mercredi 29 octobre 2008

Redressement enclenché?

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Après les remontées spectaculaires des marchés américains hier, on peut s'attendre à un recul aujourd'hui. Les marchés semblent incapables d'enligner deux journées positives consécutives depuis trois mois: c'est un pas en avant, deux pas en arrière.

Est-ce que cette tendance va se renverser bientôt? Malgré le recul à prévoir aujourd'hui, je crois que le redressement de fin d'année est vraiment enclenché. L'élection de Barack Obama mardi prochain ne ferait que consolider ce mouvement. C'est mon modeste point de vue...

À surveiller aujourd'hui, la décision de la FED concernant le taux directeur américain. Les marchés s'attendent à une baisse d'un demi point pour stimuler l'économie. Si Bernanke joue défensif et ne leur livre pas cette baisse, la réaction négative pourrait être forte.

Le repli d'aujourd'hui peut donner une occasion d'acquérir des titres de qualité qui demeurent encore à bon marché, malgré la forte progression enregistrée hier.
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lundi 27 octobre 2008

Vivement novembre!

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Le mois d'octobre avait déjà une mauvaise réputation auprès des investisseurs, historiquement, c'est celui qui a offert les moins bons rendements après le mois de septembre. Octobre 2008 n'aura pas fait exception, en fait, il aura été un des pires mois de l'histoire de la bourse. Dieu merci, il se termine vendredi...

Le TSX a reculé jusqu'à présent de 27% en octobre! Le S&P 500 et le Nasdaq ont également enregistré des reculs de 27%. Le Dow Jones s'est replié de 24%, tout comme le CAC 40. Le FTSE 100 britannique s'en tire un peu mieux: un recul de 22% jusqu'à présent.

Ce n'est rien à comparer du recul de l'indice IBOVESPA de la bourse brésilienne qui a cédé 36.5% de sa valeur depuis le début du mois. Le Nikkei 225 japonais a reculé quant à lui d'un incroyable 37%. La bourse de Hong Kong a fait pire: elle a chuté de 38% ce mois-ci! Mais la pire performance est sans contredit celle de la bourse de Moscou qui a vu fondre 54% de sa valeur en octobre!

De tels reculs seraient désastreux sur une base annuelle, imaginez, ces dommages ont été faits en 19 séances!
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vendredi 24 octobre 2008

Les techniques de hedging du dollar canadien: un couteau à deux tranchants

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Sur Globeinvestor.com, on trouvait hier un article intéressant sur les entreprises canadiennes qui avaient utilisé des techniques de "hedging" pour se protéger contre la hausse du dollar canadien et qui sont actuellement pris de court par sa soudaine chute.

Ça vient démontrer une fois de plus l'impact noscif de la spéculation maintenant menée à grande échelle (ex. hedge funds) sur la stabilité des marchés financiers et, conséquemment, sur les entreprises et l'économie réelle. Sarcozy a raison: les gouvernements occidentaux vont devoir s'attaquer à ceux qui ont transformé les marchés financiers en casinos irresponsables.

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Éloge de l'immobilité...

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Les bourses de Paris et de Londres perdent près de 9% actuellement (vendredi, 6h30 a.m.), les bourses asiatiques ont fait de même plus tôt. L'indice Dow Jones recule déjà de 500 points en pré-ouverture des bourses américaines, il se dirige assurément vers la barre des 8000 points. Si les bourses nord-américaines perdent un pourcentage équivalent à celui des bourses européennes, on se retrouverait sous les 8000 points, dans la zone atteinte il y a deux semaines pendant quelques heures.

La journée va être longue. Il n'y a pas grand chose à faire, sinon de rester calme: la panique est la pire conseillère dans de telles circonstances. Va-t-on assister à un scénario similaire à celui qui a suivi le creux du vendredi 10 octobre, à savoir une remontée spectaculaire lundi? Ou bien se dirige-t-on vers un nouveau creux? Les différents scénarios sur la récession à venir s'affrontent actuellement créant une volatilité exceptionnelle sur les marchés: récession courte, moyenne, ou longue... récession régionale ou mondiale... La poussière devrait redescendre d'ici la fin du mois et la vision des marchés à venir s'éclaircira.

Je vous laisse avec une pensée de Lao-Tseu:

Mais l'eau la plus trouble finit par s'éclaircir à force d'immobilité
Et de cette immobilité émerge la vie
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mercredi 22 octobre 2008

La descente se continue...

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Autre difficile journée en bourse aujourd'hui. Dans les séances de liquidation sur les différentes bourses, les titres déjà affaiblis ont été assaillis sans relâche par les vendeurs à découvert. Ces rapaces voit là l'occasion de faire un profit rapide, en misant massivement sur la continuation de leurs descentes, accentuant du même coup ces descentes des titres les plus vulnérables. C'est le cercle vicieux parfait. Les acheteurs potentiels n'osent entrer pendant qu'on massacre ces titres. Ils se tiennent en retrait, observant la scène, en attendant que les marchés prennent une direction plus claire, que la tempête se calme et qu'ils soient suffisament nombreux pour mener la contre-attaque.

La barre des 8,000 points de l'indice Dow Jones tiendra-t-elle le coup ou retournera-t-on tester les 7,773 points du vendredi 10 octobre? Les prochaines séances d'ici aux élections présidentielles américaines devraient continuer à être volatiles, mais vont éventuellement apporter des réponses à ces questions. Selon moi, en novembre, avec une nouvelle administration élue aux U.S.A. et les tumultes de la saison des rapports trimestriels passés, les marchés vont remonter.

Entre-temps, le massacre des titres les plus vulnérables va se poursuivre, les 7 titres que j'ai mentionnés dans mon message précédent ont continué leur descente vertigineuse au cours des deux dernières séances. Je peux me tromper (ça m'est arrivé à quelques reprises depuis douze mois...), mais d'après moi, ces titres ne resteront pas longtemps à ces niveaux quand le signal de la remontée apparaîtra plus clairement d'ici deux semaines.

