jeudi 9 octobre 2008

La levée prématurée de l'interdiction des ventes à découvert sur les titres financiers: une autre bêtise monumentale de l'administration Bush

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Les damnés idéologues de la droite républicaine ont encore démontré aujourd'hui à quel point leur opposition à tout obstacle à la loi sauvage du marché, à toute réglementation, provoque les pires excès.

Il était évident qu'il était beaucoup trop tôt pour lever l'interdiction des ventes à découvert sur 900 titres financiers américains. Les adeptes du laissez faire qui contrôlent la Stock Exchange Commission (SEC) des États-Unis ne pouvaient se retenir plus longtemps, il fallait retourner les marchés à la loi aveugle, pure et dure, de l'offre et de la demande, ré ouvrir les portes du poulailler aux loups féroces, peu importe les conséquences. Je l'avais souligné dimanche soir sur mon blog:

Les gestionnaires de hedge funds vont donc déterminer d'ici jeudi, quelles seront les entreprises appelées à survivre et sur lesquelles ils miseront à la hausse et quelles seront celles, parmi les plus vulnérables, qui deviendront les proies de leurs attaques systématiques par des ventes à découvert massives (short selling).

Avant d'ouvrir à nouveau la porte aux attaques des rapaces gestionnaires des hedge funds, en levant l'interdiction sur les ventes à découvert, le secrétaire au Trésor américain en a rajouté hier soir: il a pris la peine de dire à quelques heures de la réouverture de la chasse aux institutions financières, que d'autres banques allaient probablement faire faillite! C'était le cocktail parfait! Le Dow Jones U.S. Financial Index a chuté de 11,6% en une journée! Parmi les proies identifiées comme étant vulnérables et sur lesquelles les short sellers se sont rués toute la journée, on note : Wachovia Bank (-29%), Key Corp (-29%), Morgan Stanley (-26%), Regions Financial Corp (-22%), Bank Of America (-11%), Citigroup (-10%)...

La bêtise de la droite républicaine américaine est incommensurable.
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1 commentaire:

Québec Bourse a dit…

Merci pour vos commentaires.