C'est hier que se terminait la période des ventes à des fins fiscales de fin d'année. Durant cette période, plusieurs investisseurs vendent des titres amochés pour pouvoir déclarer des pertes de capital qui viendront réduire l'impact fiscal des gains de capitaux réalisés durant l'année. Cela accentue la descente de certains titres en dessous de leur valeur réelle, valeur vers laquelle ils remonteront au cours des prochaines semaines. La remontée est non seulement favorisée par la disparition de cette pression de ces vendeurs, mais aussi par le fait que plusieurs d'entre eux ont l'intention de racheter ces titres qu'ils ont temporairement délaissés (après avoir respecté la période de 30 jours exigée par le fisc). Je m'attend donc à la remontée de certains titres à compter d'aujourd'hui, en particulier ceux reliés à l'énergie qui ont chuté de façon importante en 2017.
AVERTISSEMENT: Vous êtes sur le blog d'un investisseur québécois qui veut partager avec vous ses points de vue sur les marchés boursiers. Les textes y apparaissant ne sont que des opinions personnelles et ne constituent d'aucune façon des recommandations d'achat ou de vente. Denis
jeudi 28 décembre 2017
jeudi 21 décembre 2017
Première prédiction pour 2018
Boeing serait en discussion avec l'avionneur brésilien Embraer (ERJ-NYSE) pour en faire l'acquisition. Cela signifierait que Boeing accéderait ainsi directement à des strates du marché essentielles pour Bombardier: avions régionaux, avions d'affaires et avions de 110-130 places. Ce qui expliquerait en partie la guerre tarifaire enclenchée par Boeing au cours des derniers mois contre Bombardier devant les tribunaux américains. Bombardier n'aura pas d'autres choix face à cela que de fusionner avec Airbus.
Ma première prédiction pour 2018: la division aéronautique de Bombardier sera achetée par Airbus dans le courant de l'année!
mardi 19 décembre 2017
H2O Innovation: aubaine de fin d'année?
Le titre de H2O Innovation (HEO-TSX-V, $1.19) a connu une année difficile, son cours a diminué de mois en mois. Il n'est donc pas surprenant qu'en cette période qui s'achève des ventes à des fins fiscales, qu'il ait continué sa descente pour atteindre récemment son creux de l'année. Cette entreprise produit des systèmes de traitement d'eau et d'eaux usés. Ces résultats durant l'année n'ont pourtant pas été désastreux: les ventes ont même légèrement augmentées, mais il est vrai que les profits ne sont pas encore au rendez-vous (perte de 0.14 par action au cours des douze derniers mois). La descente s'explique peut-être par le fait que la croissance des ventes n'a été que très légère, alors que l'attrait de ce titre pour les investisseurs résidait probablement dans ses possibilités de croissance.
J'ai investi dans cette entreprise à quelques reprises depuis 2010 et je l'ai encore fait récemment pour les raisons suivantes:
- son cours actuel qui équivaut à 1.2 fois sa valeur aux livres, ce qui me semble bon marché pour une entreprise de technologie qui a des possibilités de croissance;
- son niveau d'endettement est relativement bas, soit un ratio dette long terme/équité de 0.2;
- l'entreprise se situe dans un secteur qui offre de bonnes possibilités de croissance étant donné l'état vétuste de nombreux systèmes de traitement de l'eau en Amérique;
- les systèmes "clef en main" de HEO pourraient bénéficier à des pays en voie de développement;
- les produits et la technologie de H2O (filtration membranaire) peuvent trouver des applications dans l'industrie acéricole qui connait une bonne croissance avec la demande croissante pour le sirop d'érable;
- l'entreprise a fait l'acquisition en 2016 d'une compagnie américaine, Utility Partners, ce qui lui ouvre la porte sur le marché américain;
- cette compagnie, à cause de sa technologie, pourrait éventuellement faire l'objet d'une offre d'achat.
Ceci étant dit, ce titre comme d'autres titres québécois de croissance, a donné un faible retour aux investisseurs depuis son entrée en bourse. H2O Innovation serait-elle une de ces "éternelles entreprises prometteuses" qui ne parviennent jamais à décoller pour de bon, malgré les espoirs qu'elles font naître? Il y a dans cet investissement une part de risque, l'avenir dira si le jeu en valait la chandelle...
Présentation du dernier rapport trimestriel
Présentation du dernier rapport trimestriel
lundi 18 décembre 2017
Essential Energy Services: un retournement en vue?
J'avais misé une petite somme en 2016 sur une entreprise de services pétroliers et gaziers, Cathedral Energy Services (CET-TSX) quand le titre était au plancher, suite à la baisse de la valeur du pétrole et du gaz naturel. L'idée était que le jour où le cours du pétrole remonterait, les entreprises de services seraient les premières à bénéficier de la reprise de l'activité. Ce placement fut, en pourcentage, mon meilleur placement canadien de l'an dernier. Le titre a beaucoup remonté depuis et je me suis laissé tenter à répéter l'expérience avec un autre titre dans le même secteur: Essentail Energy Services (ESN-TSX, $0.73) qui m'apparaît être sous-évalué par le marché.
