jeudi 20 septembre 2007

BOMBARDIER: est-ce le temps de monter à bord?

Bombardier (BBD.B) a perdu plus de 10% en douze jours, elle a terminé la journée à 5,74$ : les incidents avec le train d’atterrissage de ses modèles Q400 ont créé une incertitude que les investisseurs n’ont pas aimée. La hausse spectaculaire du dollar canadien n’a sûrement pas aidée, laissant craindre que cela ne réduise la rentabilité des exportations de l'entreprise. Est-ce qu’on devrait ou non profiter de ce repli conjoncturel comme point d’entrée?

Il semble évident qu’à moins d’un attentat terroriste majeur, le secteur de l’aéronautique continuera à croître dans les années à venir. Tous les spécialistes prévoient une augmentation du trafic aérien de passagers et de marchandises au cours de la prochaine décennie. On avance une croissance annuelle moyenne de 5% dans le volume de passagers. Plus de passagers, donc plus de revenus pour les transporteurs aériens et plus d’avions requis pour répondre à la demande. La hausse du coût du pétrole rend de plus, très attrayants les nouveaux modèles qui consomment moins. L’avion vedette de Boeing, le 787 (Dreamliner) consommera 20% moins de carburant que le modèle qu’il remplace. De telles économies sont des arguments de vente de première qualité.

Est-ce que Bombardier pourra tirer profit de ce contexte sectoriel favorable? L’entreprise fait face à une concurrence de plus en plus forte dans le marché des avions régionaux de la part du fabricant brésilien Embraer (ERJ). D’autres pays ont les yeux sur ce marché également (entre autres, Russie et Chine). Les commandes de Bombardier pour les avions régionaux ont augmentées au premier semestre de l’année, l’entreprise vient d’accélérer sa cadence de production après l’avoir réduite l’an dernier. De plus, l’avionneur a confirmé le développement d’une version allongée de son CRJ, le CRJ1000 qui pourra recevoir 100 passagers.

D’ici quelques mois, Bombardier précisera ses intentions concernant le développement ou non de la Série C (des avions commerciaux de 110 à 130 places). Cette part du marché offrirait un très bon potentiel. Les modèles de la Série C mettraient l’accent sur les économies de carburant, de l’ordre de 17 à 29% selon les modèles auxquels on les compare. Les ventes des avions d’affaires se portent toujours bien, mais pourraient être compromises par une éventuelle récession aux USA qui réduirait les profits des entreprises et leur demande pour ce type de biens de luxe.

Du côté de la division Transports, Bombardier a décroché d’importants contrats depuis un an, dont les contrats pour la réfection des métro de Montréal et Toronto. Les économies émergentes (Chine, Indes, Russie, Brésil…) auront d’importants besoins d’infrastructures et d’équipements de transports au cours de la prochaine décennie. Ce marché offre donc également un potentiel d’activité intéressant pour plusieurs années.

Les analystes prévoient pour Bombardier des profits de 0,22$ par action en 2008 et de 0,32$ par action en 2009 : ce qui signifie un ratio cours/bénéfices de 26 l’an prochain et de 18 dans deux ans. Ce sont des multiples généreux mais l’entreprise se situe dans un secteur en croissance, ce qui peut justifier jusqu’à un certain point des multiples plus élevés. Alors, est-ce le temps d’embarquer ou non?

Site web: BOMBARDIER

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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