AVERTISSEMENT: Vous êtes sur le blog d'un investisseur québécois qui veut partager avec vous ses points de vue sur les marchés boursiers. Les textes y apparaissant ne sont que des opinions personnelles et ne constituent d'aucune façon des recommandations d'achat ou de vente. Denis
Le site boursier Morningstar.com offre certains services pour lesquels il faut payer: par exemple, l'accès aux analyses de quelques 2000 entreprises couvertes par son équipe d'analystes. Par contre, vous trouverez sur ce site beaucoup d'information mise à votre disposition gratuitement: bilans financiers des dix dernières années pour toutes les entreprises présentes sur les bourses américaines, une section d'interprétation des données, les ratios clefs (marges de profits, ROE, taux de croissance, etc), profil de chaque entreprise (snapshot), analyses sur vidéos de certaines entreprises...
Pat Dorsey dans son livre « The five rules for successful stock investing » identifie les cinq règles qui doivent guider l’investisseur:
Je n'ai pas que la bourse comme intérêt dans la vie, heureusement pour moi, j'ai d'autres passions un peu moins stressantes: une d'entre elles, c'est le jardinage. Je perçois cependant beaucoup de similitudes entre ces deux univers.
Pour que le coup d'oeil soit agréable, vous ne pourrez vous limiter à quatre ou cinq plantes, vous devrez apporter à vos plates-bandes une diversité qui assurera un étalement des floraisons et qui protégera votre jardin contre les périodes de monotonie (cycles sectoriels et économiques). Vous prendrez soin d'inclure à votre jardin des plantes de diverses tailles pour créer un tout harmonieux, tout comme l'investisseur avisé ne se limitera pas à une catégorie d'entreprises, mais inclura à la fois de grandes compagnies établies et des plus petites au développement prometteur, car les unes et les autres ont leur place dans un portefeuille équilibré.
Vraiment, je n'ose plus rien dire: tout ce que j'affirme cette semaine se retourne contre moi! D'abord, ma prédiction samedi sur la hausse prochaine du cours du pétrole, suivie lundi d'une baisse de 8.8% en un jour du prix du baril... Puis, aujourd'hui, voici que Crocs à qui j'annonçais des jours difficiles ce matin avec l'arrivée des copies chinoises en magasin, en profite pour remonter de 22% en un jour! Décidément, cette semaine, les astres sont mal enlignés pour votre modeste blogueur. Et si je m'ouvrais à la place un blogue sur l'horticulture...
Comme si certains investisseurs étaient persuadés que tous les habitants de la planète allaient se convertir au port de la bizarroïde chaussure... Tel ne fut pas le cas bien sûr et le titre est redescendu de son nuage d'abrupte façon en 2008: il s'est retrouvé à $0.79 en novembre dernier, suite à plusieurs prévisions et résultats trimestriels décevants. La déception des investisseurs fut grande surtout du côté des taux de croissance qui avaient été l'assise de la spéculation sur ce titre. Le titre de Crocs a effectué une remontée depuis et son cours actuel ($1.91) est beaucoup plus près de la valeur réelle de l'entreprise.
Et bien, en faisant mes emplettes samedi, j'ai pu constater que la menace chinoise s'était concrétisée. J'ai aperçu chez Dollarama, des copies quasi exactes des fameuses sandales, "Made in China", qui se vendent pour un très abordable $2. Le même après-midi, je me suis retrouvé devant un étalage du produit original chez Costco: les tailles pour enfants se vendaient $20, pour adultes, $25. On aura beau dire que le produit original a des qualités antidérapantes supérieures ou qu'il ne provoque pas de problèmes de transpiration, je doute que la plupart des consommateurs se laissent convaincre: l'argument d'un prix dix fois inférieur, est un argument massue!
La bourse m'a appris la modestie une fois de plus aujourd'hui... Samedi après-midi, je demande à mes lecteurs si c'est le temps de retourner vers les pétrolières... Je me risque à une prévision: le cours du baril de pétrole est à la veille d'entamer une remontée entraînant les titres pétroliers dans son sillon... Quelle prédiction! Aujourd'hui le cours du baril de pétrole a chuté de 8,8% en une seule journée pour se retrouver à $45! De quoi me donner envie de fermer mon blogue et de laisser la place à d'autres... 
Est-ce le temps d'investir dans les pétrolières? Est-ce qu'elles ont atteint leur creux et se préparent à remonter?
Tout dépend donc du moment de la reprise économique. Parce qu'au moment de la reprise, réapparaîtra le spectre d'une demande énergétique mondiale alimentée par la croissance des économies émergentes (Chine, Inde, Brésil...) et, bien sûr, les cours seront enflammés à nouveau par les charognards de spéculateurs qui séviront de plus belle au NYMEX.
Est-ce le temps de regarder à nouveau du côté des titres pétroliers? Qu'en pensez-vous? Plusieurs de ces titres se transigent actuellement à la moitié de leur cours de l'an dernier et offrent ainsi d'avantageux yields sur leurs dividendes. Si ce secteur vous intéresse, une des difficultés est de comparer le potentiel des ressources énergétiques possédées par chaque entreprise: ce n'est vraiment pas évident pour un non-initié. Une solution pour contourner cette difficulté: acheter un indice ou un fonds qui regroupe différents titres pétroliers.
