

AVERTISSEMENT: Vous êtes sur le blog d'un investisseur québécois qui veut partager avec vous ses points de vue sur les marchés boursiers. Les textes y apparaissant ne sont que des opinions personnelles et ne constituent d'aucune façon des recommandations d'achat ou de vente. Denis
« Je veux pouvoir expliquer mes erreurs. C'est pourquoi je ne fais que des choses que je comprends. »
Un bon jardinier, comme un bon investisseur, se devra d'être patient, informé et travaillant. Un jardin, les premières années, donne souvent des résultats modestes, tout comme un portefeuille boursier, et puis le jardin prendra de la maturité et progressivement les fruits de votre dur labeur apparaîtront et viendront vous récompenser pour l'effort investi.
Le jardinier devra d'abord s'informer sur les plantes qu'il souhaite intégrer à ses plates-bandes, avant de les acheter: quelles sont leurs caractéristiques, lesquelles traverseront le mieux le temps, lesquelles auront la plus forte croissance, lesquelles résisteront le mieux aux maladies... L'investisseur fera de même avant de garnir son portefeuille boursier de compagnies.
Et puis, dans un centre horticole, tout comme dans le marché boursier, vous vous retrouvez devant une multitude de variétés et de possibilités, il faut arriver à un agencement qui assurera équilibre, croissance et diversité. Vos plates-bandes ne peuvent pas contenir que des plantes vedettes (entreprises technos), spectaculaires à la floraison mais dont le feuillage peut se détériorer rapidement par la suite et dont la durée de vie sera peut-être courte. Vous devrez y inclure des plantes un peu plus rugueuses, à la floraison plus modeste mais au feuillage vigoureux, des "blue chips" qui seront là, année après année, peu importe la rigueur des hivers.
Pour que le coup d'oeil soit agréable, vous ne pourrez vous limiter à quatre ou cinq plantes, vous devrez apporter à vos plates-bandes une diversité qui assurera un étalement des floraisons et qui protégera votre jardin contre les périodes de monotonie (cycles sectoriels et économiques). Vous prendrez soin d'inclure à votre jardin des plantes de diverses tailles pour créer un tout harmonieux, tout comme l'investisseur avisé ne se limitera pas à une catégorie d'entreprises, mais inclura à la fois de grandes compagnies établies et des plus petites au développement prometteur, car les unes et les autres ont leur place dans un portefeuille équilibré.
Comme on peut le constater, on retrouve beaucoup de ressemblances entre ces deux univers. Bon jardinage ce printemps et bon investissement!
EXCELTECH AEROSPACE (XLT au TSE): une entreprise québécoise de maintenance d'aéronefs en croissance, mais n'ayant pas encore atteint le seuil de la rentabilité. Les résultats du dernier trimestre ont déçu mais la punition des investisseurs me semble démesurée. Le titre a terminé la semaine à $0,145, il est même descendu à $0,135 hier.
Positif: Exceltech Aerospace appartient à un secteur en croissance qui suivra la hausse du trafic aérien dans les années à venir.
Négatif: la force du dollar canadien gruge sa marge de profit.
Prix minimum et maximum des 52 dernières semaines: $0,135 - $0,43
NETGEAR (NTGR au Nasdaq): fabricant américain de différents produits électroniques (routeurs, modems, cartes-réseau, switchs, stockage réseau...) destinés aux particuliers et aux petites entreprises. L'entreprise a annoncé hier des résultats trimestriels décevants en terme de croissance, attribuables à la faiblesse du marché britanique et à une pression à la baisse sur les prix aux U.S.A. provoquée par son principal compétiteur (Linksys). Le titre a terminé la semaine en forte baisse à $16,76 l'action. La chute n'est pas terminée selon moi, l'action pourrait descendre sous les $15 et alors constituer un investissement valable.
Positif: entreprise bien gérée et qui contrôle bien ses coûts, marge nette de plus de 6% au cours des quatre dernières années, ce qui est un tour de force dans ce type d'industrie.
Négatif: produits appartenant à un marché très compétitif et destinés à des strates particulièrment sensibles aux prix. Netgear subit la concurrence, entre autres, du géant Cisco qui possède Linksys.
