AVERTISSEMENT: Vous êtes sur le blog d'un investisseur québécois qui veut partager avec vous ses points de vue sur les marchés boursiers. Les textes y apparaissant ne sont que des opinions personnelles et ne constituent d'aucune façon des recommandations d'achat ou de vente. Denis
mercredi 31 décembre 2008
Garda World: le p.d.g. fait le plein à bon marché
mardi 30 décembre 2008
À la bourse: jouer les docteurs n'est pas toujours évident...
Mr Market, comme vous le savez, est un maniaco-dépressif. Capable de la pire surestimation optimiste, comme de la pire sous-estimation pessimiste. Remarquez que pour plusieurs entreprises technologiques qui avaient atteint des sommets intersidéraux en 2000 pour s'écraser brutalement sur le plancher des vaches en 24 mois, la descente était justifiée, bon nombre ne faisaient que rejoindre leur valeur réelle.
Je n'étais donc pas peu fier d'avoir repéré ce "malade" que plusieurs croyaient agonisant et qui revint à la vie de si brillante façon. Malheureusement pour moi, ce placement judicieux m'avait un peu monté à la tête: j'étais dorénavant persuadé que le moyen de faire de l'argent à la bourse se résumait à parcourir les couloirs de la section des "grands éclopés" à la recherche d'autres candidats à une résurrection spectaculaire.
.
lundi 29 décembre 2008
Première erreur à éviter selon Pat Dorsey: Paniquer quand le marché est bas
Un autre exemple plus récent, le 27 décembre 1999, quand la revue Barron’s sur sa page couverture affichait une photo de Warren Buffett et un titre interrogateur : "Qu'est-ce qui ne va pas Warren?". L’article soulignait l’incapacité de Buffett de s’adapter au nouveau « bull market », marché propulsé par les actions des compagnies technologiques. Au cours des trois années suivantes : le Nasdaq allait perdre 60% de sa valeur, pendant que Berkshire Hathaway, le holding dirigé par Buffett, augmentait de 40%!
dimanche 28 décembre 2008
Des entreprises qui étaient sensées rebondir en 2008...
L'année 2008 aura été une année difficile pour les prévisionnistes et les analystes des marchés boursiers. La revue Barron's avait jusqu'à là, une excellente réputation: une entreprise qui était recommandée dans son édition du samedi, voyait habituellement son titre gagner quelques points de pourcentage dès l'ouverture des marchés le lundi matin. Le 7 janvier dernier, Barron's publiait un article qui identifiait douze entreprises qui, selon son auteur, étaient prêtes à rebondir en 2008, après de pauvres performances en 2007: Ready to Bounce: 12 Stocks for the Year Ahead. Ce qui arriva par la suite à ces prédictions, relève du désastre prévisionnel...
Le premier titre recommandé était American International Group, premier assureur mondial, mieux connu sous l'appellation: AIG (AIG-NYSE). Pour AIG qui se transigeait alors à $56.45, on mentionnait que l'entreprise possédait certes 25 milliards de prêts "subprimes", mais que la direction de l'entreprise insistait qu'ils n'étaient pas toxiques... En fait, ils l'étaient, toxiques, et pas à peu près: si bien que le gouvernement américain a dû injecter 150 milliards pour éviter que ce géant ne fasse faillite et entraîne avec lui de nombreuses autres victimes. Le titre a terminé la séance de vendredi à $1.57, une chute de son cours de 97% depuis sa recommandation par Barron's.
D'autres titres financiers, dans ce groupe de douze entreprises appelées à connaître une forte remontée en 2008, ont connu un sort similaire. Bear Stearns qui se transigeait alors à $83.83, a évité la faillite en étant rachetée en catastrophe par JP Morgan à $10 l'action, ce qui équivaut à une chute 88%. Legg Mason (LM-NYSE), une firme de gestion d'actifs, qu'on recommandait à $73.43, vaut $20 aujourd'hui. La Sun Trust Banks (STI-NYSE) qu'on trouvait bon marché et prometteuse à $60, est maintenant accessible pour un modeste $27.68.