Comme c'est le cas dans la plupart des situations où une compagnie se place sous le Chapitre 11 pour se protéger contre la faillite et s'entendre avec ses créanciers: Quebecor World (IQW-TSX), l'imprimeur, est en voie de parvenir à un accord avec ses créanciers qui ne donnera plus, apparemment, aucune valeur aux anciennes actions suite à ce processus de recapitalisation et de désendettement.
Durant mes sept années en bourse, j'ai vécu plusieurs situations semblables d'entreprises qui se réfugiaient sous la protection du Chapitre 11 pour se protéger de ses créanciers. À chaque fois, après l'annonce, il y avait toujours arrivée d'acheteurs optimistes qui faisaient remonter l'action de quelques sous pendant une journée ou deux, spéculateurs espérant que la restructuration du capital redonnerait une certaine valeur aux actions déjà existantes. Puis, quasi immanquablement, en quelques jours, les volumes sur ces titres moribonds chutaient et le cours se retrouvait pratiquement à zéro.
L'opérateur de services de télécommunication Telus Corporation (T-TSX, $29.96) voit le cours de son action être à son plus bas niveau depuis 2004: l'entreprise a averti les marchés la semaine dernière que ses prochains résultats trimestriels (1er trimestre) seraient inférieurs à ses prévisions. Telus subit les contrecoups du ralentissement de l'économie canadienne et de la hausse du taux de chômage.
Éléments positifs:Éléments négatifs:
Pour ma part, je serais porté à croire que Telus Corporation offre une occasion intéressante de placement avec un horizon moyen terme: avec un cours qui équivaut à 8.5 X ses bénéfices de la présente année, le prix pour l'investisseur m'apparaît attrayant. La prudence s'impose cependant à l'investisseur qui doit considérer le risque d'une plus grande détérioration de la consommation des services de téléphonie cellulaire avec la dégradation de l'économie canadienne, il devra faire ses recherches et non pas se fier à ma modeste opinion...
Pour vous aider à vous faire votre propre opinion, vous pouvez consulter la présentation du dernier rapport trimestriel et des résultats annuels de Telus Corporation en 2008.
La Presse Affaires: beaucoup à cause de ses blogueurs et commentateurs de premier niveau (Cousineau, Dufour, Girard, Rochon...).
Marketwatch.com: celui que je fréquente sur une base régulière depuis des années pour les actualités, on peut également se faire un tableau très pratique de suivi de notre portefeuille qui contiendra autant des titres américains que canadiens (CA + code).
Cantos.com: pour les vidéos, des entrevues éclairantes avec des dirigeants d'entreprises, des analystes, des économistes...
L'économie canadienne étant à la remorque de l'économie américaine, il y a toujours un décalage entre la situation de la seconde et son impact sur la première. L'économie canadienne est entrée plus tard en récession, elle devrait également prendre un trimestre ou deux de plus pour en ressortir.
Jim Cramer, le célèbre analyste et vedette télé de CNBC, traverse une période difficile. Il s'est d'abord fait ridiculiser par Jon Stewart du Daily Show qui, en lui rappelant ses mauvaises prédictions des dernières années dans un reportage incisif, a miné considérablement sa crédibilité. Voici qu'il subit maintenant les foudres de Nouriel Roubini, le célèbre économiste que certains surnomment "Dr Doom" pour la justesse de ses prévisions économiques. M. Roubini avait annoncé dès 2006 que la pire récession des dernières quarante années se dirigeait vers les États-Unis (Lien: Nouriel Roubini, l’homme qui avait prédit la crise...) . Il avait également prédit l'effondrement du système financier américain.
M. Roubini rappelle que M. Cramer a déjà annoncé à six occasions la fin de ce marché baissier et qu'à chaque fois, il était dans l'erreur: il lui recommande donc de se taire. Jim Cramer réplique que si l'indice Dow Jones retournait à nouveau sous les 7000 points, on assisterait rapidement à une forte remontée car il y aurait une arrivée massive d'acheteurs qui ne voudraient pas manquer cette fois, cette seconde opportunité (après celle du début mars).
Ce que vous pouvez lire sur ce blog ne sont que des commentaires sans prétention sur les marchés boursiers et les entreprises. Je ne suis pas un expert, je ne suis qu'un simple investisseur qui essaie de s'y retrouver dans cet univers complexe et en perpétuel mouvement.
Il n'est pas difficile de bien paraître comme sélecteur de titres quand les marchés sont en hausse comme c'est le cas récemment: lorsque la marée monte, tous les poissons montent. Tout de même, j'ai fais quelques placements au cours des dernières semaines qui me remontent le moral d'investisseur. Bien sûr, je ne vous parle que de mes bons coups...
C'est un peu paradoxal, après des mois a espérer une remontée boursière, je prendrais bien un petit recul temporaire des marchés. Genre, un retour de l'indice Dow Jones vers les 7200 points. C'est que j'aimerais bien y entrer modestement, avec quelques petits investissements sur certains titres que je possède déjà et qui ont été sérieusement malmenés au cours des derniers dix-huit mois.