mardi 5 janvier 2010

Mes plus grandes erreurs de 2009

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L'investisseur doit apprendre à vivre avec ses erreurs: l'analyse boursière est loin d'être une science exacte, il est quasi inévitable de se fourvoyer à l'occasion. En 2009, mes deux plus mauvais placements auront été deux compagnies américaines qui ont croulé sous le poids de leur dette: le fabricant de pièces d'automobiles Lear et l'entreprise de camionnage YRC Worldwide (YRCW-Nasdaq).

J'ai déjà raconté les mésaventures de Lear et surtout à quel point les actionnaires, dont je faisais partie, s'étaient gourés royalement en refusant l'offre d'achat de l'entreprise à $37.25 l'action faite par le milliardaire Carl Icahn en 2007. Ne pouvant rencontrer ses obligations envers ses créanciers, Lear a dû se résigner l'automne dernier à une restructuration de son capital qui s'est faite aux dépens de ses actionnaires. De nouvelles actions ont été émises pour les créanciers qui sont venues balayer les anciennes actions en circulation.

YRC Worldwide, étouffée également pas sa dette, a obtenu un sursis la semaine dernière de ses créanciers au prix d'une dilution massive des actions en circulation: les créanciers posséderont dorénavant près de 95% des actions, suite à cette opération de sauvetage qui a permis à l'entreprise d'éviter pour l'instant le Chapitre 11.

Deux situations similaires d'entreprises au bilan miné par les dettes qui m'ont permis de constater comment il est difficile pour un simple investisseur comme moi, d'évaluer non seulement le poids d'une dette, mais surtout son caractère critique. Il ne s'agit pas seulement de connaître les ratios relatifs à la dette, mais de la comprendre dans tous ses détails avec les échéanciers qui s'y rattachent. Conditions qui peuvent créer un ACV fatal en période de crise économique où peut survenir une soudaine rareté de liquidité et un blocage de l'accès au crédit qui aurait pu sauver normalement le malade. En d'autres mots, je me suis aventuré sur un terrain que je ne comprenais pas vraiment dans toute sa complexité.

En plus de ces deux erreurs, j'ai également un grand regret pour 2009: ne pas avoir investi dans Lululemon (LLL-TSX). J'avais pris la peine de rédiger un long texte en février où je signalais mon intérêt pour ce titre qui était alors à $8.27, aujourd'hui il est à $32.98! À son prix actuel, je le trouve maintenant trop dispendieux, mais à $8.27...

When you lose, don't lose the lesson.
Quand tu perds, ne perd pas la leçon!

Mise en garde: ce n'est que mon point de vue de simple investisseur, ce n'est pas une recommandation, à vous d'y regarder de plus près ou à vous adresser à un conseiller financier si ces titres vous intéressent. Les dividendes des titres américains ou de type ADR ont un traitement fiscal différent de ceux des compagnies canadiennes. Il faut s'informer avant d'investir!
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