AVERTISSEMENT: Vous êtes sur le blog d'un investisseur québécois qui veut partager avec vous ses points de vue sur les marchés boursiers. Les textes y apparaissant ne sont que des opinions personnelles et ne constituent d'aucune façon des recommandations d'achat ou de vente. Denis
mercredi 30 septembre 2009
Les rêves irréalistes des titres conceptuels
Vous connaissez l'expression titres conceptuels? Ce sont les titres de ces sociétés qui, dans des secteurs tels la biotechnologie ou les mines, sont des projets en devenir... Ces entreprises n'ont pas de revenus significatifs, pas de production prévue avant longtemps et pas de financement récurent, elles vivent de la somme générée lors de l'émission initiale de leurs actions. Lorsque vous achetez ces titres, vous achetez l'espoir qu'un médicament prometteur sortira de leurs laboratoires ou que leurs recherches géologiques révéleront d'importantes ressources minières. C'est ce que j'appelle, la loto-investissement.
Beaucoup d'investisseurs autonomes qui s'aventurent du côté de ces titres conceptuels ne s'arrêtent pas à un petit détail, pourtant très important: le nombre d'actions en circulation. Ils achètent sans savoir en combien de petits morceaux sera divisé cet éventuel trésor que ces entreprises promettent de trouver un jour. Certaines de ces entreprises, avant même d'avoir généré le moindre revenu significatif, et encore moins, le moindre profit, peuvent avoir déjà émis 50, 100 ou 200 millions d'actions!
J'invite l'investisseur autonome tenté par ces placements spéculatifs à faire un petit calcul: essayer d'évaluer le volume de revenus éventuels que devra générer l'entreprise pour que le ratio prix de l'action/revenu annuel par action soit de 1.0, c'est-à-dire que pour chaque action, l'entreprise devra parvenir à générer une vente équivalente au coût de cette action. Par exemple, un titre qui se vend $1 l'action et où l'on compte 200 millions d'actions en circulation, devra générer un revenu annuel de 200 millions de dollars pour atteindre ce ratio.
Ce n'est que le point de départ, si l'entreprise atteint éventuellement ce très raisonnable ratio prix de l'action/revenu annuel par action de 1.0, cela ne signifie pas pour autant qu'elle devient un placement rentable: selon moi, pour l'être, il faudrait qu'elle génère également un bénéfice net par action d'au moins 10%, étant donné le niveau de risque associé à ce type investissement. Faites le calcul et vous verrez que souvent certains rêves des titres conceptuels sont totalement irréalistes!
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mardi 29 septembre 2009
Critique d'une autocritique
vendredi 25 septembre 2009
Zenn Motors: pertinence de la nouvelle stratégie?
mercredi 23 septembre 2009
Revue des sites boursiers
Ma liste des meilleurs sites qui traitent de la bourse comprend maintenant une soixantaine de suggestions. Vous retrouvez cette liste, avec les liens internet pour chacun d'eux, dans la colonne de gauche. Ce n'est donc pas le choix qui manque. Le défi c'est de cibler les meilleurs sources qui vous permettront d'accéder à l'information la plus pertinente, celle qui vous aidera à vous y retrouver dans cet univers complexe de la finance et des marchés boursiers.
Ma liste des "top sites boursiers" ci-dessous exclus les blogs boursiers (ex. Forcast Invest, Café de la Bourse...) qui feront l'objet d'un "top blogs boursiers" dans une prochaine chronique. Mes préférences ont peu changées depuis les dernières années, je suis un lecteur assez régulier des sites suivants (en cliquant sur le titre du site, vous allez y accéder par un lien):
Top 7 des sites québécois et canadiens:
La Presse Affaires: beaucoup à cause de ses blogueurs et commentateurs de premier niveau (Cousineau, Dufour, Girard, Rochon...).
Les Affaires.com : très bonne couverture de l'actualité et une forte équipe de commentateurs (Mooney, Vézina, Les investigateurs financiers...).
Argent - Quebecor Media: actualité, vidéos et son Forum qui est le plus fréquenté au Québec, on y retrouve une faune de boursicoteurs assez colorée...
