Au printemps 2006, j'avais acheté des actions du fabricant américain d’emballages Chesapeake Corporation (CSK au NYSE), étant attiré par son généreux dividende de 6,6% sur un prix d’achat de $13,25. Ses résultats étaient pourtant très ordinaires et j’aurais dû me méfier de cette générosité démesurée. L’entreprise persistait à payer un dividende annuel de 0,88$ par action qui représentait une dépense de 17 millions de dollars, alors qu’elle avait généré un « free cash flow » négatif de 14 millions en 2006 et que ses dettes à long terme augmentaient de 53 millions durant la même année. En mai dernier, en manque de liquidité, Chesapeake suspendait son dividende et depuis le cours de l'action s'est écroulé: passant de $16,00 à $4,51 aujourd’hui.
Un généreux dividende quand une entreprise en a les moyens est un attrait évident pour l’investisseur et une protection pour le cours de son action. Par contre, quand une entreprise qui périclite continue à faire preuve d’une telle largesse, il devient une bombe à retardement pour ses actionnaires.
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