Barron's avait également mal évalué le sort qui attendait les grands journaux face au ralentissement économique, la revue recommandait Gannett (GCI-NYSE), on soulignait que ses propriétés reliées à la télévision, valaient à elles seules $17. Les investisseurs n'ont apparemment pas acheté l'argument: le titre était alors à $36.50, vous pouvez maintenant vous le procurer pour $7.58! Du côté du secteur du commerce de détail, ce ne fut guère mieux: Starbucks (SBUX-Nasdaq) a chuté d'un autre 50% depuis sa recommandation qui s'appuyait sur une possible rationalisation de ses établissements américains.
vendredi 26 décembre 2008
Investir dans les compagnies européennes via les ADR
Du fléau de la distribution éhontée de "stocks options" aux dirigeants et aux employés des compagnies technos, en passant par les scandaleuses rémunérations des p.d.g. et leurs "parachutes dorés", à la prolifération de conseils d'administration de lavettes qui se font complices des exactions des dirigeants, sans oublier les innombrables cas de fraudes boursières (ex. WorldCom, Tyco, Enron, HealthSouth Corp...) et la désastreuse bulle des subprimes dissimulée dans les PCAA, on observe une dégradation constante dans les valeurs et les moeurs du système financier et boursier américain.
Donc, lorsque je recherche des compagnies de niveau international, mon premier réflexe est de regarder les titres européens accessibles à la bourse de New York, par l'intermédiaire des ADR (American Depositary Receipts). Du côté des pays de la francophonie (France, Suisse et Belgique), on compte quatorze entreprises sur lesquelles l'investisseur canadien peut arrêter son choix.
Premier constat: la plupart de ces entreprises sont de grande taille et ont une portée mondiale (ex. Axa, Total, Credit Suisse, Novartis...). Cette diversification géographique les protège, jusqu'à une certain point, de récessions régionales.
Deuxième constat: de ces quatorze entreprises, aucune n'a pu résister à la déprime qui a frappé les marchés boursiers, elles ont toutes vu leur titre perdre une partie importante de sa valeur au cours des derniers mois. Ces entreprises ont vu leurs actions chuter, en moyenne, de 53% depuis leur sommet des douze derniers mois. La pire performance étant celle du fabricant d'équipements audiovisuels Thomson qui a perdu 90% de sa valeur. La pharmaceutique suisse Novartis, est celle qui s'en est tirée le mieux, ne cédant que 22% par rapport à son sommet de la présente année.
Troisième constat: si l'on se fie aux prévisions des analystes pour la prochaine année (ce qui est tout de même un gros "si"), 13 de ces 14 titres sont relativement bon marché, avec des ratios prix/bénéfices prévus pour la prochaine année de x 12 et moins.
- Selon moi, le dollar américain est présentement surévalué. Il faut payer actuellement près de $1.25 pour acquérir des USD et faire des achats sur le NYSE, si le dollar américain redescend éventuellement vers les $1.10 ou moins, cela signifie une perte de valeur au moment de la revente pour l'investisseur canadien.
- J'ai constaté, par expérience, que plusieurs compagnies européennes se sont retirées des bourses américaines depuis quelques années (ex. Rhodia, Scor, Air France...). Ces actions peuvent alors se transiger "over the counter - OTC" par votre courtier, mais cela réduit le volume de transactions quotidiennes sur ces titres. Certains courtiers demandent des frais de transaction plus élevés sur un titre OTC.
