jeudi 28 décembre 2017

Fin de la période des ventes à des fins fiscales

C'est hier que se terminait la période des ventes à des fins fiscales de fin d'année. Durant cette période, plusieurs investisseurs vendent des titres amochés pour pouvoir déclarer des pertes de capital qui viendront réduire l'impact fiscal des gains de capitaux réalisés durant l'année. Cela accentue la descente de certains titres en dessous de leur valeur réelle, valeur vers laquelle ils remonteront au cours des prochaines semaines. La remontée est non seulement favorisée par la disparition de cette pression de ces vendeurs, mais aussi par le fait que plusieurs d'entre eux ont l'intention de racheter ces titres qu'ils ont temporairement délaissés (après avoir respecté la période de 30 jours exigée par le fisc). Je m'attend donc à la remontée de certains titres à compter d'aujourd'hui, en particulier ceux reliés à l'énergie qui ont chuté de façon importante en 2017.     

jeudi 21 décembre 2017

Première prédiction pour 2018

Boeing serait en discussion avec l'avionneur brésilien Embraer (ERJ-NYSE) pour en faire l'acquisition. Cela signifierait que Boeing accéderait ainsi directement à des strates du marché essentielles pour Bombardier: avions régionaux, avions d'affaires et avions de 110-130 places. Ce qui expliquerait en partie la guerre tarifaire enclenchée par Boeing au cours des derniers mois contre Bombardier devant les tribunaux américains. Bombardier n'aura pas d'autres choix face à cela que de fusionner avec Airbus. 

Ma première prédiction pour 2018: la division aéronautique de Bombardier sera achetée par Airbus dans le courant de l'année!

mardi 19 décembre 2017

H2O Innovation: aubaine de fin d'année?

Le titre de H2O Innovation (HEO-TSX-V, $1.19) a connu une année difficile, son cours a diminué de mois en mois. Il n'est donc pas surprenant qu'en cette période qui s'achève des ventes à des fins fiscales, qu'il ait continué sa descente pour atteindre récemment son creux de l'année. Cette entreprise produit des systèmes de traitement d'eau et d'eaux usés. Ces résultats durant l'année n'ont pourtant pas été désastreux: les ventes ont même légèrement augmentées, mais il est vrai que les profits ne sont pas encore au rendez-vous (perte de 0.14 par action au cours des douze derniers mois). La descente s'explique peut-être par le fait que la croissance des ventes n'a été que très légère, alors que l'attrait de ce titre pour les investisseurs résidait probablement dans ses possibilités de croissance.

J'ai investi dans cette entreprise à quelques reprises depuis 2010 et je l'ai encore fait récemment pour les raisons suivantes:

- son cours actuel qui équivaut à 1.2 fois sa valeur aux livres, ce qui me semble bon marché pour une entreprise de technologie qui a des possibilités de croissance;
- son niveau d'endettement est relativement bas, soit un ratio dette long terme/équité de 0.2;
- l'entreprise se situe dans un secteur qui offre de bonnes possibilités de croissance étant donné l'état vétuste de nombreux systèmes de traitement de l'eau en Amérique;
- les systèmes "clef en main" de HEO pourraient bénéficier à des pays en voie de développement;
- les produits et la technologie de H2O (filtration membranaire) peuvent trouver des applications dans l'industrie acéricole qui connait une bonne croissance avec la demande croissante pour le sirop d'érable; 
- l'entreprise a fait l'acquisition en 2016 d'une compagnie américaine, Utility Partners, ce qui lui ouvre la porte sur le marché américain;
- cette compagnie, à cause de sa technologie, pourrait éventuellement faire l'objet d'une offre d'achat.

Ceci étant dit, ce titre comme d'autres titres québécois de croissance, a donné un faible retour aux investisseurs depuis son entrée en bourse. H2O Innovation serait-elle une de ces "éternelles entreprises prometteuses" qui ne parviennent jamais à décoller pour de bon, malgré les espoirs qu'elles font naître? Il y a dans cet investissement une part de risque, l'avenir dira si le jeu en valait la chandelle...

Présentation du dernier rapport trimestriel

lundi 18 décembre 2017

Essential Energy Services: un retournement en vue?

J'avais misé une petite somme en 2016 sur une entreprise de services pétroliers et gaziers, Cathedral Energy Services (CET-TSX) quand le titre était au plancher, suite à la baisse de la valeur du pétrole et du gaz naturel. L'idée était que le jour où le cours du pétrole remonterait, les entreprises de services seraient les premières à bénéficier de la reprise de l'activité. Ce placement fut, en pourcentage, mon meilleur placement canadien de l'an dernier. Le titre a beaucoup remonté depuis et je me suis laissé tenter à répéter l'expérience avec un autre titre dans le même secteur: Essentail Energy Services (ESN-TSX, $0.73) qui m'apparaît être sous-évalué par le marché.  

Le titre de Essential Energy Services est à 0.6 de la valeur aux livres de la compagnie qui a un niveau d'endettement très raisonnable. Essential Energy Services ne paie pas de dividendes depuis le début 2016, ce qui était la chose à faire devant la période difficile qui s'annonçait, elle devrait normalement en payer un à nouveau dès que sa situation financière le permettra. Les résultats financiers du dernier trimestre sont encourageants, l'entreprise semble retourner à la rentabilité.

Je ne fais pas de recommandations comme vous le savez, je n'ai pas la prétention de pouvoir le faire. Ce n'est que mon analyse personnelle et très sommaire de ce titre. Je ne miserais pas non plus ma chemise sur un tel titre, mais pour un petit investissement, ce titre à ce cours me semble offrir un bon potentiel pour 2018. Qu'en pensez-vous?  

Site web de Essential Energy Services, ici.

mercredi 6 décembre 2017

Ventes de Noël

De la fin novembre jusqu'aux environs de Noël, se tient sur les marchés nord-américains ce qui ressemble à une vente de Noël des titres malmenés durant l'année, ceux qui ont vu leur cours descendre de façon importante. Ces ventes à des fins fiscales permettent de déclarer des pertes de capital qui viennent annuler l'effet de gains de capitaux accumulés durant l'année et d'éviter ainsi d'avoir à payer des impôts. Plusieurs investisseurs qui font de telles ventes de titres, continuent de croire en eux et ont l'intention de les racheter en janvier quand la période de 30 jours exigée par le fisc sera passée. En effet, si un investisseur rachète le titre avant cette période de 30 jours, on ne lui reconnaîtra pas sa perte de capital. Il ne faut pas oublier non plus que pour Revenu Canada, c'est la date de règlement et non la date d'achat qui compte. Si vous vendez le 31 décembre, vous ne pourrez donc pas utiliser votre perte dès cette année, uniquement pour 2018, après le 26 décembre ça devient risqué, il faut s'informer auprès de votre courtier pour connaître la date limite d'admissibilité.

Cette pratique des ventes à des fins fiscales a comme effet d'exercer durant cette période, d'abord une pression à la baisse sur ces titres alors que les ventes sont nombreuses, puis en début de l'année suivante, de favoriser une remontée de ces mêmes titres alimentée par les rachats dont je viens de faire mention. La question que je me pose est de savoir à quel moment du mois de décembre faut-il acheter un de ces titres, s'il nous intéresse? Attendre jusqu'à la date limite des ventes admissibles? Je ne suis pas persuadé qu'attendre à la dernière minute soit la stratégie la plus sage pour celui qui veut acheter un des ces titres mal aimés, puisque certains vendeurs qui ont vendu à la fin novembre, peuvent se pointer pour racheter durant cette période de fin d'année... Où se situe exactement le meilleur moment en décembre pour profiter, en tant qu'acheteur, des ventes de fin d'année à des fins fiscales? Je ne saurais le dire exactement.

Quelques exemples d'entreprises sur le marché canadien qui, selon moi, devraient connaître un mois de décembre difficile à cause de cette pression des ventes à des fins fiscales, mais qui pourraient connaître un rebond en fin d'année ou en janvier:

Bellatrix Exploration (BXE)
Bonavista Energy (BNP)
BSM Technologies (GPS)
Cardinal Energy (CJ)
Celestica (CLS)
Crescent Point Energy (CPG)
D-BOX Technologies (DBO)
Eldorado Gold (ELD)
Exco Technologies (XTC)
Fortress Paper (FTP)
Painted Pony Energy (PONY)
Street Capital Group (SCB)
TSO3 (TOS)

lundi 4 décembre 2017

A beau mentir qui vient de loin...

