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Le texte qui suit est une libre traduction d'un article paru dans le Business Week le 21 juillet dernier. Si vous voulez lire la version originale, le lien est à la fin.
Le ratio prix/bénéfices par action est un outil populaire auprès des investisseurs. Mais de ce temps-ci, alors qu’autant les prix que les bénéfices fluctuent rapidement, ce ratio retient davantage l’attention, parce qu’il essaie de répondre à une question clé : Avec l’indice Standard & Poor's 500 qui a perdu 20% de sa valeur depuis octobre dernier, est-ce que le cours actuel des actions est suffisamment bas pour que les actions constituent de bonnes occasions pour les investisseurs à long terme?
Le ratio prix/bénéfices par action est obtenu en divisant le prix de l’action par son bénéfice annuel par action : ainsi, une action qui se vend $12 et dont l’entreprise génère $1.00 de bénéfice par action, aura un ratio de x 12. Ce qui alimente le débat sur la valeur du ratio prix/bénéfices par action c’est que la même action peut paraître bon marché ou dispendieuse, selon la façon dont on interprète le ratio. Un ratio prix/BPA élevé peut signifier que l’action est soit surévaluée ou que l’entreprise est appelée à connaître une croissance élevée. Un ratio prix/BPA bas pourra signifier soit que l’entreprise constitue une bonne occasion d’achat à long terme ou que l’entreprise est appelée à connaître des difficultés dans le futur.
Dans ce ratio, ce qui est difficile à déterminer, c’est bien sûr la composante "bénéfices à venir". Certains investisseurs préfèrent en effet s’appuyer sur les prévisions faites par les analystes sur bénéfices à venir au cours des 12 prochains mois. La difficulté c’est que ces analystes sont souvent dans l’erreur, comme ils l’ont été récemment avec les titres financiers. Personne ne possède une parfaite boule de cristal dans ce type de prévisions.
Les investisseurs qui chercheront une plus grande fiabilité avec ce ratio préféreront s'en tenir aux bénéfices des 12 derniers mois. Le désavantage de cette approche, c’est qu’elle met l’accent sur le passé, alors que les marchés s’intéressent davantage à l’avenir.
Dans un cas, comme dans l’autre, l’investisseur doit donc déterminer jusqu’à quel point l’élément « bénéfices » du ratio est digne de confiance. Jusqu’à l’an dernier, les marchés s’attendaient toujours à de solides bénéfices de la part des institutions financières, peu d’investisseurs et d'analystes se doutaient de la fragilité de ces bénéfices.
Le ratio prix/bénéfices par action pour l’ensemble du S&P 500 au cours des douze derniers mois serait de X 16.4 selon Thomson Reuters. Le ratio prix/bénéfices par action pour les prévisions des douze prochains mois se situerait à X 12.2. La moyenne du ratio est de X 15.8 depuis 1935, mais était nettement plus élevée depuis 25 ans où le ratio s’est maintenu au dessus des X 20. Le ratio des douze derniers mois est donc moyen d’un point de vue historique, alors que celui des prévisions des douze prochains mois (X 12.2) serait nettement bon marché, bien sûr si ces prévisions se concrétisent…
Avant de sauter aux conclusions et de dire que c’est un marché d’aubaines, il faut donc s’attarder à la faisabilité des prévisions avancées. Les analystes prévoient une chute de 17.1% des bénéfices au second trimestre, suivi d’un rebond de 12.7% au troisième, d’une forte augmentation de 61.5% au quatrième et d’une croissance additionnelle de 30% au cours du premier semestre de 2009. Ces prévisions s’appuient sur une remontée importante des bénéfices des titres financiers, elles comportent donc un élément important d’incertitude qui diminue leur fiabilité.
Peut-on se fier au ratio prix/bénéfices par action prévus au cours des douze prochains mois pour investir maintenant? Ce ratio est un bon guide pour l’investisseur qui investie pour le long terme. L’histoire a démontré que les périodes où le ratio descendait en dessous de sa moyenne historique étaient propices à des investissements qui généraient éventuellement de bons rendements pour l’investisseur.
À court terme, ces rendements sont moins sûr, le marché pourrait continuer à connaître des temps difficiles pour encore un an, voir dix-huit mois, mais si vous avez un horizon d’au moins trois ans, c’est une excellente période pour acheter. Pour le court terme, la fiabilité des prévisions n’est pas assurée et elles pourraient s’avérer nettement trop optimistes et entraîner des mouvements spectaculaires dans le cours des actions. Pour l’investisseur qui a les nerfs solides pour passer à travers cette période et un horizon à long terme, le niveau actuel du ratio prix/bénéfices par action pourrait être un signal que c’est le bon temps d’investir.
Aricle de Business Week, cliquez ici : Are P-E's Past Their Prime?
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4 commentaires:
Merci pour vos commentaires.
Je serai probablement hors sujet avec ma question, mais je la poserai qd meme : Que penses tu des titres suivants : WM (Washington Mutual : NY) et AMD qui sont vraiment pas loin du fond du baril, vont-il rebondir ?
J'ai investi dans Washington Mutuals avant la débâcle que le titre a connu. Comme des milliers de petits investisseurs, je ne me doutais pas de la piètre qualité des prêts auxquels était liée cette banque. Aujourd'hui a-t-elle atteint le fond? En toute honnêteté, je ne sais pas. L'analyste de Morningstar mentionne qu'elle pourrait être achetée à bas prix par une plus grosse banque, avant que son cours n'est eu le temps de remonter...
Pour AMD, le problème c'est que cette entreprise n'a généré aucun flux de trésorerie disponible (free cash flow) depuis 2000. L'industrie des micro-processeurs exige des investissements massifs et constants des entreprises qui en font partie, juste pour demeurer compétitives. Le niveau d'endettement d'AMD est également très élevé. Pas exactement le type d'industrie qu'affectionne Warrwn Buffett...
j'abonde dans votre sens concernant AMD. Une "petite" compangnie dans un monde de géants, un bilan moins solide que les compétiteurs dans une industries ou les investissements requis sont importants juste pour rester dans la game...mmmm et en plus pas de free cash flow pendant un bon bout de temps.
Ca fait beaucoup de red flags...
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