samedi 8 août 2009

Les lys sont un mauvais investissement...

.
Je fais souvent des liens entre l'horticulture et la bourse, il me semble retrouver entre ces deux domaines beaucoup d'affinités. J'ai un jardin depuis une vingtaine d'années, j'ai introduis dans mes plates-bandes une multitude de vivaces au fil des ans.

Un peu comme à la bourse, certaines d'entre elles, bien que fort attrayantes et prometteuses au départ, se sont avérées être de très mauvais investissements. C'est le cas des lys (lilium) qui sont pourtant si populaires. Les progrès de l'horticulture ont amené en effet le développement d'une grande variété d'hybrides aux couleurs et aux parfums remarquables, à la taille impressionnante. Pourtant, méfiez-vous!

En commerce présentement, on vous les offre dans toute leur beauté, difficile d'y résister. Le hic, c'est que les lys ont un ennemi de taille, le criocère, un petit insecte rouge contre lequel j'ai renoncé à lutter. Le jardinier, comme l'investisseur, se doit de développer sa patience. Je suis dans un jardin pourtant très patient, je suis capable de lutter contre une invasion de chenilles dans une plate-bande et d'en venir à bout sans utilisation de produits chimiques, par la simple cueillette et la destruction des intrus. Mais devant les criocères, j'ai baissé les bras, je n'y parviens pas: ils ravagent mes lys de façon implacable, ils produisent des larves noires et visqueuses qui dévorent le feuillage, les bouffant de la tête au pieds, fleurs inclus.

Je préfère vendre mes actions dans les lys, aussi beaux soient-ils, que de continuer à assister à ce massacre estival devant lequel je suis impuissant. Il faut savoir lâcher prise parfois, dans un jardin comme à la bourse...
.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour Denis,

Bon texte! Très belle analogie.

Effectivement, il faut apprendre à lâcher prise, même si en Bourse, les regrets peuvent venir nous hanter, parfois. Pour ma part, j'ai vendu ma participation dans IDG-T pour investir dans MCD-N.

Merci pour tes informations concernant les dividendes américains.

Au plaisir,

Dominique