Cette première erreur met en évidence l’importance d’acheter de solides entreprises qui sont entourées d’une tranchée économique qui les protège de la compétition, si on veut avoir du succès à la bourse, à la longue. Remplir son portefeuille boursier de petites entreprises à risques, du type « tout ou rien », équivaut à s’élancer pour le coup de circuit à chaque lancer : c’est une méthode qui peut mener à un désastre financier.
Essayer de trouver le prochain Microsoft alors que le prospect est à l’état de petite entreprise, est vraiment, vraiment difficile. Vous avez beaucoup plus de chances de vous retrouver avec une entreprise qui mettra toutes ses énergies à survivre pendant quelques années avant de disparaître définitivement, plutôt que de tomber sur une entreprise qui fera sa marque. Tout simplement, parce qu’il est extrêmement difficile de discerner le potentiel de développement chez une petite entreprise, lorsqu’elle est à ce stade, et ce, parmi une multitude d’entreprises de même taille qui aspirent toutes au succès.
En fait, les actions des petites entreprises de croissance (small growth stocks) sont la pire catégorie d’investissements boursiers, en terme de rendement obtenu à long terme. Les chiffres historiques démontrent que les actions de cette catégorie ont donné un retour sur l'investissement de 9,3% par année en moyenne depuis 1927, ce qui est nettement plus bas que le retour de 10,7% donné par les entreprises faisant partie du S&P 500. Cet écart annuel de 1,4% créée à la longue une différence énorme entre les deux groupes. Sur 30 ans, un investissement de 1,000$ qui donne un rendement annuel de 9,3%, permettra d’obtenir 14,000$ à la fin de cette période. Un investissement de 1,000$ qui donnera un rendement annuel de 10,7% pendant les mêmes trente ans, permettra d’encaisser 21,000$ à la fin de la période.
C’est sans parler du nombre élevé de ces petites entreprises qui se contenteront de survivre au jour le jour, avant de disparaître de la bourse et de faire éventuellement faillite. Entre 1997 et 2002, à tous les ans, 8% des firmes inscrites sur le Nasdaq (où se retrouve la vaste majorité des « small cap») ont été délistées. Les actionnaires de ces entreprises se sont ainsi retrouvés avec rien, ou presque. Si l'on compte plusieurs de ces actions d'entreprises de type "billets de lotterie" dans son portefeuille, on augmente considérablement son risque d'obtenir à la longue un rendement médiocre.
N.B. Ceci est une libre traduction extraite du livre de Pat Dorsey : The five rules of successful stock investing.
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