dimanche 26 juillet 2009

Trop tard pour monter à bord?

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À la fin janvier, face à des marchés dépressifs, j'écrivais le texte suivant:

Les marchés hyper dépressifs, comme le marché boursier actuel, ont leurs avantages: ils permettent à celui qui décide d'investir en bourse pour la première fois, de se constituer un solide portefeuille à bon marché. Quand la marée boursière baisse, toutes les compagnies baissent, même celles de qualité. Encore quelques semaines de déprime boursière et une baisse de la valeur du dollar US face au dollar canadien (pour réduire les coûts attribuables au taux de change) et ces fruits de qualité seront mûrs... (Un portefeuille de blue chips pour presque rien, 25 janvier 2009)

Depuis les marchés ont effectivement connu quelques semaines de déprime additionnelle jusqu'à la mi-mars et puis ce fut la spectaculaire remontée (ex. S&P500: + 47%). Est-ce que cette forte remontée est à la veille de s'essouffler? Est-il trop tard pour embarquer, faut-il maintenant attendre un ressac avant d'entrer dans ce marché si on ne l'a pas encore fait? Je serais effectivement craintif d'investir maintenant, bien que je ne crois pas à un recul important au cours des prochains mois.

Encore une fois, la qualité demeure le meilleur choix. En janvier, je vous proposais 20 titres de qualité à bon marché pour se constituer un solide portefeuille. Quelle a été leur remontée et constituent-ils encore des aubaines à leurs cours actuels. À vous de juger:

Dans l'ordre: nom de la compagnie, son code boursier, le cours maximum atteint par l'action au cours des cinq dernières années en date du 25 janvier dernier, son cours le 25 janvier et son cours actuel:

Alcoa (AA-NYSE), $48.77 - $8.33 - $11.04
Arcelormittal Sa Luxembourg (MT-NYSE), $104.46 - $21.76 - $37.45
Autodesk (ADSK-Nasdaq), $51.00 - $16.26 - $21.96
Banque Royale du Canada (RY-TSX), $60.00 - $28.08 - $50.77
Black & Decker Corporation (BDK-NYSE), $95.71 - $36.43 - $37.00
Boeing (BA-NYSE), $107.83 - $41.98 - $42.11
Bombardier (BBD.b-TSX) $8.80 - $4.50 - $3.64
British Telecom (BT-NYSE), $68.60 - $15.29 - $19.11
Cisco Systems, Inc (CSCO-Nasdaq), $32.71 - $15.89 - $21.89
Deere & Company (DE-NYSE), $94.76 - $36.62 - $42.45
Dow Chemical Company (DOW-NYSE), $56.16- $14.50 - $20.15
General Electric (GE-NYSE), $41.87 - $12.03 - $12.04
Harley-Davidson (HOG-NYSE), $75.87 - $11.50 - $21.58
Intel Corporation (INTC-Nasdaq), $32.35 - $13.12 - $19.40
Microsoft (MSFT-Nasdaq), $37.50 - $17.20 - $23.53
Nokia Corporation (NOK-NYSE), $39.71 - $12.20 - $13.20
Pfizer (PFE-NYSE), $38.49 - $17.45 - $16.50
Philips Electronics N.V. (PHG-NYSE), $44.73 - $16.16 - $21.74
Starbucks Corp (SBUX-Nasdaq), $38.75 - $9.08 - $17.52
Unilever PLC (UL-NYSE), $38.19 - $22.30 - $25.38
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vendredi 24 juillet 2009

Suggestion d'un site sur les matières premières et les devises

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La bourse va drôlement bien depuis quelque temps, les scénarios de reprise économique semblent l'emporter sur ceux qui prévoyaient que la récession allait se prolonger en 2010... La patience des investisseurs qui ont tenu le coup au milieu de la tempête et qui ont continué à investir malgré tout, serait-t-elle en train d'être récompensée?

Je n'ai pas beaucoup écrit sur mon blogue au cours des dernières semaines, je suis en vacances, je serai plus productif à compter du début août.

Je vous propose entre-temps un nouveau site sur un sujet fort intéressant: l'évolution des prix des matières premières et de la valeur des devises: l'Édito Matières Premières & Devises à l'adresse suivante http://www.edito-matieres-premieres.fr/index.html. Vous pouvez également vous abonner et recevoir un courriel à la parution d'un nouveau texte.
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dimanche 12 juillet 2009

Faut-il éviter les "penny stocks"?