Les compagnies chinoises ont mauvaise réputation en bourse, la véracité de leurs rapports comptables est souvent remise en doute par des analystes, comme ceux du site Muddy Waters Research qui ont mis à jour plusieurs histoires de comptabilité douteuse les concernant. Cette firme repère ces compagnies malhonnêtes, les dénonce et en profite pour vendre ces titres à découvert, persuadée que leur valeur boursière se retrouvera à zéro un jour. On n'a qu'a se souvenir de la compagnie Sino-Forest Corporation qui a floué plusieurs milliers d'investisseurs canadiens. Pour ma part, j'ai perdu totalement ma mise il y a quelques années avec la compagnie Zungui Haixi qui s'est volatilisée en fumée, après avoir présenté des chiffres comptables frauduleux qui n'avaient rien à voir avec la réalité....

Le néophyte qui analyse les chiffres comptables des titres de petites entreprises chinoises qui se transigent en Amérique du Nord (la plupart sur le Nasdaq), doit donc les prendre avec beaucoup de prudence. J'ai acheté un de ces titres il y a quelques années, China Green Agriculture (CGA-NYSE, $1.25), étant un peu rassuré par le fait qu'il se transigeait à la bourse de New-York et non sur le Nasdaq. Depuis, l'action de cette entreprise a perdu plus de la moitié de sa valeur et stagne autour de son prix actuel depuis deux ans. Si on ne regarde que les chiffres comptables de China Green Agriculture, on peut facilement être tenté d'acheter ses actions. Imaginez, le titre se transige à un dixième de sa valeur comptable qui serait de $10.45! L'entreprise aurait, et je dis bien "aurait", entre ses mains 134 millions USD en liquidités (espèces et placements à court terme) selon son dernier rapport trimestriel, soit l'équivalent de $3.52 par action, alors que le titre se transige à $1.25! 

Alors, pourquoi le titre de China Green Agriculture stagne-t-il depuis le début 2016 et pourquoi ne s'envole-t-il pas? Parce qu'il y a de bonnes chances que ses chiffres comptables soient frauduleux et que le jour où cela sera confirmé, le cours de l'action dégringolera de façon spectaculaire. La confiance est un élément captal pour investir. Quand c'est "trop beau pour être vrai", c'est qu'il y a anguille sous roche, sans cela des milliers d'autres d'investisseurs que vous auraient sauté sur cette aubaine depuis longtemps.

samedi 2 décembre 2017

Les échanges de titres: un couteau à deux tranchants!

L'un des pièges lorsqu'on débute en bourse, c'est de développer le besoin de transiger, simplement pour sentir la "drive" de transiger, la sensation de réaliser ce qu'on croît être un bon coup. Si on ne possède pas de liquidités pour assouvir notre soif de transiger, qu'est-ce qu'on fait? On se tourne vers la possibilité de "faire des échanges", comme on dit en langage de hockey. Et si je vendais le titre de cette jeune recrue dont le développement semble piétiner et que j'obtenais en échange ce vétéran qui a fait ses preuves et qui pourrait me donner rapidement un meilleur rendement... Ou l'inverse, je pourrais me débarrasser de ce vétéran assoupi et obtenir cette recrue qui a le potentiel d'une super-star... On devient un directeur-gérant impatient, prêt à chambouler son équipe pour le seul plaisir de bouger et de se sentir utile.

À mes débuts en bourse, après quelques temps, je me suis retrouvé dans cette situation: je n'avais plus de liquidités, mais en étudiant les marchés je voyais plein de Wayne Gretzky et de Mario Lemieux qui ne demandaient qu'à être repêchés. Je décidai alors de passer à l'action et je fis deux échanges dans une même journée, j'ai montré la sortie à Exfo Electro-Optical (EXF-TSX) et à JDS Uniphase et j'obtins en retour Corning (GLW-NYSE) et PerkinElmer Inc (PKI-NYSE). Il s'avéra que ce fut un excellent échange, car mes deux acquisitions qui étaient au plancher au moment de la transaction, semblèrent complètement revigorées dès leur arrivée dans leur nouvelle équipe! Ils remplirent les buts séance après séance, alors que mes deux anciens joueurs se retrouvèrent pratiquement dans la ligue Américaine...

Cette chance du débutant dont avait bénéficié le jeune directeur-gérant que j'étais, me monta rapidement à la tête. Pourquoi m'arrêter là, puisque j'avais le flair d'un Sam Pollock! Je me mis à multiplier les échanges, je cédais des recrues au potentiel intéressant que j'avais pris des mois à dépister dans les mineures, pour les troquer pour le premier joueur venu qui me semblait leur être supérieur par une coche. Il arriva ce qui devait arriver: les échanges suivants furent nettement moins intéressants, jusqu'au jour où j'échangeai, sans le savoir, celui qui aurait pu devenir mon joueur étoile, celui qui m'aurait mené à la coupe Stanley: Algoma Steel. Cette entreprise qui a été privatisée depuis aurait été mon premier ten bagger!

Marc Bergevin quand il transige, n'a pas à payer des frais de transaction ou à déclarer des gains de capitaux imposables, privilège que nous n'avons pas, nous investisseurs. L'échangisme à outrance en bourse est donc une pratique qui peut s'avérer coûteuse et risquée, et qui vous amènera inévitablement à vivre de douloureux regrets quand vous apercevrez un jour ce joueur que vous aviez découvert dans un aréna situé dans un coin perdu, briller maintenant de tous ses feux dans l'équipe adverse, installé au sommet de la liste des pointeurs de la ligue Nationale...

mercredi 29 novembre 2017

Drôle de séance...

Drôle de séance où les entreprises qui dominent le marché depuis le début de l'année subissent en même temps d'importants reculs vers 12h30...

Nvidia Corp -7,6%
Shopify Inc A -6,7%
Netflix Inc - 6,2%
Visa Inc Class A -4,2%
Facebook Inc A -4,0%
Tesla Inc -3,9%
Amazon.com Inc -3,5%
Electronic Arts Inc -3,1%
Apple Inc -2,9%
Alphabet Inc C -2,7%
The Priceline Group Inc -1,5%
Microsoft Corp -1,4%

Mini-correction sur ces titres passablement gonflés ou est-ce quelque chose de plus significatif?

mardi 28 novembre 2017

Une réorientation vers le cannabis appréciée par le marché...

Je voyais du coin de l'œil le cours de mes actions de Neptune Technologies & Bioressources (NEPT-TSX, $2.25) monté depuis une semaine, en me demandant pourquoi les investisseurs trouvaient soudainement intéressante cette compagnie qui produisait des suppléments vitaminiques, en particulier des gélules de krill... J'ai donc fouillé pour connaître la cause de ce mouvement haussier et je suis tombé sur la nouvelle qui justifiait ce soudain engouement: l'entreprise bifurque du krill vers le cannabis! Neptune Technologies et Bioressources présente aujourd'hui à New York son "plan d'affaires vers le cannabis" basé sur des investissements de 5 millions à son usine de Sherbrooke qui permettront d'y produire de l'huile de cannabis. 

On connait l'engouement pour les titres reliés à la marijuana depuis les intentions du gouvernement fédéral de la légaliser. Pour ma part, je n'ai jamais embarqué dans ce mouvement euphorique, ce type d'entreprises et le potentiel réel de ce nouveau marché m'apparaissaient trop difficiles à évaluer. Le hasard aura fait que je participe maintenant à cette nouvelle industrie... Cool man... 

Présentation: Our Cannabis Business Roadmap 28.11.2017 

mercredi 22 novembre 2017

Amazon.com: un ballon démesurément gonflé?

Le titre d'Amazon.com (AMZN-Nasdaq) se transige aujourd'hui à $1,156 l'action. Cela équivaut à un ratio Cours de l'action/Bénéfices par action (C/BPA ou P/E) de 294! À titre comparatif, le C/BPA de Apple (AAPL-Nasdaq, $174.96) est de 19! Celui de la plupart des grandes sociétés américaines se situe entre 15 et 20. La valeur boursière de Amazon équivaut à 22 fois sa valeur aux livres, cette dernière est de $51.83 l'action!   

Ce prix exorbitant de l'action d'Amazon serait justifié par la croissance exponentielle que serait appelée à connaître l'entreprise. Je veux bien, mais pour atteindre un jour un ratio C/BPA de 19 comme Apple, le bénéfice annuel par action d'Amazon devrait passer du $3.91 actuel à $60.84 par action! Toute une remontée pour une entreprise qui se situe finalement surtout dans le secteur extrêmement compétitif du commerce de détail, où elle parvient à atteindre des marges nettes entre 1 et 2%. Vous allez me dire que ce qui compte ce sont les flux de trésorerie qu'elle génère qui vont lui permettre de s'étendre vers d'autres activités plus rentables. Je veux bien, mais même sous cet angle, avec un ratio cours/flux de trésorerie disponibles (free cash flow) de 79, Amazon est très loin de la performance d'Apple pour ce ratio qui est de 18 ou de celle de son principal concurrent, Wal-Mart Stores (WMT-NYSE), qui a un ratio inférieur à 17!  

