Electronic Data Systems revient de loin, cette firme qui dominait le marché de la gestion déléguée des applications informatiques au tournant de la décennie, s’est soudainement réveillée avec des pertes importantes en 2002, suite à l’acceptation de contrats gigantesques (ex. avec la U.S.Navy) dont les conditions s’étaient révélées désastreuses financièrement pour EDS. Depuis, un long processus de redressement s’est opéré et l’entreprise s’est remise à faire des profits (1,35$ par action l’an dernier, ce qui équivaut à un multiple prix/bénéfices de 12 à son prix actuel). Ce retour à la rentabilité s’est fait durant une période où l'entreprise a effectué d’importants investissements technologiques (plus de 3 milliards depuis 2003).
EDS qui prévoyait ralentir ses dépenses en investissements en 2008, a annoncé récemment qu'elle devrait continuer cet effort d'investissement cette année, ce qui devrait réduire le flux de trésorerie disponible anticipé (free cash flow). Cette nouvelle a découragé plusieurs investisseurs qui s'attendaient à une remontée du titre qui coïnciderait avec la réduction des dépenses d'investissements: la valeur de l'action est passée de près de $21 au début février à $16,17 vendredi.
Electronic Data Systems a une dette à long terme qui équivaut à 24% de son passif, ce qui m'apparaît un ratio raisonnable. Au cours de la dernière année, EDS a généré, malgré des investissement technologiques coûteux, des flux de trésorerie disponibles substantiels. Le secteur de la sous-traitance des applications informatiques d’entreprise est arrivé à une certaine maturité en Amérique du Nord et en Europe, mais un potentiel de croissance demeure. EDS est présente dans 66 pays, ce qui peut lui permettre d'espérer une expansion géographique de ses revenus et une croissance raisonnable de ses ventes au cours des années à venir (l'analyste du Morningstar qui couvre EDS prévoit une croissance annuelle de 5% de ses revenus au cours des cinq prochaines années).
À court terme, le titre de EDS pourrait continuer à stagner en 2008: les dépenses d'investissement limitant les excédents de trésorerie disponibles précédemment anticipés. Cependant, les efforts actuels devaient générer une plus grande rentabilité au cours des prochaines années et permettre une remontée significative du titre à moyen terme, c'est du moins mon humble avis.
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