Sérieusement, qu'est-ce qui peut justifier qu'un titre comme Office Depot (ODP-NYSE) se transige aujourd'hui à $2.32 ou que l'action de Lear (LEA-NYSE) soit à $2.97, sinon l'action pernicieuse des vendeurs à découvert? Regardez-bien le cours actuel de ces 7 titres et on s'en reparlera à la fin novembre...
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lundi 20 octobre 2008

Sept titres qui ne se sont pas encore redressés, malgré la remontée des marchés...

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Certains titres, malgré l'importante remontée des dernières séances, ne sont pas encore parvenus à se redresser, probablement pour deux raisons:

1. Ils font partie des secteurs très vulnérables lors de récessions (ex. commerce de détail, industrie automobile, hôtellerie...).
2. Pour la raison précédente, ils sont devenus les proies des vautours, les vendeurs à découvert (en particulier les hedge funds), qui les savent affaiblis et qui s'acharnent sur eux.

Certains de ces titres sont ainsi poussés nettement en dessous de leur valeur réelle, selon moi, prisonniers des vendeurs à découvert qui empêchent toute possibilité de redressement. Mais tôt ou tard, avec leur prix attrayant, se créera sous eux une force ascendante qui viendra à bout de la pression à la baisse des short sellers.

Quand la pression descendante va lâcher, le redressement de ces titres devrait être marqué et se produire en peu de temps: les vendeurs à découvert devront racheter rapidement ces titres artificiellement maintenus en dessous de leur valeur réelle.

La question pour chacun de ces titres, c'est: quand la pression à la baisse va-t-elle céder? Ceux qui maîtrisent l'analyse technique ont un avantage pour répondre à cette question. Ce n'est pas mon cas... Vous voulez des exemples de titres qui font face, selon moi, à un tel barrage des spéculateurs et qui pourraient se redresser éventuellement de façon importante :

  • Wyndham Worldwide Corp (WYN-NYSE, $8.05): compagnie qui regroupe différentes chaînes hôtelières avec un ratio Prix/Bénéfices prévus l'an prochain de x4
  • Lear Corporation (LEA-NYSE, $3.73), fabricant de pièces automobiles, avec un ratio Prix/Bénéfices prévus l'an prochain de x2.6
  • YRC Worldwide (YRCW-Nasdaq, $3.95), compagnie qui regroupe différentes chaînes de camionnage, avec un ratio Prix/Bénéfices prévus l'an prochain de x6
  • Office Depot (ODP-NYSE, $2.85), chaîne de matériel de bureau, avec un ratio Prix/Bénéfices prévus l'an prochain de x4.6
au Canada:

  • Aecon Group (ARE-TSX, $6.79), firme d'ingénierie civile et de construction, avec un ratio Prix/Bénéfices prévus pour l'an prochain de x5.2
  • Martinrea International (MRE-TSX, $4.30), fabricant de pièces d'automobiles, peu de dettes, avec un ratio Prix/Bénéfices prévus pour l'an prochain de x6.3
Un titre européen:

  • Thomson (TMS-NYSE, $1.70), matériel électronique pour l'industrie du cinéma et de la télévision, avec un ratio Prix/Bénéfices prévus pour l'an prochain de x3!
Ce n'est que ma modeste opinion sur ces titres, c'est à vous de vérifier si le jeu en vaut la chandelle et, si c'est le cas, de déterminer le moment où ils auront atteint le fond, c'est l'aspect le plus difficile de l'analyse...
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vendredi 17 octobre 2008

LEAR: l'offre de Carl Icahn n'était pas si mal, après tout...

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La bourse a de ses retournements de situation parfois... qui vous apprennent la modestie. Il y a un peu plus d'un an, comme des milliers d'investisseurs, petits et grands, j'ai voté contre l'offre d'achat de Carl Icahn qui voulait mettre la main sur Lear Corporation (LEA-NYSE), un des plus importants fabricants de pièces d'automobiles sur la planète. Nous avions réussi par ce vote négatif à arrêter ce "tyran" qui voulait nous extorquer l'entreprise pour un ridicule $37,25 l'action! Je l'avais mentionné dans un message sur mon blog:

Les actionnaires peuvent d'abord refuser l’offre initiale : récemment, les actionnaires de Lear Corporation (LEA au NYSE) ont rejeté l’offre ridicule faite par le magnat Carl Icahn et l’entreprise est toujours publique. Rendre les armes dès la première offre est rarement dans l’intérêt des actionnaires, il faut donc résister pour faire monter la mise. C’est ce qu’on fait les actionnaires de Lear et je suis persuadé que dans quelques années ils ne le regretteront pas. Carl Icahn est un vautour qui ne fait de cadeau à personne: s’il a offert 37,25$ l’action, avec la complicité du conseil d’administration de lavettes de Lear, c’est qu’il était probablement persuadé que la valeur réelle de ces actions se situait aux environ de 60$ l’unité.

Un an plus tard, combien, pensez-vous, vaut aujourd'hui l'action de Lear Corporation? Je vous le donne en mille: $3.70!!! Oui, $3.70, dix fois moins que l'offre d'achat! Carl Icahn doit être mort de rire.

Ça prouve que même un des plus féroce et rusé acheteur d'entreprises, comme Icahn, peut être complètement dans le champ lorsqu'il fait une offre savamment calculée. Pour ma part, cela m'a appris la modestie et la nécessité de se tenir loin des affirmations catégoriques à la bourse (i.e. "l'offre ridicule"). Finalement, ça démontre encore une fois que nous venons de traverser douze mois déconcertants que personne n'avait vraiment vu venir et où les repères habituels ont été pulvérisés par une tempête hors de l'ordinaire.

Ceci dit, je suis persuadé que les actions de Lear valent beaucoup plus que leur actuel $3.70, peut-être pas $37.25 l'action, mais nettement plus... Les résultats des prochains trimestres vont certes être mauvais, avec la baisse importante des ventes de véhicules chez les grands fabricants, mais au delà de cette conjoncture, l'entreprise a un bon potentiel de remontée.