Amazon a profité de l'effet de surprise dans le commerce de détail en s'imposant dans le commerce en ligne pendant que les anciens joueurs dominants ne savaient trop comment réagir. Je regarde aller Wal-Mart (WMT-NYSE), Best Buy (BBY-NYSE) et Home Depot (HD-NYSE), je crois que ces entreprises du commerce de détail ont maintenant bien compris les nouvelles règles du jeu et qu'elles ne s'en laisseront plus imposer par Amazon. Je ne vois pas comment on peut justifier le cours actuel d'Amazon, il m'apparaît complètement démesuré.    

mardi 21 novembre 2017

Eldorado Gold à moins d'un tiers de sa valeur aux livres: trappe ou aubaine?

Investir dans les compagnies aurifères n'est pas mon type d'investissement préféré: je n'ai pas les qualifications pour prévoir l'évolution du cours de ce métal précieux, ni pour évaluer le potentiel de ce type d'actifs. Le prix de l'once d'or (en USD) est stagnant depuis le début 2013, la faiblesse de l'inflation et la bonne santé des marchés boursiers expliquent probablement cette situation, l'or étant une valeur refuge lors des périodes d'instabilité économique ou géopolitique. J'ai cependant repéré  un titre aurifère qui pourrait connaître une remontée intéressante en 2018: Eldorado Gold (ELD-TSX, $1.56).

Ce titre a connu une baisse importante de sa valeur en 2017, passant de $4.50 en début d'année à sa valeur actuelle ($1.56). Comme son cours a baissé tout au long de l'année, il subit actuellement la pression des ventes de fin d'année à des fins fiscales des titres qui ont connu une baisse importante de leur valeur en 2017. Pourquoi cette chute du titre? La compagnie est en conflit avec le gouvernement grec concernant deux mines (Olympias et Skouries) qu'elle exploite dans ce pays, après avoir atteint un paroxysme en septembre alors que la compagnie a menacé de fermer ces mines, la situation semble s'être refroidi pour l'instant: Eldorado Gold a reçu de nouveaux permis d'exploitation du gouvernement et le différend a été envoyé à une instance d'arbitrage. Ce litige demeure une épée de Damocles sur ce titre, il faut en être conscient. Deuxième cause qui a affligé le titre: des prévisions de résultats pour à la mine de Kisladag en Turquie ont été revues à la  baisse de façon importante au mois d'octobre.

Au delà de ces nouvelles négatives concernant ces trois mines, le titre se transige nettement en deçà de sa valeur aux livres qui serait de $4.66 USD l'action ($5.94 en CAD), si l'on se fie aux chiffres du dernier rapport trimestriel. Les actifs de la compagnie dans d'autres mines, dont une au Québec (Lamaque), sont intéressants et le niveau d'endettement d'Eldorado Gold semble raisonnable. La compagnie a également des liquidités importantes (540 millions USD, soit environ $0.88 par action en dollar canadien, alors que le titre se transige à $1.56).  

Ce titre est spéculatif, mais certains croient qu'il est nettement sous-estimé et qu'il remontera quand la période des ventes de fin d'année à des fins fiscales sera passée. Un contributeur de Seeking Alpha croit que ce titre, malgré les risques qu'il comporte, offre un potentiel de forte remontée. Si ce titre vous intéresse, je vous invite à lire son analyse très détaillée, en cliquant sur le lien ci-dessous:

Eldorado Gold: An Epic Opportunity   

Présentation de la compagnie (novembre 2017)

mardi 14 novembre 2017

Gurufocus.com: pour connaître les portefeuilles des grands investisseurs

Un site permet de connaître la constitution et les changements dans les portefeuilles des grands investisseurs comme Warren Buffett, Carl Icahn ou Bill Ackman: Gurufocus.com

Ces gestionnaires ont quand même fait leurs preuves, leur avis peut être éclairant...

Pour connaître les changements les plus récents à leur portefeuille: cliquez ci-dessous:

GE: les dérivations n'auront pas lieu...

Bon, ma savante hypothèse à propos de General Electric (GE-NYSE), expliquée dans mon post précédent, ne tient déjà plus la route, du moins pour l'instant. D'après ce que j'ai lu suite à la conférence du nouveau CEO hier, ce n'est pas dans les plans de la direction. On retient plutôt la vente de certaines divisions, ce qui m'apparaît nettement moins intéressant pour les actionnaires. Je crois que cette approche conservatrice a déçu les analystes et les investisseurs et que cela explique la descente additionnelle d'un autre 8% aujourd'hui.


lundi 13 novembre 2017

General Electric: un conglomérat qui cache une richesse sous-estimée?

À mes débuts en bourse, j'ai acheté à quelques reprises des actions de la compagnie Hewlett Packard (HPQ-NYSE) qui traversait un moment difficile. Cette compagnie était alors un icône déclinant dans le domaine de l'informatique, elle était de plus en plus dépassée par de nouvelles entreprises (ex. Dell) qui avaient une croissance nettement plus forte que la sienne. Depuis ces achats, le cours du titre a connu une remontée modeste, mais ce placement fut tout de même un de mes meilleurs car l'entreprise a laissé se détacher d'elle une composante dans le cadre d'une dérivation (spin-off): Hewlett Packard Enterprise (HPE). Cette dernière laissa à son tour deux divisions se détacher dans le cadre de nouvelles dérivations: DXC Technology (DXC) et Micro Focus International  (MFGP). Si on considère la valeur des actions de ces trois nouvelles compagnies distribuées aux actionnaires de la compagnie mère (HPQ), le rendement obtenu sur ces actions initiales de HPQ fut très élevé: la valeur des dérivations dépassant à elle-seule la valeur du placement initial, sans compter la valeur des actions de HPQ qui a tout de même augmentée en quinze ans! 

Hewlett Packard cachait des composantes qui une fois constituées en compagnies autonomes se sont révélées fort lucratives pour l'investisseur. Ce qui m'amène à vous parler de General Electric (GE-NYSE, $19.02) qui traverse la période la plus difficile de son histoire. General Electric ce n'est pas vraiment une entreprise, c'est un véritable conglomérat, un regroupement de divisions opérant dans des secteurs très différents: machinerie, aéronautique, finances, génie manufacturier, informatique, équipements médicaux, électroménagers, éclairage, équipements hydroélectriques, transport ferroviaire et maritime, équipements et services pétroliers... General Electric c'est en quelque sorte dix entreprises en une. 

Je ne sais pas combien valent chacune de ces entreprises, si la somme de leurs valeurs dépasse la valeur de la capitalisation boursière actuelle de GE. Je ne peux donc pour l'instant affirmer catégoriquement que General Electric pourrait être éventuellement un Hewlett Packard, si la compagnie mère décidait de libérer progressivement certaines de ses divisions pour les laisser devenir des compagnies autonomes. Le nouveau CEO de l'entreprise n'a pas exclu la possibilité de telles dérivations (spin off). 

Je garde donc un œil sur General Electric, j'attends de voir des signaux techniques qui confirmeraient une stabilisation du titre sur un plancher qui signifierait la fin de sa descente actuelle et je pourrais alors ajouter aux actions que je possède de l'entreprise, dans une optique de réorganisation par dérivations qui libérerait de la richesse cachée. Je ferais ces achats soit dans un compte CÉLI, soit dans un compte REER pour me mettre à l'abri de la décision éventuelle de Revenu Canada de reconnaître ou non ces nouvelles entreprises comme des "dérivations admissibles" et non comme des dividendes versées aux actionnaires, ce qui est très injuste et pénalisant d'un point de vue fiscal.

Why Not a GE Breakup? - Bloomberg
Réorganisation d'une société étrangère avec dérivation - Revenu Canada

samedi 11 novembre 2017

Supremex: la transition se poursuit

Je vous ai parlé le 2 août dernier d'une compagnie québécoise cotée en bourse mais peu connue: Supremex (SXP-TSX, $4.25). Je mentionnais dans mon post que ce titre pouvait offrir un potentiel intéressant si l'entreprise parvenait à réussir sa transition d'un produit principal touché par une certaine désuétude (les enveloppes) vers un domaine offrant un meilleur potentiel (les produits d'emballage). L'entreprise a déposé son rapport trimestriel cette semaine et la transition semble se continuer de façon satisfaisante: les produits d'emballage augmentant leur part des revenus générés par l'entreprise.

