Barclays PLC, l’une des trois plus grandes banques d’Angleterre, offre des services très diversifiés: comptes individuels, placements financiers, cartes de crédit, crédit hypothécaire, assurance-vie, services commerciaux... Barclays a été une banque très rentable au cours des dernières années : elle a ainsi maintenu un retour sur l'avoir des actionnaires (return on equity) de près de 20% depuis 2004 et une marge nette de profit supérieure à 23%. Barclays continue son expansion à travers le monde (Espagne, Afrique du Sud, Indes, Chine…), ce qui devrait compenser pour la faiblesse de la croissance du marché britanique.
Comme pour la plupart des banques, la valeur de l’action de Barclays (BCS au NYSE) a chuté de façon importante suite à la crise des prêts «subprime», à l’exposition aux papiers commerciaux (PCAA) et au resserrement du crédit dans plusieurs marchés : l’action valait $62 en février, elle se transige à près de $40 aujourd’hui. Le dividende de Barclays PLC est maintenant de 6,4%, s'il n'est pas remis en question, il offrira à lui seul un rendement très intéressant à l'investisseur québécois, en particulier si le placement est fait dans un compte REER à l'abri de l'impôt (dans un compte régulier, le dividende étanger est deux fois plus taxé que le dividende d'une compagnie canadienne).
A-t-on touché au fond dans la crise que connaît le secteur bancaire? Bien honnêtement qui peut répondre à cette question actuellement? Il y a donc un pourcentage de risque à tout achat relié à ce secteur en ce moment. Si l’on est prêt à courir ce risque, Barclays PLC m’apparaît être un choix valable parmi les banques éclopées.
Site web: Barclays PLC
AVERTISSEMENT: Vous êtes sur le blog d'un investisseur québécois qui veut partager avec vous ses points de vue sur les marchés boursiers. Les textes y apparaissant ne sont que des opinions personnelles et ne constituent d'aucune façon des recommandations d'achat ou de vente. Denis
dimanche 30 décembre 2007
dimanche 23 décembre 2007
Perceptions trompeuses
Les derniers mois avec leur lot de nouvelles inquiétantes reliées aux prêts de type "subprime" et à la menace de récession aux USA, ont laissé une impression très négative sur l'année boursière qui se termine. Pourtant, depuis le début de 2007, l'indice du Nasdaq a grimpé d'un solide 11,4%, l'indice Dow Jones s'est contenté d'un respectable 7,9% de croissance et le S&P 500 d'un plus modeste 4,6%. Au Canada, le TSX a connu une croissance de 5,3%.
Dans les quatre cas, c'est quand même mieux que les maigrelets taux d'intérêt payés sur des certificats de dépôt par votre banque ou votre caisse populaire. Il ne faut pas oublier que ces taux des indices boursiers n'incluent pas les dividendes que plusieurs entreprises payent. Ceci dit, si vous avez vendu et racheté fréquemment, vos frais de transaction réduisent ces écarts favorables des placements boursiers.
J'en conclu que les entreprises technos (Nasdaq) ont encore leurs adeptes qui croient à la croissance malgré la conjoncture américaine et que les grandes entreprises (Dow Jones) ont servi de refuges à un nombre important d'investisseurs insécurisés par le contexte de fin d'année. Les perceptions de l'investisseur mitraillé de nouvelles quotidiennes sont ainsi trompeuses: il est sain de prendre ses distances sur l'horizon très limité qu'elles nous donnent et de se donner un recul avant de conclure trop rapidement.
Dans les quatre cas, c'est quand même mieux que les maigrelets taux d'intérêt payés sur des certificats de dépôt par votre banque ou votre caisse populaire. Il ne faut pas oublier que ces taux des indices boursiers n'incluent pas les dividendes que plusieurs entreprises payent. Ceci dit, si vous avez vendu et racheté fréquemment, vos frais de transaction réduisent ces écarts favorables des placements boursiers.
J'en conclu que les entreprises technos (Nasdaq) ont encore leurs adeptes qui croient à la croissance malgré la conjoncture américaine et que les grandes entreprises (Dow Jones) ont servi de refuges à un nombre important d'investisseurs insécurisés par le contexte de fin d'année. Les perceptions de l'investisseur mitraillé de nouvelles quotidiennes sont ainsi trompeuses: il est sain de prendre ses distances sur l'horizon très limité qu'elles nous donnent et de se donner un recul avant de conclure trop rapidement.
vendredi 21 décembre 2007
Les grands gagnants et les grands perdants de 2007
Vous voulez connaître les grands gagnants et les grands perdants de 2007?
Cliquez ici pour accéder au bilan de CNN Money >>> Best and worst stocks of '07
lundi 17 décembre 2007
Leçon d'humilité...
Les investisseurs qui comme moi, se sont risqués à faire des achats de type "retournement" (turnaround) depuis le début de l'automne traversent des moments difficiles. Ce type d'investissement s'inscrit « à contrario » de la tendance du marché, en misant sur un redressement prochain de la situation pour ces entreprises en difficulté que le marché rejette et qu'il offre à ce qui semble être de très bas prix...
Ces placements peuvent donner des résultats intéressants à moyen terme mais également des résultats décevants tant que le marché n’a pas passé sa mauvaise humeur sur ces titres malmenés ou pire, si l'on traverse un "bear market". En effet, lorsque les grands investisseurs diminuent globalement leurs positions du côté des actions, ce qui est le cas en ce moment, ces titres sont les premiers à être jetés par-dessus bord aux petits investisseurs qui tournent autour du bateau et qui daignent les gober...
Les fluctuations des placements de type « turnaround » sont donc spectaculaires et parfois difficiles à supporter. Ma performance depuis que j’ai ouvert ce blog est ainsi loin d’être éblouissante car j’ai misé sur plusieurs de ces entreprises en difficulté, croyant que le marché avait atteint son creux cet été et que l'on assisterait à une remontée en fin d'année. Ce qui n'est vraiment pas le cas en ce moment: à croire que les grands investisseurs ont lancé la serviette et prévoient que la récession américaine en 2008 est inévitable.
Il faut dire que je voyais des aubaines, en plus, dans les secteurs présentement les plus malmenés aux USA (banques, construction, commerce de détail, camionnage…) et que la raclée que ces secteurs subissent n’a pas perdu de sa vigueur. Je ne dis pas ça pour me chercher des excuses, c’est un simple constat. Il faudra juger ma performance dans un an ou deux, quand la tempête sera passée… Entre temps, j’en suis quitte pour une leçon d’humilité, ce qui ne fait jamais de mal à l’investisseur.
