vendredi 19 décembre 2008

Le téléphone cellulaire est-il devenu un bien essentiel?

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Le téléphone cellulaire est-il devenu un bien essentiel, au même titre que le logement, l'alimentation ou le transport? Est-ce que la consommation de ce service va résister à la récession que l'on traversera en 2009?

Je n'ai pas encore un téléphone cellulaire, je vois peu de personnes autour de moi qui n'en ont pas. J'ai résisté jusqu'à présent à cette évolution technologique qui a balayé la planète en une décennie. Ceux qui en ont un, en particulier ceux qui ont des versions sophistiquées tels les I-Phone ou les BlackBerry, semblent être accrocs de ces bidules. Je pense qu'il couperait un repas ici et là, plutôt que d'avoir à renoncer à leur petit compagnon... Sans blague, quand l'argent va se faire plus rare, quand plus de gens vont se retrouver en chômage, est-ce que ces frais mensuels qui sont parfois exorbitants, vont résister au resserrement de la consommation?

Je me pose ces questions parce que les titres des compagnies qui offrent les services de téléphonie cellulaire ont beaucoup baissé depuis un an. À première vue, une industrie qui offre un service de consommation récurrente est attirante pour l'investisseur. Cependant, ce service est une "commodité", un produit qui n'est pas vraiment distinctif d'une compagnie à l'autre: ce qui signifie habituellement une faible capacité à imposer et à augmenter ses prix.

Est-une bonne idée d'acheter les titres des compagnies de ce secteur actuellement? J'ai un oeil sur Sprint Nextel (S au NYSE, $1.80) qui m'apparaît être bon marché, malgré un niveau d'endettement élevé. Je sais, je prêche souvent qu'acheter une énorme dette n'est pas une bonne idée... Mais à ce prix, j'ai de la difficulté à résister. Il y a également les titres de British Telecom (BT au NYSE, $21.06), de la compagnie sud-coréenne SK Telecom (SKM au NYSE, $17.90) et du fournisseur canadien Telus Corporation (T au TSX, $33.00) qui pourraient m'intéresser. Qu'en pensez-vous?

Et puis, pour rigoler un peu à propos du téléphone, vous connaissez le vidéo de Brenda qui téléphone à Becky? Un classique de l'humour québécois. Cliquez ici pour y accéder.
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3 commentaires:

Québec Bourse a dit…

Merci pour vos commentaires.

Pierre-Olivier Langevin a dit…

Pour choisir une entreprise quand j'achète des actions, je me pose toujours cette série de questions:

1-La compagnie a-t-elle un monopole identifiable?

2-Les commerçants doivent-ils absolument vendre le produit de la compagnie en question afin d’éviter de perdre de l’argent (ex. : Coca-Cola, Chips Doritos, Rasoirs Gillette, Shampoing Head & Shoulders, etc.).

3- La compagnie possède-t-elle des marques de commerce facilement identifiables par tout le monde?(ex. : McDonald avec son logo en forme de «M», Le logo Coca-Cola, le logo Nike, …).

4-Les gens qui veulent profiter du produit ou service de l’entreprise sont-ils obligés de se le procurer? (ex. : Le seul journal d’une grande ville, le seul pont à poste de péage pour aller sur l’île, etc.)

5- Se demander si la seule motivation du consommateur est de payer le produit le moins cher possible. Si c’est le cas, les chances sont fortes que la compagnie ne soit pas une compagnie extraordinaire mais plutôt une entreprise de commodité qui fonde ses avantages sur ses actifs tangibles plutôt que ses actifs intangibles. (exemple: les aliments de base comme la farine, l'avoine, etc.)

Pour ma part, je ne peux pas m'assurer à 100$ que les entreprises de cellulaires ont créé un besoin à ce point essentiel... Il y a par contre d'autres entreprises de consommations, dans des secteurs à faible technologie dont on sait qu'il seront toujours dans le paysage dans 10 ans voire 20 ans alors je préfère me tourner vers celles-ci. Par exemple, Johnson et Johnson, Procter and Gamble, Pepsico, Coca Cola, Colgate palmolive du côté US. Du côté Canada: Quincaillerie Richelieu, Groupe Breault et Martineault, Reitmans, Shoppers Drug Mart.

Québec Bourse a dit…

Excellente stratégie POL et approche sécuritaire, d'ailleurs, plusieurs de ces solides titres ont baissé également dans le tumulte de la dernière année: quand les marchés baissent, tous les titres baissent, même ceux de qualité... Je n'aurais qu'une réserve: selon moi, le monopole d'un journal dans une ville n'est pas à toute épreuve, le compétiteur qui le menace n'est pas un autre journal, mais l'internet (voir l'analyse que j'ai publiée il y a une semaine).