J'ai assisté ce soir à la présentation de Bernard Mooney organisée par BMO Ligne d'action. Présentation fort intéressante où M.Mooney a présenté sa méthode personnelle d'analyse et d'investissement. Cette méthode est expliquée en détails dans son livre Investir à la bourse et s'enrichir! J'ai noté également quelques commentaires pertinents sur l'investissement de nos jours, je vous les présente en ajoutant quelques éléments du livre à ce qui a été dit ce soir:
1. Les cotes boursières sont devenues un véritable "cancer" de l'environnement boursier: passer ses journées à observer leurs moindres mouvements relève de l'obsession et non de l'investissement. Lorsque quelqu'un s'achète une maison, il ne cherche pas à savoir quelle est sa valeur marchande à chaque jour où il en est propriétaire, et ce, plusieurs fois par jour.
2. Il faut prendre ses distances face aux médias financiers qui à tous les jours cherchent à créer de la nouvelle et des sensations fortes: cela génère beaucoup d'insécurité et peut amener les simples investisseurs à agir quand ce n'est pas nécessaire ou à paniquer.
3. Le simple investisseur ne peut espérer battre les investisseurs professionnels sur le terrain du court terme. De nos jours, les professionnels de l'investissement (ex. gestionnaires de fonds de placement, de caisses de retraite, de fonds de couverture) ont un horizon court terme, douze mois maximum. Sur ce terrain perpétuellement agité, le simple investisseur ne peut pas compétitionner avec eux: il ne possède pas la masse d'informations dont ces professionnels disposent, il n'a pas accès aux mêmes outils pour gérer cette information, il apprend les nouvelles bien après eux. Sur ce terrain du court terme, le combat est inégal.
4. Le simple investisseur doit penser "long terme" (5 à 10 ans). Là où il a un avantage majeur sur les professionels de l'investissement. Ces derniers cherchent à performer à court terme, à chaque trimestre pour répondre aux attentes de leurs clients: ce qui les amène à sur-réagir, à multiplier les transactions, ce qui entraîne des frais et des coûts fiscaux, à se défaire de titres avant qu'ils n'atteignent leur plein potentiel. À cela, s'ajoutent d'importants frais administratifs que génèrent les firmes d'investissement à tous les ans et que doivent absorber leurs clients. Le simple investisseur peut ainsi mieux performer que le professionnel de l'investissement sur le terrain du long terme car il n'a pas à répondre à personne d'autre que lui-même et n'a pas à revoir constamment son plan de match: il peut se limiter à quelques investissements dans de solides entreprises et laisser le temps faire son oeuvre.
5. Il faut être prudent face à ce qui est très populaire, face à ce qui est à la mode. Par exemple, M. Mooney est méfiant face à la popularité des titres chinois. Il ne comprend pas que certains investisseurs soient craintifs face aux perspectives de "blue chips" américains mais qu'ils soient prêts à investir dans des petites entreprises chinoises sur lesquelles ils ne disposent que de très peu d'information. M. Mooney trouve que les attentes de profits des investisseurs à court terme sont démesurées: on s'attend à voir le cours des actions monter de façon importante en quelques semaines. Alors on se met à croire à des scénarios de succès instantané. On cherche le prochain Microsoft...
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