. Bombardier devrait tirer profit de ce contexte sectoriel favorable, même si l’entreprise fait face à une concurrence de plus en plus forte dans le marché des avions régionaux de la part du fabricant brésilien Embraer (ERJ) et que d’autres pays ont également les yeux sur ce marché (entre autres, Russie et Chine).

Les commandes de Bombardier pour les avions régionaux ont augmentées au premier semestre de l’année 2007, l’entreprise vient d’accélérer sa cadence de production après l’avoir réduite en 2006. De plus, l’avionneur a confirmé le développement d’une version allongée de son CRJ, le CRJ1000 qui pourra recevoir 100 passagers. D’ici quelques mois, Bombardier précisera ses intentions concernant le développement ou non de la Série C: des avions commerciaux de 110 à 130 places. Cette part du marché offrirait un très bon potentiel. Les modèles de la Série C mettraient l’accent sur les économies de carburant, de l’ordre de 17 à 29% selon les modèles auxquels on les compare.

Du côté de la division Transports, Bombardier a décroché d’importants contrats depuis un an, dont les contrats pour la réfection des métro de Montréal et Toronto. Les économies émergentes (Chine, Indes, Russie, Brésil…) auront d’importants besoins d’infrastructures et d’équipements de transports au cours de la prochaine décennie. Ce marché offre donc, également, un potentiel d’activité intéressant pour plusieurs années.

Les analystes prévoient pour Bombardier des profits de 0,30$ par action en 2008 : ce qui signifie un ratio cours/bénéfices de 16 au prix actuel de $4,84. Ce multiple m'apparaît raisonnable pour une entreprise qui se situe dans un secteur en croissance. Est-ce que l'action de Bombardier va continuer sa descente au cours des prochains jours maintenant qu'elle a cassé la barre des $5,00 qui semblait constituer un point de résistance? Alors, est-ce le temps d’embarquer ou faut-il attendre un peu plus?

mercredi 16 janvier 2008

Les leçons de l'investisseur: Un dividende obèse peut cacher le risque d'une maladie cardiaque

Lorsqu’une entreprise qui fait des profits modestes, ou pire qui n’en fait pas, continue à payer un généreux dividende: on peut s’attendre tôt ou tard à une remise en question de ce dividende. Bien souvent, avant de se voir forcer de remettre en question son dividende, cette entreprise fragile verra le cours de son action chuter et donc le yield augmenter de façon inversement proportionnel. Des investisseurs imprudents peuvent alors être attirés par ce dividende disproportionné et croire qu'ils font une bonne affaire. Lorsque le dividende sera finalement réduit ou suspendu, l’action perdra alors d'un seul coup son principal attrait pour les investisseurs encore à bord et son prix chutera de façon spectaculaire en peu de temps.

Au printemps 2006, j'avais acheté des actions du fabricant américain d’emballages Chesapeake Corporation (CSK au NYSE), étant attiré par son généreux dividende de 6,6% sur un prix d’achat de $13,25. Ses résultats étaient pourtant très ordinaires et j’aurais dû me méfier de cette générosité démesurée. L’entreprise persistait à payer un dividende annuel de 0,88$ par action qui représentait une dépense de 17 millions de dollars, alors qu’elle avait généré un « free cash flow » négatif de 14 millions en 2006 et que ses dettes à long terme augmentaient de 53 millions durant la même année. En mai dernier, en manque de liquidité, Chesapeake suspendait son dividende et depuis le cours de l'action s'est écroulé: passant de $16,00 à $4,51 aujourd’hui.

Un généreux dividende quand une entreprise en a les moyens est un attrait évident pour l’investisseur et une protection pour le cours de son action. Par contre, quand une entreprise qui périclite continue à faire preuve d’une telle largesse, il devient une bombe à retardement pour ses actionnaires.

mardi 15 janvier 2008

Six compagnies technologiques européennes sous-évaluées selon Morningstar

Les analystes de Morningstar attribuent une estimation de la juste valeur (fair value estimate) pour chacune des compagnies qu'ils couvrent (plus de 2 000). Parmi les entreprises européennes, j'ai repéré les sept pour lesquelles l'écart est le plus grand entre leur prix actuel et la valeur que l'analyste leur accorde. Six des sept sont reliées aux technologies de l'information et des communications: Qimonda AG, Alcatel-Lucent, Thomson, Infineon Technologies AG, STMicroelectronics NV et Ericsson Telephone. Seule Carnival PLC (CUK), spécialisée dans les croisières, se démarque de ce groupe d'entreprises européennes apparemment les plus sous-évaluées.