À part ces deux réserves, je vois parmi ces 14 titres, plusieurs compagnies intéressantes qui méritent qu'on les analyse de plus près et qui pourraient offrir à leur prix actuel, un bon rendement à l'investisseur au cours des prochains années. Ci-dessous, dans l'ordre, le nom de l'entreprise, son code à la bourse de New-York, son activité, son sommet des 52 dernières semaines, son prix actuel et son ratio prix/bénéfices prévus pour la prochaine année -BPPA (en cliquant sur le nom de l'entreprise, vous allez accéder à son site):
AXA (AXA), assurance, $40.27-$21.41, prix/BPPA x 7.2
CGG Veritas (CGV), équipements d'exploration, $58.48-$14.15, prix/BPPA x 5.2
Credit Suisse (CS), banque d'investissement, $60.60-$26.49, prix/BPPA x 8.3
Etablissements Delhaize (DEG), magasins d'alimentation, $89.05-$62.80, prix/BPPA x 10.6
France Telecom (FTE), services télécommunication, $38.52-$27.98, prix/BPPA x 10
Novartis (NVS), produits pharmaceutiques, $61.30-$47.80, prix/BPPA x 11.4
Sanofi-Aventis (SNY), produits pharmaceutiques, $49.04-$31.27, prix/BPPA x 8.5
Syngenta (SYT), produits agricoles, $66.78-$36.40, prix/BPPA x 10.3
Thomson (TMS), équipements audio-visuels, $14.24-$1.31, prix/BPPA x 3.3
Total (TOT), pétrolière, $91.34-$53.90, prix/BPPA x 7.8
UBS (UBS), banque d'investissement, $46.70-$13.08, prix/BPPA x 8.1
Veolia Environnement (VE), services environnementaux, $94.42-$29.35, prix/BPPA x 12.2
jeudi 25 décembre 2008
Les tumultes des marchés ne troublent pas Warren
N.B. Ceci est une traduction que j'ai faite d'un texte publié sur Globeinvestor.com en juillet dernier, le texte en anglais est accèssible sur Globeinvestor moyennant un coût, le lien est à la fin de mon résumé.
L'ex bru de Warren Buffett, Mary Buffett, et David Clark, viennent de publier un livre qui est un cours accéléré sur la méthode d'investissement de l'Oracle d'Omaha: The new Buffettology: The Proven Techniques for Investing Successfully in Changing Markets. Voici les principaux points de cette technique d'investissement:
1. Berkshire Hathaway (l'entreprise que dirige Buffett) n'investie pas dans des actions mais dans des entreprises. Ce que font les marchés ne les intéressent pas, c'est ce que font les entreprises qui les intéressent.
2. Il faut rechercher des entreprises qui possèdent un avantage compétitif durable (l'exemple classique est Coca-Cola) qui premettra à l'entreprise de générer de façon régulière des Retours sur l'avoir des actionnaires (Return on equity - ROE) élevés, idem pour les Retours sur le capital investi (Return on capital - ROC). Cette rentabilité générera des dividendes croissants et/ou des rachats d'actions.
3. N'investir que dans des entreprises que l'on comprend. Warren Buffett n'a jamais investi dans Microsoft, malgré la grande amitié qu'il le lie à Bill Gates, simplement parce qu'il ne comprend pas l'informatique suffisament pour prendre des décisions éclairées.
4. Se demander si la compagnie visée pourrait devenir anachronique dans vingt ans. Est-ce que son produit pourrait être remplacé ou sera toujours utilisé.
5. Warren Buffett préfèrent les compagnies qui vendent la même chose aux mêmes consommateurs de façon répétitive (ex. lames de rasoir, assurance automobile, savons...).
7. Quelle est l'évolution des bénéfices par action (BPA) au cours des dix dernières années. La croissance doit être constante et plus forte que celle de l'inflation. Une année de recul n'est pas tragique, si elle est reliée à un problème qui peut être résolu, et peut constituer une occasion de renforcer sa position.
8. Est-ce que l'entreprise a un solide bilan financier? La dette à long terme ne doit pas dépasser cinq fois la valeur des bénéfices annuels. Cette solidité du bilan permettra de passer à travers les crises conjoncturelles qui pourraient surgir, tôt ou tard.
9. Est-ce que la compagnie peut relever ses prix pour tenir compte de l'inflation (price power).
10. Est-ce que la compagnie doit faire des investissements technologiques constants pour maintenir sa compétitivité. Dans un tel cas, elle est à éviter.
50,000 ème visite, la veille de Noël!
