Malgré cette forte concurrence, entre 1996 et 2006, Nam Tai Electronics a vu son chiffre d'affaire augmenter régulièrement: la croissance annuelle moyenne de ses ventes a atteint 23% durant cette période. Ce qui distingue Nam Tai Electronics ce sont les marges bénéficiaires qu'elle est parvenue à atteindre au cours des dernières années, des marges nettement plus élevées que celles de ses concurrents: des marges nettes qui se sont situées, selon les années, entre 5 et 10%, alors que ses compétiteurs avaient de la difficulté à dépasser les 2%. Cette plus grande rentabilité s'explique sans doute par le fait que les établissements manufacturiers de Nam Tai Electronics sont situés exclusivement en Chine où les coûts de main-d'oeuvre sont nettement plus bas. De plus, l'entreprise a bénéficié au cours des dernières années d'un niveau de taxation extrêmement bas (1%) de la part de la province de Shenzhen, taux qui devrait être revu éventuellement à la hausse pour se situer aux environs de 15% selon l'analyste du Morningstar qui couvre cette entreprise.
Autre élément qui différencie Nam Tai Electronis des autres entreprises de son industrie: son généreux dividende. Les dividendes ont atteint $0,84 par action en 2007: à son prix actuel ($8,84), cela équivaut à un yield de 9,5%. Les dividendes risquent cependant d'être beaucoup plus modestes cette année car la politique de la compagnie en cette matière stipule que la valeur du dividende sera déterminée en fonction des profits et du cash flow de l'entreprise et de ses investissements: or ses ventes ont reculé de 7% au cours des trois premiers trimestres de 2007 et l'entreprise entend investir 350 millions dans la modernisation et le développement de ses établissements manufacturiers au cours des quatre prochaines années. Le dividende a donc de bonne chance d'être diminué par le conseil d'administration.
Nam Tai Electronics, malgré les caractéristiques de son industrie et le recul de ses ventes après des années de croissance continue, suscite malgré tout mon intérêt depuis quelques mois, d'autant plus que sa situation financière est solide: peu de dettes à long terme et beaucoup de liquidités. Mais voilà, il y a un hic: depuis le dernier rapport trimestriel, l'action ne cesse de chuter, elle a perdu 35% de sa valeur en trois mois. Pire, aujourd'hui, à quelques jours de son prochain rapport trimestriel (lundi le 4 février), elle chute de 9,5% en une scéance à $8,84! J'ai beau chercher une nouvelle qui expliquerait cette spectaculaire dégringolade, je ne trouve rien. Il n'y a pas de fumée sans feu dit le proverbe... S'apprête-t-on à annoncer une diminution importante du dividende ou de piètres résultats trimestriels? On en saura plus long au cours des prochains jours.
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