Le titre de Essential Energy Services est à 0.6 de la valeur aux livres de la compagnie qui a un niveau d'endettement très raisonnable. Essential Energy Services ne paie pas de dividendes depuis le début 2016, ce qui était la chose à faire devant la période difficile qui s'annonçait, elle devrait normalement en payer un à nouveau dès que sa situation financière le permettra. Les résultats financiers du dernier trimestre sont encourageants, l'entreprise semble retourner à la rentabilité.
Je ne fais pas de recommandations comme vous le savez, je n'ai pas la prétention de pouvoir le faire. Ce n'est que mon analyse personnelle et très sommaire de ce titre. Je ne miserais pas non plus ma chemise sur un tel titre, mais pour un petit investissement, ce titre à ce cours me semble offrir un bon potentiel pour 2018. Qu'en pensez-vous?
Site web de Essential Energy Services, ici.
mercredi 6 décembre 2017
Ventes de Noël
De la fin novembre jusqu'aux environs de Noël, se tient sur les marchés nord-américains ce qui ressemble à une vente de Noël des titres malmenés durant l'année, ceux qui ont vu leur cours descendre de façon importante. Ces ventes à des fins fiscales permettent de déclarer des pertes de capital qui viennent annuler l'effet de gains de capitaux accumulés durant l'année et d'éviter ainsi d'avoir à payer des impôts. Plusieurs investisseurs qui font de telles ventes de titres, continuent de croire en eux et ont l'intention de les racheter en janvier quand la période de 30 jours exigée par le fisc sera passée. En effet, si un investisseur rachète le titre avant cette période de 30 jours, on ne lui reconnaîtra pas sa perte de capital. Il ne faut pas oublier non plus que pour Revenu Canada, c'est la date de règlement et non la date d'achat qui compte. Si vous vendez le 31 décembre, vous ne pourrez donc pas utiliser votre perte dès cette année, uniquement pour 2018, après le 26 décembre ça devient risqué, il faut s'informer auprès de votre courtier pour connaître la date limite d'admissibilité.
Cette pratique des ventes à des fins fiscales a comme effet d'exercer durant cette période, d'abord une pression à la baisse sur ces titres alors que les ventes sont nombreuses, puis en début de l'année suivante, de favoriser une remontée de ces mêmes titres alimentée par les rachats dont je viens de faire mention. La question que je me pose est de savoir à quel moment du mois de décembre faut-il acheter un de ces titres, s'il nous intéresse? Attendre jusqu'à la date limite des ventes admissibles? Je ne suis pas persuadé qu'attendre à la dernière minute soit la stratégie la plus sage pour celui qui veut acheter un des ces titres mal aimés, puisque certains vendeurs qui ont vendu à la fin novembre, peuvent se pointer pour racheter durant cette période de fin d'année... Où se situe exactement le meilleur moment en décembre pour profiter, en tant qu'acheteur, des ventes de fin d'année à des fins fiscales? Je ne saurais le dire exactement.
Quelques exemples d'entreprises sur le marché canadien qui, selon moi, devraient connaître un mois de décembre difficile à cause de cette pression des ventes à des fins fiscales, mais qui pourraient connaître un rebond en fin d'année ou en janvier:
Bellatrix Exploration (BXE)
Bonavista Energy (BNP)
BSM Technologies (GPS)
Cardinal Energy (CJ)
Celestica (CLS)
Crescent Point Energy (CPG)
D-BOX Technologies (DBO)
Eldorado Gold (ELD)
Exco Technologies (XTC)
Fortress Paper (FTP)
Painted Pony Energy (PONY)
Street Capital Group (SCB)
TSO3 (TOS)
lundi 4 décembre 2017
A beau mentir qui vient de loin...
Les compagnies chinoises ont mauvaise réputation en bourse, la véracité de leurs rapports comptables est souvent remise en doute par des analystes, comme ceux du site Muddy Waters Research qui ont mis à jour plusieurs histoires de comptabilité douteuse les concernant. Cette firme repère ces compagnies malhonnêtes, les dénonce et en profite pour vendre ces titres à découvert, persuadée que leur valeur boursière se retrouvera à zéro un jour. On n'a qu'a se souvenir de la compagnie Sino-Forest Corporation qui a floué plusieurs milliers d'investisseurs canadiens. Pour ma part, j'ai perdu totalement ma mise il y a quelques années avec la compagnie Zungui Haixi qui s'est volatilisée en fumée, après avoir présenté des chiffres comptables frauduleux qui n'avaient rien à voir avec la réalité....