L'heure des comptes: les entrevues de l'émission radio sur internet.
Globeinvestor.com: j'aime bien le tableau des entreprises qui composent le S&P/TSX Composite, on peut le remanier pour faire des sélections en un clic, du type par ordre des gagnants et perdants du jour.
Business News Network: pour sa section TV Clips où on peut visionner la plupart des entrevues qui passent sur ce canal financier de télé.
Financial Post: assez complet, actualités, opinions et vidéos.
Top 7 des sites américains:
Marketwatch.com: celui que je fréquente sur une base régulière depuis des années pour les actualités, on peut également se faire un tableau très pratique de suivi de notre portefeuille qui contiendra autant des titres américains que canadiens (CA + code).
Morningstar.com: pour les statistiques sur les entreprises (dix ans) et les analyses pour plusieurs d'entre elles (section payante).
Bloomberg.com : parce que c'est Bloomberg...
Business Week: beaucoup de contenu, d'analyses en profondeur, le tout gratuitement. Pourquoi achèterait-on la revue? Tout est là...
The Wall Street Journal: la référence des marchés financiers et, en prime, une bonne partie de ce site incontournable est gratuite...
Barron's: revue qui a beaucoup d'influence, une mention favorable dans le numéro du samedi provoque souvent une hausse du titre le lundi matin.
CNBC: le site du canal télé boursier le plus regardé, entre autres des extraits d'émissions populaires tels Mad Money et The Kudlow Report.
Top 7 des sites européens:
Cantos.com: pour les vidéos, des entrevues éclairantes avec des dirigeants d'entreprises, des analystes, des économistes...
Boursorama: site complet, actualités, opinions, conseils boursiers, forum...
Financial Times: quotidien financier très influent fondée en 1888, une institution...
L'Édito Matières Premières et Devises: un site sur la tendance des différents actifs, les commodités (ressources naturelles) et les monnaies.
Les Échos.fr : beaucoup d'actualités et commentaires.
Vernimmen.net: pour le glossaire des termes financiers, difficile d'être plus complet.
Euroland: des fiches par entreprises qui offrent beaucoup d'informations corporatives pertinentes.
Si vous avez des suggestions, faites-moi en part en utilisant la section commentaire.
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lundi 21 septembre 2009
École de la bourse
Si vous préférez un livre en français pour apprendre à vous débrouiller en bourse, je vous suggère Investir à la bourse et s'enrichir de Bernard Mooney (Les Éditions Quebecor)
Autre source pédagogique: le site web de la firme de courtage Disnat, en particulier son Centre du savoir et, spécifiquement, la section "Notions de base"
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dimanche 20 septembre 2009
Question fondamentale: dans quelle direction s'en va la valeur du dollar US?
Je vous pose la question, je n'ai pas la réponse. Cette question est fondamentale pour l'investisseur qui mise sur les titres américains en dollars US. Il ne faut pas paniquer et tomber dans certains scénarios apocalyptiques qui circulent actuellement, mais il faut s'interroger et garder un oeil ouvert sur cette variable de l'investissement.
J'en sais quelque chose: lorsque j'ai commencé à investir dans les titres présents sur les bourses américaines en 2002, je devais me procurer pour le faire des USD avec des dollars canadiens. Il m'en coûtait alors souvent plus de 1,50 dollar canadien pour chaque dollar américain (sans compter le frais d'achat de la monnaie d'environ 2%). Maintenant que la parité entre nos deux monnaies est en vue, ces investissements sont lourdement hypothéqués par ce coût d'entrée très élevé. Si le cours d'un des ces titres a augmenté d'un très raisonnable 50% depuis l'achat, je n'arrive quand même pas à retrouver la valeur initiale de mon investissement...
Celui qui s'aventure sur le terrain des investissements en USD doit être conscient de l'impact qu'aura l'évolution de la valeur de la monnaie américaine sur son placement. Ce qui m'amène à la question fondamentale: où s'en va la devise américaine? De plus en plus d'analystes semblent pessimistes sur sa direction: pour eux, le niveau d'endettement du gouvernement américain pourrait entraîner éventuellement sa dévalorisation, surtout si le gouvernement chinois qui en détient beaucoup, décidait de le larguer progressivement. Cette question est très complexe et dépasse mon champ de compétence, elle m'inquiète cependant. Il ne s'agit pas de paniquer, on peut retrouver dans la littérature sur le sujet des points de vue fort différents.