L'action corrosive des vendeurs à découvert pourrait traîner ce titre encore plus bas au cours des prochaines semaines. Cependant, Lear se transige actuellement à un cinquième de sa valeur aux livres et la valeur de l'avoir des actionnaires équivaut à $16.66 l'action: selon moi, le titre est victime, comme tant d'autres, d'une punition démesurée. C'est ce que je crois, en ne vous offrant cependant aucune garantie, avec ce marché, on n'est plus sûr de rien...

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mercredi 15 octobre 2008

Courte, moyenne ou longue récession?

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Après les rassurantes interventions gouvernementales et les importantes remontées boursières du début de la semaine, on devrait assister à un mouvement de repli au cours des prochains jours: cela pourrait constituer un point d'entrée intéressant pour ceux qui ont hésité à le faire lorsque les bourses ont surgi. Plusieurs des titres de qualité qui se sont relevés de 10 à 20% demeurent relativement bon marché, si l'on considère les baisses importantes qu'ils avaient subies précédemment, surtout s'ils reculent de quelques points au cours des prochaines séances.

Bien sûr, tout dépend de votre perception de l'évolution de l'économie au cours des prochains trimestres. On dit souvent que les marchés anticipent la situation de l'économie six mois à l'avance: si vous croyez que la récession sera courte et que les choses se replaceront dès le deuxième trimestre de 2009, alors les marchés ne devraient pas revenir dans les creux atteints la semaine dernière (ex. Dow Jones aux environs de 8,000 points). Par contre, si vous êtes persuadé que la récession peut s'étendre au delà, cela devient possible.

Où s'en vont les principales économies de la planète? That is the question...
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lundi 13 octobre 2008

La bourse canadienne en mode de rattrapage accéléré demain

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Comme c'était jour férié au Canada aujourd'hui, on peut s'attendre à une journée de rattrapage accéléré demain pour le Toronto Stock Exchange, suite à la remontée spectaculaire des bourses partout sur la planète. D'autant plus que les dernières semaines ont été particulièrement éprouvantes pour plusieurs grandes entreprises canadiennes qui ont vu leur titre chuter de 35 à 60% en un mois.

Il y avait sûrement dans ces baisses, la contribution de nombreux vendeurs à découvert qui vont mal dormir ce soir: à quel prix vont-ils devoir racheter les titres qu'ils avaient "empruntés"? Bien fait pour eux, ça me fait toujours plaisir de voir ces rapaces être pris au dépourvu. L'effet de ces "achats forcés" sur la hausse des titres sur lesquels ils s'acharnaient au cours des dernières semaines, risque d'être spectaculaire...

Parmi les titres du TSX qui ont connu de fortes baisses depuis un mois et qui devraient de toute évidence avoir une importante correction à la hausse demain, on peut mentionner les suivants (entre parenthèses, le code et le recul subit depuis un mois):

Nortel (NT, -70%), Compton Petroleum (CMT, -63%), Teck Cominco (TCK.B, -58%), Bombardier (BBD.B, -53%), Agrium (AGU, -51%), Nexen Inc (NXY, -50%), Aecon (ARE, -49%), Suncor Energy (SU, -48%), ACE Aviation Holding (ACE.B, -47%), Nova Chemicals (NCX, -46%), Petro-Canada (PCA, -43%), Research in Motion (RIM, -43%), Talisman Energy (TLM, -43%), CAE Electronics (CAE, -43%), Canadian National Resources (CNQ, -42%), Cameco (CCO, -41%), Potash Corp of Saskatchewan (POT, -41%), EnCana (ECA, -39%), Methanex Corp (MX, -37%), Sun Life Financial (SLF, -37%), WestJet Airlines (WJA, -36%).
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dimanche 12 octobre 2008

Et si le Dow Jones montait de 7% demain?

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Vous allez dire: "Il en a fumé du bon...". Mais c'est ma prédiction pour demain. Vendredi, l'indice Dow Jones est passé d'un recul de 700 points, à un gain de 320 points, avant de redescendre en fin de séance dans le négatif. Un redressement de près de 1020 points, ou 13%, à l'intérieur de la même journée! Il commence à y avoir des acheteurs drôlement intéressés, malgré la perspective de récession qui me semble déjà incluse amplement dans le prix des actions. Le prix de certains titres de qualité apparaît ridiculement bas. L'action concertée de plusieurs gouvernements pour capitaliser les banques, garantir les prêts inter-bancaires et protéger les dépôts, devrait rassurer les marchés. Je vous rappelle cependant que ce n'est que la modeste prédiction d'un simple investisseur et non celle de Warren Buffett ou de George Soros...
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Si je disposais de $10,000 canadiens...

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La chute spectaculaire des marchés boursiers partout dans le monde, a créé, selon moi, un marché nettement favorable aux acheteurs. Pour ma part, je n'ai pas eu la sagesse de vendre des titres plus tôt cette année pour me dégager une liquidité qui m'aurait permis de profiter du marché actuel.

Les titres canadiens, entre autres, ont connu d'importantes baisses au cours des deux dernières semaines qui les ont amené à un niveau très intéressant pour l'investisseur qui dispose de liquidités. Si je disposais de $10,000 canadiens, je miserais $1,000 sur chacun des titres suivants qui apparaissent maintenant très abordables, dans l'ordre, nom de l'entreprise, code boursier, plus bas et plus haut prix atteint au cours des 52 dernières semaines, prix actuel :

Bombardier (BBD.B-TSX), $3.17-$8.97, $3.50
CAE Electronics (CAE-TSX), $5.80-$13.95, $6.40
Canadian National Railways (CNR-TSX), $42.51-$58.44, $45.72
Talisman Energy, (TLM-TSX), $9.27-$25.40, $9.89
EnCana (ECA-TSX), $42.00-$97.41, $43.50
Agrium (AGU-TSX), $36.00-$116.15, $41.75
Groupe ADF (DRX-TSX), $1.51-$7.45, $1.70
Banque de Montréal (BMO-TSX), $35.65-$64.40, $37.40
Biovail (BVF-TSX), $7.89-$17.23, $8.01
Power Corp of Canada (POW-TSX), $25.00-$41.92, $25.61

Est-ce que ces titres à leur cours actuel sont vraiment des aubaines? Vous avez des suggestions pour d'autres titres canadiens?
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Si je disposais de 25,000 euros...