50,000 visites en quinze mois, ça peut paraître peu, mais dans cet univers des blogues qui en compte des millions, c'est un score tout à fait respectable. Et puis, si j'écris quasi quotidiennement sur Québec Bourse depuis le 15 septembre 2007, c'est pour le plaisir de communiquer avec vous, pas pour autre chose... Pas de lecteurs, pas grand plaisir à écrire, n'est-ce pas? Un gros merci à mes fidèles lecteurs et aux autres qui visitent ce blogue à l'occasion.
Si la tendance se maintient, je prévois atteindre ma 100,000 ème visite, à peu près à la même date l'an prochain. Est-ce que les marchés seront alors ressortis de leur torpeur et auront donné raison à ceux qui pensent que nous traversons actuellement une période exceptionnelle pour les acheteurs? On verra bien. Entre-temps, comme simple investisseur qui a encore beaucoup à apprendre, je vais continuer mon apprentissage tout au long de la prochaine année.
En passant, vous avez encore quelques jours, pour me faire vos prédictions pour l'année 2009 (trois sondages, colonne de gauche).
Un Joyeux Noël à chacun d'entre vous.
Denis
.
mercredi 24 décembre 2008
Revue des sites boursiers
mardi 23 décembre 2008
Revue des blogs boursiers
Saviez-vous que Wall Street a un poète? Et bien, oui, Michael Silverstein n'est pas inspiré par sa belle, mais par les hauts et les bas des marchés boursiers. Le Wall Street Poet's, à visiter, si la mélancolie des marchés alourdie votre âme...
Un petit rappel de l'existence d'un blog boursier québécois de qualité, celui de Philippe Rancourt: L'entrepreneur boursier. Et bien sûr, ne pas oublier, l'incontournable pionnier Forcast Invest qui vaut le détour à chaque fois, ainsi que le toujours intéressant Café de la Bourse.
J'ai repéré quelques blogs que je ne connaissais pas, les voici:
- Celui de Gérald Fillion, le sympathique commentateur économique de Radio-Canada.
- Celui de loïc Abadie et le blog philosophico-économique de Paul Jorion.
- Un blog qui prône une approche d'investissement inspirée de Benjamin Graham et qui a un nom original: Les daubasses selon Benjamin Graham.
- Un blog américain collectif qui défend les intérêts des simples investisseurs, vraiment bien fait: Market Rap et un second qui traîte du secteur du transport aérien, Plane Buzz.
- Un autre blog américain, celui là qui propose une approche basée sur la valeur: Stock Market Prognosticator et un qui met l'accent sur les entreprises qui offrent les plus solides dividendes, Dividend Growth Investor .
- Finalement, deux blogs québécois sur l'analyse technique: 1,2,3, Graf... et Le marché en action par MTP9.
.
lundi 22 décembre 2008
Reculs probables, avant l’expiration des délais pour déclarer des pertes de capital
Je ne m’attends pas à grand-chose des marchés au cours des prochaines séances. Plusieurs titres qui ont subi d’importantes baisses depuis le début de l’année, seront sûrement liquidés afin de pouvoir déclarer des pertes de capital. Cette année, avec une baisse de plus de 40% sur plusieurs marchés et de plus de 50% sur plusieurs titres, le nombre d’entreprises pour lesquelles il peut paraître avantageux de déclarer de telles pertes, est énorme.
Pour pouvoir déduire une perte en capital pour 2008, on doit vendre ses titres avant le 24 décembre quand il s'agit d'actions canadiennes, et avant le 26 décembre dans le cas des actions américaines : pour être sûr de la justesse de ces délais, adressez-vous à votre courtier ou à Revenu Canada.
Plusieurs investisseurs vendent pour profiter de la déduction, en se disant qu’ils vont racheter le titre après le délai de trente jours imposé par l’impôt (au Canada). C’est une stratégie qui peut être risquée, puisque plusieurs titres pourraient remonter rapidement dans les jours qui vont suivre le délai limite pour les déclarations de pertes de capital, il y aura alors, soudainement beaucoup moins de vendeurs. Et puis, si vous vendez maintenant pour racheter dans un mois, la perte de capital dont vous bénéficierez maintenant, se transformera éventuellement en un gain de capital à déclarer, lorsque vous vendrez les mêmes actions à un prix plus élevé. Vous ne faites que gagner du temps, l’impôt vous rejoindra tôt ou tard…
À lire : « Transformez vos pertes en gains », un texte de Jean-François Cloutier du Journal des Affaires, cliquez ici.