Je suis tombé par hasard sur le blogue d'un québécois libertaire (Martin Masse): Le blogue du Québécois Libre. On retrouve sur ce blogue fort intéressant, un texte publié en mai dernier qui abordait la question: Les Chinois achètent de l'or - le dollar en a-t-il encore pour bien longtemps? Comme analyse politique, je n'adhère pas à l'idéologie libertaire anti-étatiste: je crois que nous avons besoin d'une intervention raisonnable de l'état, tant pour l'équité sociale que pour la bonne marche de l'économie. Ce texte sur les dangers qui menacent la valeur du USD n'en mérite pas moins d'être lu et ce blogue d'être visité régulièrement.
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samedi 19 septembre 2009
Les leçons de l'investisseur: Échanger des titres, un couteau à deux tranchants
vendredi 18 septembre 2009
Gaz naturel: est-ce que la remontée des prix est en vue?
jeudi 17 septembre 2009
Aéronautique: l'accès au crédit au coeur de la reprise de la demande
L'Association internationale du transport aérien (International Air Transport Association - IATA), une association qui regroupe la plupart des transporteurs aériens revoyait à la hausse les pertes qu'elle prévoit pour ce secteur en 2009. Les compagnies aériennes devraient enregistrer des pertes de 11 milliards de dollars US en 2009, plutôt que le 9 milliards prévu précédemment; l'an dernier les pertes avaient atteint 16,8 milliards.
La hausse du coût du carburant, jumelée à une baisse du chiffre d'affaires de 15%, expliqueraient cette révision pour l'année en cours. L'IATA prévoit également des pertes mais moindres en 2010 (3,8 milliards de USD), malgré une remontée du trafic aérien de 3.2% l'an prochain. Le retour a la profitabilité pour les transporteurs aériens ne se ferait qu'en 2011.
Quel impact ces prévisions devraient-elles avoir sur les titres des fabricants aéronautiques comme Bombardier (BBD.B-TSX), Airbus (EADSY-OTC) ou Boeing (BA-NYSE)? Le responsable du secteur chez Desjardins croit que l'impact de l'affaiblissement des revenus des transporteurs aériens en 2008-2010 a déjà été intégré dans le cours des fabricants d'aéronefs. Il a un diagnostic "acheter" sur les titres de Bombardier et CAE Electronic (CAE-TSX). Ce matin, la firme Morgan Stanley relevait sa recommandation sur le titre de EADS (Airbus) de "Conserver" à "Surpondérer" la valeur en portefeuille. L'analyste relevait également son objectif de cours de 14,5 à 19 euros.
En d'autres mots: les analystes ont déjà tourné la page sur les déboires des transporteurs aériens et fixent maintenant l'horizon de 2011 pour une reprise dans leurs achats d'avions, les fabricants auraient ainsi des jours meilleurs devant eux. Le coût du carburant, s'il augmentait de façon substantiel en 2010, pourrait remettre en cause le retour à la rentabilité des transporteurs aériens mais ne ferait que mettre davantage en évidence la nécessité pour eux d'acquérir des modèles moins énergivores, comme la série C de Bombardier ou le Dreamliner 787 de Boeing.
La difficulté des transporteurs aériens, si leur rentabilité ne s'améliore pas, sera d'accéder au crédit pour effectuer ce virage vers des modèles plus performants et plus rentables. L'intervention des gouvernements pourrait être nécessaire pour faciliter cet accès au crédit et relancer le secteur de l'aéronautique.
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mercredi 16 septembre 2009
Quel est le produit de plus en plus présent dans nos vies?
Quel est le produit de plus en plus présent dans nos vies? Que réponderiez-vous à ça? Comme deuxième question: comment traduire cette popularité en occasion d'investissement?