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La chute spectaculaire des marchés boursiers partout dans le monde, a créé, selon moi, un marché nettement favorable aux acheteurs. Pour ma part, je n'ai pas eu la sagesse de vendre des titres plus tôt cette année pour me dégager une liquidité qui m'aurait permis de profiter du marché actuel.

Les titres européens, entre autres, ont connu d'importantes baisses au cours des deux dernières semaines qui les ont amené à un niveau très intéressant pour l'investisseur qui dispose de liquidités. Si je disposais de 25,000 euros (un gars peu bien rêver...), je miserais 1,000 euros sur chacun des titres suivants qui apparaissent maintenant très abordables:(entre paranthèses, leur symbole sur les bourses nord-américaines et leur prix actuel):

ING Groep NV (ING-NYSE, $15.50), Aegon (AEG-NYSE, $5.02), Deutsche Bank Ag (DB-NYSE, $45.68), Lloyds Tsb Group Plc (LYG-NYSE, $12.50), Bank Of Ireland (IRE-NYSE, $13.92), Allied Irish Banks, P.L.C. (AIB-NYSE, $11.42), Barclays (BCS-NYSE, $15.20), British Telecom (BT-NYSE, $22.81), France Telecom (FTE-NYSE, $23.07), Telecom Italia (TI-NYSE, $9.53), Deutsche Telekom (DT-NYSE, $12.16), Wolseley (WOSLY-OTC, $5.21), Rhodia (RHAYY-OTC, $10.68), Nokia (NOK-NYSE, $15.73), Arcelormittal (MT-NYSE, $29.17), Unilever Plc (UL-NYSE, $22.87), Air-France (AFLYY-OTC, $15.60), Philips Electronics N.V. (PHG-NYSE, $21.58), Frontline (FRO-NYSE, $31.03), Statoilhydro Asa (STO-NYSE, $18.00), British Petroleum (BP-NYSE, $40.55), Sanofi Aventis (SNY-NYSE, $26.36), Novartis (NVS-NYSE, $43.85), Thomson (TMS-NYSE, $1.64), Etablissements Delhaize (DEG-NYSE, $47.26)

Est-ce que ces titres à leur cours actuel, constituent des aubaines selon vous? Avez-vous des suggestions pour d'autres titres européens?

Pour l'investisseur canadien, avec la baisse importante de la valeur du dollar canadien face au dollar américain, il devient soudainement plus dispendieux d'acheter des entreprises européennes à la bourse de New York. Si les deux monnaies revenaient éventuellement à parité, cela signifie un coût d'achat additionnel de près de 20%. Je me suis fais prendre à ce jeu il y a quelques années, quand il en coûtait plus de $1.50 CA pour acheter un dollar américain. À prendre en considération, avant de s'aventurer sur ce terrain.
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Si je disposais de $25,000 US...

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La chute spectaculaire des marchés boursiers partout dans le monde, a créé, selon moi, un marché nettement favorable aux acheteurs. Pour ma part, je n'ai pas eu la sagesse de vendre des titres plus tôt cette année pour me dégager une liquidité qui m'aurait permis de profiter du marché actuel.

Les titres américains, entre autres, ont connu d'importantes baisses au cours des deux dernières semaines qui les ont amené à un niveau très intéressant pour l'investisseur qui dispose de liquidités. Si je disposais de $25,000 US (un gars peu bien rêver...), je miserais $1,000 sur chacun des titres suivants qui apparaissent maintenant très abordables:

Office Depot (ODP-NYSE, $2.92), Alcoa (AA-NYSE, $11.25), Boeing Aerospace (BA-NYSE, $41.80), Pfizer (PFE-NYSE, $15.14), Harley-Davidson (HOG-NYSE, $29.54), Black & Decker (BDK-NYSE, $52.05), Lear Corporation (LEA-NYSE, $6.10), Dow Chemical Cie (DOW-NYSE, $24.40), General Electric (GE-NYSE, $21.50), JC Penney (JCP-NYSE, $22.62), RTI International Metals (RTI-NYSE, $13.40), John Deere (DE-NYSE, $38.12), Motorola (MOT-NYSE, $4.68), Valero Energy (VLO-NYSE, $18.30), Mirant (MIR-NYSE, $14.25), Best Buy (BBY-NYSE, $25.75), Supervalu (SVU-NYSE, $18.37), Expedia (EXPE-Nasdaq, $11.81), ConocoPhillips (COP-NYSE, $48.23), Anadarko Petroleum Corporation (APC-NYSE, $27.50), YRC Worldwide (YRCW-Nasdaq, $6.70), Wyndham Worldwide (WYN-NYSE, $9.90), United Technologies (UTX-NYSE, $47.63), Merck & Co (MRK-NYSE, $26.23), Mylan Laboratories (MYL-NYSE, $7.22)

Est-ce que ces titres à leur cours actuel, constituent des aubaines selon vous? Avez-vous des suggestions pour d'autres titres américains?

Pour l'investisseur canadien, avec la baisse importante de la valeur du dollar canadien face au dollar américain, il devient soudainement plus dispendieux d'acheter des entreprises américaines. Si les deux monnaies revenaient éventuellement à parité, cela signifie un coût d'achat additionnel de près de 20%. Je me suis fais prendre à ce jeu il y a quelques années, quand il en coûtait plus de $1.50 CA pour acheter un dollar américain. À prendre en considération, avant de s'aventurer sur ce terrain.
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Marché brésilien: à ce niveau, ces titres sont-ils des aubaines?

