vendredi 21 septembre 2018

Est-ce vraiment ce que j'ai trouvé de mieux?

Il y a environ 9,000 entreprises sur lesquelles un investisseur canadien pourrait décider d'investir aujourd'hui: Toronto Stock Exchange (1500), Toronto Stock Exchange Venture (1600), New York Stock Exchange (2800), Nasdaq (3300).

Il y a de tout là-dedans, peut-être le prochain Amazon, mais aussi plusieurs dizaines d'entreprises qui auront fait faillite dans quelques années. Alors, maintenant quand je pense à investir dans une entreprise, je me pose la question suivante: dans cet immense bassin d'entreprises, est-ce vraiment ce que j'ai trouvé de mieux?

Ça peut paraître bête comme question, mais ça permet de tasser des entreprises qui vivotent depuis des années (ex. Sherritt International, S-TSX), ou qui ont régulièrement déçu les investisseurs (ex. Colabor Group - GCL-TSX), ou qui ne sont que des promesses de "grand soir à venir" à la recherche de financement (dans le domaine des biotechnologies, on en compte des centaines...), ou qui ne sont attrayantes que parce que leur cours est beaucoup plus bas que ce qu'il a déjà été (j'ai investie jadis dans Nortel à $2 en me disant que le titre avait déjà été à $100....). Il faut se dire que notre argent, fruit de notre travail, mérite notre respect et que l'on ne l'investit pas dans n'importe quoi comme si on achetait un billet de loterie au dépanneur du coin. Avec 9,000 entreprises accessibles, on peut et on doit être sélectif.  

mercredi 5 septembre 2018

Est-ce le temps d'investir dans les titres argentins?

L'Argentine traverse une période difficile, une inflation mal contrôlée (30% sur une base annuelle) jumelée à un déficit budgétaire important ont entraîné la chute de son pesos qui a perdu 50% de sa valeur en un an et a forcé la banque centrale à augmenter drastiquement son taux directeur à plus de 40%. L'Argentine a fait un appel à l'aide au Fonds monétaire international (FMI) qui lui a accordé un prêt de 50 milliards (USD) pour stabiliser son pesos, prêt assujetti à la mise en place de mesures d'austérité pour réduire son déficit budgétaire. Le gouvernement de centre-droit a donc décrété en début de semaine différentes mesures pour redresser la situation, dont la réduction des dépenses publiques et du nombre de ministères de 22 à 12. Ces mesures d'austérité nécessaires pourraient cependant amener une récession. Ce n'est pas évident de sortir d'une spirale économique négative...

J'avais investi il y a quelques années dans quatre compagnies argentines qui étaient à leur plus bas et qui m'ont donné un très bon rendement lors du redressement économique qui a suivi (BFR-NYSE, TGS-NYSE, YPF-NYSE et TEO-NYSE). Investir en Amérique latine c'est un peu comme investir dans les richesses naturelles, il faut savoir sortir quand les marchés sont hauts car des chutes importantes sont quasi inévitables tellement le climat politique est instable. Je n'ai malheureusement vendu que 15% de mes actions à leur plus haut et j'ai regardé passivement le reste descendre pour perdre plus de 60% de leur valeur en comparaison des sommets de l'an dernier par la suite...

Après les déclarations raisonnables du gouvernement de centre-droit et les mesures qu'il a mises en place, je me suis laissé tenter par deux titres hier matin, d'abord la banque BBVA Banco Frances (BFR-NYSE) qui avait été particulièrement malmenée depuis un an (de $27 à $7 l'action), puis par le transporteur de gaz naturel Transportadora de Gaz del Sur (TGS-NYSE). Les deux titres ont très bien réagi depuis. Est-ce que j'ai eu du flair ou était-ce trop tôt pour passer à l'action? Est-ce que d'autres secousses attendent ces titres au cours des prochains mois qui feront descendre leurs cours à des niveaux encore plus attrayants? L'avenir le dira.