Les domaines de l'assurance, des pharmacies et des épiceries ne sont pas ce qu'il y a de plus excitant en bourse. Pourtant, certains titres de ces "secteurs pépères" ont connu des descentes spectaculaires au cours des dernières années pour diverses raisons. Ces chutes inhabituelles ont sûrement donné des sueurs froides à plusieurs investisseurs conservateurs qui les croyaient à l'abri de tels mouvements. Le pire de la tempête économique semble maintenant passé, peut-on espérer que ces secteurs retrouvent la stabilité qui les caractérise habituellement?
Sur mon radar, j'observe trois titres dans ces secteurs qui ont connu des descentes importantes au cours des dernières années. Peuvent-ils maintenant rebondir dans un contexte économique plus stable en 2010? Les voici:
Manulife Financial (MFC-TSX, $18.75) : cette entreprise dont la direction avait une réputation de sagesse, s'est pourtant embourbée dans le marasme des papiers commerciaux. Elle a également déçu les marchés en enregistrant une perte de $0,12 par action lors du dernier trimestre. Suite à sa recapitalisation de deux milliards et demie par l'entremise d'une émission d'actions le mois dernier, l'entreprise semble maintenant en meilleure situation financière. Est-ce que cela sera suffisant pour lui permettre de remonter progressivement la pente en 2010?
Pharmacies Jean-Coutu (PJC.A-TSX, $9.32) : L'aventure américaine de Jean-Coutu lui a coûté cher: le rendement médiocre de la chaîne américaine Rite-Aid (RAD-NYSE, $1.34), dont elle détient un important pourcentage des actions (environ 28%), continue à peser sur le titre. Pourtant, la piètre valeur de cet investissement de Jean-Coutu semble maintenant pleinement absorbée dans la comptabilité de l'entreprise. Dans le meilleur des scénarios, si Rite-Aid se replaçait financièrement, le titre de Jean-Coutu en bénéficierait directement. Malgré leurs déboires aux USA, j'aime la direction familiale de Jean-Coutu, dont on ne peut douter de l'honnêteté.
Supervalu (SVU-NYSE, $12.91) : depuis l'acquisition de sa rivale Albertsons qui a doublé sa taille, la chaîne américaine d'épiceries traîne une dette importante qui a éloigné plusieurs investisseurs, mais à son cours actuel et à la veille d'une reprise économique aux États-Unis, on peut se demander si le titre ne constitue pas maintenant une occasion d'achat.
Mise en garde: ce n'est que mon point de vue de simple investisseur pas une recommandation, à vous d'y regarder de plus près ou à vous adresser à un conseiller financier si ces titres vous intéressent. Les dividendes des titres américains ou de type ADR ont un traitement fiscal différent de ceux des compagnies canadiennes. Il faut s'informer avant d'investir!
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