mardi 23 octobre 2007

LES LEÇONS DE L’INVESTISSEUR : Les dividendes obèses peuvent cacher un risque de maladie cardiaque

Lorsqu’une entreprise qui fait des profits modestes, ou pire qui n’en fait pas, continue à payer un généreux dividende dont le yield est d’autant plus élevé que le prix de l’action est en baisse : on peut s’attendre pour bientôt à une remise en question du dividende. Lorsque ce dividende sera réduit ou suspendu, l’action perdra son principal attrait pour l’investisseur et son prix chutera de façon spectaculaire en peu de temps.

Au printemps 2006, j'avais acheté des actions du fabricant américain d’emballages Chesapeake Corporation (CSK au NYSE) étant attiré par son généreux dividende de 6,6% sur un prix d’achat de $13,25. Ses résultats étaient pourtant très ordinaires et j’aurais dû me méfier de cette générosité démesurée. L’entreprise persistait à payer un dividende annuel de 0,88$ par action qui représentait une dépense de 17 millions de dollars, alors qu’elle avait généré un « free cash flow » négatif de 14 millions en 2006 et que ses dettes à long terme augmentaient de 53 millions durant la même année. En mai dernier, en manque de liquidité, Chesapeake suspendait son dividende et depuis son action a chuté de $16,00 à $7,93 aujourd’hui.

Un généreux dividende quand une entreprise en a les moyens est un attrait évident pour l’investisseur. Par contre, quand une entreprise qui périclite continue à faire preuve d’une telle largesse, elle devient une bombe à retardement pour ses actionnaires.

1 commentaire:

Québec Bourse a dit…

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