
À cause de cette volatilité extrême, ces titres sont suivis d'abord par les day traders pour qui l'avenir de l'entreprise a peu d'importance, ce qui les intéressent plutôt c'est le mouvement de l'action à court terme et puisque les penny stocks bougent beaucoup, ils sont comblés. Munis d'outils d'analyse technique, ils chercheront à faire un gain vite fait sur le mouvement soit à la hausse ou à la baisse (ventes à découvert) du titre.
Pour les investisseurs de type "valeur", l'intérêt est moins évident. Certes, certaines entreprises dans leurs premières années ont stagné dans cette zone avant d'en sortir, suite à l'atteinte de la rentabilité, rapportant du même coup un fort rendement pour les actionnaires patients. Mais pour ces rares réussites, combien de ces petites entreprises ont végété pendant des années, s’abreuvant périodiquement en capitaux par des émissions de nouvelles actions qui venaient diluer l'avoir des actionnaires? Ou pire, combien ont finalement capitulées faute de moyens financiers, laissant les actionnaires avec les mains vides?
Pour ce qui est des plus grandes entreprises qui sont descendues dans cette zone après des difficultés majeures, j'ai constaté que la baisse du titre sous le $1.00 marquait pour la plupart d'entre elles le début de la fin (ex. Nortel, Abitibi-Bowater, Delphi...). J'ai misé sur plusieurs de ces "mourants en sursis", m'obstinant à refaire une mise quand le titre se retrouvait à $0.75, puis à $0.50 ou même sous les $0.25... Comme si je refusais de voir la réalité en face.

Je ne vous recommande finalement pas la table des penny stocks au casino de la bourse, vous ferez peut être "la passe" lors d'une première mise, mais à la longue, vous risquez davantage d’y laisser votre chemise.
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