mercredi 25 novembre 2009

Casino boursier

.
Certains trouveront que je radote, qu'ils me pardonnent ma xième "montée de lait" concernant ce sujet... Je trouve que la bourse ressemble de plus en plus à un jeu qui n'a rien à voir avec l'investissement comme on l'entendait dans les années soixante, à l'époque où Warren Buffett a développé les assises de Berkshire Hathaway.

Dans ce jeu, ce sont les plus gros joueurs qui contrôlent (i.e. hedge funds et autres grands fonds d'investissement), déplaçant massivement leurs jetons, rapidement, à la moindre nouvelle qui annonce un mouvement technique significatif du cours d'une entreprise, accentuant du même coup ce mouvement bien au delà de l'impact que devrait avoir la nouvelle en question.

Ces grands joueurs se promènent d'une entreprise à une autre, d'un secteur à l'autre, d'une monnaie à l'autre ou d'un type d'actifs à un autre pour grignoter au passage un profit et refaire rapidement la mise ailleurs. Ce faisant, ils accentuent les descentes et les remontées. Pour pouvoir siphonner de la cagnotte boursière quelques points de rendement supplémentaires, ils créent une énorme instabilité dont sera victime tôt ou tard le petit investisseur.

Ces pratiques ont crée quatre bulles catastrophiques au cours de la dernière décennie: la techno, l'immobilière, la financière et la pétrolière. N'en doutez pas, ce système continuera de créer d'autres bulles boursières si les gouvernements n'imposent pas des règles contraignantes à ces joueurs dominants. Regardez la bulle d'or qui est en train de se former, cette montée spectaculaire n'a rien à voir avec la valeur réelle et l'utilité de ce métal, elle est artificielle, tôt ou tard elle éclatera.

Comment pouvons-nous nager parmi ces énormes requins sans nous faire bouffer à la longue? Le petit investisseur qui souhaite un jour vendre ses actions pour payer sa retraite est maintenant à la merci d'un de ces mouvements démesurés. On l'a vu à plusieurs reprises au cours des dernières années, quand on entre dans ce casino, on ne sait pas quelles seront les conditions qu'on nous imposera pour en sortir, le jour où il faudra en sortir.

Je vous promets de ne plus radoter sur ce sujet... au moins jusqu'en 2010!
.

8 commentaires:

Thierry Collart a dit…

Mais cette situation que tu décris nous offre des opportunités incroyables. J'aurais donc plutôt tendance à m'en réjouir, du moins tant que cela ne conduit pas à la fin de notre système.

Pierre-Olivier Langevin a dit…

Les fluctuations à court terme causées par les robots ainsi que les gros investisseurs prenent pour moi des allures d'opportunités incroyables bien plus qu'une situation nuisible! À nous, petits investisseurs à long terme d'en profiter pleinement!

Laurent C. a dit…

C'est une opportunité !

Profitons de la volatilité et des surréactions à la baisse pour acheter de beaux actifs pas chers.

Anonyme a dit…

tres intiresno, merci

Pierre-Olivier Langevin a dit…

Quelle hunanimité!

Charles a dit…

Dans tous les cas, la realite va rattraper la fiction quand la societe va deposer son bilan annuel et que les profits ne seront pas a la hauteur des "nouvelle".

Quand les cours sont bas, on en profite pour faire le plein de titres solides. Quand ils sont trop haut a notre gout, on s'en debarrase et on attend que tout redescende meme si ils grimpent encore.

Je crois qu'a long terme, ca n'a pas beaucoup change, c'est jusque que le chemin pour s'y rende est plus valloneux.

Québec Bourse a dit…

Je semble être le seul qui voit une menace dans ces techniques des grands joueurs. Suis-je trop nostalgique d'une autre époque... Il est vrai qu'à la longue, même si les mouvements sont plus saccadés, rapprochés et prononcés, le temps finira par les adoucir. Ce que les petits investisseurs ont vécu au cours de la décennie est tout de même insécurisant. Avouez!

Denis

Pierre-Olivier Langevin a dit…

Salut Denis, il est difficile pour moi de commenter ton dernier commentaire car je n'investis que depuis 2007 alors pour moi cet univers volatil fait partie de ma réalité. À moi d'en tirer profit donc!

merci!
Pierre-Olivier