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Les "penny stocks" sont les titres qui se transigent à une valeur inférieure à $1.00 l'action. On retrouve dans ce groupe beaucoup de petites entreprises en développement qui n'ont pas encore fait leurs preuves. On y compte également des entreprises dont le titre valait beaucoup plus mais qui viennent de connaître de sérieuses difficultés qui les ont amenés dans cette zone hautement volatile. Un penny stock peut en effet monter ou descendre de 10% à l'intérieur d'une seule séance.

À cause de cette volatilité extrême, ces titres sont suivis d'abord par les day traders pour qui l'avenir de l'entreprise a peu d'importance, ce qui les intéressent plutôt c'est le mouvement de l'action à court terme et puisque les penny stocks bougent beaucoup, ils sont comblés. Munis d'outils d'analyse technique, ils chercheront à faire un gain vite fait sur le mouvement soit à la hausse ou à la baisse (ventes à découvert) du titre.

Pour les investisseurs de type "valeur", l'intérêt est moins évident. Certes, certaines entreprises dans leurs premières années ont stagné dans cette zone avant d'en sortir, suite à l'atteinte de la rentabilité, rapportant du même coup un fort rendement pour les actionnaires patients. Mais pour ces rares réussites, combien de ces petites entreprises ont végété pendant des années, s’abreuvant périodiquement en capitaux par des émissions de nouvelles actions qui venaient diluer l'avoir des actionnaires? Ou pire, combien ont finalement capitulées faute de moyens financiers, laissant les actionnaires avec les mains vides?

Pour ce qui est des plus grandes entreprises qui sont descendues dans cette zone après des difficultés majeures, j'ai constaté que la baisse du titre sous le $1.00 marquait pour la plupart d'entre elles le début de la fin (ex. Nortel, Abitibi-Bowater, Delphi...). J'ai misé sur plusieurs de ces "mourants en sursis", m'obstinant à refaire une mise quand le titre se retrouvait à $0.75, puis à $0.50 ou même sous les $0.25... Comme si je refusais de voir la réalité en face.

À certaines occasions, mes "paris" ont fonctionnés. J'ai acheté des actions du Groupe ADF (DRX-TSX) à $0.27, le titre vaut $2.23 aujourd'hui. J'ai parié sur la survie de Avis Budget Group (CAR-NYSE) à $0.70 en décembre dernier, le titre se transige maintenant $5.74. J'ai également vu juste en investissant dans Bank of Ireland (IRE-NYSE) à $0.87, alors que le titre vaut $7.09 aujourd'hui. Mais pour ces quelques "billets gagnants" qui ont porté fruit, combien de ces placements m'ont laissé avec rien en bout de ligne? Si je faisais le bilan de mes investissements dans des penny stocks, je découvrirais que ce bilan est largement négatif et que ces placements sont venus miner mes résultats nettement plus positifs dans des entreprises plus solides, en meilleure situation financière.

Je ne vous recommande finalement pas la table des penny stocks au casino de la bourse, vous ferez peut être "la passe" lors d'une première mise, mais à la longue, vous risquez davantage d’y laisser votre chemise.
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samedi 11 juillet 2009

Jason Crigler - The Books On The Shelf

Connaissez-vous l'histoire de Jason Crigler? Je ne la connaissais pas avant d'avoir vu ce soir (PBS) le très beau documentaire d'Eric Daniel Metzgar : "Life. Support. Music.". En 2004, Crigler, au milieu d'un spectacle a subi une hémorragie cérébrale massive qui a paralysé son cerveau, l'a rendu incapable de parler et encore moins de marcher pendant des mois. Petit à petit, à force de détermination, entouré d'une famille exceptionnelle, il a remonté la pente et aujourd'hui il a recommencé à faire de la musique, comme en témoigne ce vidéo et cette chanson où il raconte un peu ce qu'il a vécu.

Site web de Jason Crigler : http://www.jasoncriglermusic.com/index.html

Site web du documentaire Life.Support.Music: http://www.lifesupportmusic.org/
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jeudi 9 juillet 2009

Sept blogues à visiter

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Ce qu'il y a de merveilleux avec les blogues c'est la diversité des thèmes et la démocratisation de l'expression. Vous n'avez pas à être un expert pour vous exprimer: prenez, moi, je ne suis en rien un expert des marchés boursiers et je m'exprime sur le sujet depuis près de deux ans. Remarquez que parfois je ferais mieux de me taire... mais ça, c'est une autre histoire.