Pour plus de précisions, consultez le communiqué suivant de l'entreprise:

mardi 7 novembre 2017

Suis-je le canari dans la mine?

J'ai une portefeuille boursier très diversifié, mais vraiment très diversifié... composé d'une majorité de titres de type "turnaround": des entreprises achetées après une mauvaise passe où leur cours était conséquemment très bas, avec l'espoir de les voir remonter un jour. Mon portefeuille est en quelque sorte un indice précurseur pour les périodes de correction du marché: il est bien connu que lorsque les grands investisseurs institutionnels s'apprêtent à retirer des jetons de la table en prévision d'une telle correction baissière, ils jettent en premier par dessus bord, les titres les plus risqués, ceux des entreprises qui ont connu une période difficile et dont le retour à la santé n'est pas certain (les "turnarounds stocks").

Ce type de portefeuille génère des retours au-dessus de la moyenne quand l'optimisme règne sur les marchés et que les grands investisseurs sont prêts à prendre des chances avec des titres plus spéculatifs. Mais à l'inverse, quand ces grands joueurs voient du noir à l'horizon, ça peut être extrêmement douloureux d'avoir une telle configuration de portefeuille. J'ai vécu la descente de la fin 2008/début 2009 de façon beaucoup plus violente que l'investisseur moyen. Mon portefeuille est en quelque sorte un "canari dans la mine" pour l'investisseur conservateur. 

Chaque jour, je compare la performance moyenne de mes titres avec la performance de deux grands indices: le S&P 500 et S&P TSX. J'ai noté depuis trois semaines que mon portefeuille perd régulièrement face à ces indices et de façon importante, alors qu'il se défendait plutôt bien depuis quelques années. Aujourd'hui, fut une des pires séances de ma carrière d'investisseur, sinon la pire: l'écart entre mon portefeuille et ces deux indices réunis fut de -1,25%, et ce, malgré une stabilité des marchés durant cette séance! Cela est un écart majeur, puisque je suis très diversifié et que ma piètre performance ne s'explique pas par la chute d'un titre qui compterait pour 20% de mon portefeuille.

Conclusion, si l'on se fie à mon indice personnel, l'indice Québec Bourse, les marchés ont entrepris un mouvement défensif, même si on ne le voit pas encore pour l'instant: le déplacement des titres plus risqués vers les titres plus sûrs a débuté. C'est un premier pas, si les craintes d'une baisse se poursuivent, le second groupe, les titres de qualité, y goûtera également, mais de façon moins prononcée (mouvement vers l'augmentation des liquidités), alors que pour les titres de type "turnaround", on assistera à une véritable dégelée accentuée par les ventes de fin d'année pour utilisation des pertes de capital sur les titres qui ont connu une baisse durant l'année. Bon, tout ça n'est que ma vision personnelle et je peux être complètement dans le champ, je ne suis pas un expert, je ne suis qu'un simple investisseur...  

P.S. L’expression « un canari dans une mise de charbon » fait référence à une ancienne pratique de mineurs qui apportaient des canaris dans les mines de charbon. Lorsque les canaris arrêtaient de chanter, cela signifiait qu’ils avaient détecté une fuite de gaz et qu’il fallait alors évacuer sur le champ, avant qu’une explosion ne se produise.

mardi 24 octobre 2017

Le cycle émotionnel de l'investisseur

Si l'on se fie aux analystes, les marchés, après une période de quelques semaines d'hésitation,  connaîtront après la Thanksgiving américaine, une fin d'année positive qui les mènera à de nouveaux sommets (Dow Jones à 24,500 points?). Après cette ultime montée, connaîtrons-nous une correction importante en 2018? On se dit que ça ne peut pas monter éternellement... Je ne la vois pourtant pas à l'horizon cette importante correction avec la réforme fiscale américaine bénéfique aux entreprises et aux consommateurs et la bonne santé des économies européennes et asiatiques. Suis-je complètement dans le champ et rendu, sans le savoir, à la phase "euphorique" du cycle émotionnel de l'investisseur?

Exco Technologies: la remontée est enclenchée?

Exco Technologies (XTC-TSX), titre sur lequel j'ai écrit le 13 septembre, semble connaître une percée à $10.27 au dessus du couloir dans lequel il était prisonnier depuis la fin août ($9.50/$10.00). Le volume est également plus élevé que sa moyenne habituelle. L'entreprise publiera ses résultats trimestriels seulement le 29 novembre prochain. Je ne vois aucune nouvelle qui expliquerait la hausse d'aujourd'hui. Un peu tôt pour tirer une conclusion, mais je garde l'œil ouvert sur ce titre que je considère sous-évalué. 

vendredi 13 octobre 2017

L'importance de tenir compte de l'état du secteur dans l'évaluation d'un titre

Quand on fait une gaffe en investissant, l'important c'est d'en tirer une leçon.. Récemment, j'ai décidé de vendre les actions que je détenais sur le titre d'Alcoa (AA-NYSE) à $44 l'unité, uniquement sur la base de certains ratios qui m'amenaient à penser que le titre était surévalué. Ma décision s'appuyait, entre autres, sur le P/E actuel et sur le fait que la compagnie ne payait aucun dividende depuis qu'elle s'est séparée de Arconic (ARNC-NYSE). Quelle décision peu réfléchie! Je n'ai pas tenu compte de l'état du secteur et du prix du métal!

Les chiffres passés et les ratios sont bien secondaires dans le secteur des métaux, l'important c'est le prix à venir. Lorsqu'on peut prévoir une hausse du prix du métal (dans ce cas-ci, l'aluminium), faites gaffe de ne pas vendre précipitamment! On prévoit un hausse du PIB de plus de 3,4% à l'échelle mondiale en 2018, ce qui fera assurément monter le prix de certains métaux, dont celui de l'aluminium (la remontée du prix se constate d'ailleurs depuis un an), j'aurais dû tenir d'abord compte de ce critère avant de prendre ma décision. 

Quand la marée monte, tous les bateaux montent, c'est particulièrement vrai pour les métaux. Il faut donc s'assurer de vérifier la tendance du prix à venir de la ressource pour les compagnies des ressources naturelles, c'est le principal élément à prendre en compte avant d'acheter ou de vendre ce type de compagnies. Les ratios, les chiffres passés, sont secondaires. Alcoa vient d'annoncer ses résultats trimestriels ce matin et le titre est en hausse, il approche des $49. Ça m'aura donné une autre leçon (est-ce qu'on arrête d'en recevoir de nouvelles un jour à la bourse?): il faut toujours tenir compte de l'état du secteur dans l'évaluation d'une compagnie, en particulier dans le secteur des ressources naturelles où la tendance des prix est déterminante.  

Exemple de site qui peut vous permettre de suivre l'évolution du prix des métaux: cliquez ici

jeudi 28 septembre 2017

Bombardier: un mal pour un bien?

Suite à la nouvelle de l'imposition de droits compensatoires exorbitants par le département du commerce américain à Bombardier, pour la vente de ses avions de la Série C à Delta, j'ai craint comme actionnaire de voir la compagnie en péril et le titre connaître une très forte baisse. Et puis, avec un recul de 48 heures, ces craintes se sont pour l'instant dissipées dans mon esprit. 

La commande de Delta n'était pas encore en production et certains affirmaient que Bombardier allait tirer un très faible profit sur cette commande, l'avionneur l'ayant offert à rabais parce qu'étant désireuse de créer un précédent sur le marché américain. Le temps que les tribunaux du commerce fassent tomber cette interprétation abusive de l'aide gouvernementale qu'à reçue Bombardier, les ventes aux États-Unis seront effectivement bloquées pour le court terme. Par contre, cet acharnement de Boeing et de l'administration américaine à bloquer les modèles de la Série C vient confirmer en quelque sorte leur supériorité technique et leur potentiel de domination dans cette strate du marché (110-135 places). 

Cette attaque frontale des américains devient une énorme publicité pour les deux modèles de la Série C auprès des transporteurs aériens ailleurs dans le monde (Europe et Asie en particulier). Je ne serais pas surpris que le carnet de commandes se remplisse au cours des prochains mois de plusieurs  nouvelles commandes additionnelles. Je vois même d'autres compagnies aériennes américaines (comme Jet Blue l'a déjà fait) se ranger du côté de Bombardier pour avoir accès à ces deux modèles techniquement supérieurs et économiquement plus rentables que ceux qui leur sont présentement offerts sur le marché.