Prix minimum et maximum des 52 dernières semaines: $16,41 - $41,33
Que peuvent faire les journaux face au pouvoir d'attraction de ce puissant média inter-actif, qui allie textes, images, son et vidéos? Se convertir à l'internet? C'est la bouée de sauvetage à laquelle tous les journaux ont pensé. Le hic, c'est que sur internet, il n'y a pas de "tranchée protectrice", pratiquement pas de "barrière à l'entrée" : la compétiton arrive de partout, même un blog comme le mien devient un modeste compétiteur de plus...
Comme l’économie ralenti actuellement aux États-Unis, cela vient accélérer la descente des journaux : les grands annonceurs se font rares et le nombre de petites annonces (emplois, immobilier, automobiles…) est en chute libre. Les derniers résultats trimestriels ont confirmé le rétrécissement des revenus et des profits. Les titres des grands journaux, même les meilleurs (ex. Gannett, GCI au NYSE), continuent ainsi à chuter de mois en mois. Une des pires dégringolades est celle de McClatchy Newspapers (MNI au NYSE) qui valait $75 l’action en avril 2005, le titre s’est transigé à $8,30 aujourd’hui, une perte de près de 90% de sa valeur en 36 mois!
Le seul attrait qui semble retenir des investisseurs à bord est la générosité du dividende des journaux dont les yields ont augmenté de façon inversement proportionnel à la chute du cours des actions : ainsi, Lee Enterprises (LEE au NYSE), à son prix d’aujourd’hui, offre un plantureux yield de 10,2%! Méfiez-vous cependant, ces dividendes ne sont pas coulés dans le béton et pourraient être remis en question quand les entrées d’argent seront de plus en plus modestes.
Moi je reste à bord encore quelque trimestres, le temps qu’une reprise économique aux USA ramène des annonceurs, crée l’illusion d’un certain retour de la rentabilité et fasse remonter le cours de ces actions qui sont aujourd’hui au plancher. J’attends une sorte de « dead cat bounce » pour récupérer une partie de mes investissements et faire mes adieux aux journaux comme choix de placement.
P.S. J'aimerais bien me tromper sur la diminution progressive du tirage des journaux, ces derniers ont été, et demeurent encore aujourd'hui, de formidables entreprises qui jouent un rôle essentiel pour la liberté d'expression et la cohésion des communautés, petites et grandes.
Qu'en pensez-vous?
Une hirondelle ne fait pas nécessairement le printemps, mais ce sont des résultats qui m'apparaissent positifs.
Vidéo: analyse de Pat Dorsey (Morningstar), cliquez >>> ici
Barron's: At GE, One Bad Quarter Doesn't Spoil the Story, cliquez >>> ici
Investopedia.com offre également gratuitement toute une série de textes (section Articles) à teneur pédagogique sur différents sujets de la finance et de la bourse, et ce, sous différents angles: investissement de base, actions, obligations, fonds mutuels, analyse technique...
Ce qui distingue ce site et qui en fait une véritable université pour autodidacte de l'investissement, ce sont les cours (tutorials) qu'il vous propose en quatre classes (débutants, investisseurs expérimentés, investisseurs actifs, retraités).
Une section vous propose de répondre à vos questions (Ask us). Vous pouvez poser votre question et obtenir par la suite une réponse ou consulter les questions et réponses déjà publiées.L'article laissait entendre que le cours de l'action de Wyeth était également bas relativement à sa valeur réelle. L'effet de la publication de ce texte s'est fait sentir hier: le cours de l'action a augmenté de 6,6% durant la séance pour atteindre $44,30. Percée significative ou xième espoir déçu pour vaincre cette terrible maladie?
La crise que traverse la construction résidentielle aux États-Unis et, dans une moindre mesure, en Europe, offre donc cette possibilité d'acquérir à bon marché des entreprises de qualité qui en ressortiront en bonne condition et en position pour reprendre leur croissance. La difficulté pour l'investisseur consiste à identifier le "creux de la vague" de cette crise. Certains analystes prévoient une amélioration dès 2009, d'autres pensent que la crise pourrait perdurer jusqu'en 2010. Le cours des actions des entreprises reliées à cette industrie n'a peut-être pas fini de descendre, c'est le risque de ce type d'investissement actuellement.
Wolseley PLC (WOSLY sur OTC) est un géant mondial de la distribution de matériel de construction, l’entreprise est présente dans 27 pays. Elle est fortement concentrée en Europe et aux États-Unis. L’entreprise britannique est le premier distributeur au monde de produits de chauffage et de plomberie. Elle est également un important distributeur de matériel électrique et de bois d'oeuvre. Wolseley a fait plusieurs acquisitions au cours des dernières années qui lui ont permis d’étendre sa portée géographique et d’élargir la gamme de produits qu’elle distribue principalement aux entrepreneurs de la construction.