Dix exemples de titres "turnaround" jetés à la mer, tous au NYSE (code boursier, prix actuel, maximum atteint au cours des 12 derniers mois):
Office Depot (ODP - $14,09, $41,06)
Georgia Gulf Corporation (GGC - $6,36, $21,90)
Advanced Micro Devices (AMD - $7,95, $23,22)
Washinton Mutuals (WM - $14,92, $46,38)
Chico's FAS (CHS - $9,50, $27,99)
Building Materials Holding Corporation (BLG - $5,96, $27,00)
Chesapeake Corporation (CSK - $5,23, $18,68)
Flagstar Bancorp (FBC - $6,69, $15,40)
W.P.Stewart & Co (WPL - $5,07, $16,28)
Krispy Kreme Doughnuts (KKD - $3,14, $13,93)
Ces placements peuvent donner des résultats intéressants à moyen terme mais également des résultats décevants tant que le marché n’a pas passé sa mauvaise humeur sur ces titres malmenés ou pire, si l'on traverse un "bear market". En effet, lorsque les grands investisseurs diminuent globalement leurs positions du côté des actions, ce qui est le cas en ce moment, ces titres sont les premiers à être jetés par-dessus bord aux petits investisseurs qui tournent autour du bateau et qui daignent les gober...
Les fluctuations des placements de type « turnaround » sont donc spectaculaires et parfois difficiles à supporter. Ma performance depuis que j’ai ouvert ce blog est ainsi loin d’être éblouissante car j’ai misé sur plusieurs de ces entreprises en difficulté, croyant que le marché avait atteint son creux cet été et que l'on assisterait à une remontée en fin d'année. Ce qui n'est vraiment pas le cas en ce moment: à croire que les grands investisseurs ont lancé la serviette et prévoient que la récession américaine en 2008 est inévitable.
Il faut dire que je voyais des aubaines, en plus, dans les secteurs présentement les plus malmenés aux USA (banques, construction, commerce de détail, camionnage…) et que la raclée que ces secteurs subissent n’a pas perdu de sa vigueur. Je ne dis pas ça pour me chercher des excuses, c’est un simple constat. Il faudra juger ma performance dans un an ou deux, quand la tempête sera passée… Entre temps, j’en suis quitte pour une leçon d’humilité, ce qui ne fait jamais de mal à l’investisseur.
Dix exemples de titres "turnaround" jetés à la mer, tous au NYSE (code boursier, prix actuel, maximum atteint au cours des 12 derniers mois):
Office Depot (ODP - $14,09, $41,06)
Georgia Gulf Corporation (GGC - $6,36, $21,90)
Advanced Micro Devices (AMD - $7,95, $23,22)
Washinton Mutuals (WM - $14,92, $46,38)
Chico's FAS (CHS - $9,50, $27,99)
Building Materials Holding Corporation (BLG - $5,96, $27,00)
Chesapeake Corporation (CSK - $5,23, $18,68)
Flagstar Bancorp (FBC - $6,69, $15,40)
W.P.Stewart & Co (WPL - $5,07, $16,28)
Krispy Kreme Doughnuts (KKD - $3,14, $13,93)
samedi 15 décembre 2007
Un site boursier français axé sur l'analyse technique : ABCbourse.com
Ce ne sont pas les sites boursiers qui manquent, leur nombre augmente de mois en mois. Je viens d’en découvrir un nouveau que je trouve bien fait, un site français : ABCbourse.com. Ce site est d’abord orienté sur l’analyse technique mais on y trouve aussi des données statistiques sur les plus grandes entreprises françaises (fiches d’entreprises). La section « Apprendre » est riche en information sur l’analyse technique et comprend un lexique des termes financiers très complet. Un site à visiter.
Cliquez ici >>> pour accéder à www.abcbourse.com
Cliquez ici >>> pour accéder à www.abcbourse.com
vendredi 14 décembre 2007
NISSAN: l'entreprise progresse, l'action piétine...
L’action de Nissan (NSANY à la bourse Nasdaq) piétine depuis le milieu de 2003, même si la performance de l’entreprise s’est nettement améliorée au cours des dernières années : ses ventes ont augmenté de 55 à 83 milliards entre 2003 et 2006. Pire, l’action est passée de plus de $25 en janvier à $18,50 au mois d’août. Cette descente était attribuable, en partie, à des résultats décevants au premier semestre: Nissan avait annoncé une baisse de ses profits, suite à une chute des ventes de camions et de véhicules sports utilitaires aux États-Unis. Malgré que les résultats du dernier trimestre (juillet-septembre) aient dépassé les attentes des analystes (croissance des profits d'opération de 12% et des revenues de 12,7%), l'action est retournée sous les $21, après avoir dépassé $23,50 au lendemain du dépôt de ces résultats positifs.
Après l’arrivée massive de nouveaux modèles chez Nissan entre 2001 et la fin 2005, peu de nouveaux modèles ont été lancés jusqu’au printemps 2007 : cette disette de quinze mois expliquerait les résultats décevants du début de l’année. Cette situation devrait changer radicalement prochainement: d’avril 2007 à avril 2010, Nissan entend dévoiler de dix à douze nouveaux modèles par année. Des modèles plus petits et moins énergivores. Déjà, un nouveau modèle de petit véhicule, la Versa, reçoit de bonnes critiques. Le Rogue, un utilitaire compact qui a été lancé cet automne, a également mérité des critiques favorables.
Nissan pour réduire ses coûts de fabrication a investi dans la construction d’usines en Russie, aux Indes et au Maroc au cours des dernières années. Elle entend viser également pour plusieurs de ses nouveaux modèles les consommateurs dans les pays à économie émergente (Brésil, Indes, Chine…).
Il ne faut pas perdre de vue le chemin parcouru par Nissan depuis l’arrivée en 1999 de son C.E.O. actuel, Carlos Ghosn. L’entreprise qui frôlait alors la faillite, a redressé ses finances à un point tel que Moody’s a relevé sa cote de crédit au niveau A3 en septembre dernier. L’alliance avec Renault a créé une synergie intéressante au niveau de la R&D, des achats, de la fabrication… Au cours des dernières années, Nissan a maintenu ses marges de profit avant impôt entre 9 et 10%, des résultats qui se comparaient à ceux de Toyota. Entre 2003 et 2006, elle a maintenu un retour moyen sur l’avoir des actionnaires de près de 24%, un rendement remarquable.
La performance mitigée de 2007 m’apparaît être un accident de parcours attribuable au faible nombre de nouveaux modèles lancés pendant quinze mois. L’arrivée massive de nouveaux modèles au cours des trois prochaines années, devrait relancer les ventes et les profits de Nissan qui pourra compter sur les marchés des économies émergentes pour compenser la stagnation du marché nord-américain. En ramenant l’action aux environs de 20$, cet accident de parcours crée, selon moi, un point d’entrée valable.
Site web: NISSAN MOTORS
Après l’arrivée massive de nouveaux modèles chez Nissan entre 2001 et la fin 2005, peu de nouveaux modèles ont été lancés jusqu’au printemps 2007 : cette disette de quinze mois expliquerait les résultats décevants du début de l’année. Cette situation devrait changer radicalement prochainement: d’avril 2007 à avril 2010, Nissan entend dévoiler de dix à douze nouveaux modèles par année. Des modèles plus petits et moins énergivores. Déjà, un nouveau modèle de petit véhicule, la Versa, reçoit de bonnes critiques. Le Rogue, un utilitaire compact qui a été lancé cet automne, a également mérité des critiques favorables.
Nissan pour réduire ses coûts de fabrication a investi dans la construction d’usines en Russie, aux Indes et au Maroc au cours des dernières années. Elle entend viser également pour plusieurs de ses nouveaux modèles les consommateurs dans les pays à économie émergente (Brésil, Indes, Chine…).