Le titre de Bombardier continue d'être fragile et je n'affirme pas ici qu'il est une aubaine, mais pour ma part, je garde mes actions et je continue à croire à un éventuel retournement de situation.      

mardi 26 septembre 2017

Lorsqu'une fusée monte, il doit bien y avoir un carburant qui la propulse...

Parfois le cours des actions d’une compagnie se met à monter de façon constante, même si l’on ne retrouve aucune nouvelle particulière ou cause apparente qui pourrait justifier pareil mouvement haussier. On a beau regarder les derniers résultats trimestriels sous tous les angles, on ne voit pas là ce qui justifie l'enthousiasme soudain des acheteurs. Vendre alors ses actions spontanément, sans avoir d'abord trouvé la nature du carburant qui propulse soudainement le titre vers le haut, en se disant qu’il faut profiter de cette montée avant que le cours ne redescende, équivaut à prendre ceux qui achètent au même moment pour de parfaits idiots. Personne n’achète sans raison, il y a toujours un motif qui justifie la décision : ce n’est pas parce que vous ne voyez pas ce motif, qu’il n’existe pas. 

Il faut attendre d'avoir trouvé la nature du carburant qui propulse le titre avant de prendre la décision de vendre ou pas. Soyez patient, en fouillant les sites boursiers ou en faisant des recherches via Google (onglet "actualités"), vous finirez bien par trouver la motivation de ces acheteurs. Vous pourrez alors décider en toute connaissance de cause si ce motif qui expliquait ces achats et cette montée était justifié ou pas, et alors décider s'il y a lieu ou pas de vendre vos actions ou d'alléger votre position. Vendre à l’aveuglette est un jeu dangereux, croyez-moi, j’ai commis cette faute trop souvent. Il faut avoir tous les faits sous les yeux avant de prendre la décision de vendre un titre haussier. S'il y a des acheteurs, il y a un motif quelque part, il faut le trouver avant de décider quoi que ce soit. 

mardi 19 septembre 2017

Citations de l'Oracle d'Omaha: Warren Buffett

« Je veux pouvoir expliquer mes erreurs. C'est pourquoi je ne fais que des choses que je comprends. »
« Quand on est dans un trou, la pire chose à faire est de continuer de creuser.»
« Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. »
« Notre but est de découvrir des compagnies extraordinaires à des prix ordinaires et non des compagnies ordinaires à des prix extraordinaires. »
« Quand un dirigeant avec une réputation d'excellence s'attaque à une entreprise avec une réputation de médiocrité, c'est la réputation de l'entreprise qui demeure intacte. »
« Vous n'avez pas raison parce que d'autres sont d'accord avec vous. Vous avez raison parce que vos faits sont exacts et que votre raisonnement est juste. »

"Les prévisions vous en disent beaucoup sur ceux qui les font, elle ne vous disent rien sur l'avenir."
« Ne demandez jamais à un barbier si vous avez besoin d’une coupe de cheveux. »
« Mieux vaut avoir approximativement raison qu'avoir précisément tort. »
« C'est quand la mer se retire qu'on voit ceux qui se baignent nus. »
« Dans le monde des affaires, malheureusement le miroir arrière est toujours plus clair que le pare-brise. »

"La plupart des gens s’intéressent aux actions quand tout le monde s’y intéresse. Le moment d’acheter est quand personne ne veut acheter. Vous ne pouvez acheter ce qui est populaire."
« Si jamais vous vous retrouvez dans un bateau qui coule, l'énergie pour changer de bateau est plus productive que l'énergie pour colmater les trous. »
"Un sondage n'est pas un substitut à la réflexion"

Et quelques unes en anglais:

"In the short run, the market is a voting machine. In the long run, it's a weighing machine."
"Be fearful when others are greedy. Be greedy when others are fearful."
"Price is what you pay. Value is what you get."
"Risk comes from not knowing what you're doing."
"Wide diversification is only required when investors do not understand what they are doing."
"[On the dot-com bubble:] What we learn from history is that people don’t learn from history."
"The best business returns are usually achieved by companies that are doing something quite similar today to what they were doing five or ten years ago."
"Diversification may preserve wealth, but concentration builds wealth."
"Invest within your circle of competence, It's not how big the circle is that counts, it's how well you define the parameters"

En terminant, une dernière citation de Buffett qui témoigne de son sens de l'humour incomparable, dans les années 1950, il a investi 100 $ dans un cours d'expression orale chez Dale Carnegie, il résume ainsi l'objectif visé : "Ce n'était pas pour empêcher mes genoux de claquer quand je parle en public, mais pour apprendre à parler même si mes genoux claquent".

mercredi 13 septembre 2017

Exco Technologies: de très beaux chiffres

Exco Technologies (XTC-TSX) fabrique des moules, des matrices et différentes composantes  (ex. finition intérieure) destinées principalement aux grands fabricants d'automobiles. Pour plus de détails sur le type de production, voir le site web de l'entreprise: www.excocorp.com

Si l'on ne s'arrête qu'aux chiffres comptables de Exco Technologies, on peut se demander pourquoi le titre a perdu presque la moitié de sa valeur depuis deux ans (cours actuel de $9.50)? Certes, les résultats du dernier trimestre ont quelque peu déçus: baisse des ventes de près de 10% en comparaison du même trimestre de l'année précédente et baisse du bénéfice par action de $0.38 à $0.26. Le fait que plusieurs analystes avancent que l'industrie automobile entre dans la partie baissière de son cycle et que Exco Technologies fait principalement affaires avec ses donneurs d'ordre, peut expliquer le pessimisme à court terme qu'ils ont à son endroit. Mais au delà de la conjoncture sectorielle, la valeur de cette entreprise m'apparaît sous-estimée par les investisseurs. Voici quelques chiffres qui parlent par eux-mêmes:

Cours/valeur comptable: 1,3
Cours/bénéfices des douze derniers mois: 9,1
Cours/bénéfices prévus pour la prochaine année: 7,9
Croissance annuelle moyenne des revenus nets des trois dernières années: 26,3%
Cours/vente des douze derniers mois: 0,7
Marge nette: 7,4%
Dettes/capitaux propres: 0,1
Rendement du dividende: 3,1%

J'aime, en particulier, la situation financière de cette entreprise (pratiquement pas de dettes) et la croissance constante de ses revenus depuis 2009. Est-ce que je sous-estime l'impact de la conjoncture à venir dans l'industrie automobile sur les résultats de l'entreprise? Possible. À vous de juger.


jeudi 7 septembre 2017

Que penser des compagnies qui ne paient jamais de dividendes?

Je peux comprendre qu'une compagnie durant ses premières années consacre l'entièreté des liquidités qu'elle génère à investir dans sa croissance, en faisant l'acquisition de matériel, d'usines ou encore de concurrents, qu'elle investisse en recherche et développement, qu'elle cherche à développer de nouveaux marchés... Je peux également comprendre qu'une compagnie en difficulté financière est plus sage de ne pas verser un dividende qui la mettrait à risque. Mais dans les autres cas, je me pose des questions.

Une fois qu'une compagnie est établie, que sa situation financière est stabilisée et qu'elle génère des profits, n'est-il pas logique qu'elle partage une partie de ces profits, par l'intermédiaire d'un dividende trimestriel, avec les actionnaires qui ont pris le risque de miser sur elle? Pourquoi certaines compagnies ne le font pas rendues à ce stade de développement, ne laissant aux actionnaires que l'alternative de vendre leurs actions pour toucher une part de bénéfices? Sur le marché canadien, des compagnies comme CGI Group (GIB.A), Celestica (CLS) ou Canfor Corporation (CFP), sont des exemples de compagnies qui n'offrent aucun dividende, malgré une très bonne situation financière. Sur le marché américain, on peut citer les compagnies suivantes: Facebook (FB), TripAdvisor (TRIP) ou Autodesk (ADSK).

Vous me direz que Berkshire Hathaway (BRK.A ou BRK.B) est le parfait exemple d'une compagnie qui n'a jamais payé de dividendes et qui a pourtant permis à ses actionnaires de faire d'énormes profits. Oui, mais des Warren Buffett il en vient un par cent ans, et oui, c'était une bonne idée de lui laisser le soin de réinvestir les profits, plutôt que de les retourner directement aux actionnaires. Mais Berkshire Hathaway est un cas unique et je demeure réticent à investir dans des compagnies qui ne laisse pas au trois mois, une partie de la récolte aux actionnaires pour qu'ils puissent en jouir à leur guise...