Donc, dans la blogosphère on retrouve de tout, pour tous les goûts et tous les intérêts. Aujourd'hui, j'aimerais vous parler de sept blogues amis, blogues non-boursiers, nourris quasi quotidiennement par des gens généreux de leur temps (parce que cela en demande) qui écrivent pour le plaisir d'échanger avec d'autres internautes et de partager leurs trouvailles.

Vous aimez les chats? Vous appréciez la compagnie de ces petits êtres affectueux, langoureux et fiers? Alors, vous vous devez de visiter le blogue no 1 des amateurs de chats au Québec: Minemine et compagnie http://minemineetcoe.blogspot.com/ Il n'y a pas de plus grande passionnée de l'espèce féline que cette blogueuse qui écrit toujours avec sensibilité, tendresse et humour sur ce sujet qui lui est si cher.

Je vous invite également à visiter les blogues de deux très sympathiques marseillais, un couple, des amateurs de chats, de bonne cuisine, de vins, de peintures, de voyages, de littérature et de plein d'autres sujets. Des passionnés, eux aussi:

elle, c'est Les peintures de Norma C http://lespeinturesdenormac.blogspot.com/
et lui, c'est Totirakapon http://totirakapon.blogspot.com/

Hispong Elbayne se décrit comme "un fonctionnaire pitonneux qui s'pogne le beigne avec l'argent de vos taxes". J'en doute, parce qu'il me semble au contraire très travaillant, du moins, côté navigation internet: il alimente son blog à un rythme infernal, discutant de mille et un sujets, insérant des vidéos et toutes sortes de trouvailles. Ça vaut le détour: Y s'pogne le beigne http://hispong-elbayne.blogspot.com/

Un mot sur la charmante et chaleureuse tenancière de La Taverne Absurde, une nouvelle maman qui sait nous émouvoir et nous faire rigoler, surtout lorsqu'elle est confrontée à la bêtise humaine. Et puis, j'aime le choix musical qu'elle nous offre pour accompagner notre visite dans sa Taverne Absurde http://lataverneabsurde.blogspot.com/

Finalement, mes deux blogues d'humour préférés, dont je vous ai déjà parlés:
Monsieur Réponse, dont le savoir infini qui l'habite, lui permet de répondre à toutes les questions, même les plus complexes que vous pouvez vous poser: http://monsieurreponse.blogspot.com/

et en terminant, le blogue des deux ivrognes les plus hilarants du Québec, Goyette et Michaud, qui nous racontent leurs mésaventures d'éternels incompris: Hier j'tais chaud http://www.hierjtaischaud.com/

Merci à ces braves blogueurs pour leur "petite entreprise" qui ne leur rapporte pas un sous, mais qu'ils entretiennent avec soin, dont ils nous ouvrent les portes avec générosité à toutes heures du jour.

P.S. En juin 2008, on comptait déjà 133 millions de blogues à travers le monde. La durée de vie moyenne d'un blogue serait de trois mois...

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Bonne question...

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Un lecteur, Jean-François, me pose la question suivante, suite à mon dernier post:

J'aimerais que vous expliquiez votre commentaire : "Ces rapaces sont parvenus à mettre Lehman Brothers au plancher et à l'amener à la faillite".Si des spéculateurs décidaient de vendre Coca-Cola à découvert jusqu'au prix de zéro, la compagnie n'irait pas en faillite et continuerait de faire des affaires normalement. Des investisseur verraient l'aubaine et le prix remonterait à un niveau justifiable en fonction des bénéfices.

Vous avez raison Jean-François : une telle opération n'est possible qu'avec une "bête" qui est déjà blessée. Les vautours de spéculateurs, qu'on devrait peut-être davantage qualifier de "manipulateurs du marché", ne s'attaqueraient effectivement pas au titre de Coca-Cola.

Lehman Brothers était déjà blessée (investissements importants dans les prêts subprimes), mais cette blessure n'aurait probablement pas été fatale sans la présence des vautours. Pour une banque d'investissement comme Lehman Brothers, tout comme pour une compagnie d'assurances comme AIG, le mot clef est CONFIANCE. Lorsque des rumeurs entretenues par les spéculateurs professionnels se répandent sur Wall Street comme une traînée de poudre et qu’en même temps le titre chute, la panique s’installe sournoisement, peu à peu les clients retirent leurs investissements et progressivement, même si vous n'étiez pas dans un état critique, vous le devenez de jour en jour.