Il ne faut pas perdre de vue le chemin parcouru par Nissan depuis l’arrivée en 1999 de son C.E.O. actuel, Carlos Ghosn. L’entreprise qui frôlait alors la faillite, a redressé ses finances à un point tel que Moody’s a relevé sa cote de crédit au niveau A3 en septembre dernier. L’alliance avec Renault a créé une synergie intéressante au niveau de la R&D, des achats, de la fabrication… Au cours des dernières années, Nissan a maintenu ses marges de profit avant impôt entre 9 et 10%, des résultats qui se comparaient à ceux de Toyota. Entre 2003 et 2006, elle a maintenu un retour moyen sur l’avoir des actionnaires de près de 24%, un rendement remarquable.
La performance mitigée de 2007 m’apparaît être un accident de parcours attribuable au faible nombre de nouveaux modèles lancés pendant quinze mois. L’arrivée massive de nouveaux modèles au cours des trois prochaines années, devrait relancer les ventes et les profits de Nissan qui pourra compter sur les marchés des économies émergentes pour compenser la stagnation du marché nord-américain. En ramenant l’action aux environs de 20$, cet accident de parcours crée, selon moi, un point d’entrée valable.
Site web: NISSAN MOTORS
mercredi 12 décembre 2007
GROUPE BIKINI VILLAGE : est-ce que ça va décoller un jour?
Groupe Bikini Village (GBV au TSX) vient d’annoncer des résultats trimestriels mi-figue, mi-raisin : baisse de 5,4% des ventes ou, sous un autre angle, hausse de 6,4% si on retient les semaines comparables avec le même trimestre de l'an dernier; perte de 1,2 million de dollars, en comparaison d’une perte de 1,4 million au même trimestre de 2006. Pourtant, le dollar canadien fort devrait favoriser ce genre de détaillants : d’un côté, il permet de s’approvisionner à bon marché à l’étranger; de l’autre, il favorise les voyages des canadiens dans le sud et donc, l’achat de maillots de bain.
J’ai acquis des actions de la compagnie mère (Ailes de la mode) pour la première fois en janvier 2003 à $4.00 l’action, par la suite, j'en ai acheté à plusieurs reprises: à chaque fois en me disant que le prix ne descendrait pas plus bas et qu'il fallait en profiter pour diminuer ma moyenne de coût par action... Jusqu’à l'inévitable restructuration qui a dilué fortement l’avoir des actionnaires et leur a laissé ce seul rejeton : Groupe Bikini Village. Et encore là, j’ai continué à acheter périodiquement, en espérant le grand soir où j’allais récupérer mon argent. Il y a une expression en anglais qui dit « Don’t Throw good money after bad », c’est ce que j’ai malheureusement fais avec cette compagnie.
Aujourd’hui, l’action est à son plus bas à $0,07. À ce prix, je ne vendrai pas: ça me frustrerait trop de voir l’action finalement se relever après que j’aie eu quitté le bateau. Je ne suggérerais cependant pas à un ami d'embarquer à bord, même si le coût du billet peut parraître invitant. D'autant plus que la menace d'un "reverse split" existe et ça, c'est jamais bon pour les penny stocks.
Bikini Village a rénové une vingtaine de ses magasins récemment, en plus d’en ouvrir trois, peut être que cela se traduira bientôt sur les ventes : on s’encourage comme on peut… Je vais donc prendre mon mal en patience un autre trimestre, en espérant que les québécois et les ontariens s’envoleront en grand nombre vers le sud dans les prochaines semaines et qu’ils penseront à renouveler leurs vêtements de plage avant de partir…
Site web: GROUPE BIKINI VILLAGE
J’ai acquis des actions de la compagnie mère (Ailes de la mode) pour la première fois en janvier 2003 à $4.00 l’action, par la suite, j'en ai acheté à plusieurs reprises: à chaque fois en me disant que le prix ne descendrait pas plus bas et qu'il fallait en profiter pour diminuer ma moyenne de coût par action... Jusqu’à l'inévitable restructuration qui a dilué fortement l’avoir des actionnaires et leur a laissé ce seul rejeton : Groupe Bikini Village. Et encore là, j’ai continué à acheter périodiquement, en espérant le grand soir où j’allais récupérer mon argent. Il y a une expression en anglais qui dit « Don’t Throw good money after bad », c’est ce que j’ai malheureusement fais avec cette compagnie.
Aujourd’hui, l’action est à son plus bas à $0,07. À ce prix, je ne vendrai pas: ça me frustrerait trop de voir l’action finalement se relever après que j’aie eu quitté le bateau. Je ne suggérerais cependant pas à un ami d'embarquer à bord, même si le coût du billet peut parraître invitant. D'autant plus que la menace d'un "reverse split" existe et ça, c'est jamais bon pour les penny stocks.
Bikini Village a rénové une vingtaine de ses magasins récemment, en plus d’en ouvrir trois, peut être que cela se traduira bientôt sur les ventes : on s’encourage comme on peut… Je vais donc prendre mon mal en patience un autre trimestre, en espérant que les québécois et les ontariens s’envoleront en grand nombre vers le sud dans les prochaines semaines et qu’ils penseront à renouveler leurs vêtements de plage avant de partir…
Site web: GROUPE BIKINI VILLAGE
mardi 11 décembre 2007
Les 13 raisons pour lesquelles on ne pourra pas empêcher une récession aux USA, selon Paul B. Farrell
Paul B. Farrell sur Marketwatch.com publie ce matin une analyse fort intéressante qui dénonce les tentatives des républicains d'empêcher une nécessaire et saine récession aux États-Unis. Il énumère 13 raisons pour démontrer que ces actions ne sont qu'un "cover up" de comportements irresponsables et gourmands de grands finanicers que les républicains cherchent maintenant désespérément à protéger contre l'inévitable. Le plan Bush qui vise à geler les taux hypothécaires de prêts à risque (subprimes) serait un exemple de cette ultime tentative de sauver leurs amis de Wall Street.
Ses conclusions:
1. Ces actions opportunistes de court terme se font au détriment de la solidité de l'économie et de la crédibilité de la monnaie américaine à long terme.
2. Tous ces efforts n'empêcheront pas l'inévitable: il y aura une récession aux États-Unis en 2008-09.
A-t-il raison? L'avenir le dira.
À lire, cliquez ici >>> 13 reasons Bush's bailout won't stop recession
Ses conclusions:
1. Ces actions opportunistes de court terme se font au détriment de la solidité de l'économie et de la crédibilité de la monnaie américaine à long terme.
2. Tous ces efforts n'empêcheront pas l'inévitable: il y aura une récession aux États-Unis en 2008-09.
A-t-il raison? L'avenir le dira.
À lire, cliquez ici >>> 13 reasons Bush's bailout won't stop recession
lundi 10 décembre 2007
RONA: le cours actuel me semble constituer un bon point d'entrée
Au début novembre, la chaîne de quincailleries RONA (RON au TSE) a présenté des résultats pour le troisième trimestre un peu tièdes: les investisseurs ont répondu négativement, l’action a reculé depuis vers les $17. À première vue, la performance semblait très honnête : croissance de 6,7% des ventes, augmentation du bénéfice d’exploitation de 11,0%, amélioration de la marge d’exploitation (de 8,65% à 9,01%), augmentation du bénéfice nette de 5,9%.