Le néophyte qui analyse les chiffres comptables des titres de petites entreprises chinoises qui se transigent en Amérique du Nord (la plupart sur le Nasdaq), doit donc les prendre avec beaucoup de prudence. J'ai acheté un de ces titres il y a quelques années, China Green Agriculture (CGA-NYSE, $1.25), étant un peu rassuré par le fait qu'il se transigeait à la bourse de New-York et non sur le Nasdaq. Depuis, l'action de cette entreprise a perdu plus de la moitié de sa valeur et stagne autour de son prix actuel depuis deux ans. Si on ne regarde que les chiffres comptables de China Green Agriculture, on peut facilement être tenté d'acheter ses actions. Imaginez, le titre se transige à un dixième de sa valeur comptable qui serait de $10.45! L'entreprise aurait, et je dis bien "aurait", entre ses mains 134 millions USD en liquidités (espèces et placements à court terme) selon son dernier rapport trimestriel, soit l'équivalent de $3.52 par action, alors que le titre se transige à $1.25!
Alors, pourquoi le titre de China Green Agriculture stagne-t-il depuis le début 2016 et pourquoi ne s'envole-t-il pas? Parce qu'il y a de bonnes chances que ses chiffres comptables soient frauduleux et que le jour où cela sera confirmé, le cours de l'action dégringolera de façon spectaculaire. La confiance est un élément captal pour investir. Quand c'est "trop beau pour être vrai", c'est qu'il y a anguille sous roche, sans cela des milliers d'autres d'investisseurs que vous auraient sauté sur cette aubaine depuis longtemps.
samedi 2 décembre 2017
Les échanges de titres: un couteau à deux tranchants!
L'un des pièges lorsqu'on débute en bourse, c'est de développer le besoin de transiger, simplement pour sentir la "drive" de transiger, la sensation de réaliser ce qu'on croît être un bon coup. Si on ne possède pas de liquidités pour assouvir notre soif de transiger, qu'est-ce qu'on fait? On se tourne vers la possibilité de "faire des échanges", comme on dit en langage de hockey. Et si je vendais le titre de cette jeune recrue dont le développement semble piétiner et que j'obtenais en échange ce vétéran qui a fait ses preuves et qui pourrait me donner rapidement un meilleur rendement... Ou l'inverse, je pourrais me débarrasser de ce vétéran assoupi et obtenir cette recrue qui a le potentiel d'une super-star... On devient un directeur-gérant impatient, prêt à chambouler son équipe pour le seul plaisir de bouger et de se sentir utile.
À mes débuts en bourse, après quelques temps, je me suis retrouvé dans cette situation: je n'avais plus de liquidités, mais en étudiant les marchés je voyais plein de Wayne Gretzky et de Mario Lemieux qui ne demandaient qu'à être repêchés. Je décidai alors de passer à l'action et je fis deux échanges dans une même journée, j'ai montré la sortie à Exfo Electro-Optical (EXF-TSX) et à JDS Uniphase et j'obtins en retour Corning (GLW-NYSE) et PerkinElmer Inc (PKI-NYSE). Il s'avéra que ce fut un excellent échange, car mes deux acquisitions qui étaient au plancher au moment de la transaction, semblèrent complètement revigorées dès leur arrivée dans leur nouvelle équipe! Ils remplirent les buts séance après séance, alors que mes deux anciens joueurs se retrouvèrent pratiquement dans la ligue Américaine...
Cette chance du débutant dont avait bénéficié le jeune directeur-gérant que j'étais, me monta rapidement à la tête. Pourquoi m'arrêter là, puisque j'avais le flair d'un Sam Pollock! Je me mis à multiplier les échanges, je cédais des recrues au potentiel intéressant que j'avais pris des mois à dépister dans les mineures, pour les troquer pour le premier joueur venu qui me semblait leur être supérieur par une coche. Il arriva ce qui devait arriver: les échanges suivants furent nettement moins intéressants, jusqu'au jour où j'échangeai, sans le savoir, celui qui aurait pu devenir mon joueur étoile, celui qui m'aurait mené à la coupe Stanley: Algoma Steel. Cette entreprise qui a été privatisée depuis aurait été mon premier ten bagger!
Marc Bergevin quand il transige, n'a pas à payer des frais de transaction ou à déclarer des gains de capitaux imposables, privilège que nous n'avons pas, nous investisseurs. L'échangisme à outrance en bourse est donc une pratique qui peut s'avérer coûteuse et risquée, et qui vous amènera inévitablement à vivre de douloureux regrets quand vous apercevrez un jour ce joueur que vous aviez découvert dans un aréna situé dans un coin perdu, briller maintenant de tous ses feux dans l'équipe adverse, installé au sommet de la liste des pointeurs de la ligue Nationale...
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