La chute du cours boursier de votre action, même si elle n'est que le fruit de la manipulation des grands spéculateurs, contribue d'heure en heure au mouvement de panique. Personne ne comprend exactement ce qui arrive, mais les marchés ont horreur du doute, alors d'autres retraits de clients de Lehman Brothers se produisaient, en entraînant de nouveaux, créant un siphon vers le bas. Lehman Brothers s'est finalement retrouvée avec une crise de liquidité réelle, mais avec une action dont la valeur fondait à vue d'oeil, personne ne voulait plus se porter à sa rescousse et embarquer sur ce bateau qui prenait l’eau, ce qui amenait d'autres clients à retirer leurs placements et ainsi de suite.

Je ne suis pas un spécialiste de ces questions, je ne suis qu’un simple investisseur, mais je ne suis pas le seul à prétendre que les vautours de spéculateurs/manipulateurs, tels les grands fonds de couverture (hedge funds), ont causé la faillite de Lehman Brothers, en minant la confiance qui la soutenait par une attaque systématique et artificielle sur la valeur de son action. J’observe le titre de AIG et je vois que le cours vient de descendre sous les $10 et je me pose la question en tant que simple actionnaire de AIG : sommes-nous en train d’assister à une répétition de ce qui a été fait à Lehman Brothers? Je n’ai pas la réponse, l’avenir nous le dira.
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AIG, victime d'une attaque systématique des spéculateurs institutionnels?

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La descente d'AIG (AIG-NYSE) depuis son reverse split de la semaine dernière ne fait plus de sens, on pouvait s'attendre à un recul, mais là, avec le titre qui touche les $10, il y a anguille sous roche: AIG est visiblement victime d'une attaque systématique des vendeurs à découvert (short sellers) institutionnels (hedge funds). La déclaration d'un analyste ce matin qui laisse entendre que le titre pourrait n'avoir aucune valeur pour les actionnaires (equity) est drôlement pratique pour ceux qui veulent profiter de la descente: un véritable carburant jeté sur un début d'incendie... Il est envoyé par qui ce prophète de malheur?

Ces rapaces sont parvenus à mettre Lehman Brothers au plancher et à l'amener à la faillite, ils s'acharnent maintenant sur une nouvelle proie. Ils utilisent des techniques sophistiquées et usent de leurs moyens énormes pour créer artificiellement une spirale descendante qu'ils alimentent tout au long de la descente, prenant au passage leurs profits morceau par morceau, heure par heure, dans ce va et vient infernal de ventes et de rachats à la baisse.

Il y a également un enjeu politique pour l'administration Obama qui compte dans ces milieux de la spéculation institutionnalisée des ennemis de taille. AIG, c'était l'entreprise "trop grande pour faire faillite" que le gouvernement américain a secouru pour éviter un effet domino catastrophique. Si la descente d'AIG se poursuit, il pourrait y avoir un impact négatif sur les marchés et sur le capital politique d'Obama, à la veille de l'affrontement avec les compagnies d'assurances sur la réforme du système de santé. Est-ce que je tombe dans la paranoïa politico-boursière? Je ne crois pas, les milieux financiers et politiques (républicains) américains sont habités par une multitude de personnes sans scrupules et sans principes, pour qui la fin justifie les moyens.
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mardi 7 juillet 2009

AIG confirme ma théorie du "reverse split"

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La semaine dernière je vous faisais part de mon observation sur le mouvement des cours boursiers des entreprises qui font un "reverse split" ou si vous préférez, un regroupement d'actions. Ma conclusion: habituellement, impact négatif à court terme sur la valeur boursière du titre. Je donnais l'exemple de AIG (AIG-NYSE) qui s'apprêtait à faire un regroupement d'actions qui allait transformer 20 actions en une seule. Au moment du "reverse split", le titre valait en principe, $23.20. Je prédisais qu'il allait descendre pas mal plus bas suite à cette opération. Et bien, le titre d'AIG à touché $13.65 ce matin, perdant plus de 40% de sa valeur en trois séances et une heure de transaction. Ma théorie du "reverse plit" s'en trouve davantage confirmée.
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mercredi 1 juillet 2009

AIG: le regroupement des actions n'a pas impressionné les investisseurs

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Le titre d'American International Group (AIG-NYSE) m'a donné raison aujourd'hui. Ce matin, avant l'ouverture des marchés, je prédisais un recul du titre suite au regroupement des actions (reverse split) qui transformait 20 actions en une seule. Le titre a effectivement chuté de 22%, passant de $23.20 à $18.08.