Le dividende m'apparaît particulièrement important pour les compagnies minières, s'il est inexistant ou très maigre, cela ne fait aucun sens: ce n'est pas quand la mine sera complètement vidée qu'il sera temps de récompenser ceux qui ont investit dans son exploration et son exploitation. Les compagnies aurifères sont un exemple, la plupart ne paient pas de dividendes ou seulement un dividende maigrichon, devenant des titres purement spéculatifs ou pour investisseur naïfs. 

mardi 5 septembre 2017

La tempête Kim Jong-Un

Des journées comme aujourd'hui où les marchés sont traversés par une tempête, dans ce cas-ci, une tempête que l'on pourrait nommer Kim Jong-Un, et bien, ces journées peuvent vous en dire long sur l'état de santé des titres que vous avez dans votre portefeuille. Il s'agit d'abord d'identifier les secteurs qui sont les plus durement affectés par la tempête, qui subissent les plus fortes baisses, et si vous avez un titre appartenant à un des ces secteurs qui se tient debout et même progresse face à ces vents contraires violents, c'est très bon signe pour les prochains jours quand la tempête se sera calmée. Ce n'est rien de scientifique, du simple gros bon sens boursier.

Pour avoir une vision de la performance quotidienne et sur plusieurs jours des secteurs et industries, le site suivant du groupe Fidelity peut vous être utile:

Fidelity Sectors and industries overview

Acheter une énorme dette est rarement un investissement rentable!

Lorsqu’on veut déterminer la valeur d’une action, il ne faut pas s’arrêter uniquement au ratio cours/bénéfices ou à sa marge de profit, mais regarder également le bilan financier, et le regarder en premier. Lorsqu’on achète les actions d'une entreprise, on achète également ses dettes. Une dette récente avec échéanciers de paiement éloignés, contractée pour faire une acquisition ou pour faire fructifier les actifs de l'entreprise, peut avoir un effet de levier bénéfique, mais une vieille dette qu’une entreprise traîne comme un boulet, la rend très vulnérable à l’état du marché de l’emprunt et peut devenir fatale.

À mes débuts comme investisseur, j’ai acheté des actions de Delphi, un important fabricant de pièces d'automobiles. Le ratio cours/vente était très bas, à un point tel que je me disais qu’avec une marge nette de 2%, cette compagnie serait amplement rentable. Je ne m’étais pas suffisamment attardé à la dette qui était énorme et que Delphi, qui était un spin-off de General Motors, avait héritée de sa compagnie-mère. Quand l’industrie automobile a ralentie fortement en 2005, Delphi s’est rapidement retrouvée face à une crise de liquidité, ne pouvant respecter ses obligations envers ses créanciers : elle a dû se réfugier sous la protection de la Loi contre les faillites (Chapitre 11). Lors de la réorganisation du capital qui a suivi, la valeur des actions ordinaires s'est pratiquement désintégrée... C’était ça, « acheter une dette » et non investir, je l’ai appris à mes dépens.

Actuellement, les coûts d'emprunt demeurent encore très bas si on les compare à leurs moyennes historiques, mais un redressement des taux d'intérêt pourrait s'avérer funeste pour des compagnies lourdement endettées qui vivent sur du temps emprunté. Le ratio dette long terme/capitaux propres est bien sûr à prendre en compte, mais ce ratio peut être trompeur selon l'industrie, il faut donc regarder la moyenne de l'industrie pour avoir une meilleure idée. Il faut s'attarder à analyser les caractéristiques de la dette, en particulier, l'ampleur des paiements à venir et les échéanciers de ces paiements. Est-ce que l'entreprise génère suffisamment de liquidités (free cash flow) pour répondre à ses obligations d'emprunt? A-t-elle accès à une marge d'emprunt bancaire suffisante? Si on ne veut pas se réveiller avec de mauvaises surprises, il est essentiel d'approfondir cet aspect de la question avant de faire tout investissement.    


vendredi 18 août 2017

Encore le nez dans les poubelles...

J'ai une excuse, ce titre là, je l'avais repéré avant de faire la promesse de ne plus fouiller dans les poubelles du marché... Baytex Energy Corporation (BTE-TSX et BTE-NYSE) me semble offrir un potentiel intéressant à son cours actuel ($3.17 à l'ouverture ce matin à Toronto). Sa valeur en bourse équivaut à 40% de sa valeur aux livres ($8.14). Bon, je sais que la valeur aux livres est souvent trompeuse et peut être revue à la baisse, suite à une révision de la valeur réelle des actifs, d'autant plus que la valeur des deux produits de cette compagnie, le pétrole et le gaz naturel, est difficile à déterminer. Combien valent réellement les ressources pétrolières et gazières de cette compagnie? Ça dépendra, en bonne partie, du coût du baril de pétrole sur les marchés dans les années à venir, et ça, qui peut vraiment le prévoir...

Pour ce type de titres d'un secteur en difficulté, les liquidités, les flux de trésorerie et les dettes sont des éléments majeurs à analyser. Baytex a peu de liquidité et des flux de trésorerie disponibles (free cash flow) négatifs au cours des trois derniers trimestres. Est-ce que cela pourrait l'amener à connaître une difficulté de paiement pour ses dépenses courantes? Cela serait catastrophique pour le cours du titre. Je crois comprendre d'après la présentation ci-dessous, qu'elle aurait accès à une marge bancaire qu'elle pourrait utiliser dans un tel cas. Sa dette à long terme ne semble pas causer de problèmes si je me fie à cette présentation récente de la compagnie: pas de remboursements majeurs qui arrivent à maturité avant 2021.

Qu'en pensez-vous? 

La présentation de Baytex suite au dépôt de son dernier rapport trimestriel: Baytex - August presentation 

Site de la compagnie: Baytex Energy Corporation      

vendredi 11 août 2017

Fouiller dans les poubelles du marché n'est pas une bonne stratégie d'investissement...


J'ai la mauvaise habitude de rechercher parmi les titres en difficulté, des joyaux qui seraient selon moi sous-estimés... Pour y arriver, j'utilise un filtreur et j'inscris comme critères, par exemple: entreprises dont le cours a baissé de plus de 40% au cours de la dernière année + dont la valeur aux livres est inférieure à 1 + qui ont un cours/flux de trésorerie inférieur à 15. Apparaît alors à l'écran toute une liste d'entreprises éclopées et j'essaie de savoir pourquoi chacune est dans cet état, et si, par hasard, ce n'était pas que conjoncturel et que l'entreprise pourrait se redresser à moyen terme et donner un rendement spectaculaire...

Je fouille en quelque sorte dans les poubelles du marché à la recherche d'un joyau que des milliers d'investisseurs, d'analystes et de gestionnaires de portefeuilles, moins futés que moi, n'auraient pas repéré... Il m'est arrivé à quelques reprises de trouver un de ces "joyaux ignorés" (ex. Magellan Aerospace), mais la plupart du temps, la suite des choses m'a confirmé que ces entreprises étaient dans les poubelles du marché pour de bonnes raisons. Le pire, c'est que j'ai parfois vendu un de mes meilleurs titres, me disant qu'il m'avait apporté suffisamment de profits, pour acheter un de ces bijoux qui n'était en bout de ligne qu'un vulgaire caillou...

Une de mes trouvailles récentes était Black Box Corporation (BBOX-Nasdaq), le titre chute de 43% ce matin suite à des résultats trimestriels désastreux... Bernard Mooney, dans son livre Investir à la bourse et s'enrichir, écrivait, qu'à son entrée en bourse, il s'était épuisé à investir de cette façon sur des titres mal aimés, des titres risqués d'entreprises en mauvais état qui un jour pourraient se redresser... avant de comprendre qu'il faisait fausse route et que c'était la qualité et les possibilités de croissance qu'il fallait viser. Il mentionnait aussi qu'il fallait savoir profiter des périodes de déprime des marchés pour acheter ces solides entreprises. Est-ce que j'ai retenu la leçon d'aujourd'hui? On verra...

jeudi 10 août 2017

Forums boursiers

Vous aimez connaître l'opinion des autres investisseurs sur un titre? Plusieurs sites s'offrent à vous, mais méfiez vous des traders qui font du "pump and dump". Trois sites que je fréquente à l'occasion:

Site américain: StockTwits: www.stocktwits.com

Site canadien: Stockhouse (onglet "bullboard"): www.stockhouse.com

Site québécois: TVA Nouvelles (onglet "Argent"): www.tvanouvelles.ca/argent/forum


mercredi 9 août 2017

Dépôt du rapport trimestriel de Chicago Bridge and Iron: : ayoye!

