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mercredi 5 novembre 2008

La victoire de Barack Obama: bonne pour l'économie américaine, bonne pour les investisseurs

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La victoire historique de Barack Obama est ce qui pouvait arriver de mieux pour le peuple américain, après huit ans d'une minable gouvernance républicaine. L'administration Bush pratiquait le "Trickle-down economics", une théorie qui prétend qu'en favorisant les coupures de taxes et les bénéfices pour les entreprises et les gens les plus riches, ces derniers vont investir davantage, faire fonctionner l'économie et qu'éventuellement les bénéfices redescendront dans la masse de la population (plus d'emplois, de meilleurs salaires, plus de compétition, donc des prix plus bas...). Depuis huit ans, cette théorie n'aura servi qu'à enrichir davantage les fortunés et les amis du Parti Républicain, l'économie américaine est dans un fort mauvais état, les citoyens ordinaires n'arrivent pas à joindre les deux bouts, les niveaux d'endettement des particuliers et du gouvernement sont élevés...

Barack Obama, lui, défend une autre théorie, le "Bottom-up economics": renforcer la situation de la classe moyenne et de la "lower middle class", véritables moteurs de l'économie par leur contribution au travail et à la productivité et par leur consommation. Robert B. Reich qui a servi dans l'administration Clinton, comme secrétaire au Travail, résume ainsi cette théorie:

The only way to keep the economy going over the long run is to increase the real earnings of middle- and lower-middle-class Americans. The answer isn't to protect jobs through trade protection. That would only drive up the prices of everything purchased from abroad. Most routine jobs are being automated anyway. Nor is it to give tax breaks to the very wealthy and to giant corporations in the hope they will trickle down to everyone else. We've tried that and it hasn't worked. Nothing trickled down. The long-term answer is for America to invest in the productivity of our working people - enabling families to afford health insurance and have access to good schools and higher education, while also rebuilding our infrastructure and investing in the clean-energy technologies of the future. We must also adopt progressive taxes at the federal, state and local levels. Call it bottom-up economics.

On peut donc prévoir que l'administration Obama investira dans l'éducation, la santé, les énergies propres et les infrastructures. Plusieurs grandes villes américaines ont un sérieux problème de vieillissement de leurs infrastructures: New York, par exemple, a un réseau de canalisations qui date d'un autre époque et qui devra faire l'objet d'investissements majeurs.

Pour relancer l'économie et créer des milliers d'emploi, on s'attend donc du gouvernement Obama à un programme majeur d'investissements dans les infrastructures, programme financé, en partie, par la réduction des dépenses militaires suite au retrait d'Irak. Quelles sont les compagnies américaines qui profiteront le plus de cette manne? Les entrepreneurs en construction du génie civil et de la voirie, les firmes de génie-conseil et les fournisseurs de matériaux de construction sont les plus susceptibles d'en tirer profit. J'ai repéré quelques entreprises qui pourraient possiblement bénéficier des retombées de ce programme:

Jacobs Engineering Group (JEC-NYSE, $35,52)
Granite Construction Inc. (GVA-NYSE, $36.21)
Perini Corporation (PCR-NYSE, $19.27)
Shaw Group (SGR-NYSE, $18.31)
Cemex (CX-NYSE, $7.52)

Vous avez des suggestions?
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dimanche 23 mars 2008

CEMEX: valeur sous-estimée?

Voici une autre suggestion dans le cadre de ma série de messages sur les entreprises qui ont le potentiel pour se relever, lorsque le ralentissement de l'économie américaine sera chose du passé: Cemex Corporation (CX au NYSE). Cette entreprise mexicaine est le troisième producteur de ciment au monde, c’est aussi un important producteur de béton et un fournisseur d’agrégats (pierres concassées, gravier, sable…). Cemex a doublé ses ventes depuis 2003 en réussissant d’importantes acquisitions. L’entreprise est présente dans une cinquantaine de pays dans le monde.

Cemex est parvenu à augmenter ses ventes lors du dernier trimestre (+30%) grâce à la contribution de sa nouvelle acquisition (Rinker), malgré un marché en contraction aux États-Unis et en Grande-Bretagne avec la chute de la construction résidentielle. Les marchés espagnol, sud-américain et des Caraïbes ont connu, en contrepartie, une forte croissance durant cette période. Le marché mexicain pourrait prendre le relais cette année: le gouvernement ayant confirmé d'importants investissements dans les infrastructures.

Cemex continue de produire d'importants flux de trésorerie disponibles (free cash flow): de 2004 à 2006, ils équivalaient $2,90 par action, soit un multiple prix actuel/free cash flow de 8.7, un ratio très avantageux.

Cemex a un niveau d’endettement assez élevé : la valeur de la dette à long terme est pratiquement équivalente à l’avoir des actionnaires. Cependant, Cemex devrait continuer à utiliser ses flux de trésorerie disponibles pour réduire cette dette, comme elle l'a fait au cours des dernières années.

Au cours des prochains trimestres, la chute de la construction résidentielle américaine continuera de peser sur les résultats de Cemex au niveau des profits, mais sa diversification géographique viendra compenser la faiblesse de ce marché. Entre autres, les économies sud-américaines sont en émergence et auront d’importants besoins de développement de leurs infrastructures pour supporter cette croissance au cours des prochaines années. De plus, on peut s'attendre à ce que Cemex réalise des réductions de coûts d'opération, suite aux nombreuses acquisitions des dernières années.

L’action de Cemex se transige actuellement à 8 fois ses profits prévus pour l’an prochain ($3,15), ce qui est nettement moins cher que le ratio pour son industrie (seize fois). L’action est actuellement à $25,23, après avoir atteint $40 en juin dernier : ce prix me semble inférieur à sa valeur réelle. Cemex constitue un placement qui pourrait donner un retour intéressant à moyen terme (au delà de la crise immobilière américaine). Qu’en pensez-vous?