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La chute spectaculaire des marchés boursiers partout dans le monde, a créé, selon moi, un marché nettement favorable aux acheteurs. Pour ma part, je n'ai pas eu la sagesse de vendre des titres plus tôt cette année pour me dégager une liquidité qui m'aurait permis de profiter du marché actuel.

Les titres brésiliens, entre autres, ont connu d'importantes baisses qui les ont amené à un niveau très intéressant pour l'investisseur qui songerait à se risquer sur ce marché des plus volatiles. Voici sept titres brésiliens qui apparaissent maintenant très abordables, dans l'ordre, nom de l'entreprise, code boursier, plus bas et plus haut prix atteint au cours des 52 dernières semaines, prix actuel :

Gerdau (GGB-NYSE), $5.01-$26.22, $5.98
Companhia Vale Do Rio Doce (RIO-NYSE), $10.50-$44.15, $12.06
Sadia S A. (SDA-NYSE), $5.21-$26.27, $5.67
Embraer-Empresa Brasileira (ERJ-NYSE), $16.00-$50.41, $17.20
Vivo Participacoes S A. (VIV-NYSE), $2.42-$7.79, $2.71
Tam Sa. (TAM-NYSE), $10.15-$30.04, $11.07
Brasil Telecom Sa. (BTM-NYSE), $9.49-$38.55, $14.80

Est-ce que ce sont vraiment des aubaines? Vous avez des suggestions pour d'autres titres?
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samedi 11 octobre 2008

Quel sera l'impact de la nouvelle conjoncture sur les manufacturiers qui exportent aux U.S.A.?

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Les manufacturiers canadiens qui exportent une bonne partie de leur production aux États-Unis, souffraient depuis quelques années de la forte remontée de la valeur du dollar canadien. Ce dernier est cependant en chute libre depuis deux semaines. Il valait $0.97 face au dollar américain le 26 septembre, il s'échangeait à $0.84 hier midi: une chute de 13.4% de sa valeur.

Est-ce que cet écart entre ces deux monnaies va se maintenir? Plus l'économie mondiale ralenti, plus les prix des matières premières baissent (ex. pétrole), plus la valeur du dollar canadien est affaiblie, puisqu'elle s'appuie en bonne partie sur la valeur de nos ressources naturelles. En contrepartie, la dette du gouvernement américain ne cesse d'augmenter et devrait éventuellement avoir un impact négatif sur la valeur du USD. Ce n'est pas évident de prévoir la direction de ces deux monnaies...

Pour l'instant, le côté positif de la valeur actuelle du dollar canadien pour les exportateurs qui se font payer en USD, c'est qu'ils recevaient hier pour chaque dollar américain, l'équivalent de $1.18 canadien, plutôt que le maigrelet $1.03 d'il y a à peine deux semaines. La baisse du coût des matières premières est également une bonne nouvelle pour eux: cela réduit d'autant leurs coûts de production. Pourrait-on conclure que ces entreprises manufacturières vont voir une amélioration de leurs résultats au cours des prochains trimestres? Attention, la nouvelle conjoncture favorise les exportations aux États-Unis, certes, mais notre voisin semble se diriger vers une solide récession, ce qui réduira considérablement son appétit pour les produits de nos exportateurs.

Du pour et du contre à mettre dans la balance, lorsqu'on analyse l'impact de la nouvelle conjoncture sur des titres d'entreprises canadiennes qui exportent une bonne partie de leur production aux États-Unis: tels, Bombardier (BBD.B-TSX), CAE Electronics (CAE-TSX), Mega Brands (MB-TSX), Groupe ADF (DRX-TSX).
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Vous songez à faire des achats: voici les suggestions de Morningstar

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Nombreux seront les investisseurs qui en fin de semaine, face à ce marché devenu favorable aux acheteurs, vont analyser les entreprises dont ils pourraient faire l'acquisition au cours des prochaines séances. Le marché actuel semble regorger d'entreprises de qualité à très bas prix. L'acheteur a l'embarras du choix. L'équipe d'analystes du site Morningstar.com vous proposent une liste d'entreprises cotées "5 étoiles" et qui constituent, selon eux, des occasions d'achat.

Voici leurs suggestions: Google (GOOG), ADP (ADP), Fiserv (FISV), Burlington Northern Santa Fe (BNI), Canadian National Railways (CNI), Expeditors (EXPD), Diaego (DIO), Coca-Cola (KI), PepsiCo (PEP), Cadbury (CBY), Kraft (KFT), P&G (PG), Wal-Mart (WMT), Lowe's (LOW), eBay (EBAY), Apache (APA), Chevron (CVX), ExxonMobil (XOM), XTO Energy (XTO), Kinder Morgan (KMP), American Express (AXP), Western Union (WU), Bershire (BRK.B), Marsh & McLennan (MMC), BB&T (BBT), US Bancorp (USB), EMC (EMC), IBM (IBM), Cisco (CSCO), Intel (INTC), Amgen (AMGN), Novartis (NVS), Quest (DGX), Abbott (ABT), Glaxo (GSK), Johnson & Johnson (JNJ), Stryker (SYK), Thermo Fisher (TMO), Covidien (COV), 3M (MMM), Tyco (TYC), United Technologies (UTX), Comcast (CMCSA), Disney (DIS), Accenture (ACN), Microsoft (MSFT) et Exelon (EXC).

Pour l'investisseur canadien, avec la baisse importante de la valeur du dollar canadien face au dollar américain, il devient soudainement plus dispendieux d'acheter des entreprises américaines. Si les deux monnaies revenaient éventuellement à parité, cela signifie un coût d'achat additionnel de près de 20%. Je me suis fais prendre à ce jeu il y a quelques années, quand il en coûtait plus de $1.50 CA pour acheter un dollar américain. À prendre en considération, avant de s'aventurer sur ce terrain.
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vendredi 10 octobre 2008

La tempête achève

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Les petits investisseurs n'ont d'autre choix que de rester calme et de s'accrocher au navire. Aujourd'hui, probablement, nous aurons droit au dernier acte de cette mauvaise pièce mise en scène par l'administration Bush et les financiers cupides de Wall Street.