Wolseley a connu une croissance continue de ses ventes et de ses profits depuis 2002. L’entreprise est parvenue à maintenir une marge opérationnelle supérieure 5,5 % durant cette période: une performance remarquable dans le secteur de la distribution où cette marge est habituellement plus mince. Le dernier rapport semestriel de l'entreprise (août 2007 à janvier 2008) démontre l'impact de la crise de la construction résidentielle américaine sur les résultats de l'entreprise: bien que les ventes en Europe aient augmenté de près de 16% grâce aux récentes acquisitions, elles ont chuté de 10,5% aux États-Unis. Globalement, les revenus ont tout de même augmenté de 2% dans un environnement difficile. Cependant, les marges opérationnelles ont chuté, passant de près de 5 % au cours du même semestre de l'année précédente à 3,7 % au dernier semestre.
Le cours de l’action de l’entreprise a subit les contrecoups de ce refroidissement du marché de la construction résidentielle: il est passé de plus de $26 à la mi-juin à $10,65 aujourd'hui. À ce prix, est-ce un bon investissement?
Le marché de la distribution des produits de construction demeure très fragmenté et il y a place pour une plus grande consolidation de l'industrie. Wosleley entend profiter de sa taille pour continuer son expansion par acquisitions au cours des prochaines années. Les gestionnaires de l’entreprise ont démontré qu'ils avaient l'habilité pour exécuter avec succès ce type d'opération qui comporte une part importante de risque: de 2004 à 2006, Wolseley a maintenu un retour sur l'avoir des actionnaires supérieur à 21% en effectuant plusieurs acquisitions. Selon moi, cette entreprise a encore un potentiel important de croissance qui pourrait s'accompagner d'économies d'échelle subtantielles. De plus, j'aime son style de gestion qui respecte ses actionnaires : à preuve, l'augmentation constante du dividende qui équivaut à un yield de 6 % à son cours actuel.
Wolseley constitue donc, selon ma modeste opinion, un très bon placement. La question à laquelle il est plus difficile de répondre c'est de savoir si la durée de la crise de la construction résidentielle américaine pourrait s'étirer jusqu'en 2010 et entraîner le cours de l'action à un plus bas niveau.
En avril 2002, le dollar canadien valait un maigre 0,63$ face à la puissante monnaie américaine. Cela ne m’arrêtait pas dans ma détermination de conquérir le marché américain. Avec les frais d'acquisition de dollars US, j’ai donc déboursé 1,59$ canadien pour chaque dollar américain nécessaire à la transaction. Je n’ai pas hésité à payer 38$ US l’action. Ça me semblait une aubaine, puisque l’action avait frôlé les $44 quelques mois plus tôt. Avec les frais de transaction, pour 30 actions à 38$, j’ai donc dû payer $1,857 canadiens .
Six ans plus tard, combien me coûteraient les mêmes 30 actions de Pfizer avec un dollar canadien qui vaut maintenant 0,99$ US. L’action de Pfizer, malgré des performances financières très honorables depuis, n’est plus à la mode comme beaucoup de pharmaceutiques, elle a terminé la journée d’aujourd’hui à 21,51$. Pour acheter trente actions, il m’en coûterait donc (j’inclus les frais d’achat de US$ et les frais de la transaction) la modeste somme de 676$, au lieu des 1 857$ que j’ai payés à l’époque, 1,181 $ de moins. Si vous préférez, avec l’argent que j’ai utilisé pour acheter 30 actions de Pfizer en avril 2002, vous pouvez en acheter 83 aujourd’hui! Et en prime, le dividende annuel est maintenant de 5,5%, alors qu’à l’époque il se situait à un maigre 1,4%.
Aujourd’hui, le marché craint surtout la fin du brevet exclusif sur le Lipitor en 2010-2011, le médicament vedette de Pfizer qui lui apporte une bonne partie de ses profits. Les analystes ne voient pas encore dans le pipeline de Pfizer poindre un médicament de cette taille pour prendre la relève. Mon point de vue là dessus, mais ce n’est que mon point de vue, c’est que d’un pipeline d’une telle dimension, il sortira bien, tôt ou tard, un nouveau Lipitor ou un nouveau Viagra.