Avec la déception des marchés suite aux résultats d'Intel aujourd'hui, on peut s'attendre à ce que les titres technologiques baissent davantage au cours des prochaines semaines. Les écarts entre les prix de ces six titres technologiques européens et leur valeur estimée risquent dans certains cas d'augmenter davantage et pourraient les rendre attrayants, si la déprime des marchés envers les titres technologiques s'accentue un peu plus.

lundi 14 janvier 2008

Que se passe-t-il avec les actions de Rona?

Ma modeste expérience en bourse m'a appris qu'il faut se méfier des titres qui chutent sans raison apparente. Lorsque le prix d'une action baisse pendant plusieurs jours sans qu'il n’y ait aucune nouvelle dans l'actualité boursière qui justifie cette baisse, il y a anguille sous roche: bien souvent, une mauvaise nouvelle est à la veille d'être annoncée et certains la connaissent déjà (en particulier si les volumes sont anormalement hauts). Il n’y a personne d’assez fou pour vendre des actions à rabais sans aucune raison. Une action qui chute sans raison apparente, ne fait que cacher momentanément la cause de sa chute.

Cela m'amène à me poser des questions sur le cours de l'action de la chaîne de quincaillerie Rona (RON au TSX) depuis quelques jours. Au cours des huit dernières séances, le titre a perdu 15% de sa valeur: il est passé de $17,04 à $14,50 à la fermeture aujourd'hui. À ce prix, il se transige à huit fois les bénéfices par action prévus pour 2008. Je veux bien croire que la construction résidentielle commence à ralentir dans certains provinces canadiennes, mais on est tout de même loin de la crise que traverse l'industrie de la construction aux États-Unis.

Comment expliquer que des investisseurs se départissent de ce titre à ce prix? À première vue, l'action de Rona semble actuellement nettement sous-estimée. Est-ce que certains auraient eu accès aux statistiques des ventes des dernières semaines qui laisseraient entrevoir des résultats décevants lors du prochain rapport trimestriel (dépôt début février)? Je me pose la question. Parce qu'à $14,50 l'action, le prix commence à me faire drôlement saliver. Est-ce une trappe ou une opportunité réelle? Qu'en pensez-vous?

dimanche 13 janvier 2008

Prendre son mal en patience...et ouvrir son radar

Que nous réservent les marchés boursiers au cours des prochaines semaines? La réaction des bourses américaines, suite aux propos de Ben Bernanke la semaine dernière, a de quoi inquiéter. Il a clairement laissé entendre que la FED allait baisser son taux directeur, ce qui devrait favoriser le cours des actions. Pourtant, les bourses américaines, après une brève remontée, sont retournées rapidement vendredi au niveau où elles étaient avant les propos de Bernanke. Il faut dire que le président de la Réserve fédérale des États-Unis avait laissé comprendre que la menace d'une récession américaine était plus réelle que jamais. C'est probablement cette partie que les grands investisseurs ont retenue.

Mon humble avis, c'est qu'au cours des prochaines semaines, plusieurs grandes entreprises vont décevoir les marchés lors du dépôt de leur rapport pour le dernier trimestre de 2007. Cela va confirmer davantage que le ralentissement économique aux États-Unis est déjà entrepris, ce que les derniers chiffres sur l'emploi nous avaient déjà appris. Comment vont réagir les marchés? Je suis peu optimiste pour le premier semestre de l'année, mais je crois que la seconde partie de l'année devrait être positive et ce pour cinq raisons:
  • Les économies émergentes (Chine, Inde, Russie, Brésil...) ne donnent pas de signes de contraction et vont soutenir les profits et la croissance des grandes entreprises multinationales pendant le replis de l'économie américaine
  • La crise des "subprimes" va commencer à s'estomper d'ici quelques mois
  • Les baisses à venir du taux directeur de la FED finiront bien par favoriser le cours des actions (Don't fight the FED...)
  • Le changement à la présidence des États-Unis en novembre ne peut qu'être positif et devrait mener au départ des américains de l'Irak, ce qui serait favorable pour leur économie
  • Le cours des actions est déjà bas et risque de l'être davantage dans quelques mois, un rattrapage deviendra inévitable