Il y a de nombreux grands investisseurs avec beaucoup d'argent sur les lignes de côté, qui n'attendent que le signal de la capitulation devant la peur, pour revenir en force dans les marchés boursiers et ramasser les actions de qualité abandonnées à des prix dérisoires par des investisseurs en panique. Quand ils vont percevoir le signal, la remontée sera rapide et prononcée.

Moi je n'ai plus de liquidité pour profiter de ce marché devenu favorable aux acheteurs. Je vais donc attendre que la tempête passe. Je vais regarder ailleurs, je vais aller prendre une marche, profiter de cette belle nature automnale. La vie ne se résume pas à nos investissements et aux tumultes des marchés boursiers...

Après la tempête, il y aura le calme, puis le soleil.
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jeudi 9 octobre 2008

La levée prématurée de l'interdiction des ventes à découvert sur les titres financiers: une autre bêtise monumentale de l'administration Bush

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Les damnés idéologues de la droite républicaine ont encore démontré aujourd'hui à quel point leur opposition à tout obstacle à la loi sauvage du marché, à toute réglementation, provoque les pires excès.

Il était évident qu'il était beaucoup trop tôt pour lever l'interdiction des ventes à découvert sur 900 titres financiers américains. Les adeptes du laissez faire qui contrôlent la Stock Exchange Commission (SEC) des États-Unis ne pouvaient se retenir plus longtemps, il fallait retourner les marchés à la loi aveugle, pure et dure, de l'offre et de la demande, ré ouvrir les portes du poulailler aux loups féroces, peu importe les conséquences. Je l'avais souligné dimanche soir sur mon blog:

Les gestionnaires de hedge funds vont donc déterminer d'ici jeudi, quelles seront les entreprises appelées à survivre et sur lesquelles ils miseront à la hausse et quelles seront celles, parmi les plus vulnérables, qui deviendront les proies de leurs attaques systématiques par des ventes à découvert massives (short selling).

Avant d'ouvrir à nouveau la porte aux attaques des rapaces gestionnaires des hedge funds, en levant l'interdiction sur les ventes à découvert, le secrétaire au Trésor américain en a rajouté hier soir: il a pris la peine de dire à quelques heures de la réouverture de la chasse aux institutions financières, que d'autres banques allaient probablement faire faillite! C'était le cocktail parfait! Le Dow Jones U.S. Financial Index a chuté de 11,6% en une journée! Parmi les proies identifiées comme étant vulnérables et sur lesquelles les short sellers se sont rués toute la journée, on note : Wachovia Bank (-29%), Key Corp (-29%), Morgan Stanley (-26%), Regions Financial Corp (-22%), Bank Of America (-11%), Citigroup (-10%)...

La bêtise de la droite républicaine américaine est incommensurable.
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Les aciéries ont-elles touché le fond?

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Depuis quelques mois, avec la perspective d'une récession en Amérique et en Europe, les grandes aciéries ont été durement malmenées en bourse: les marchés anticipant une forte baisse du prix de l'acier et des bénéfices de ces entreprises.

Est-ce que cette anticipation aurait atteint un niveau excessif?
Je soumets à votre attention quatre titres de grandes aciéries: des entreprises solides, multinationales et se vendant actuellement à un très bas ratio prix/bénéfices prévus pour l'année à venir: Posco (PKX-NYSE, $64.74), Arcelormittal (MT-NYSE, $32.72), Gerdau (GGB-NYSE, $6.60) et United States Steel Corp (X-NYSE, $53.37)

Pour l'investisseur, s'insérer dans une secteur cyclique, comme celui des aciéries, est une entreprise périlleuse, tout dépend de l'anticipation de l'évolution des prix du métal au cours des prochains trimestres. Est-ce que actuellement, cette anticipation du creux à venir est devenue excessive?

Qu'en pensez-vous?
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mardi 7 octobre 2008

Bombardier et CAE: victimes de la conjoncture

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Le secteur de l'aéronautique étant cyclique, la perspective d'une récession mondiale le frappe actuellement de plein fouet. Deux fleurons québécois de l'aéronautique ont vu la valeur de leur action diminuer fortement en l'espace d'un mois: Bombardier et CAE Electronics.

L'action de Bombardier (BBD.B - TSX)se vendait à $8,40 à la fermeture le 4 septembre, suite au dépôt de son dernier rapport trimestriel, elle se transigeait à $4,55 à la fermeture aujourd'hui: une baisse de 46% ! Bommbardier n'a pourtant rien fait de décevant, ses résultats du dernier trimestre ont même dépassé les attentes des analystes: des profits en hausse, plus de liquidité en main (4.3 milliards), solide carnet de commande (57.2 milliards)...

Les marchés anticipent cependant des difficultés majeures pour les transporteurs aériens avec le ralentissement économique mondial, donc, des possibilités d'annulations de commandes pour de nouveaux modèles ou de reports d'investissements qui autrement auraient été possibles.

CAE Électronique (CAE-TSX), le fabricant de simulateurs de vols, vit la même situation: recul de l'action de 41% depuis le 12 septembre, de $11,15 à $6,54 à la fermeture aujourd'hui. Cette entreprise n'a pourtant rien à se reprocher également, ses résultats du dernier trimestre étaient fort respectables: bénéfices en hausse de 21% et carnet de commandes en progression de 8%, en comparaison du même trimestre l'an dernier. Le bilan financier est également solide: le ratio dette/avoir des actionnaires se situant à 0.40.