Pourquoi alors le marché est-il si négatif vis-à-vis ce titre? C’est que lorsqu’on fouille les données, on constate que la croissance est surtout attribuable aux acquisitions et à l’ouverture de nouveaux magasins : les ventes dans les magasins ouverts depuis douze mois ont plafonnées (+0,1%). RONA a reconnu que la contribution à son volume de profits de ces magasins établis , serait moindre cette année que ce qu’elle prévoyait. Dans un marché où bon nombre d’investisseurs ne carburent qu’à la croissance, un tel aveu ne peut que provoquer des interrogations.
En fait, les investisseurs se demandent d’où viendra la croissance en 2008 pour RONA? L’industrie de la construction ne connaît pas au Canada une crise comme celle vécue aux États-Unis, elle se maintient à un très haut niveau d’un point de vue historique. Cependant, les mises en chantier dans la construction résidentielle ont commencé à baisser au Québec et la crainte d’un ralentissement économique au Canada dans les sillons d’un recul de l’économie américaine en 2008, pourrait menacer le niveau des dépenses de rénovation. Ma perception c’est que certains grands investisseurs ne voient pas de catalyseur pour ce titre en 2008 : ils le perçoivent comme de la «dead money» à court terme, alors que le marché offre actuellement des compagnies américaines à rabais avec un dollar canadien fort (par exemple, Home Depot et Lowe’s). Il y a aussi l'arrivée de Lowe's sur le marché canadien qui inquiète certains investisseurs.
Pourtant, le titre de RONA présente des éléments positifs dont l’investisseur devrait tenir compte dans son analyse. La force du dollar canadien n’est pas pour RONA une menace, puisque son marché est essentiellement canadien. Au contraire, la force du huard est pour cette entreprise un avantage : il lui permet de se procurer à moindre coût à l’étranger plusieurs des produits qu’elle met sur ses tablettes. Les analystes prévoient que RONA réalisera $1,83 de profit par action en 2008 : l’action se vend donc actuellement ($17.25) à 9,4 fois ses bénéfices par action prévus pour l’an prochain, un ratio intéressant. RONA, malgré ses acquisitions, a une bonne situation financière : son ratio dette/avoir des actionnaires est à 0,45. La gestion de RONA est de qualité : les dirigeants en place ont démontré du sérieux et de la constance dans leur gestion au cours des dernières années.
À moyen terme, RONA bénéficie de facteurs structurels favorables : augmentation de l’intérêt des canadiens pour la rénovation et le jardinage, poids des baby-boomers qui ont les capacités financières pour se payer des travaux de rénovation, parc des logements existants qui prend de l’âge… Le titre de RONA continue ainsi à offrir un potentiel intéressant à moyen terme. Selon moi, le cours actuel de l’action à $17.25 constitue un bon point d’entrée.
Site web: RONA
Pourquoi alors le marché est-il si négatif vis-à-vis ce titre? C’est que lorsqu’on fouille les données, on constate que la croissance est surtout attribuable aux acquisitions et à l’ouverture de nouveaux magasins : les ventes dans les magasins ouverts depuis douze mois ont plafonnées (+0,1%). RONA a reconnu que la contribution à son volume de profits de ces magasins établis , serait moindre cette année que ce qu’elle prévoyait. Dans un marché où bon nombre d’investisseurs ne carburent qu’à la croissance, un tel aveu ne peut que provoquer des interrogations.
En fait, les investisseurs se demandent d’où viendra la croissance en 2008 pour RONA? L’industrie de la construction ne connaît pas au Canada une crise comme celle vécue aux États-Unis, elle se maintient à un très haut niveau d’un point de vue historique. Cependant, les mises en chantier dans la construction résidentielle ont commencé à baisser au Québec et la crainte d’un ralentissement économique au Canada dans les sillons d’un recul de l’économie américaine en 2008, pourrait menacer le niveau des dépenses de rénovation. Ma perception c’est que certains grands investisseurs ne voient pas de catalyseur pour ce titre en 2008 : ils le perçoivent comme de la «dead money» à court terme, alors que le marché offre actuellement des compagnies américaines à rabais avec un dollar canadien fort (par exemple, Home Depot et Lowe’s). Il y a aussi l'arrivée de Lowe's sur le marché canadien qui inquiète certains investisseurs.
Pourtant, le titre de RONA présente des éléments positifs dont l’investisseur devrait tenir compte dans son analyse. La force du dollar canadien n’est pas pour RONA une menace, puisque son marché est essentiellement canadien. Au contraire, la force du huard est pour cette entreprise un avantage : il lui permet de se procurer à moindre coût à l’étranger plusieurs des produits qu’elle met sur ses tablettes. Les analystes prévoient que RONA réalisera $1,83 de profit par action en 2008 : l’action se vend donc actuellement ($17.25) à 9,4 fois ses bénéfices par action prévus pour l’an prochain, un ratio intéressant. RONA, malgré ses acquisitions, a une bonne situation financière : son ratio dette/avoir des actionnaires est à 0,45. La gestion de RONA est de qualité : les dirigeants en place ont démontré du sérieux et de la constance dans leur gestion au cours des dernières années.
À moyen terme, RONA bénéficie de facteurs structurels favorables : augmentation de l’intérêt des canadiens pour la rénovation et le jardinage, poids des baby-boomers qui ont les capacités financières pour se payer des travaux de rénovation, parc des logements existants qui prend de l’âge… Le titre de RONA continue ainsi à offrir un potentiel intéressant à moyen terme. Selon moi, le cours actuel de l’action à $17.25 constitue un bon point d’entrée.
Site web: RONA
dimanche 9 décembre 2007
MYLAN LABORATORIES: le purgatoire avant des jours meilleurs?
Mylan Laboratories (MYL au NYSE) a été sévèrement punie par le marché suite à l’annonce, en mai dernier, de l’acquisition de la division de médicaments génériques de Merck KGaA (compagnie allemande, à ne pas confondre avec la pharmaceutique américaine) pour 6,7 milliards de US $. Les investisseurs ont conclu que le prix payé était trop élevé et que cela représentait un risque financier pour Mylan et une perte de valeur pour les actionnaires actuels. La valeur de l’action a chuté de $23 à 14,14$ en quelques mois.
Il est difficile pour un non-initié d’évaluer si le prix payé était ou non déraisonnable, visiblement, la majorité des grands investisseurs ont pensé que oui. Tous les analystes ne sont cependant pas négatifs face à la transaction : Brian Laegeler, l’analyste de Morningstar qui couvre Mylan, affirme que bien que la dette générée par cette acquisition va réduire la capacité financière de l’entreprise à court terme, elle donnera un retour sur l’investissement intéressant dans quelques années. Entre-temps, pendant que le marché boude Mylan, il est donc possible d’acquérir à rabais cette entreprise de qualité qui possède maintenant, avec sa nouvelle acquisition, un large éventail de médicaments génériques et d’importantes capacité de production.
