vendredi 11 septembre 2009

Comment évaluer la valeur des banques américaines?

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Deux collaborateurs du site Les Affaires.com, Rémy Morel et Patrick Thénière, abordaient hier la situation des banques américaines: Le milieu bancaire se détériore . En analysant les nouveaux résultats publiés par la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), ils constataient que le pourcentage des prêts douteux s'élevait au 31 juin à 4.35% des prêts totaux pour l'ensemble des institutions, il était à 3.77% trois mois plus tôt.

Un prêt douteux est un prêt très risqué, puisque les emprunteurs ne font plus leurs paiements depuis au moins trois mois. Cela ne signifie pas que la banque perdra tout avec ces prêts, puisque une bonne partie de ces sommes devrait être récupérée si ces prêts aboutissent à des reprises de possession. Cependant, avec la chute importante de la valeur des actifs immobiliers aux USA depuis deux ans, il va de soi que les banques ne récupéreront qu'une partie de la valeur des prêts accordés. D'autant plus que certains aux États-Unis pensent que les prix de vente des maisons pourraient continuer à baisser au cours des prochains mois. Plusieurs petites banques pourraient ainsi être menacées de faillite.

À la lecture du texte de Rémy Morel et Patrick Thénière, j'ai réalisé à quel point il était difficile pour un simple investisseur, comme moi, d'évaluer parmi les 8200 banques couvertes par la FDIC, lesquelles sont sérieusement menacées de faillite à cause du poids démesuré de leurs prêts à risque.

Je comprends que pour absorber les pertes futures, les banques doivent comptabiliser des réserves: la part des prêts risqués ainsi couverts constitue le ratio de couvertue (coverage ratio) qui est un premier indice de l'état de fragilité des institutions. Ce ratio des réserves pour prêts douteux couvre actuellement 63.5% de ces prêts dans l'ensemble des banques. En plus de l'importance du pourcentage de prêts douteux, ce ratio est donc un indice important pour mesurer l'état de santé future de chaque banque. Cependant, là où ça se complique, c'est lorsqu'il faut évaluer la valeur réelle des actifs qui supportent les garanties de ces prêts. Pas évident, ce secteur de l'investissement demeure donc un terrain difficile à évaluer pour un simple investisseur.
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