Pour ma part, la réponse à la première question me saute aux yeux à chaque fois que je me promène dans la rue: j'aperçois sur les trottoirs, à droite et à gauche, dans les restaurants, sur les terrasses des cafés, dans les escaliers mobiles, une multitude de mes concitoyens absorbés par leur conversation ou par l'écran de leur petit téléphone mobile.
Appelez-le téléphone mobile ou portable, téléphone cellulaire (Amérique), "natel" (en Suisse), ou « GSM » (en Belgique), ce petit objet est maintenant omniprésent dans nos vies. Nous sommes tombés sous l'emprise du portable. La conversation ne peut plus attendre d'arriver à la maison ou au bureau, le texto surgit à tout moment et nous impose sa présence... À l'heure du réseau social en ligne à la Facebook, du "microblogue" à la Twitter, de l'alimentation constante par flux RSS, la communication s'impose comme un besoin essentiel de l'humain, le nourrit, le rassure, comme si cela lui permettait d'échapper à sa solitude fondamentale...
Comment traduire cette popularité en occasion d'investissement? Pas mal moins évident: tant du côté des fabricants d'appareils que de celui des fournisseurs de services téléphoniques, que du côté des réseauteurs, la compétition est féroce. Les appareils, les forfaits de service, les moyens de réseautage sont continuellement repensés.
Chez les fabricants d'appareils, la tendance vers les téléphones intelligents qui facilitent le réseautage et l'accès internet est indiscutable: le BlackBerry et le I-Phone ont une longueur d'avance, mais la compétition est à leur trousse, de Nokia, à Motorola, à Palm... J'ai exprimé dans un texte précédent ma préférence pour Nokia qui a depuis, fait un bond de près de 24% en un peu plus de trois semaines! Ce marché des appareils demeure hautement compétitif et changeant, il ne constitue pas un terrain stable pour l'investisseur.
Les titres des fournisseurs de services de téléphonie, quant à eux, souffrent de quelques faiblesses fondamentales:
- le produit qu'ils offrent est une commodité, un produit non-différenciable
- la principale façon de se démarquer est en offrant de meilleurs tarifs (sensibilité des prix)
- ils dépendent aussi pour se démarquer de leur association aux appareils les plus populaires (dépendance à un tiers)
- les tarifs sont réglementés par des organismes gouvernementaux qui peuvent intervenir à tout moment pour calmer la grogne populaire face aux prix qu'ils demandent
De votre côté, quels titres reliés à la popularité croissante de ce petit appareil, préférez-vous?
Mise en garde: ce n'est que mon point de vue de simple investisseur et non une recommandation d'achat ou de vente, à vous d'y regarder de plus près si certains de ces titres vous intéressent.
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lundi 14 septembre 2009
Québec Bourse a deux ans!
Bank of Ireland: l'incroyable parcours d'un titre
dimanche 13 septembre 2009
Magellan Aerospace: est-ce que j'ai fait une gaffe?
J'ai regardé à mon tour les statistiques financières de l'entreprise pour essayer d'élucider le mystère avant de me jeter à l'eau. N'y aurait-il pas quelques piranhas cachés dans le fond de ce lac si tentant? J'ai d'abord constaté que malgré que le secteur de l'aéronautique connaissait actuellement des difficultés, l'entreprise était parvenue à faire $0.12 de profits par action pour le trimestre qui s'est terminé à la fin juin: un sixième trimestre consécutif de profits. À première vue, ce n'était pas si mal... si on ramenait cela sur une base annuelle, on obtenait un ratio prix/bénéfices par action très bas. De plus, j'étais impressionné de voir que l'entreprise était impliquée dans trois programmes prometteurs: Airbus 380, Boeing 787 et le Joint Strike Fighter de Lockheed Martin...
- Les derniers résultats étaient plutôt bien à première vue ($0.12 par action), mais ils avaient été gonflés par la faiblesse du dollar canadien face au dollar américain durant cette période, alors que depuis, le huard est en montée et s'approche dangereusement du USD.
- Durant le dernier trimestre, l'entreprise n'avait alloué qu'un faible pourcentage de ses revenus à ses obligations fiscales courantes et futures, contrairement au même trimestre l'an dernier.