CI-dessous, extrait de l'analyse de Brian Laegeler:
Two recently completed transactions plugged these strategic gaps. The combination of U.S.-based Mylan and Europe-based Merck's generic drug business created a global competitor with similar scale to industry leaders Teva TEVA or Sandoz, a division of Novartis NVS. Size should lower operating expenses as a percentage of sales, as well as the importance of any single drug to Mylan's bottom line. European access will also decrease Mylan's time to market for generic biologics, an important frontier for generic drugs. The recent addition of India-based Matrix Labs provided a cheap source of active ingredients, as well as low labor costs and taxes.
The Merck and Matrix purchases will create short-term financial pain. The company's credit rating took a hit after issuing nearly $5 billion in transaction debt. Mylan suspended its dividend and diluted existing shareholders with almost $3 billion of new equity and convertible stock. Interest expense will flatten earnings in 2008.
That said, we're optimistic about Mylan's prospects in three to five years. The transaction's strategic benefits outweigh the risks of debt paydown because of the asset quality and cash flows of the combined company. The share price should appreciate as the debt is paid down. Merck's integration should go smoothly, given the complementary nature of the assets. We expect Mylan to realize the full benefit of the transaction around 2010, just as Mylan's financial flexibility returns.
Site web: MYLAN LABORATORIES
Il est difficile pour un non-initié d’évaluer si le prix payé était ou non déraisonnable, visiblement, la majorité des grands investisseurs ont pensé que oui. Tous les analystes ne sont cependant pas négatifs face à la transaction : Brian Laegeler, l’analyste de Morningstar qui couvre Mylan, affirme que bien que la dette générée par cette acquisition va réduire la capacité financière de l’entreprise à court terme, elle donnera un retour sur l’investissement intéressant dans quelques années. Entre-temps, pendant que le marché boude Mylan, il est donc possible d’acquérir à rabais cette entreprise de qualité qui possède maintenant, avec sa nouvelle acquisition, un large éventail de médicaments génériques et d’importantes capacité de production.
CI-dessous, extrait de l'analyse de Brian Laegeler:
Two recently completed transactions plugged these strategic gaps. The combination of U.S.-based Mylan and Europe-based Merck's generic drug business created a global competitor with similar scale to industry leaders Teva TEVA or Sandoz, a division of Novartis NVS. Size should lower operating expenses as a percentage of sales, as well as the importance of any single drug to Mylan's bottom line. European access will also decrease Mylan's time to market for generic biologics, an important frontier for generic drugs. The recent addition of India-based Matrix Labs provided a cheap source of active ingredients, as well as low labor costs and taxes.
The Merck and Matrix purchases will create short-term financial pain. The company's credit rating took a hit after issuing nearly $5 billion in transaction debt. Mylan suspended its dividend and diluted existing shareholders with almost $3 billion of new equity and convertible stock. Interest expense will flatten earnings in 2008.
That said, we're optimistic about Mylan's prospects in three to five years. The transaction's strategic benefits outweigh the risks of debt paydown because of the asset quality and cash flows of the combined company. The share price should appreciate as the debt is paid down. Merck's integration should go smoothly, given the complementary nature of the assets. We expect Mylan to realize the full benefit of the transaction around 2010, just as Mylan's financial flexibility returns.
Site web: MYLAN LABORATORIES
samedi 8 décembre 2007
EMERGING MARKETS : des analyses économiques et financières sur les marchés émergents
Les investissements dans les entreprises des économies émergentes peuvent offrir les rendements parmi les plus spectaculaires, puisque le potentiel de croissance de ces économies est nettement supérieur à celui des économies établies. Plusieurs de mes meilleurs investissements des dernières années, je les ai faits dans ces marchés, en particulier le marché brésilien. Cependant, le niveau de risques et les fluctuations boursières y sont nettement plus élevés.
Pour s’aventurer sur ces terrains, il faut d’abord connaître la nature de ces économies, la situation financière et politique de ces états. Comme ces investissements sont à la mode, plusieurs investisseurs individuels se lancent à l’aventure sans posséder ce portrait adéquat qui permet d’investir en toute connaissance dans ces pays et marchés émergents (Amérique du Sud, Europe de l’Est, Russie, Indes, Chine…).
EMERGING MARKETS est une revue et un site internet accessible gratuitement qui vous permettra de vous familiariser avec ces économies et ces marchés : de mieux percevoir les opportunités qu’ils offrent mais également les risques qui leur sont associés. Vous retrouverez sur www.emergingmarkets.org des nouvelles, des commentaires, des analyses et des entrevues portant sur les économies émergentes.
Ne vous attendez pas à trouver des suggestions d’investissement dans telle ou telle entreprise sur ce site. Emerging Markets vous donnera un portrait macro-économique, financier et politique de ces pays, le cadre dans lequel pourrait s’inscrire des investissements éventuels. Emerging Markets vous aidera à décider de mettre les pieds ou non sur ces terrains d’investissement plus risqués. La prochaine étape sera d’identifier les meilleurs entreprises dans ces marchés, et pour ça, vous aurez à poursuivre votre recherche vers d’autres sources d’information.
Cliquez ici pour accéder à www.emergingmarkets.org
Pour s’aventurer sur ces terrains, il faut d’abord connaître la nature de ces économies, la situation financière et politique de ces états. Comme ces investissements sont à la mode, plusieurs investisseurs individuels se lancent à l’aventure sans posséder ce portrait adéquat qui permet d’investir en toute connaissance dans ces pays et marchés émergents (Amérique du Sud, Europe de l’Est, Russie, Indes, Chine…).
EMERGING MARKETS est une revue et un site internet accessible gratuitement qui vous permettra de vous familiariser avec ces économies et ces marchés : de mieux percevoir les opportunités qu’ils offrent mais également les risques qui leur sont associés. Vous retrouverez sur www.emergingmarkets.org des nouvelles, des commentaires, des analyses et des entrevues portant sur les économies émergentes.
Ne vous attendez pas à trouver des suggestions d’investissement dans telle ou telle entreprise sur ce site. Emerging Markets vous donnera un portrait macro-économique, financier et politique de ces pays, le cadre dans lequel pourrait s’inscrire des investissements éventuels. Emerging Markets vous aidera à décider de mettre les pieds ou non sur ces terrains d’investissement plus risqués. La prochaine étape sera d’identifier les meilleurs entreprises dans ces marchés, et pour ça, vous aurez à poursuivre votre recherche vers d’autres sources d’information.
Cliquez ici pour accéder à www.emergingmarkets.org
vendredi 7 décembre 2007
AIR FRANCE-KLM: l'intérêt démontré pour Alitalia est-il justifié?
Appel à mes lecteurs d'outre-Atlantique: que pensez-vous de l'intérêt démontré par Air France-KLM pour un achat éventuel d'Alitalia? Je suis Air France-KLM (AKH au NYSE) de près depuis quelques semaines, le repli de son action sous les $35 me la rendait de plus en plus séduisante, malgré le peu d'attirance que j'ai habituellement pour les transporteurs aériens et malgré la hausse du prix du carburant.