.
La boîte de cartes de hockey et mon style d'investissement...
Un jour, pendant que j'étais à l'école, ma mère qui faisait le ménage de ma chambre, aperçu la boîte qui traînait et, je ne sais pour quelle raison, se dit qu'un adolescent ne jouait probablement plus avec des cartes de hockey. Elle décida de donner la dite boîte à un gamin qui habitait à la porte d'à côté. Il faut dire que le gamin en question avait connu récemment une dure épreuve: son jeune frère avait été mortellement happé par un autobus et sa douleur était encore vive. Maman s'était donc dit: "Pauvre enfant, ça va lui faire plaisir et Denis, à son âge, ne joue probablement plus avec ses vielles cartes de hockey." L'intention était bonne et très louable. Ma mère avait un coeur immensément généreux et bon, jamais, pour un instant, ne réalisa-t-elle qu'elle allait ainsi me contrarier fortement, en faisant don de ma collection sans mon consentement préalable...
Ce souvenir ne serait pas si douloureux, si ce n'avait été de ce qui allait suivre: à compter des années soixante-dix, la revente de vielles cartes de hockey gagna soudain en popularité auprès des collectionneurs, faisant gonfler les prix de façon spectaculaire pour les cartes devenues rares, en particulier celles des joueurs vedettes. Cette inflation se continua dans les décennies qui suivirent, au point d'atteindre des sommes pharamineuses pour certains de ces vulgaires petits cartons où posaient des joueurs au sourire un peu forcé.
dimanche 21 décembre 2008
Message à mes lecteurs
samedi 20 décembre 2008
EXPEDIA: est-ce le temps d'acheter?
On pourrait penser que le niveau des ventes et des profits d'Expedia sera en chute libre en 2009 et que le titre en subira les conséquences. Oui et non... Expedia offre comme produits des locations de chambres d'hôtels et des ventes de billets d'avions à rabais que lui fournissent les hôteliers et les transporteurs aériens. En période d'intense activité économique, ces entreprises sont moins enclines à recourir aux services d'Expedia, et à lui payer une part de commission: elles seront portées à utiliser leurs propres canaux de vente pour écouler leurs produits. En temps économiques difficiles, avec la perspective de se retrouver avec des chambres d'hôtels et des sièges d'avions non-occupés, elles verront davantage un intérêt à recourir à ce tiers, qui leur donnera ainsi accès à son vaste réseau d'acheteurs potentiels. L'inventaire qu'Expedia pourra offrir à ses clients en 2009, regorgera donc d'une grande diversité d'aubaines attrayantes.
D'autre part, les résultats financier récents d'Expedia (troisième trimestre) n'ont pas été désastreux: ses revenus ont augmenté de 9.7% en comparaison du même trimestre l'an dernier, ses profits n'ont pu suivre cette croissance des ventes mais se sont maintenus ($0.33 par action versus $0.32). Le bilan financier de l'entreprise est relativement sain: le ratio dettes à long terme/avoir des actionnaires est de 0.36.
Éléments positifs que je perçois:
- Étant de loin la plus importante agence de voyages en ligne, Expedia bénéficie de cette taille pour négocier avec ses fournisseurs et attirer davantage de clients (plus on a de choix sur les sites, plus de clients sont portés à y venir, plus on a de clients sur les sites, plus de vendeurs sont portés à y venir pour offrir leurs produits, etc : effet réseau).
- Les sites internet d'Expedia partout sur la planète sont très fréquentés, permettant à l'entreprise de bénéficier de lucratifs revenus d'annonceurs sur ces sites. Son site www.tripadvisor.com/ en réunissant les commentaires de milliers de voyageurs à travers le monde, favorise également un réseautage entre ses différents sites.
- La vente de services de voyage en ligne n'a pas encore atteint sa pleine maturité, bien qu'elle accapare déjà 35% du marché: les nouvelles générations moins craintives de l'internet et du commerce électronique, risquent d'utiliser encore plus ce moyen pour négocier ces services.