Je vais prendre mon mal en patience, les prochains mois risquent d'être un peu déprimants pour les investisseurs. Je vais me tenir à l'écart et attendre le moment propice. Entre temps, je vais ouvrir mon radar et analyser, plutôt qu'acheter. La morosité des prochains mois pourrait créer, au moment opportun, de bonnes occasions d'achat d'entreprises de qualité à prix d'aubaine. J'en vois déjà plusieurs, imaginez si Mr Market tombe un peu plus bas dans sa déprime...

samedi 12 janvier 2008

Citations de Warren Buffett

« Je veux pouvoir expliquer mes erreurs. C'est pourquoi je ne fais que des choses que je comprends.»
« Quand on est dans un trou, la pire chose à faire est de continuer de creuser.»
« Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps.»
« Notre but est de découvrir des compagnies extraordinaires à des prix ordinaires et non des compagnies ordinaires à des prix extraordinaires. »

« À la Bourse, il y a deux règles fondamentales à respecter. La première est de ne pas perdre, la seconde est de ne jamais oublier la première. »
« Quand un dirigeant avec une réputation d'excellence s'attaque à une entreprise avec une réputation de médiocrité, c'est la réputation de l'entreprise qui demeure intacte. »
« Vous n'avez pas raison parce que d'autres sont d'accord avec vous. Vous avez raison parce que vos faits sont exacts et que votre raisonnement est juste. »
« Les prévisions vous en disent beaucoup sur ceux qui les font, elle ne vous disent rien sur l'avenir.»
« Ne demandez jamais à un barbier si vous avez besoin d’une coupe de cheveux. »
« Mieux vaut avoir approximativement raison qu'avoir précisément tort. »
« C'est quand la mer se retire qu'on voit ceux qui se baignent nus. »
« Dans le monde des affaires, malheureusement le miroir arrière est toujours plus clair que le pare-brise. »
«La plupart des gens s’intéressent aux actions quand tout le monde s’y intéresse. Le moment d’acheter est quand personne ne veut acheter. Vous ne pouvez acheter ce qui est populaire.»
« Si jamais vous vous retrouvez dans un bateau qui coule, l'énergie pour changer de bateau est plus productive que l'énergie pour colmater les trous. »
«Un sondage n'est pas un substitut à la réflexion»

Et quelques unes en anglais:

"In the short run, the market is a voting machine. In the long run, it's a weighing machine."
"Be fearful when others are greedy. Be greedy when others are fearful."
"Price is what you pay. Value is what you get."
"Risk comes from not knowing what you're doing."
"Wide diversification is only required when investors do not understand what they are doing."
"[On the dot-com bubble:] What we learn from history is that people don’t learn from history."
"The best business returns are usually achieved by companies that are doing something quite similar today to what they were doing five or ten years ago."
"Diversification may preserve wealth, but concentration builds wealth."
"Invest within your circle of competence, It's not how big the circle is that counts, it's how well you define the parameters"

En terminant, une dernière citation de Buffett qui témoigne de son sens de l'humour imcomparable, dans les années 1950, il a investi 100 $ dans un cours d'expression orale chez Dale Carnegie, il résume ainsi l'objectif visé : "Ce n'était pas pour empêcher mes genoux de claquer quand je parle en public, mais pour apprendre à parler même si mes genoux claquent".

vendredi 11 janvier 2008

Les meilleurs marchés en 2007: la Chine, l'Inde, le Brésil

L'économie de la planète vit une profonde mutation. Les économies émergentes (Chine, Inde, Brésil...) occupent une place grandissante sur l'échiquier mondial et les marchés boursiers reflètent cette transformation. En 2007, trois marchés boursiers ont connu des hausses spectaculaires: Chine (+96%), Inde (+47%) et Brésil (+43%). Le tableau suivant témoigne de cette évolution.

Sources: http://www.clubforgrowth.org/2008/01/stock_market_returns_for_2007.php

via: http://www.antagoniste.net/

jeudi 10 janvier 2008

Selon MORNINGSTAR: les cinq meilleurs titres pour 2018...