Et puis il y a eu la nouvelle d'hier: est-ce positif ou négatif? Alitalia a perdu 146 millions d'euros au cours des neuf premiers mois de l'exercice actuel... La perspective d'un axe France-Hollande-Italie est cependant intéressante. Est-ce que la nouvelle entreprise qui en ressortirait serait plus forte et plus rentable?
Et puis il y a eu la nouvelle d'hier: est-ce positif ou négatif? Alitalia a perdu 146 millions d'euros au cours des neuf premiers mois de l'exercice actuel... La perspective d'un axe France-Hollande-Italie est cependant intéressante. Est-ce que la nouvelle entreprise qui en ressortirait serait plus forte et plus rentable?
jeudi 6 décembre 2007
LES LEÇONS DE L’INVESTISSEUR : Le temps est le plus coûteux des frais de transaction
Le temps est une denrée rare, la plus précieuse, la seule que nous ne pouvons acheter. Dans les frais associés à l’achat d’actions, il faut inclure le temps de recherche et d’analyse que l’on y met. Dénicher une entreprise dont les actions méritent d’être achetées exige des heures de travail : on doit se taper la lecture de ses états financiers et de ceux de ses compétiteurs, lire son plus récent rapport annuel, prendre connaissance des articles, analyses et commentaires qui traitent de cette entreprise, visualiser des chartes techniques pour identifier le point d’entrée favorable…
Tout ça gobe beaucoup de temps et votre temps a une valeur. Celui que vous accordez à rechercher un investissement de qualité ne sera pas utilisé pour une autre tâche, un loisir, une activité familiale… Il faut donc laisser à cet achat qui est le fruit de ces heures de besogne, le temps de faire ses preuves. Ne serait-ce que pour justifier ce temps de recherche et d’analyse que vous y avez consacré. Vendre les actions d’une entreprise sur un coup de tête, par impatience, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, alors que l’on a consacré des dizaines d’heures à repérer cette entreprise et à l’analyser: équivaut à jeter son temps par la fenêtre, à ne lui accorder aucune valeur.
Quand vous vendez rapidement les actions d’une entreprise, avant qu'elle n'aie eu la chance de développer son plein potentiel et d'atteindre sa pleine valeur: vous envoyez ce temps investi dans la poubelle. Mais en plus, puisqu’il faudra la remplacer cette entreprise dans votre portefeuille, vous devrez à nouveau dépenser du temps à repérer et à analyser celle qui viendra prendre sa place. Que de précieux temps gaspillé!
Tout ça gobe beaucoup de temps et votre temps a une valeur. Celui que vous accordez à rechercher un investissement de qualité ne sera pas utilisé pour une autre tâche, un loisir, une activité familiale… Il faut donc laisser à cet achat qui est le fruit de ces heures de besogne, le temps de faire ses preuves. Ne serait-ce que pour justifier ce temps de recherche et d’analyse que vous y avez consacré. Vendre les actions d’une entreprise sur un coup de tête, par impatience, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, alors que l’on a consacré des dizaines d’heures à repérer cette entreprise et à l’analyser: équivaut à jeter son temps par la fenêtre, à ne lui accorder aucune valeur.
Quand vous vendez rapidement les actions d’une entreprise, avant qu'elle n'aie eu la chance de développer son plein potentiel et d'atteindre sa pleine valeur: vous envoyez ce temps investi dans la poubelle. Mais en plus, puisqu’il faudra la remplacer cette entreprise dans votre portefeuille, vous devrez à nouveau dépenser du temps à repérer et à analyser celle qui viendra prendre sa place. Que de précieux temps gaspillé!
mercredi 5 décembre 2007
LES LEÇONS DE L’INVESTISSEUR : Il faut savoir tourner la page et ne pas regarder en arrière
.
Un des mes amis avait investi en 2003 dans l’entreprise Garda World Security (GW au TSX), lorsqu’elle se vendait aux environs d’un dollar l’action. Cette entreprise spécialisée dans les services de sécurité (ex. sécurité physique, transport de valeurs…) connu par la suite une progression boursière spectaculaire : dépassant la barre des $5 en 2004, puis celle des $10 en 2005, pour atteindre celle des $15 au début 2006. Il faut dire qu’après les attentats de septembre 2001, le mot «sécurité» était très populaire chez les investisseurs qui voyaient là un marché fort prometteur. Garda World Security, durant cette période, multipliait les acquisitions partout dans le monde: ce qui laissait penser à certains que sa croissance ne faisait que débuter.
La progression boursière de Garda World Security était telle, qu'au début 2006, mon copain se demandait si ce n’était pas le temps de vendre et d’encaisser ses plantureux profits. Il m’avait demandé mon avis, moi, simple investisseur pas plus expérimenté que lui, je lui avais dit que le ratio prix/bénéfices avait atteint un niveau qui me semblait très élevé (X30) et que les nombreuses acquisitions de l’entreprise, en si peu de temps, pouvaient laisser craindre des erreurs d’exécution au moment de l’intégration de toutes ces composantes.
Quelque temps plus tard, il m’appela pour me dire que l’action avait atteint $16 et qu’il était décidé à vendre. Je lui dis que ça me semblait raisonnable, puisque la valeur de l’action m’apparaissait surestimée. Conseiller un ami en matière de bourse peut être plus risqué que de le conseiller en matière de cœur… En effet, Garda World Security n’avait pas terminé sa croissance boursière qui continua à défier les règles de l’analyse rationnelle: dans les semaines qui suivirent sa décision de vendre, l’action fit plusieurs bonds spectaculaires pour atteindre un sommet de $25 en avril 2006. Mon copain s’en mordait les pouces de regret.
Pensant effacer ce qui lui semblait être une erreur monumentale, il profita du premier repli de l’action pour acheter des actions à $23 avec la somme qu’il avait récoltée au moment de la vente. Mal lui en pris, car le marché commença à dégriser sur la valeur réelle de l’action de Garda World Security qui entra progressivement dans un mouvement descendant qui l’a mené aujourd’hui à $12,60.
Cette petite histoire me permet d’illustrer une leçon toute simple que l’investisseur doit retenir : à la bourse, il faut savoir tourner la page une fois que l’on a pris une décision réfléchie, ne pas regarder en arrière et surtout, ne pas essayer de réécrire des chapitres dont nous n’aimons pas le contenu.
.
Un des mes amis avait investi en 2003 dans l’entreprise Garda World Security (GW au TSX), lorsqu’elle se vendait aux environs d’un dollar l’action. Cette entreprise spécialisée dans les services de sécurité (ex. sécurité physique, transport de valeurs…) connu par la suite une progression boursière spectaculaire : dépassant la barre des $5 en 2004, puis celle des $10 en 2005, pour atteindre celle des $15 au début 2006. Il faut dire qu’après les attentats de septembre 2001, le mot «sécurité» était très populaire chez les investisseurs qui voyaient là un marché fort prometteur. Garda World Security, durant cette période, multipliait les acquisitions partout dans le monde: ce qui laissait penser à certains que sa croissance ne faisait que débuter.