Bien sûr les résultats passés des entreprises dans les secteurs cycliques intéressent peu les grands investisseurs: pour eux, ce qui compte dans ces secteurs, ce sont les bénéfices des prochains trimestres. Il faut croire qu'ils s'attendent à des révisions à la baisse de ces bénéfices. Je crois que l'impact de ces craintes est amplifié par la panique actuelle des petits investisseurs et par le saccage continu de ces titres par les vendeurs à découvert.

Toutes les études récentes prévoient que le secteur de l’aéronautique, au delà de la conjoncture actuelle, continuera à croître au cours de la prochaine décennie. Les spécialistes prévoient une augmentation du trafic aérien de passagers et de marchandises, attribuable en bonne partie à la montée des économies émergentes. On avance une croissance annuelle moyenne de 5% dans le volume mondial de passagers au cours des prochaines années. Plus de passagers, donc plus de revenus pour les transporteurs aériens et plus d’avions requis pour répondre à la demande. Ce raisonnement est cependant mis à l'épreuve par la conjoncture que nous traversons.

À leur prix actuel, ces deux titres m'apparaissent démesurément punis par les marchés. Est-ce qu'il manque quelque chose à mon anlyse? Qu'en pensez-vous?
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lundi 6 octobre 2008

Que nous réserve la séance de demain?

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Lorsqu'on observe la chute des marchés boursiers nord-américains aujourd'hui, on observe des pointes spectaculaires vers le bas en cours de séance qui ressemblaient à de la panique, à de la capitulation pure et simple.

Le TSX vers 10h45 a piqué à 9617 points, ce qui représentait, à ce moment, un recul de 1185 points ou 11%, en comparaison de son niveau à la fermeture vendredi! L'indice Dow Jones vers 14h45 a chuté à 9525 points, ce qui correspondait à une baisse de 800 points ou 7,7%, en comparaison de son prix à la fermeture vendredi! Le S&P 500 effectuait au même moment un recul similaire: atteignant 1007 points, ce qui équivalait à une repli de 8,3%.

Les trois indices, après ces creux vertigineux, se sont redressés: le TSX a terminé la journée avec un recul de 5,3%, l'indice Dow Jones avec un repli de 3.6% et le S&P 500 avec une perte de 3,9%. Est-ce que ces pointes de panique qui auront amené les acheteurs à sortir assez rapidement de leur retraite pour profiter des aubaines, étaient des creux qui annoncent un redressement ou, ont-elles provoqué un simple sursaut temporaire?

Scénario optimiste: les milliards de dollars que les gouvernements s'apprêtent à réinjecter dans les banques, devraient éventuellement dégeler le crédit et réactiver les économies. Scénario pessimisme: la spirale récessionniste est trop avancée, il n'y aura rien pour l'arrêter, les profits des entreprises vont chuter et avec eux, les marchés boursiers. À vous de choisir, moi je ne m'aventure plus sur ce terrain...

P.S. Le 1er juillet, je me risquais à identifier les 11000 points de l'indice Dow Jones comme étant le plancher d'où repartirait le redressement espéré. J'étais dans l'erreur. Un lecteur qui utilise le surnom de Symbiose, prédisait pour sa part qu'en septembre l'indice atteindrait les 10000 points, il ne s'est trompé que de quelques jours...
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Dow Jones à 10000 points, le fond?

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L'indice Dow Jones vient de défoncer le seuil des 10000 points pour immédiatement revenir au dessus, puis a redescendu rapidement encore plus bas. Est-ce que l'atteinte des 10000 points marquera un retournement? La déprime des marchés peut-elle l'envoyer encore plus bas? Les prochaines heures de la présente séance seront révélatrices du moral des investisseurs.
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dimanche 5 octobre 2008

La chasse aux institutions financières vulnérables est réouverte à compter de jeudi

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L'administration de Georges Bush, démontrant encore une fois sa soumission aux fonds de couverture (hedge funds) et sa préférence pour le capitalisme sauvage et l'absence de règles sur les marchés boursiers, a décidé de lever dès jeudi l'interdiction des ventes à découvert sur 900 titres financiers américains.

Le gouvernement du Parti Travailliste britannique, quant à lui, maintient cette interdiction jusqu'à janvier, conscient de la fragilité boursière des titres financiers face aux rapaces qui se spécialisent dans les attaques (bear attacks) sur les entreprises en difficulté. Ces attaques ont mené une grande entreprise comme Lehman Brothers à la faillite, faisant perdent du même coup des milliards à ses actionnaires et des millers d'emplois.

Les gestionnaires de hedge funds vont donc déterminer d'ici jeudi, quelles seront les entreprises appelées à survivre et sur lesquelles ils miseront à la hausse et quelles seront celles, parmi les plus vulnérables, qui deviendront les proies de leurs attaques systématiques par des ventes à découvert massives (short selling).

Les institutions financières qui se retrouveront dans le second groupe, seront attaquées sans merci, jusqu'à ce qu'elles se retrouvent au plancher et risqueront d'en crever. Que des milliers d'emplois disparaissent dans cette restructuration forcée des marchés financiers, ça, les grands gestionnaires de fonds de couverture, qui reçoivent des millions de dollars par année en rémunération, ils s'en contrefoutent royalement. Que des millions de petits investisseurs y laissent une partie de leurs économies, tant pis pour eux, ils n'ont qu'à se joindre au groupe de rapaces et à se mettre à pratiquer le short selling, le lynchage institutionnalisé des plus vulnérables.

C'est ça du capitalisme sauvage, style Parti Républicain. Faites-vos jeux, mesdames et messieurs, déposez vos jetons sur les titres des brebis qui seront sacrifiées sur l'hôtel du capitalisme sauvage.
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samedi 4 octobre 2008

Avons-nous notre place dans ce casino décadent?