- L'entreprise a conclu avec un financier à la fin avril dernier, un arrangement comprenant une débenture convertible qui pourrait éventuellement augmenter considérablement le nombre d'actions en circulation (beaucoup plus que les 18.2 millions que l'on retrouve actuellement dans les états financiers, dans le document suivant on mentionne la possibilité de plus de 48 millions d'actions comme effet éventuel).
- Les dirigeants de l'entreprise sont très prudents sur le niveau d'activité de l'aéronautique d'ici la fin 2010 et donc sur les revenus de l'entreprise durant cette période
vendredi 11 septembre 2009
Comment évaluer la valeur des banques américaines?
Un prêt douteux est un prêt très risqué, puisque les emprunteurs ne font plus leurs paiements depuis au moins trois mois. Cela ne signifie pas que la banque perdra tout avec ces prêts, puisque une bonne partie de ces sommes devrait être récupérée si ces prêts aboutissent à des reprises de possession. Cependant, avec la chute importante de la valeur des actifs immobiliers aux USA depuis deux ans, il va de soi que les banques ne récupéreront qu'une partie de la valeur des prêts accordés. D'autant plus que certains aux États-Unis pensent que les prix de vente des maisons pourraient continuer à baisser au cours des prochains mois. Plusieurs petites banques pourraient ainsi être menacées de faillite.
À la lecture du texte de Rémy Morel et Patrick Thénière, j'ai réalisé à quel point il était difficile pour un simple investisseur, comme moi, d'évaluer parmi les 8200 banques couvertes par la FDIC, lesquelles sont sérieusement menacées de faillite à cause du poids démesuré de leurs prêts à risque.
mercredi 9 septembre 2009
Le piège des compagnies aux "produits prometteurs"
Mon propos n'est pas d'enlever du mérite à AAER comme jeune entreprise qui cherche à survivre, mais bien de partager avec vous quelques exemples d'investissements dans des produits qui semblaient voués au départ à un avenir des plus prometteur. Mon constat: une entreprise peut avoir un excellent produit dans un domaine d'avenir et être un piètre investissement. Bien souvent, ces jeunes compagnies sont en bourse uniquement pour recueillir des capitaux pour leur permettre de démarrer, l'objectif de rapporter un éventuel profit aux investisseurs initiaux n'est qu'un mirage lointain qui ne se concrétisera, la plupart du temps, jamais. Si vous voyez ces placements comme des billets de loterie, ça va, mais si vous comptez là dessus pour financer votre retraite, c'est autre chose.
Ces entreprises ont habituellement un nombre incroyable d'actions en circulation et ne font, bien sûr, pas de profits: elles fonctionnent à perte. Même dans un scénario de rentabilité éventuelle, vous risquez de ne pas trouver votre compte. Cet éventuel profit, s'il se concrétisait un jour, serait parcellisé en une minuscule somme, une fois divisé par le nombre élevé d'actions mises en circulation. C'est là, le premier piège dans lequel tombent plusieurs de ces valeureux investisseurs qui ne connaissent même pas le nombre d'actions émises par la compagnie dans laquelle ils décident d'investir leurs économies.
Ces "start up" qui ne génèrent aucun fonds de roulement autogénérés (cash flow) sont également pour la plupart des machines qu'il faut alimenter périodiquement de capitaux, simplement pour les maintenir en vie durant ces premières années où elles ne sont pas rentables. La plupart se retourneront éventuellement vers les marchés pour se réalimenter par de nouvelles émissions, ou vers des emprunteurs privilégiés, simplement pour continuer leurs opérations. Les investisseurs initiaux seront alors noyés dans ces refinancements et verront disparaître progressivement toute valeur à leur placement.
J'ai crû à la jambe artificielle de Victhom Human Bionics (VHB-TSXV), aux chaises simulatrices pour les jeux vidéo de D-BOX Technologies (DBO.A - TSXV), aux nanomatériaux de Raymor Industries (RAR-TSXV), au médicament pour le diabète de ConjuChem Biotechnologies (CJB-TSX) et j'en passe... Tous ces investissements se sont avérés décevants, dans certains cas, désastreux. Toutes ces compagnies avaient elles aussi fait naître, lors de conférences de presse, des espoirs fabuleux pour leurs "produits prometteurs" voués au plus bel avenir, espoirs qui ne se sont jamais concrétisés. Je laisse maintenant ces chimères d'investissement à d'autres, si je veux jouer à la loterie, je m'arrête au magasin du coin et je m'achète un billet de 6/49. C'est plus simple et moins coûteux.