- Le titre se transige actuellement à un multiple de 7.6 fois ses profits prévus pour la prochaine année, ce qui est bas pour une entreprise qui a un potentiel de croissance additionnelle.
- Les retombées d'une récession mondiale sur l'industrie du voyage sont encore difficiles à évaluer, mais seront définitivement importantes et affecteront les revenus et les profits d'Expedia (en dépit de l'accès à un meilleur inventaire de services à offrir).
- Le marché des services de voyage en ligne est relativement facile d'accès: de nouveaux compétiteurs peuvent surgir et pousser les prix à la baisse.
- Selon moi, le dollar américain est actuellement surévalué, l'acheteur canadien ou européen paie donc une prime qu'il doit compter dans ses coûts d'achat des actions américaines, comme celles d'Expedia.
Avec ce pour et ce contre à l'esprit, est-ce le temps d'acheter les actions d'Expedia à ce prix ($8.15)? Moi je crois que oui, mais ce n'est que ma modeste opinion de simple investisseur. Il y a peut-être des éléments qui manquent à mon analyse. Qu'en pensez-vous?
.
vendredi 19 décembre 2008
Le téléphone cellulaire est-il devenu un bien essentiel?
Le téléphone cellulaire est-il devenu un bien essentiel, au même titre que le logement, l'alimentation ou le transport? Est-ce que la consommation de ce service va résister à la récession que l'on traversera en 2009?
Je n'ai pas encore un téléphone cellulaire, je vois peu de personnes autour de moi qui n'en ont pas. J'ai résisté jusqu'à présent à cette évolution technologique qui a balayé la planète en une décennie. Ceux qui en ont un, en particulier ceux qui ont des versions sophistiquées tels les I-Phone ou les BlackBerry, semblent être accrocs de ces bidules. Je pense qu'il couperait un repas ici et là, plutôt que d'avoir à renoncer à leur petit compagnon... Sans blague, quand l'argent va se faire plus rare, quand plus de gens vont se retrouver en chômage, est-ce que ces frais mensuels qui sont parfois exorbitants, vont résister au resserrement de la consommation?
Je me pose ces questions parce que les titres des compagnies qui offrent les services de téléphonie cellulaire ont beaucoup baissé depuis un an. À première vue, une industrie qui offre un service de consommation récurrente est attirante pour l'investisseur. Cependant, ce service est une "commodité", un produit qui n'est pas vraiment distinctif d'une compagnie à l'autre: ce qui signifie habituellement une faible capacité à imposer et à augmenter ses prix.
Est-une bonne idée d'acheter les titres des compagnies de ce secteur actuellement? J'ai un oeil sur Sprint Nextel (S au NYSE, $1.80) qui m'apparaît être bon marché, malgré un niveau d'endettement élevé. Je sais, je prêche souvent qu'acheter une énorme dette n'est pas une bonne idée... Mais à ce prix, j'ai de la difficulté à résister. Il y a également les titres de British Telecom (BT au NYSE, $21.06), de la compagnie sud-coréenne SK Telecom (SKM au NYSE, $17.90) et du fournisseur canadien Telus Corporation (T au TSX, $33.00) qui pourraient m'intéresser. Qu'en pensez-vous?
Et puis, pour rigoler un peu à propos du téléphone, vous connaissez le vidéo de Brenda qui téléphone à Becky? Un classique de l'humour québécois. Cliquez ici pour y accéder.
.
mercredi 17 décembre 2008
La tempête boursière de 2008: est-ce qu'un seul d'entre nous avait prévu son ampleur?
Que cache la descente du titre de Mega Brands?
Je l'ai déjà mentionné: un titre qui chute, jour après jour, sans raison apparente, ne fait que cacher momentanément la cause de sa chute, car il y a toujours une cause à pareille chute. On l'a vu avec le titre de Mecachrome (MCH-TSX) qui se retrouve maintenant sous la protection contre les faillites (Chapitre 11).