Dépôt du rapport trimestriel de Chicago Bridge and Iron (CBI-NYSE), très mauvais trimestre, chute de 18% de la valeur du titre après la fermeture des marchés ($13.38). Suspension du dividende et intention de vendre une division annoncées par la direction. C'est l'analyste de Marquarie Research qui estimait à la fin juin que le titre valait $10 qui avait raison et non celui de Morningstar qui lui donnait encore aujourd'hui une valeur de $37.

Ça m'amène à hésiter à investir dorénavant dans les compagnies qui doivent aller chercher de nouveaux contrats de trimestre en trimestre, ce sont des titres très instables. Il est probablement plus simple de miser sur des secteurs où il y a une plus grande stabilité dans les entrées de revenus (ex. banques et télécommunications).

Les résultats sont résumés ici: CB&IAnnounces Second Quarter 2017 Results

samedi 5 août 2017

Pour les marchés: l'avenir compte définitivement plus que le passé...


MasTec (MTZ-NYSE), une entreprise américaine spécialisée dans l'installation d'infrastructures pour les secteurs de l'énergie et des télécommunications, a déposé son rapport trimestriel jeudi soir. Les résultats ont dépassé de façon spectaculaire les attentes du marché: un bénéfice par action de $1.03 alors que les analystes prévoyaient $0.65! Le titre après avoir ouvert à la hausse avait pourtant finalement reculé de plus de 6% à la fin de la journée hier à $42.85! 

Ce recul, malgré la qualité des résultats, s'explique par la modestie des prévisions annoncées pour le prochain trimestre par la compagnie qui, sans être négatives ($0.73 de BPA), ne sont qu'en ligne avec ce que prévoyaient déjà les analystes. Tout cela confirme que, en particulier pour les secteurs où il faut constamment renouveler les contrats de trimestre en trimestre, c'est l'avenir qui compte beaucoup plus que le passé. Cette logique est encore plus implacable lorsqu'une entreprise comme MasTec ne paie pas de dividendes, cela favorise les prises de profit rapides et ce type de mouvement surprenants.

À surveiller mercredi: dépôt du dernier rapport trimestriel de Chicago Bridge & Iron

Chicago Bridge & Iron (CBI-NYSE) devait déposer son rapport pour le second trimestre aujourd'hui après la fermeture des marchés, c'est remis à mercredi. Ce titre a connu une année très mouvementée, il a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis douze mois. Ce rapport trimestriel devrait éclaircir la situation, dans un sens ou dans l'autre...

mercredi 2 août 2017

Supremex: tout dépend de la transition...


J’ai fait un petit investissement dans la compagnie Supremex (SXP-TSX) la semaine dernière à $4.50 l’action, depuis l’entreprise a publié hier son rapport trimestriel et le cours a chuté et est en ce moment de $4.16. Je demeure confiant dans la rentabilité de cet investissement à moyen terme, malgré ce départ difficile.

Le produit principal de Supremex  est  les enveloppes en tous genres, produits dont les ventes sont en baisse depuis des années avec la montée des échanges électroniques. Cependant, Supremex cherche à faire une transition vers les produits d'emballage de consommation et les produits de spécialité. Elle a fait quelques acquisitions en ce sens au Canada et aux USA et la part de ces produits dans l'ensemble de ses ventes est en hausse. La question est de savoir si elle va réussir cette transition, elle me semble bien partie pour y parvenir et, entre-temps, elle m'apparaît être rentable et elle paie un dividende qui est actuellement de 5,6%. De plus, elle a annoncé hier son intention de racheter jusqu'à 500,000 de ses actions au cours de la prochaine année.

Je ne veux pas convaincre personne de m'imiter, il y a un risque de désuétude avec son produit principal et une possibilité de retour intéressant sur l'investissement si la transition vers d'autres produits est réussie. C'est à vous de vous faire une idée et de décider.


vendredi 28 juillet 2017

MarketBeat: beaucoup d'information utile pour l'investisseur


Un de mes sites favoris est définitivement MarketBeat. Ce site gagne à être connu et exploré, on y trouve beaucoup d'information utile pour l'investisseur: calendrier des rapports trimestriels par entreprise, pourcentage des ventes à découvert par titre (short ratio), évaluation des analystes, estimation des bénéfices, historique des dividendes et plein d'autres informations que je vous laisse découvrir. Vous n'avez qu'à saisir les code de l'entreprise qui vous intéresse pour accéder à l'information qui la concerne. 

mardi 25 juillet 2017

Les leçons de l'investisseur: ne pas se précipiter pour vendre rapidement ses actions suite à une offre d'achat

Lorsque qu’une compagnie que l’on possède est l’objet d’une offre d’achat d’un investisseur privé ou d’une autre entreprise publique, cela ne signifie en rien qu’elle sera effectivement vendue à cet acheteur et surtout, au prix proposé au départ. Certains petits investisseurs devant une première offre vendent rapidement leurs actions, même à un prix inférieur à celui de l’acheteur potentiel, pour pouvoir ramener leurs jetons immédiatement sur un autre numéro.

Bien souvent pourtant, devant la réticence des actionnaires, cet acheteur potentiel sera forcé de faire une meilleure offre éventuellement. Parfois un autre acheteur (white knight) viendra faire une meilleure offre que l’offre initiale du premier acheteur.

En mai 2005, j’ai appris à mes dépens cette leçon : j’avais acheté un mois plutôt des actions de Maytag (13,75$), le fabricant d’appareils électroménagers qui était alors en difficulté, je me disais que le « brand » de qualité de cette entreprise valait à lui seul une petite fortune. Dans les semaines qui ont suivies mon achat, l’action a descendu dans les 12$, semant le doute dans mon esprit. En mai 2005, se pointe un acheteur, Ripplewood Holdings qui offre 14$ l’action. Tout heureux de pouvoir ramasser ma mise et de la réinvestir sur un autre numéro, je me précipite et vend mes actions dès les jours qui suivent cette offre : j’obtiens 15$, preuve que certains se doutaient que la partie n’était pas jouée. Une entreprise chinoise Qindao Haier Ltd se pointe effectivement quelque temps après et offre 16$ l’action. Puis, arrive Whirlpool Corp avec une offre de 17$. La surenchère s’est terminée quelques mois plus tard en faveur de Whirlpool qui a dû payer 21$ l’action. J’ai regretté amèrement de ne pas avoir pu apprécier de voir ses nombreux courtisans se disputer la main d’une entreprise que j’avais achetée à rabais quelques mois plus tôt.  

La première offre d’un acquéreur potentiel, n’est qu’une première offre… De plus, attendre lors des offres d’achat que le tout se réalise permet d’éviter les frais de vente et d’obtenir le plein prix de rachat, ce qui donne un rendement difficile à battre pour quelques mois d’attente.

Coût de l’apprentissage : Maytag qui reçoit une offre de rachat à 14$, vendue de façon précipitée à 15$ et qui recevra éventuellement une troisième offre de rachat, celle-là de plus de 21,00. 

Cette mauvaise expérience que j'avais vécue il y a plusieurs années, ne m'a pas empêché de répéter l'expérience la semaine dernière avec les actions que je possédais dans la compagnie Tembec (TMB-TSX). L'entreprise avait reçu il y a quelques semaines une offre d'achat d'une compagnie américaine, Rayonier Advanced Materials, qui équivalait à $4.05 l'action. Un important actionnaire de l'entreprise insatisfait de l'offre a entrepris une campagne pour la faire rejeter. Vendredi dernier, voyant le titre à $4.25 et me disant que si la vente échouait le titre retournerait à $3, j'ai vendu toutes mes actions. Lundi matin à l'ouverture une nouvelle offre équivalent à $4.75 était annoncée! L'impatience à la bourse n'a pas sa place. 

When you lose, dont’t lose the lesson!

mardi 27 juin 2017

Chicago Bridge and Iron: short squeeze spectaculaire provoqué par une nouvelle favorable

Le titre de Chicago Bridge and Iron a bondi de 37% aujourd'hui ($19.75) au moment où j'écris ces lignes. Ce short squeeze spectaculaire est provoqué par une décision judiciaire favorable à la compagnie.

Delaware top court rules for Chicago Bridge in Westinghouse dispute

À propos des "short squeeze", un article intéressant en français:

"Short queeze": le danger d'aller à contre-courant

mercredi 21 juin 2017

Quand les chiffres peuvent être trompeurs...