En prenant un café ensemble
mardi 8 septembre 2009
Noveko International: comment réagiront les investisseurs face à la nouvelle émission d'actions?
dimanche 6 septembre 2009
Un analyste très positif sur le titre de Bombardier
J'ai une opinion positive sur le titre de Bombardier (BBD.B-TSX) depuis le début de ce blog, j'étais particulièrement confiant que ce titre était un bon choix quand il est descendu sous les $3.00 ce printemps au milieu de la récession, voir mon texte: Que pensez-vous de Bombardier?
Cliquez ici >>> Bombardier Earnings and Outlook [09-02-09 12:15 AM], Business News Netrwork
Nouveaux blogues financiers et boursiers
Au cours des derniers mois, quelques nouveaux blogues sur la finance et les marchés boursiers ont attiré mon attention pour la première fois. Les voici:
Dans la ligne de tir, le blogue de Dominique Lamy qui traite dans des textes fort bien écrits de différents sujets, dont, l'investissement boursier. Les commentaires sont très bien documentés et les entreprises abordées jusqu'à présent, bien que peu connues, méritent d'y regarder de plus près.
Chroniques du tsunami financier, le blogue d'une économiste française habitant maintenant la Californie, Gabrielle Duranna, qui au lendemain de la faillite de Lehman Brothers, a senti le besoin de s'exprimer sur le domaine financier, persuadée que nous vivions une période économique et historique unique.
The Zero Hedge, un blogue collectif de quatre américains qui ont comme objectif d'apporter un éclairage sur les marchés boursiers différent de celui qui est présenté par la presse financière officielle.
Vous n'avez, bien sûr, qu'à cliquer sur le nom des blogues en question pour y accéder, ce que je vous encourage à faire.
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samedi 5 septembre 2009
Les journaux peuvent-ils se transformer en entreprises rentables?
jeudi 3 septembre 2009
À propos de la spéculation...
mercredi 2 septembre 2009
Avons-nous notre place dans ce casino décadent?
Je me posais la question il y a un an, au milieu de la tempête des subprimes, sur la place du simple investisseur dans des marchés financiers maintenant dominés par des "gamblers professionnels" qui ne recherchent qu'à faire un profit rapide sur les mouvements des différents actifs (actions, monnaies, commodités...) plutôt qu'à vraiment investir dans l'économie réelle pour favoriser son développement.
Le plus bel exemple de ces rapaces qui survolent les marchés à la recherche d'un gain quotidien sont les fonds de couverture, communément appelés hedge funds. Utilisant de puissants outils informatiques et des ressources financières énormes, ils scrutent les mouvements des différentes catégories d'actifs, déposant ou retirant leurs jetons de façon essentiellement opportuniste, quitte à amplifier davantage ces mouvements, comme on l'a vu pour le pétrole et pour les ressources alimentaires essentielles. Pour ces rapaces, seul le chiffre en fin de journée compte, peu importe les conséquences: ils peuvent faire de l'argent sur des marchés haussiers ou en détresse, toutes les situations se prêtent à leurs manipulations.
La bourse n'est plus un moyen de mettre les capitaux au service du développement économique, mais un jeu sauvage et sans règles, où le seul but est de siphonner du cash, peu importe les dommages à l'économie réelle. La popularité croissante des produits dérivés depuis une décennie, vient confirmer que de plus en plus, ce sont les paris sur les mouvements des actifs qui intéressent les grands investisseurs et non plus la valeur réelle de ces actifs. Ce détournement des capitaux d'investissement vers cet aspect superficiel de la bourse, génère beaucoup d'instabilité, de volatilité et nous garantie de nouvelles "bulles" et escroqueries de toutes sortes au cours des années à venir.