Lorsque la valeur d'un titre chute de façon continue, sans que des raisons apparentes ou suffisantes semblent le justifier, c'est qu'une partie de la réalité ne nous est pas connue, alors que d'autres, eux, sont au courant de cette réalité et sont en train de liquider progressivement leurs positions. Le petit investisseur dépend de l'information publique pour se faire une idée et cette information devient bien souvent disponible quand le mal est déjà fait. Il n'a pas accès à l'information de l'intérieur. La seule façon pour lui de se protéger contre ces trappes, c'est de se méfier de ces chutes apparemment injustifiées, de ces aubaines "trop belles pour être vrai" que semble lui offrir le marché.
Je regarde aller le cours de l'action de Mega Brands (MB au TSX), le fabricant québécois de jouets, et je me pose la question: que se passe-t-il en coulisses pour que ce titre continue ainsi sa chute vertigineuse? Mega Brands qui se transigeait aux environs de $20 en septembre 2007, a touché les $0.33 hier après-midi. Bien sûr, tout le monde connaît les nombreux problèmes de l'entreprise qui ont précipité son titre vers le bas: baisse des ventes, niveau d'endettement élevé, acquisition douteuse de Rose Art, démêlées avec ses fournisseurs chinois, jouets défectueux qui ont entraîné des rejets et des poursuites, inventaires élevés et émission de débentures convertibles principales au mois d'août... Mais de là à se retrouver à $0.33 l'action, il semble y avoir quelque chose d'autre...
Le dépôt du dernier rapport trimestriel pouvait laisser penser que la situation se stabilisait, que peut-être le pire était passé et que l'entreprise pourrait passer à travers de cette crise. Nous sommes dans le trimestre de l'année le plus favorable pour les fabricants de jouets, le prix des plastiques devrait baisser (avec la chute du coût du pétrole), le dollar canadien a perdu de sa valeur, ce qui favorise les exportateurs... Ne pourrait-on pas espérer de prochains résultats trimestriels positifs malgré la récession? Mais le titre continue de descendre de façon continue, les rares croyants qui misent sur son redressement sont balayés par des vendeurs prêts à laisser partir leurs actions à ces prix dérisoires. Qui sont ces vendeurs et que savent-ils? Les dirigeants de l'entreprise devraient normalement faire l'achat massif d'actions à un prix aussi bas, si la situation était sous contrôle, et empêcher la chute du titre... Qu'en est-il? Ça ne sent pas bon...
Qu'en pensez-vous? Que cache la descente du titre de Mega Brands?
.
lundi 15 décembre 2008
Le CELI, particulièrement intéressant pour les actions?
dimanche 14 décembre 2008
L'impact de la valeur de la monnaie américaine sur les coûts d'investissement
Je ne suis pas un spécialiste des questions monétaires, mais il semble exister un certain consensus pour prévoir une baisse de la valeur du dollar américain d'ici un an, au fur et à mesure que la crise économique s'atténuera et que le dollar US cessera progressivement de jouer son rôle de valeur refuge. Le poids de la dette américaine serait un autre élément qui soutiendrait cette tendance.
.
samedi 13 décembre 2008
Les leçons de l'investisseur: Investir dans un secteur en déclin, n'est jamais une bonne idée
J’ai longtemps pensé que même dans les mauvais secteurs pour l’investisseur, les secteurs dont les caractéristiques intrinsèques ne favorisent pas les profits et la rentabilité, on pouvait trouver des entreprises qui se démarquaient et qui représentaient de bons placements. Je ne crois plus à cette théorie : ramer à contre-courant de caractéristiques économiques implacables est foncièrement un exercice stérile, inutile et à la longue, non rentable pour l'investisseur.
Selon cette thèse, les principaux journaux des grandes villes, tout comme les petits hebdos des petites villes, jouissaient donc d'un quasi monopole qui leur permettait un contrôle sur le prix de vente du journal et sur celui de la publicité qu’il incluait. Là où cette théorie se trompait royalement, c’est qu'en fait, ce qui menaçait vraiment les journaux, ce n’était pas la venue d’autres journaux, mais la montée des autres moyens de communication, en particulier, l’internet.