La progression boursière de Garda World Security était telle, qu'au début 2006, mon copain se demandait si ce n’était pas le temps de vendre et d’encaisser ses plantureux profits. Il m’avait demandé mon avis, moi, simple investisseur pas plus expérimenté que lui, je lui avais dit que le ratio prix/bénéfices avait atteint un niveau qui me semblait très élevé (X30) et que les nombreuses acquisitions de l’entreprise, en si peu de temps, pouvaient laisser craindre des erreurs d’exécution au moment de l’intégration de toutes ces composantes.
Quelque temps plus tard, il m’appela pour me dire que l’action avait atteint $16 et qu’il était décidé à vendre. Je lui dis que ça me semblait raisonnable, puisque la valeur de l’action m’apparaissait surestimée. Conseiller un ami en matière de bourse peut être plus risqué que de le conseiller en matière de cœur… En effet, Garda World Security n’avait pas terminé sa croissance boursière qui continua à défier les règles de l’analyse rationnelle: dans les semaines qui suivirent sa décision de vendre, l’action fit plusieurs bonds spectaculaires pour atteindre un sommet de $25 en avril 2006. Mon copain s’en mordait les pouces de regret.
Pensant effacer ce qui lui semblait être une erreur monumentale, il profita du premier repli de l’action pour acheter des actions à $23 avec la somme qu’il avait récoltée au moment de la vente. Mal lui en pris, car le marché commença à dégriser sur la valeur réelle de l’action de Garda World Security qui entra progressivement dans un mouvement descendant qui l’a mené aujourd’hui à $12,60.
Cette petite histoire me permet d’illustrer une leçon toute simple que l’investisseur doit retenir : à la bourse, il faut savoir tourner la page une fois que l’on a pris une décision réfléchie, ne pas regarder en arrière et surtout, ne pas essayer de réécrire des chapitres dont nous n’aimons pas le contenu.
.
mardi 4 décembre 2007
Banques américaines : cinq bébés à ne pas jeter avec l’eau du bain selon Pat Dorsey
Pat Dorsey, directeur de l’investissement chez Morningstar, n’en démord pas : la crise actuelle des « subprimes » crée de formidables occasions d’achat dans le secteur bancaire américain. Il affirme qu’il ne faut pas jeter les bébés avec l’eau du bain et il donne cinq exemples d’institutions financières injustement pénalisées par la grogne anti-bancaire : US Bancorp (USB), BB&T Corporation (BBT), Bank of America (BAC), Wachovia Corporation(WB) et Synovus Financial (SNV). Pour connaître les raisons qui motivent ces choix, visionnez la vidéo ci-jointe.
Vidéo de Pat Dorsey: Five Bank Stocks to Buy Today. Cliquez ici.
Vidéo de Pat Dorsey: Five Bank Stocks to Buy Today. Cliquez ici.
lundi 3 décembre 2007
FRONTLINE : une machine à «free cash flow » et à dividendes
Il y a des entreprises qui font des millions de profits depuis des années et qui ne trouvent jamais un sous à retourner à leurs actionnaires sous forme de dividendes. Ces entreprises, par contre, font souvent preuve de grande générosité envers leurs dirigeants qu'elles récompensent avec de plantureux salaires, bonis, comptes de dépenses et montagnes de stocks options. On en retrouve beaucoup chez les entreprises technologiques : on a qu’à penser à Dell, Cisco, Apple… Ces dirigeants et certains employés s’en mettent plein les poches mais l’idée d’en retourner de temps en temps aux simples actionnaires ne leur vient jamais à l’esprit.
Frontline ne fait pas partie de ce groupe, et que non! Frontline (FRO au NYSE, $44,63) est une entreprise norvégienne de transport de produits pétroliers. Frontline possède une flotte de 80 pétroliers, dont elle confie la gestion des équipages et de l'entretien à des sous-traitants qui voient à s’assurer que les pétroliers arrivent à bon port et en bon état: Frontline, à son bureau-chef, n’a qu’une centaine d’employés. Périodiquement, selon les occasions qui s’offrent à elle, Frontline se départit des plus vieux vaisseaux pour les remplacer par de plus récents.
Frontline a une dette élevée, mais elle génère beaucoup de flux de trésorerie (cash flow): ce qui lui permet de rencontrer ses obligations vis à vis de ses créanciers, d'investir dans le maintien et le renouvellement de sa flotte et de disposer de sommes importantes en bout de ligne, malgré ces dépenses. Ainsi, au cours des quatre dernières années, elle a généré en moyenne l’équivalent de $6,50 par action de free cash flow: pour une action qui s’est transigée aux environs des $40 depuis trois ans, cela représente un ratio prix/FCF très bas (6,2).
Ce qui distingue Frontline depuis 2003, c’est la décision des dirigeants de retourner aux actionnaires pratiquement tout ce qui reste de ces importants flux de trésorerie disponibles, une fois que les coûts d’opération et de paiement de la dette ont été couverts. Les actionnaires ont ainsi reçu, par action, les sommes suivantes : $17,45 (2004), $11,22 (2005), $7,00 (2006) et $8,30 (2007). Le yield annuel a ainsi atteint une incroyable moyenne de 27% durant cette période. À cela, s’est ajouté des paiements de "spin off" de $6,48 sous forme d’actions, suite au détachement d’une de ses composantes : Ship Finance International (SFL au NYSE). En combinant les deux, dividendes et cession d'actions de Ship Finance International, le retour aux actionnaires atteint ainsi plus de 30% annuellement depuis le début 2004.
Ce modèle d’affaire comporte cependant des risques. Tant que le prix moyen (spot market) pour le transport du pétrole se maintient, comme c’est le cas depuis quelques années, l’entreprise peut continuer à générer d'importants flux de trésorerie et à prendre soin de ses actionnaires. Le jour où ce coût moyen se mettra à descendre, la machine à cash flow sera alors en péril, d’autant plus que l’importance de la dette demeure: si les entrées d’argent deviennent plus modestes, les obligations de l’entreprise envers ses créanciers auront alors la priorité sur les dividendes. Dans une telle situation, la valeur de l’action pourrait également chuter brutalement.
Pour l’instant, la demande mondiale pour le pétrole se maintient et le coût moyen de son transport aussi, malgré des fluctuations occasionnelles. Les actions de Frontline, surtout lorsqu’elles sont à l’abri de l’impôt dans un compte REER, offrent ainsi un rendement fort intéressant. Ça demeure tout de même un « placement houleux », à l’image des énormes pétroliers de Frontline parcourant les océans. Au cours des prochaines semaines, maintenant que la date limite pour avoir droit au prochain dividende est passée, et parce que les derniers résultats étaient un peu décevants, l'action pourrait redescendre sous les $40: ce qui peut constituer un point d'entrée valable.
Site web: FRONTLINE
Tableau des versements de dividendes de Frontline, cliquez >>> ici
Frontline ne fait pas partie de ce groupe, et que non! Frontline (FRO au NYSE, $44,63) est une entreprise norvégienne de transport de produits pétroliers. Frontline possède une flotte de 80 pétroliers, dont elle confie la gestion des équipages et de l'entretien à des sous-traitants qui voient à s’assurer que les pétroliers arrivent à bon port et en bon état: Frontline, à son bureau-chef, n’a qu’une centaine d’employés. Périodiquement, selon les occasions qui s’offrent à elle, Frontline se départit des plus vieux vaisseaux pour les remplacer par de plus récents.