Le régime de la mafia républicaine aux États-Unis aura porté cette décadence à son summum: la déréglementation des marchés, la soumission totale au jeu de l'offre et de la demande, aura engendré cet univers malsain et immoral. Les petits investisseurs qui croyaient encore au credo traditionnel de l'investissement, avec des principes du genre: "investir pour le long terme", "buy and hold", "investir dans une entreprise, c'est en faire partie, c'est croire à son avenir", ces petits investisseurs peuvent se demander s'ils doivent rester dans ce lieu qui ressemble maintenant à un énorme casino, ou en sortir.
J'hésiterais beaucoup à conseiller à quelqu'un qui n'a jamais mis les pieds dans ce casino d'y entrer. Moi j'y reste encore un peu, le temps de reprendre les sous perdus quand la bulle se gonflera à nouveau. Après, je sortirai probablement de ce casino décadent, à moins que les gouvernements n'aient eu entre temps le courage d'implanter des règles qui s'attaqueront à la spéculation et à la manipulation institutionnalisées.
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mardi 1 septembre 2009
Que nous réserve septembre?
À lire certains articles parus au cours des derniers jours, nous n'avons pas le choix: septembre sera un mois difficile, une correction boursière serait inévitable.
Mark Hulbert sur Marketwatch avouait son inquiétude récemment et affirmait que la remontée que nous connaissons depuis le début mars était très spéculative: Speculative fever . Il soulignait que bien qu'il soit normal que toute remontée après un important recul soit marquée par une progression plus forte des titres spéculatifs, cette fois les chiffres aux États-Unis étaient hors de l'ordinaire:
- Les titres spéculatifs d'entreprises dont la situation financière obtient une cote C ou C- avaient connu, en date du 26 août, une remontée de 141% depuis le début mars, en comparaison d'une progression de 44% pour les titres les plus solides financièrement, ceux qui affichent une cote A.
- Les titres avec les plus petites capitalisation (small caps), foncièrement plus fragiles et plus spéculatifs, avaient progressé de 121% depuis le début mars, alors que les titres avec les plus grosses capitalisation (large caps) n'avaient remonté que de 51% durant la même période.
- En comparaison de débuts de marchés haussiers précédents (bull markets), cette fois, la remontée des titres spéculatifs était nettement plus marquée, ce qui peut être un indice d'un faux départ, d'une remontée à l'intérieur d'un marché baissier (bear market rally).
Mark Hulbert affirmait qu'on ne pouvait conclure que la remontée actuelle était un bear market rally mais qu'à tout le moins, il était plus prudent de miser maintenant sur les entreprises les plus solides (cote A, forte capitalisation) que sur les titres spéculatifs qui sont soudainement populaires.
Qu'est-ce que je pense de ce point de vue?
Nous avons connu dans les mois qui ont précédé la remontée actuelle, des mois de vision apocalyptique, d'écroulement du système financier à l'échelle de la planète: cela a engendré une peur sans précédent et a carrément déchiqueté des centaines de titres aux profils financiers plus fragiles. Certains de ces titres plus douteux avaient parfois perdu plus de 90% de leur valeur boursière d'il y a deux ans. La fin du monde n'est finalement pas venue. Il était normal qu'après des chutes de valeurs boursières démesurées pour ces titres, qu'ils remontent de façon importante. Je ne pense donc pas qu'il s'agissait purement de spéculation mais d'un retour vers des cours plus représentatifs de la valeur réelle de ces entreprises.
Je ne suis pas aussi pessimiste que certains actuellement. Je ne serais pas surpris qu'il y ait correction des marchés en septembre/octobre: à force d'en parler, on installe cette attente dans l'esprit des investisseurs qui pourraient devenir si prudents avant d'acheter que les prix baisseront inévitablement. Si elle survient, je ne crois cependant pas que cette correction sera majeure car la remontée actuelle, bien que spectaculaire, suit une période de dépréciation boursière qui était nettement exagérée par rapport à la valeur réelle des entreprises.
Ce n'est que mon modeste point de vue de simple investisseur, je peux me tromper royalement. C'est à vous de bien y réfléchir avant de déposer ou de retirer vos jetons de la table.
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