Pierre-Olivier, un fidèle lecteur, me demande quels sont les critères que j'ai retenus pour sélectionner les 50 titres qui composent le Portefeuille Québec Bourse 2010.
Je suis un investisseur du type "chercheur d'aubaines", ce que je ne recommande pas vraiment aux autres. J'aimerais être du type "investisseur de qualité" qui est prêt à payer le prix pour la qualité, qui est intéressé par le long terme et qui concentre ses énergies sur quelques titres qu'il connaît dans leurs moindres détails. J'envie la discipline de Pierre-Olivier de Thierry, de Dominique ou de Philippe qui s'en tiennent à leur plan de match et concentrent leurs efforts sur quelques titres. Je n'y parviens pas. C'est plus fort que moi, il faut que je cherche constamment la perle rare: ce que je trouve le plus stimulant à la bourse, c'est l'aspect de chasse au trésor. Ça relève à la fois de l'investissement et du jeu.
Donc, les titres que j'ai inclus dans mon portefeuille 2010, ce sont d'abord des entreprises qui me semblent avoir été démesurément pénalisées par les investisseurs, des entreprises dont la valeur boursière ne reflètent pas selon moi leur valeur réelle. Ces entreprises ont pourtant toutes des actifs non négligeables. Elles ont, par contre, pour la plupart toutes connues des périodes difficiles à un moment ou l'autre au cours des dernières années, ce qui a amené leur cours à un niveau historique relativement bas. Je ne crois pas qu'elles soient pour autant des entreprises risquées: il n'y a selon moi que quatre titres spéculatifs dans ce portefeuille (Compton Petroleum, Thomson Multimedia, Satyam Computer Services et YRC Worldwide). Six titres financiers ont, quant à eux, encore un avenir financier incertain suite à des opérations spectaculaires de recapitalisation par l'état ou lors d'importantes émissions d'actions (Citigroup, AIG, Bank of Ireland, Allied Irish Bank, ETrade Financial, Regions Financial).
Plusieurs de ces 50 entreprises ont généré par le passé des bénéfices par action importants, sans espérer rapidement un retour à ces niveaux de rentabilité d'il y a quelques années, j'estime qu'elles ont une capacité de redressement dans un contexte de reprise économique. Si de tels signaux de retour à la rentabilité deviennent perceptibles, l'impact sur le cours de l'action sera immédiat. Prenez l'exemple de Tuesday Morning (TUES-Nasdaq), l'annonce ce matin de résultats trimestriels positifs, a fait bondir le titre de 33% aujourd'hui. Je ne prévois pas, bien sûr, des rebonds aussi spectaculaires à tous les jours pour le portefeuille Québec Bourse, mais je crois qu'il y a plusieurs de ces titres qui ont une capacité importante de retournement.
Mise en garde: ce n'est que mon point de vue de simple investisseur, ce n'est pas une recommandation, à vous d'y regarder de plus près ou à vous adresser à un conseiller financier si ces titres vous intéressent. Les dividendes des titres américains ou de type ADR ont un traitement fiscal différent de ceux des compagnies canadiennes. Il faut s'informer avant d'investir!
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3 commentaires:
En somme, après les "Dogs of the Dow", voici les "Dogs of Denis" ! :-)
Sans rancune,
Philippe
Excellent Philippe, tu as tout à fait compris mon style d'investissement!
Juste un petit commentaire d'ordre general. La bourse americaine a en ce moment un price to earning ratio 27% trop eleve par rapport aux donnees historiques. Probablement du a l'argent que le gouvernement a pousse dans l'economie. Historiquement, quand ce ratio a atteint 50%, s'en est majoritairement suivi un crash. Qu'arrivera t'il quand le gouvernement reduira son stimulus?
C'est bien que les actions montent mais si les profits ne montent pas avec, vaudrait mieux surveiller ses arrieres.
Tous les details ici:
http://www.zerohedge.com/article/not-time-chase-chase-market-bubble-peak
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