En ce début janvier, plusieurs sites boursiers vous proposent leurs meilleures titres pour 2008. Morningstar qui préviligie une approche de placements à long terme, vous propose plutôt cinq titres qui devraient rapporter de bons rendements au cours de la prochaine décennie, d'ici 2018: McGraw-Hill's Companies (MHP), Cemex (CX), Amgen (AMGN), Western Union (WU) et Legg Mason (LM). Pour connaître les motifs qui justifient ces choix, consultez l'analyse de Matthew Coffina:

Des blogs sur la bourse: de plus en plus nombreux et intéressants à lire!

La communauté des blogs boursiers vient d'accueillir un nouveau venu de qualité, le blog de Phil76 que les lecteurs du Forum Argent connaissent bien. Je vous invite à visiter ce blog intitulé L'entrepreneur boursier: son contenu est de qualité et les textes sont fort bien écrits. D'autres blogs boursiers méritent le détour, mentionnons: Valeur et Conviction (un blog collectif qui propose un portefeuille d'actions internationales), Forcast Invest (beaucoup, beaucoup de contenu, tant du côté de l'analyse technique que de l'étude des marchés), Café de la bourse (un blog français collectif qui contient des analyses sur les marchés et sur certains titres en particulier), Confused Capitalist (un blog canadien-anglais au contenu de qualité et qui a résisté au temps...), Finance-et-bourse.blogspot (plusieurs textes sur les meilleures stratégies d'investissement), Dogs of Thierry (analyses de titres internationaux qui offrent des dividendes élevés).

Je vous recommande de visiter tous ces blogs et les autres que vous retrouverez dans ma section de référence vers "Autres blogs sur la bourse". Ce n'est pas évident de maintenir un blog en opération, ça demande temps et énergie et surtout un goût d'échanger avec des investisseurs qui partagent notre passion. Connaissez-vous d'autres blogs boursiers intéressants dont j'ignore l'existence? Faites-moi part de vos découvertes.

N.B. J'allais en oublier deux: Laloss Baggers (environ un texte par mois mais très subtantiel, des analyses détaillées d'un titre, d'un secteur ou des marchés) et Maroc Bourse pour ceux qui ont accès à la bourse de Casablanca.

Adresses électroniques des blogs mentionnés:

http://entrepreneurboursier.blogspot.com/
http://valeurconviction.blogspot.com/
http://forcast.canalblog.com/
http://fr.cafedelabourse.com/
http://confusedcapitalist.blogspot.com/
http://finance-et-bourse.blogspot.com/
http://dogs-of-thierry.blogspot.com/
http://lalossbaggers.blogspot.com/
http://marocbourse.blogspot.com/

mardi 8 janvier 2008

Quel début d'année!

Nous sommes le 8 janvier et les indices américains ont déjà perdu, depuis le début de l'année, une bonne partie des gains qu'ils ont réalisés en 2007. Le Dow Jones et le S&P 500 ont déjà reculé de plus de 5%, le Nasdaq de 8%! Tout ça en cinq séances! Les derniers chiffres sur l'emploi aux États-Unis ont visiblement fait basculer plusieurs grands investisseurs dans le camp des pessimistes, ceux qui considèrent maintenant qu'une récession est inévitable aux USA en 2008 et que les bénéfices des entreprises en souffriront, tout comme le cours des actions. Même la perspective d'une baisse prochaine d'un demi-point du taux directeur de la FED ne semble pas rassurer les marchés, comme si c'était trop peu, trop tard.

On peut s'attendre à ce que des chasseurs d'aubaines se pointent demain, plusieurs actions sont maintenant disponibles à des prix attrayants. Mais au delà de cette remontée d'un jour, va-t-on assister à d'autres reculs dans les prochaines semaines? Est-ce que la crise des "subprimes" va atteindre son paroxysme et envoyer certaines institutions financières américaines sous la protection du Chapitre 11? Que faire? Attendre sur les lignes de côté ou revenir progressivement dans ce marché qui offre plusieurs titres de qualité à des prix de plus en plus abordables?

samedi 5 janvier 2008

Selon BARRON'S: Les 12 compagnies américaines qui devraient rebondir en 2008

Hier j'identifiais 12 compagnies américaines qui pourraient être de bons placements si le marché continuait sa descente au cours des prochaines semaines. Aujourd'hui, c'est le magasine Barron's qui se livre à un exercice similaire. En cliquant sur le lien ci-joint, vous pourrez accéder à cet article où l'on nomme 12 compagnies prêtes à rebondir en 2008. Intéressant également, un tableau comparatif sur ces douze entreprises en fonction de différentes variables.


