Suite à la nouvelle de l'imposition de droits compensatoires exorbitants par le département du commerce américain à Bombardier, pour la vente de ses avions de la Série C à Delta, j'ai craint comme actionnaire de voir la compagnie en péril et le titre connaître une très forte baisse. Et puis, avec un recul de 48 heures, ces craintes se sont pour l'instant dissipées dans mon esprit.
La commande de Delta n'était pas encore en production et certains affirmaient que Bombardier allait tirer un très faible profit sur cette commande, l'avionneur l'ayant offert à rabais parce qu'étant désireuse de créer un précédent sur le marché américain. Le temps que les tribunaux du commerce fassent tomber cette interprétation abusive de l'aide gouvernementale qu'à reçue Bombardier, les ventes aux États-Unis seront effectivement bloquées pour le court terme. Par contre, cet acharnement de Boeing et de l'administration américaine à bloquer les modèles de la Série C vient confirmer en quelque sorte leur supériorité technique et leur potentiel de domination dans cette strate du marché (110-135 places).
Cette attaque frontale des américains devient une énorme publicité pour les deux modèles de la Série C auprès des transporteurs aériens ailleurs dans le monde (Europe et Asie en particulier). Je ne serais pas surpris que le carnet de commandes se remplisse au cours des prochains mois de plusieurs nouvelles commandes additionnelles. Je vois même d'autres compagnies aériennes américaines (comme Jet Blue l'a déjà fait) se ranger du côté de Bombardier pour avoir accès à ces deux modèles techniquement supérieurs et économiquement plus rentables que ceux qui leur sont présentement offerts sur le marché.
Le titre de Bombardier continue d'être fragile et je n'affirme pas ici qu'il est une aubaine, mais pour ma part, je garde mes actions et je continue à croire à un éventuel retournement de situation.