J’ai mordu à la thèse de la « tranchée protectrice » des grands journaux et j’ai investi dans Gannett (U.S.A. Today), New York Times, Tribune, Lee Enterprises, Journal Register... Au fil des dernières années, ce qui est ressorti clairement, c’est que le nombre de lecteurs des journaux diminuait régulièrement d’un trimestre à l’autre. Les plus vieux lecteurs s’accrochaient à leur habitude en papier, mais les plus jeunes n’adoptaient qu’en faible nombre ce moyen d’information auquel ils préféraient, et de loin, l’internet, eux qui ont été nourri par ce média dès leur plus jeune âge. Internet étant en fait pour les jeunes, plus qu’un moyen d’obtenir de l’information, c’est un lieu pour socialiser, échanger, s’exprimer, consommer et, à l’occasion, s’informer…
Le cycle de la vie n'est pas respecté ici : pour chaque vieux lecteur qui décède, on est loin de pouvoir compter sur un jeune lecteur de journaux pour prendre la relève. Et les annonceurs s’ajustent à ce déplacement inter-générationnel et diminuent progressivement la part de leurs budgets destinée aux journaux, en faveur d’autres médias, en particulier, les sites internet. Que peuvent faire les journaux face au pouvoir d'attraction de ce puissant média inter-actif, qui allie, en direct et en continu, textes, images, son et vidéos? Se convertir à l'internet? C'est la bouée de sauvetage à laquelle tous les journaux ont pensé. Le hic, c'est que sur internet, il n'y a pas de "tranchée protectrice", pratiquement pas de "barrière à l'entrée" : la compétition arrive de partout, même un blog comme le mien devient un modeste compétiteur de plus...
Comme l’économie ralenti actuellement aux États-Unis, cela vient accélérer la descente des journaux : les grands annonceurs se font rares et le nombre de petites annonces (emplois, immobilier, automobiles…) est en chute libre. Les derniers résultats trimestriels ont confirmé le rétrécissement des revenus et des profits. Les titres des grands journaux, même les meilleurs (ex. Gannett, GCI au NYSE), continuent ainsi à chuter de mois en mois. Une des pires dégringolades est celle de McClatchy Newspapers (MNI au NYSE) qui valait $75 l’action en avril 2005, le titre a fermé à $2.13 hier, une perte de près de 97% de sa valeur en un peu plus de trois ans!
vendredi 12 décembre 2008
Finies, les prédictions matinales...
Le plan de sauvetage de l'industrie automobile américaine en péril
Les sénateurs républicains, même minoritaires, pouvaient bloquer le plan de sauvetage de l'industrie américaine de l'automobile, puisqu'il fallait un accord de 60 sénateurs pour passer au vote. Ils l'ont fait, leur fanatisme idéologique de droite qui aura mené l'économie américaine sur le bord de l'abîme, les aura guidé à nouveau dans leur blocage de cette ultime solution.
Les sénateurs républicains veulent des concessions dès maintenant dans les conventions collectives des travailleurs de l'automobile. Ils affirment que les travailleurs américains de l'automobile ont une rémunération trop généreuse et que les fabricants américains ne seront jamais compétitifs sur cette base. Argument économique qui pourrait mériter une discussion dans des circonstances normales. Le problème c'est que le bateau coule présentement et qu'il faut agir vite. Ils prennent le pari que les syndicats, devant la menace du Chapitre 11 qui remettrait sur la table tout le contenu des conventions collectives, vont céder rapidement quelque chose.
Les sénateurs républicains prennent un pari sur l'économie américaine par fanatisme idéologique, au moment où elle est d'une grande vulnérabilité. Ils ne se sont jamais objectés aux hausses exorbitantes et indécentes dans la rémunération des dirigeants d'entreprises depuis une vingtaine d'années, mais là, selon eux, c'est le temps de remettre en question les acquis des travailleurs, de remettre en question la grosseur des bouées de sauvetage.
Les marchés boursiers vont en payer le prix aujourd'hui. Le titre de GM perd près de 40% de sa valeur en pré-ouverture. Direction: indice Dow Jones à 8000 points à nouveau.
.