À de nombreuses reprises, j'ai fait le douloureux constat que les chiffres officiels, ceux qui apparaissent dans les rapports financiers d'une entreprise, peuvent être trompeurs et devenir des pièges pour l'investisseur qui appuie sa décision uniquement sur eux. Je prends comme exemple la compagnie Chicago Bridge and Iron (CBI-NYSE, $13.33). Ce titre ne cesse de chuter malgré des chiffres officiels relativement attrayants (Cours/Valeur aux livres: 1.0; Cours/Ventes de 0.1; Cours/flux de trésorerie de 6.9). Plus surprenant encore, le cours est vraiment bas en comparaison des prévisions de bénéfices à venir: ratio Cours/bénéfices prévus de 3.2! Pour ajouter à l'incompréhension de sa chute, la compagnie (firme d'ingénierie et de construction) est en partie dans un secteur qui pourrait bénéficier au cours des prochaines années des investissements importants dans les travaux publics annoncés par l'administration Trump. 


Comme on dit en québécois, "il doit y avoir une pogne quelque part". La plus évidente, c'est que cette compagnie fait une bonne partie de son chiffre d'affaires dans les travaux d'infrastructures reliés au secteur de l'énergie, secteur en difficulté, en particulier pour l'industrie pétrolière. Sa gestion au cours des dernières années a également été déficiente: dépassement de coûts, acquisition payée beaucoup trop chère (2,2 milliards pou Shaw Group), litiges judiciaires... Tout cela a amené la décote d'un analyste qui prévoyait il y a deux semaines que le titre se retrouverait bientôt à $10, ce qui a fait surgir une meute de vendeurs à découvert qui s'acharnent depuis sur la bête blessée. L'entreprise a annoncé récemment le remplacement de son CEO, ce qui a plu à l'analyste de Morningstar qui maintient pour sa part un Fair price value de $37.00 sur le titre. Moi, je me suis laissé tenter à $16 et je subis déjà une perte de 17%... Qui a raison, ce titre vaut $10 ou $37?  

mercredi 7 juin 2017

Découverte d'un site de qualité: Investing.com

J'étais à la recherche d'un site qui donne accès à un sélecteur d'actions (stock screener) quand j'ai découvert un site qui non seulement répondait à ce besoin, mais contenait plusieurs informations pertinentes pour l'investisseur: Investing.com. Et non seulement ce site a une version américaine, mais également canadienne, britannique, française... Je vous recommande d'y jeter un coup d'œil.

Investing.com Canada: https://ca.investing.com/
Investing.com USA: www.investing.com
Investing.com Grand Bretagne: https://uk.investing.com/
Investing.com France: https://fr.investing.com/

jeudi 18 mai 2017

La bourse brésilienne s'effondre: sur-réaction et occasion d'achats?


La bourse brésilienne s'effondre aujourd'hui de 16% suite à la révélation d'un possible cas de corruption impliquant le président Michel Temer. Si ces faits se confirment, et bien, un président ça se remplace... Ça me semble être le parfait exemple d'une panique boursière démesurée: ce n'est pas l'économie brésilienne qui en cause ici, mais l'honnêteté de son président. Quand on voit ce genre de panique irrationnelle, cela est souvent une bonne occasion d'achats. Si j'avais une marge de manœuvre en liquidité, je renflouerais certains de mes titres brésiliens. C'est pour ça qu'il faut toujours avoir une marge de liquidité pour ces occasions... Vous en pensez quoi?

vendredi 12 mai 2017

Yellow Pages: une aubaine ou pas?

Yellow Pages Ltd (Y-TSE, $5.00) a vu son titre chuter de façon spectaculaire suite au dépôt de son dernier rapport trimestriel (10 mai), dont les résultats étaient très décevants. Le titre se transige maintenant à 40% de sa valeur aux livres, ce qui peut sembler très tentant à première vue. Il faut cependant se méfier de la valeur aux livres dans certains cas: quand une entreprise a des actifs raisonnablement quantifiables (ex. usines, machineries...), on peut utiliser cette variable pour repérer une aubaine; mais lorsque l'entreprise, comme Yellow Pages, a des actifs moins concrets, plus volatiles, comme des applications numériques, la valeur de ces actifs est plus difficile à déterminer avec précision et fiabilité. D'autant plus que dans ces applications numériques pour commerces, des géants comme Facebook et Google sont dans les parages... Ainsi, la valeur des actifs de Yellow Pages n'est pas à l'abri d'une dévaluation future.

Yellow Pages peut également être un titre tentant à cause des flux de trésorerie libres (free cash flow) que l'entreprise génère, qui sont particulièrement élevés. L'entreprise prévoit ainsi des flux de trésorerie libres de l'ordre de 50 à 55 millions pour 2017, avec 27 millions d'actions en circulation, c'est pratiquement $2 de FCF pour un titre qui se transige aujourd'hui aux environs de $5! Là aussi, il faut se méfier, les revenus de Yellow Pages sont en baisse: la chute des revenus liés à la version papier n'étant pas encore entièrement compensée par la croissance des applications numériques, si cette baisse se continuait, cela affecterait les entrées d'argent, donc les FCF futurs.

Yellow Pages a fait l'acquisition en juin 2015 de l'entreprise Du Proprio, cette acquisition qui m'apparaissait un peu surprenante à l'époque, est tout de même un actif intéressant.

Yellow Pages à ce prix, une aubaine ou pas? À vous de décider!  

     

mercredi 10 mai 2017

À la bourse, ne jamais essayer d'attraper un couteau qui tombe!

Après une mauvaise nouvelle majeure qui touche une compagnie et qui fait chuter son titre de façon importante durant la session (ex. 15% et plus), il ne faut surtout pas se précipiter pour acheter ce titre durant cette session ou dès le lendemain. C'est du moins mon expérience, maintes fois vécue. Il faut attendre au minimum quelques sessions avant d’acheter les actions d'un tel titre ébranlé par une mauvaise nouvelle (ex. résultats trimestriels très décevants), si cette compagnie nous intéresse toujours malgré cette nouvelle et dont le prix est soudainement attrayant à première vue. En faits, bien souvent, un titre en chute libre prendra plus que quelques sessions pour se stabiliser, il pourrait en prendre dix, vingt ou même davantage selon l'ampleur négative de la nouvelle. La première leçon de l'investisseur, c'est de garder son sang froid et d'attendre que le malade donne des signes de stabilisation, que le titre s'est constitué un nouveau plancher technique (charte), avant de penser à acheter.

Après la session qui suit une chute spectaculaire, le titre peut se stabiliser dans un premier temps et donner l'impression d'avoir touché le fond, ce n'est souvent qu'un faux plancher créé par les impatients d’acheter. J'ai fait cette erreur à plusieurs reprises avant de comprendre. Il faut laisser à la mauvaise nouvelle le temps d’être pleinement absorbée par le marché et que le faux plancher soutenu par les impatients cède. Cette loi de la gravité boursière ne se dément pratiquement jamais, à de rares exceptions. Bien que la valeur des actions touchées par une mauvaise nouvelle de première importance puisse remonter dans les jours qui suivent le choc initial, elle redescendra par la suite quand les spéculateurs et les affamés impatients se seront gavés et qu'il n'y aura plus rien pour soutenir le cours de l'action. C'est alors que se dessinera lentement le "vrai plancher", la vrai valeur que le marché donne maintenant à cette action. À ce moment, on peut se pencher, regarder le couteau et si on lui trouve une certaine valeur, décider de le ramasser.

Quand tu perd, ne perd pas la leçon!
When you lose, dont’t lose the lesson!

vendredi 10 mars 2017

Quarante entreprises du S&P 500 qui ont connu une remontée de plus de 1000% en huit ans!


En mars 2009, les marchés boursiers étaient à leur plus bas niveau suite à la crise des subprimes, ces prêts hypothécaires à risque qui avaient mis en danger tout le système financier mondial. C'est lors de ces périodes sombres que se présentent des opportunités exceptionnelles pour l'investisseur qui sait profiter de la morosité généralisée pour engranger des titres à bon marché. Depuis mars 2009, nous sommes dans un bull market (marché haussier) qui a maintenant huit ans. Marketwatch présente quarante titres du S&P 500 qui, depuis le 9 mars 2009, ont augmenté de plus de 1000% en huit ans. La palme d'or revenant à la compagnie GGP dont le cours a augmenté de 7,723% durant cette période: $1,000 investis sur le titre de cette compagnie immobilière en sérieuses difficultés et qui aurait autant pu faire faillite, valent aujourd'hui plus de $78,000! C'est ce qu'on appelle un bon placement!

Lien: Liste des 40 entreprises du S&P 500 qui ont connu une croissance de plus de 1000% depuis le 9 mars 2009