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Comment expliquez la réaction négative des marchés après l'adoption du plan de sauvetage des banques, hier après-midi? Ma modeste explication: depuis jeudi, avec les chiffres sur les demandes de prestations d'assurance-chômage aux USA, les économistes, les grands investisseurs et les grands spéculateurs sont maintenant convaincus que non seulement les États-Unis sont en récession, mais qu'en plus, elle risque d'être plus costaude que précédemment anticipée; alors, hier, plusieurs s'attendaient à un rebond temporaire vers le haut, suite au vote, moment qu'ils auraient choisi pour se diriger en douce vers la sortie; devant le peu de vigueur une fois le vote passé, le bluff est tombé sur le champ et ce fut, exit au plus vite...

En regardant l'état de mon portefeuille boursier ce matin, comme vous l'avez probablement fait vous aussi avec le vôtre, je n'ai pu que constater les dégâts de la dernière semaine, des derniers mois et de la dernière année. Pas beau à voir. Cela m'amène, encore une fois, à me poser des questions sur la place du simple investisseur dans un univers maintenant dominé par des "gamblers professionnels", les fonds de couverture (hedge funds), et autres rapaces, tels les vendeurs à découvert, les day traders et les spéculateurs de commodités, pour qui la bourse n'est pas un moyen de mettre les capitaux au service du développement économique, mais un jeu sauvage et sans règle, où le seul but est de siphonner du cash, peu importe les dommages à l'économie réelle.

Le régime de Georges Bush et de la mafia républicaine aura porté cette décadence à son summum: la déréglementation des marchés, la soumission totale au jeu de l'offre et de la demande, aura engendré cet univers malsain et immoral. Les petits investisseurs qui croyaient encore au credo traditionnel de l'investissement, avec des principes du genre "investir pour le long terme", "buy and hold", "investir dans une entreprise, c'est en faire partie, c'est croire à son avenir", ces petits investisseurs peuvent se demander s'ils doivent rester dans ce lieu qui ressemble maintenant à un énorme casino, ou en sortir.

J'ai perdu toute prétention à conseiller qui que ce soit en ce domaine. Moi, je sais que je n'abdiquerai pas maintenant, pour vendre mes actions à rabais, je vais m'accrocher, attendre que la tempête passe. Quand le calme sera revenu, quand la récession sera passée et que les marchés boursiers feront un spectaculaire rattrapage vers le haut, je verrai, s'il n'y a pas lieu de sortir de ce casino une fois pour toutes.
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vendredi 3 octobre 2008

Commentaires politico-économico-boursiers

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Vous avez regardé le débat entre les candidats à la vice-présidence américaine, Joe Biden et Sarah Palin, hier soir? Joe Biden a été impeccable, il avait la stature d'un président des États-Unis: très bon pour Barack Obama, ça devrait consolider son avance dans les prochains jours. La victoire du duo Obama-Biden serait un tonique pour l'économie américaine qui en a vraiment besoin après les ravages de l'administration Bush.

Sarah Palin, Miss Alaska, quant à elle, a été égale à elle-même: elle a répété des messages insipides et vides de contenu qu'elle "plaçait", ici et là, peu importe la question. Systématiquement, elle esquivait les questions pour pousser un de ses "one liner" appris à l'avance. Je lui confierais même pas la mairie d'une ville de 9000 habitant comme Wasilla et elle pourrait devenir président des États-Unis: ça vous donne le frisson!

Est-ce que les marchés vont entamer une correction aujourd'hui avec l'adoption par le Congrès du plan de relance déjà adopté par le Sénat américain? Bien sûr, si le plan est adopté, parce que, avec le groupe de morons républicains au Congrès, on ne sait jamais...

La politique est intimement liée en ce moment à l'économie et aux marchés boursiers aux États-Unis. Vous ne pouvez y investir sans vous y intéresser. Ce n'est que mon modeste point de vue, mais je crois qu'une victoire du ticket du Parti Démocrate serait, à moyen terme, salutaire non seulement à l'économie américaine mais aux actions des compagnies américaines également. Les Américains traversent actuellement un creux politico-économico-boursier déprimant mais ne désespérons pas, il y a du renfort à l'horizon.

Go Obama Go!
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mercredi 1 octobre 2008

Combien valent les actions de Nortel?

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Si l'on tient compte du "reverse split" de 2007 qui a transformé dix actions de Nortel (NT-TSX) en une seule, l'action actuelle valait le 31 août 2000, $1,200 (CA$). Hier, à la fermeture, le titre se transigeait à $2.34...

La compagnie compte encore sur 3 milliards de liquidité mais elle a une énorme dette de 4.5 milliards, à laquelle, on doit ajouter d'autres passifs long terme de 3.6 milliards. Comme l'entreprise ne génère pas de flux de trésorerie positifs, elle va devoir puiser dans ses liquidités pour remplir ses obligations face à sa dette au cours des prochains mois. Le sablier se vide progressivement...

Nortel se transige actuellement à un ratio ventes/prix de l'action de 0.10, ce qui est très bas. Sa valeur au livre serait d'environ $5.85 l'action, il faut cependant faire attention à cette statistique: il pourrait y avoir éventuellement dépréciation de certains actifs... L'avoir des actionnaires vaudrait actuellement environ $5.20 par action.

Nortel s'attend maintenant à une baisse de ses revenus de 2 à 4% au cours de cette année, alors qu'elle avait annoncé précédemment une légère croissance de ses ventes. Nortel songe à vendre sa division Metro Ethernet Networks Business pour se renflouer. On a soulevé la possibilité d'une fusion avec un autre fabricant: c'est ce qui pourrait lui arriver de mieux. Mais on a vu avec la fusion d'Alcatel et de Lucent que ce n'est pas nécessairement une solution miracle pour les simples actionnaires.

Le titre de Nortel s'approche peut-être de son plancher... Cependant, malgré l'attrait du cours actuel, selon moi, il y a sur le marché présentement beaucoup de titres de qualité à prix raisonnable qui comportent beaucoup moins de risques pour l'investisseur.

Est-ce qu'il y a quelque chose qui manque à mon analyse? Qu'en pensez-vous?
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