Pour accéder à l'article, cliquez ici >>> Ready to Bounce: 12 Stocks for the Year Ahead

vendredi 4 janvier 2008

Douze grandes entreprises américaines avec un bas ratio prix/bénéfices

Les chiffres sur l'emploi aux USA qui seront publiés ce matin pourraient ajouter au pessimisme des marchés et faire baisser davantage le cours des actions. Si la déprime des marchés s'accentue, cela pourrait créer de bonnes occasions d'achats dans une perspective de placements à long terme. Sur mon radar, j'ai repéré une douzaine de grandes entreprises américaines qui se transigent déjà avec un bas ratio prix versus bénéfices de la présente année (inférieur à X 12). Ces entreprises méritent d'être gardées à l'oeil, une baisse additionnelle dans les prochaines semaines et ces fruits pourraient être mûrs.

Office Depot (ODP), $12,68 (P/B: 8,1)
J.C. Penney (JCP), $39,84 (P/B: 8,5)
Capital One Financial (COF), $46,67 (P/B: 8,8)
American International Group (AIG), $56,45 (P/B: 9,0)
Pfizer (PFE), $23,18 (P/B: 10,8)
Terex Corporation (TEX), $61,89 (P/B: 10,9)
Black & Decker Corporation (BDK), $69,19 (P/B: 11,0)
Home Depot (HD), $25,82 (P/B: 11,0)
Harley Davidson (HOG), $45,15 (P/B: 11,3)
Amgen Inc (AMGN), $45,69 (P/B 11,4)
Wells Fargo & Company (WFC), $28,52 (P/B: 11,6)
Lowe's Companies (LOW), $21,76 (P/B: 11,8)

jeudi 3 janvier 2008

STARBUCKS: craintes exagérées ou justifiées?

Starbucks (SBUX) se transige ce matin près de $18,50, suite à une décote hier de Bear Stearns qui l'a descendu de "outperform" à "peer perform". On craint que le ralentissement économique et les revenus réduits des consommateurs américains les éloignent des cafés un peu trop dispendieux de Starbucks.

Lors du dépôt de son dernier rapport trimestriel à la mi-novembre, Starbucks avait revu à la baisse ses prévisions pour le taux de croissance de ses profits en 2008 : une croissance qui serait de 17% à 21%, plutôt que le 20% à 22% antérieurement prévu. L’entreprise anticipait déjà que le premier semestre de l’année serait plus difficile aux États-Unis, avec un ralentissement dans les dépenses de consommation qui devrait avoir un impact sur la croissance de ses ventes et de ses profits sur ce marché.

Depuis, l'action qui était à $26 au début novembre a chuté de près de 30%. Elle a perdu plus de 50% de sa valeur depuis un an. La crainte d'un ralentissement économique aux USA, voir d'une récession, est bien réelle, mais une telle chute de la valeur de l'action est-elle justifiée? Après tout, Starbucks prévoit toujours une croissance de ses profits de 17 à 21% cette année et ouvrir 2500 nouveaux magasins à travers le monde. Mr Market ferait-il un excès de pessimisme? Qu'en pensez-vous?

mardi 1 janvier 2008

Que nous réserve 2008?

D'après le sondage du mois de décembre auprès des lecteurs de ce blog, une majorité demeure optimiste quant à l'année boursière 2008: 64% des répondants contre 36%, croient à l'avancée de l'indice du S&P 500, plutôt qu'à son recul. Cependant, on remarque que près de 28% des répondants prévoient un recul de plus de 10%, ce qui serait très élevé: ces investisseurs adhèrent sans doute à la thèse d'une inévitable récession américaine cette année suite à la crise des "subprime" et au resserrement du crédit. La majorité des répondants (36%) estiment cependant que l'indice grimpera de 5 à 10%.

Le pire de la tempête engendrée par les prêts hypothécaires à risque sur le marché boursier américain est-il passé ou à venir? C'est ce nous apprendrons au cours des prochains mois.

Bonne année 2008 aux lecteurs de Québec Bourse!