Frontline a une dette élevée, mais elle génère beaucoup de flux de trésorerie (cash flow): ce qui lui permet de rencontrer ses obligations vis à vis de ses créanciers, d'investir dans le maintien et le renouvellement de sa flotte et de disposer de sommes importantes en bout de ligne, malgré ces dépenses. Ainsi, au cours des quatre dernières années, elle a généré en moyenne l’équivalent de $6,50 par action de free cash flow: pour une action qui s’est transigée aux environs des $40 depuis trois ans, cela représente un ratio prix/FCF très bas (6,2).
Ce qui distingue Frontline depuis 2003, c’est la décision des dirigeants de retourner aux actionnaires pratiquement tout ce qui reste de ces importants flux de trésorerie disponibles, une fois que les coûts d’opération et de paiement de la dette ont été couverts. Les actionnaires ont ainsi reçu, par action, les sommes suivantes : $17,45 (2004), $11,22 (2005), $7,00 (2006) et $8,30 (2007). Le yield annuel a ainsi atteint une incroyable moyenne de 27% durant cette période. À cela, s’est ajouté des paiements de "spin off" de $6,48 sous forme d’actions, suite au détachement d’une de ses composantes : Ship Finance International (SFL au NYSE). En combinant les deux, dividendes et cession d'actions de Ship Finance International, le retour aux actionnaires atteint ainsi plus de 30% annuellement depuis le début 2004.
Ce modèle d’affaire comporte cependant des risques. Tant que le prix moyen (spot market) pour le transport du pétrole se maintient, comme c’est le cas depuis quelques années, l’entreprise peut continuer à générer d'importants flux de trésorerie et à prendre soin de ses actionnaires. Le jour où ce coût moyen se mettra à descendre, la machine à cash flow sera alors en péril, d’autant plus que l’importance de la dette demeure: si les entrées d’argent deviennent plus modestes, les obligations de l’entreprise envers ses créanciers auront alors la priorité sur les dividendes. Dans une telle situation, la valeur de l’action pourrait également chuter brutalement.
Pour l’instant, la demande mondiale pour le pétrole se maintient et le coût moyen de son transport aussi, malgré des fluctuations occasionnelles. Les actions de Frontline, surtout lorsqu’elles sont à l’abri de l’impôt dans un compte REER, offrent ainsi un rendement fort intéressant. Ça demeure tout de même un « placement houleux », à l’image des énormes pétroliers de Frontline parcourant les océans. Au cours des prochaines semaines, maintenant que la date limite pour avoir droit au prochain dividende est passée, et parce que les derniers résultats étaient un peu décevants, l'action pourrait redescendre sous les $40: ce qui peut constituer un point d'entrée valable.
Site web: FRONTLINE
Tableau des versements de dividendes de Frontline, cliquez >>> ici
dimanche 2 décembre 2007
VERNIMMEN.NET : un site incontournable sur la finance d’entreprise
J’ai commencé à lire Finance d’entreprise de Pierre Vernimmen, un ouvrage de référence reconnu qui en est à sa sixième édition, mis à jour par Pascal Quiry et Yann Le Fur (Éditions Dalloz, 2005). Pierre Vernimmen est décédé en 1996, Quiry et Le Fur maintiennent ses connaissances à jour depuis mais vont plus loin par l’intermédiaire d’un site auquel l’inscription est gratuite : www.vernimmen.net
Ce site vous offre des informations utiles en lien avec cet ouvrage, mais beaucoup plus. Vous y retrouverez, entre autres :
·Une lettre mensuelle qui aborde différents aspects de la comptabilité, des marchés financiers et de le bourse
·Différents outils (lexique, glossaire, formules, tableaux, statistiques…)
·Des ressources (données financières sur 16 000 entreprises européennes et nord-américaines, des articles, des mémoires de recherche, des notes d’opérations financières, un listing de sites favoris…)
·Des tests, des études de cas, une section « Questions et réponses »
En résumé, un site à inscrire dans votre onglet «Sites financiers favoris »
Pour accéder à Vernimmen.net, cliquez ici
Ce site vous offre des informations utiles en lien avec cet ouvrage, mais beaucoup plus. Vous y retrouverez, entre autres :
·Une lettre mensuelle qui aborde différents aspects de la comptabilité, des marchés financiers et de le bourse
·Différents outils (lexique, glossaire, formules, tableaux, statistiques…)
·Des ressources (données financières sur 16 000 entreprises européennes et nord-américaines, des articles, des mémoires de recherche, des notes d’opérations financières, un listing de sites favoris…)
·Des tests, des études de cas, une section « Questions et réponses »
En résumé, un site à inscrire dans votre onglet «Sites financiers favoris »
Pour accéder à Vernimmen.net, cliquez ici
samedi 1 décembre 2007
CARMAX: Warren Buffett augmente sa participation et Pat Dorsey s'en réjouit
Warren Buffett vient d'augmenter sa participation dans la compagnie de vente d'automobiles CARMAX (KMX au NYSE): la participation de Berkshire Hathaway dans l'actionnariat de l'entreprise atteint maintenant 6,5%. CARMAX est surtout connue pour la vente d'automobiles usagées, bien qu'elle vende également certaines voitures neuves. CarMax a vu ses ventes augmenter de façon constante depuis 2003, cependant, elle ne compte pour l'instant que 80 succursales: ce qui lui laisse un bon potentiel de croissance. Certains diront que la menace de récession aux États-Unis augure mal pour les vendeurs d'automobiles, d'autres argumenteront que l'appauvrissement du consommateur américain l'amènera à privilégier les véhicules usagés, plutôt que les autos neuves. Morningstar a une opinion favorable de CarMax depuis quelques années: dans la vidéo ci-jointe, Pat Dorsey, son directeur de l'investissement, explique pourquoi il pense que cette compagnie à son prix actuel représente un bon placement.
VIDEO: Commentaire de Pat Dorsey sur CarMax, cliquez >>> ici
Site web: CarMax
VIDEO: Commentaire de Pat Dorsey sur CarMax, cliquez >>> ici
Site web: CarMax
TSO3: la plus susceptible de remonter en 2008, selon le sondage de novembre
Petit sondage du mois de novembre: parmi une dizaine de petites entreprises québécoises malmenées en bourse cette année, les répondants ont identifié TSO3 (TOS au TSX) comme celle qui serait la plus susceptible de remonter la pente en 2008. Cette entreprise de Québec a développé un appareil basé sur une technologie de stérilisation des instruments médicaux à l'ozone qui se veut à la fois rapide, économique et saine pour l'environnement. Une seule autre entreprise a reçu un nombre de votes significatif: Raymor Industries (RAR au TSX) qui se spécialise dans les nanomatériaux.
Pour visionner une vidéo sur cet appareil, cliquez>>> ici
Site web de TSO3 >>> ici
Pour visionner une vidéo sur cet appareil, cliquez>>> ici
Site web de TSO3 >>> ici
Inscription à :
Articles (Atom)