AIG qui était le plus important assureur au monde avant de s'embourber dans des PCAA désastreux, appartient maintenant en bonne partie au gouvernement américain, suite à une opération de sauvetage financier dont la compréhension des arrangements dépasse mon niveau de compétence. Qu'est-ce qui va rester de cette immense entreprise une fois la tempête passée? Peut-elle redevenir rentable? Que valent ses actifs actuels face à son passif? Investir dans AIG c'est en quelque sorte acheter un billet de loterie pour un simple investisseur comme moi. L'analyste de Morningstar se dit même incapable de donner une valeur au titre, tellement il y a de variables incertaines dans l'équation.

Le 29 juin 2007, il y a deux ans, le titre a terminé la séance à $70.03, c'était avant les révélations sur les placements désastreux de AIG et avant le reverse split de ce matin. Si l'on tient compte de ce reverse split de 1-20: le titre se transigeait pour l'équivalent de $1,400 l'action il y a exactement deux ans, je vous rappelle qu'il a terminé la séance d'aujourd'hui à $18. Il a donc perdu près de 99% de sa valeur en 24 mois. Assez hallucinant pour une entreprise qui était considéré comme étant un blue chip à l'époque.

Je garde malgré tout un oeil sur AIG au cours des prochains jours. Est-ce que l'effet négatif du reverse split va l'envoyer encore plus bas? Je vais essayer de voir si ceux qui en savent un peu plus et qui sont équipés pour mieux démêler ce casse-tête, seront prêts éventuellement à parier sur ce grand malade... Si c'est le cas, je m'achèterai peut-être une couple de ces billets de loterie, mais pas beaucoup, promis-juré! Hé là, je suis un investisseur, pas un gambler, tout de même!
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"Reverse split": perte importante de valeur boursière à court terme?

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Lorsqu'une entreprise dont le titre regroupe des millions d'actions, décide d'en réduire le nombre en divisant par un ratio leur nombre actuel, on parle d'un "reverse split" ou d'un "regroupement d'actions". Ainsi, dans un regroupement d'actions, si vous possédiez 1000 actions à $0,08 de la compagnie X et que le nombre diviseur est 10, vous allez vous retrouver avec 100 actions qui valent en théorie maintenant $0,80 chaque. Le reverse split est souvent utilisé par des entreprises dont le titre se transige à une très basse valeur (penny stocks) dans l'espoir de leur permettre de relever cette valeur et de répondre ainsi à un critère pour se maintenir sur une bourse principale.

J'ai remarqué au fil des ans que cette opération constitue cependant une sorte de "baiser de la mort", puisque ces titres sont rapidement abandonnés par les day traders qui les manipulent quotidiennement dans un but strictement spéculatif de profit rapide: ainsi, ils achèteront un titre à $0.04 pour le revendre dès qu'il aura touché les $0.05, encaissant du même coup un profit de 25%. Lorsque la valeur du titre quitte cette zone hyper spéculative après le regroupement d'actions, ils auront tendance à l'abandonner pour satisfaire leur appétit spéculatif ailleurs: cela se traduira par une baisse d'activité sur le titre.

Selon mon observation, après un regroupement d'actions, le cours des titres a tendance à descendre rapidement dans les séances qui suivent. Ainsi, la compagnie Victhom Human Bionics (VHB-TSX) a effectué récemment un reverse split qui transformait 10 actions en une seule action. L'action qui se transigeait à $0.06 la veille du reverse split, devrait donc en théorie valoir $0.60 aujourd'hui. Cependant, après quelques séances, le titre ne vaut déjà plus que $0.36, ce qui semble confirmer à nouveau mon observation. Je pourrais nommer de multiples exemples de cet effet de perte de valeur boursière pour les actionnaires qui gardent leurs actions après un reverse split.

Ce matin, nous allons observer un important reverse split, celui d'une compagnie qui était la plus grande compagnie d'assurance au monde il n'y a pas longtemps, avant qu'elle ne tombe dans le marais des PCAA: American International Group (AIG-NYSE). Déjà, depuis que les intentions du reverse split sont connues, le titre a perdu beaucoup de sa valeur: à la fermeture hier il se transigeait à $1.16, alors qu'il s'échangeait près des $2.00 il y a quelques semaines à peine. Le reverse split d'AIG va diviser le nombre d'actions par 20: puisque le titre a clôturé hier à $1.16, il devrait valoir à l'ouverture ce matin: $23.20 l'action. Combien pariez-vous qu'il va se retrouver rapidement beaucoup plus bas?

Est-ce que vous partagez mon observation sur l'impact des reverse splits sur le cours des titres à court terme?
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